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3.69/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bretagne , 1978
Biographie :

Misha Halden est le pseudonyme de l'écrivaine Justine Niogret.

Elle est une auteure des genres fantasy et science-fiction, ainsi que nouvelliste et traductrice.

Elle a fui la capitale pour la Bourgogne, où elle a partagé son temps entre l’écriture et sa passion pour l’histoire, le jeu vidéo, les animaux et les livres.

Sous son véritable nom, elle est l'auteure de plusieurs ouvrages de fantasy et science-fiction, pour lesquels elle a été primée.

En 2009, elle publie son premier roman, "Chien du heaume", roman de fantasy qui rencontre un succès public et critique. Il obtient le Prix Imaginales en 2010, catégorie meilleur roman francophone et le Grand prix de l'Imaginaire en 2010, catégorie roman francophone.

"La viande des chiens, le sang des loups" (2016) est sa première incursion dans la veine noire, écrite sous le pseudonyme de Misha Halden.

Vivant aujourd'hui dans les Alpes-Maritimes, Justine Niogret pratique la forge et l'équitation.

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Bibliographie de Misha Halden   (1)Voir plus

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J'en ai écrit, des putains de romans, mais j'ai jamais su les commencer.
Ni les continuer, d'ailleurs, si on en croit l'avis des éditeurs. "Pas notre ligne éditoriale", " beaucoup d'intérêt, mais..." , " un travail prometteur mais pas encore mûr ", " c'est tellement à chier qu'on a chopé un cancer des yeux". Pas encore mûr. J'ai quarante balais passés, connard, je suis mûr jusqu'au trognon.
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— Et vous étiez seul chez vous. À part l’individu et vous-même, personne n’était présent ?
Et là… J’avais dit que j’étais seul, oui, mais j’aurais encore pu changer d’avis. Raconter que j’avais vu une femme passer devant la fenêtre. Entendre une voix. N’importe quoi. Mais l’inclure dans l’histoire. Berrouka m’a regardé, droit dans les yeux. Je ne sais pas si un soupçon lui grattait la tronche ou bien si c’était un geste habituel quand il interrogeait les gens qui avaient un cadavre sur leur tapis. — Bien sûr que j’étais seul. Rien de plus que ce que je vous ai déjà dit. Berrouka a plissé les paupières, rien qu’un peu. Alors j’ai ajouté : — J’ai pas une gueule à ramener des dames chez moi, non ? J’ai souri. Le sourire du pauvre type qui sait qu’il est une merde. Je l’ai fait parce que j’avais trouvé une fibre, quelque part dans mon bide ou ma tronche, qui demandait qu’à mentir. Toute neuve. Toute prête à servir. Berrouka a hésité, juste un peu, et puis a fermé son calepin. Les autres aussi avaient fini. Mon tapis était dégueulasse. Je sais pas pourquoi, j’avais imaginé que quand les gendarmes passaient, ils emportaient tout avec eux ; corps, sang et emmerdes. — Il est possible que nous repassions dans les jours qui viennent. OK, Berrouka. Repasse. Repasse donc quand tu voudras, je rate le café comme personne.
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Il m’en a pas collé une. J’ai vu les muscles de son poignet remonter d’un coup sous sa peau, un bel influx nerveux qui allait pas tarder à partir en couille.
— Par contre, j’aimerais bien savoir ce qui se passe. Si vous me laissez pas partir je vais aller voir les flics.
J’ai dit ça avec la voix d’un ado qui tente de repousser les seins lourds qu’une stripteaseuse lui a collés sur le museau. L’otarie a regardé dans le vide. Il a fini par poser sa main sur sa bouche, par masser son menton.
— Je suis chargé de sa sécurité. Contrat et tout
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On peut s’écorcher autant qu’on veut, on change pas la viande dont on est fait.
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J'avais vu tout ça dans cette môme et j'aurais aimé être comme elle.
Mais on peut s'écorcher autant qu'on veut, on change pas la viande dont on est fait.
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- Pourquoi t’es tout seul ?
(...)
¬ Parce qu’on sait plus fabriquer ce qu’y nous faut. On sait plus de quoi on a besoin. Parce qu’il faut un permis pour faire un poulailler dans son jardin. Parce qu’on essaye d’interdire les graines des plantes. Parce qu’on montre des débiles légers à poil à la télé pour en faire des modèles. Parce qu’on explique aux gens que c’est normal d’être malheureux et qu’acheter une fringue merdique va les soigner de leur tristesse.
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L’aider. Je m’étais pas rendu compte de ce mot, d’à quel point il brûlait dans mon bide. J’avais voulu Lupa parce qu’elle était un miroir, un miroir sur lequel se reflétaient Noémie et moi, un objet avec lequel revivre des saloperies névrosées et hurlantes. Alors j’avais plus voulu Lupa parce que je voulais Noémie, parce que je voulais remonter le temps et me ranger dans l’utérus gras des souvenirs morts. J’y étais allé. J’en étais revenu. Et maintenant me restait une trahison, celle d’avoir abandonné cette nana à ce qu’elle avait voulu fuir, à ce qu’elle avait fui pour me demander de l’aide. J’avais été foutu que de regarder son boule, de prendre son baiser dur comme j’aurais voulu prendre son cul. Et quand j’avais rien eu de sa part, rien de ce que j’attendais de cette petite chose, je l’avais laissée par terre, la bouche emplie de feuilles et de haine.
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— C’est tout ?
— Oui.
— Rien d’autre ?
— Non. Pas de papiers sur lui. Les lettres ne sont adressées à personne. Elles n’ont même pas d’enveloppe.
— Rien que « Jeannette » et « la maison ». Quelque chose avec le train ? Son billet, qu’on sache au moins d’où il est parti, où il allait ?
— Pas de billet non plus. Il portait ses vêtements civils. Aucun moyen de connaître son matricule.
— Il ne dit toujours rien ?
— Les docteurs essayent depuis hier de le faire parler, mais je doute qu’ils y arrivent. Il bave sur son menton, il ne réagit même pas aux voix. À peine à la soupe ; il s’est mis à baver un peu plus. C’est tout.
— Bon.
— Comme vous dites.
— On ne va pas lancer une enquête pour retrouver la petite bâtarde d’un paysan. Il faudrait retourner toute la France à coups de fourche, et il en sortirait des milliers.
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Ma toute petite Jeanne,
Cette lettre, je ne te l’enverrai pas. Il y a des mots que l’on écrit pour soi, parce que, vois-tu, on s’y plaint trop ; on y parle de choses de grandes personnes, et on inquiète ceux, celui, celle qu’on voudrait tant rassurer.
Tes yeux sont encore fermés devant le monde, ma Jeannette, et je ne veux pas que la crasse dans laquelle je piétine se répande sous tes paupières.
Quelle couleur auront tes yeux, ma minuscule fille, mon œuf à éclore ? Le vert d’algue de ceux de ta mère, peut-être, quand nous étions sous l’ombre mangée des arbres. Pas celle des tranchées, je l’espère. Que moi, je porte cette couleur-là pour que jamais tu n’aies à la voir.
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Je prends mon héritage, papa, je garde ce manque d’amour, cette froideur, cette cruauté et j’en fais des armes pour le bien. Pour ce que j’estime être le bien.
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