en Occident, dès qu'on parle de créature artificielle, la première réaction est la crainte. Au départ cette crainte était purement religieuse, ensuite, elle a été relayée par toutes les technophobies. Les mythes d'aujourd'hui prolongent ceux d'hier
Savoir où est passée l'âme n'est donc pas trop difficile : elle s'est réfugiée dans le corps, voilà tout. Clandestinement, anonymement, déguisée en bien-être, en jeunesse, en santé, en pleine forme...
Le moment est proche où l'on pourra vivre des siècles, voire éternellement. Il s'agit donc de tenir jusqu'au grand décollage, au moment où les machines vont penser et où nous penserons avec elles, éternellement. Mourir dix ou vingt ans avant l'immortalité, ce serait trop bête, non?
Premier constat : les savoirs et les technologies semblent donc à présent en mesure, pour la première fois dans l’histoire, de transformer l’humain radicalement. « Changer la vie » ne serait plus un slogan politique ni une utopie sociale, mais le grand chantier du XXIe siècle.