Morgane Bicail

Barthes nous dit bien ici que l'amour n'est pas aisé, qu'il n'arrive pas servi sue un plateau. L'amour çà se cherche, et c'est de cette recherche même qu'a émergé la dérive. Symbiose a purement et simplement pour objectif de supprimer la recherche de cet autre idéal qui, souvent, par sa durée, nous décourage, voir nous rend complètement fous.

Oui, l'amour peut prendre mille et une formes, et c'est précisément cette grande diversité qui rend cette émotion si inintelligible.

Sa démarche maladroite, qui lui donne l'air de se dandiner comme un canard, me le rend immédiatement sympathique.

Donc, dites-moi, pourquoi, si nous pouvons voler librement, passerions-nous volontairement des menottes à nos ailes ?

Aux personnes courageuses.
Celles qui suivent leur instinct plutôt
que le sens commun, celles sui suivent
leur passion plutôt que la raison.

« La rencontre fait passer sur le sujet amoureux l'étourdissement d'un hasard surnaturel : l'amour appartient à l'ordre du coup de dès. »

«Je rencontre dans ma vie des millions de corps ; de ces millions je puis en désirer des centaines ; mais, de ces centaines, je n'en aime qu'un. L'autre dont je suis amoureux me désigne la spécialité de mon désir. »

Plus rien n'a d'importance car Shiyo m'a rejoint au grand arbre. Plus rien n'a d'importance car nous avons étés plus forts que les Blouses Rouges;

« Rêver ». Oui et non, Shiyo. Tu as effectivement rêvé, mais j'étais bien là, avec toi. Nous avons construit ensemble un espace plus vrai que nature, dans lequel nous nous sommes aimés. Nous avons appris ensemble ce qu'était l'amour. Nous avons expérimenté l'attachement, la complicité, la crainte de l'abandon, la séparation. Nous avons tellement partagé tous les deux, sur cette île imaginaire.
Mais ce n'est que le début. Car, maintenant que je t'ai retrouvée, je ne partirai plus. Je ne laisserai rien ni personne gâcher cette belle aventure que peut être l'amour lorsqu'il lie deux âmes qui se comprennent et s'acceptent sans jugement.

« Rencontre : La figure réfère au temps heureux qui a immédiatement suivi le premier ravissement, avant que naissent les difficultés du rapport amoureux. »

- [...] L'amour, c'est des compromis, des efforts constants... Rien ne peut séparer deux personnes qui s'aiment vraiment. Rien, pas même la mort.

Tu sais, quand tu es amoureux de quelqu'un, tu te fous de l'endroit du monde dans lequel tu es. La seule chose qui t'importe, c'est d'être avec l'autre.

- L'impatience est un sentiment qui habite l'amoureux. C'est quelque chose qu'il expérimente chaque fois qu'il est séparé de l'être aimé. Il se languit du moment où il pourra à nouveau être en sa présence, sentir sa chaleur, entendre sa voix, être capable de le toucher. [...] Il attend un signe de l'être aimé, quel qu'il soit. Un message, un coup de fil, n'importe quelle preuve que celui-ci pense à lui et continue à le désirer. [...].
[...]
- Cette attente pousse l'amoureux à s'enliser dans une certaine passivité. Celle-ci le vide de ses aspirations, de ses envies, et parfois même de ses projets. Certaines fois, l'amoureux peut se retrouver à ne faire que ça : attendre. [...]
«L'angoisse d'attente, dans sa pureté, veut que je sois assis dans un fauteuil à portée de téléphone, sans rien faire. »

- [...] J'ai l'impression qu'accepter de faire entrer quelqu'un dans sa vie, c'est être dans un wagon de montagnes russes ; des descentes, des cris, des pleurs. Je ne suis pas sûre de vouloir monter sur le manège, Thiago.

L'amour doit continuellement être attisé, préservé, protéger. Si vous le négligez trop, si vous le prenez pour acquis, il est déjà mort.

Une agréable chaleur se répand en moi, du sommet de mon crâne au bout de mes orteils. Alors que je m'embrase, tout s'embrouille dans ma tête. Je suis comme pris dans un tourbillon de sensations contraires. Je me sens voler et tomber à la fois. Je me sens renaître et mourir dans le même temps. Je serais capable de tout gagner et de tout perdre la seconde d'après.

L'amour ressemble à une parabole descendante qui, aussitôt son paroxysme atteint, tombe impitoyablement à pic.

""Aimer" est devenu le verbe le plus banal au monde. Tout le monde l'utilise, pour n'importe quoi, pour n'importe qui, dans n'importe qu'elle circonstance. Je trouve que ça fait pitié d'avoir réduit le terme le plus précieux de notre langue au mot à tout dire."

Il ne vit pas pour se divertir, il se divertit pour vivre. -p27

Cette fièvre que procure le premier amour, l'aveuglement qu'il suscite. Ce sentiment amoureux était une réaction chimique, un cocktail hormonal addictif. L'amour agit comme une amphétamine naturelle. Nous sommes littéralement drogués à cet état dans lequel nous sommes plongés. C'est une sensation incroyablement forte, dont on ne peut plus se défaire une fois qu'on y a goûté. Voilà pourquoi les ruptures sont si douloureuses... Comme tout toxico lorsque nous n'avons plus notre dose, le manque nous enveloppe, nous emprisonne, nous rend fous et incapables de penser à quoi que ce soit d'autre.