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Citations de Muhammad Yunus (20)


Chaque être humain est né avec tout ce qu’il faut pour prendre soin de lui même, mais aussi pour contribuer au bien-être du monde. Certains ont la possibilité de découvrir leur potentiel. D’autres n’auront jamais la chance de développer leurs capacités. Ils meurent sans les avoir exploités et le monde est privé de leur concours
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J’ai consacré la plus grande partie de ma vie à travailler en faveur des personnes les plus pauvres, et particulièrement les femmes, en essayant d’éliminer les obstacles qu’elles rencontrent dans leurs efforts pour améliorer leur vie. Grâce à l’outil connu sous le nom de microcrédit, l’organisme Grameen Bank – que j’ai créé dans mon pays d’origine, le Bangladesh, en 1976 – met le capital à la disposition des villageois sans argent, notamment les femmes. Le microcrédit a depuis encouragé les capacités entrepreneuriales de plus de 300 millions d’indigents à travers le monde, contribuant à briser les chaînes de la pauvreté et de l’exploitation humaine.
En permettant à des millions de personnes de sortir de la pauvreté, le microcrédit a permis d’exposer les faiblesses d’un système bancaire traditionnel qui refuse ses services à ceux qui en ont le plus besoin. Mais ce n’est que l’un des nombreux problèmes collatéraux subis par les indigents : le manque de services institutionnels, d’accès à l’eau potable, aux soins et aux installations sanitaires, l’absence d’éducation adaptée, de logements de qualité, d’accès aux sources d’énergie, une vieillesse démunie, etc.
Ces difficultés ne se limitent pas aux pays en développement. À l’occasion de mes voyages autour du monde, j’ai constaté que, même dans les contrées les plus riches, les personnes à faibles revenus sont également pénalisées. Selon les termes d’Angus Deaton, Prix Nobel d’économie : « Si une personne devait choisir de vivre dans un village pauvre en Inde, une autre dans le delta du Mississippi, et une autre encore dans une banlieue de Milwaukee au milieu d’un parking pour caravanes, je ne suis pas certain de pouvoir dire laquelle d’entre elles aurait la meilleure vie. »
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Le courant principal de la théorie du libre marché pose comme hypothèse que nous participons à la société et au monde de la meilleure façon possible si nous cherchons à maximiser notre utilité. Quand ceux qui croient à cette théorie apprennent de tristes nouvelles par le biais de la télévision, ils devraient commencer à se demander si la recherche du profit constitue une panacée; mais ils chassent généralement leurs doutes en qualifiant tous les dysfonctionnements que connaît le monde de "défaillance du marché". Ils ont entraîné leur esprits à croire que le bon fonctionnement du marché ne peut tout simplement pas produire de résultats désagréables.
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Le capitalisme a une vue étroite de la nature humaine : il suppose que les hommes sont des êtres unidimensionnels qui recherchent exclusivement la maximisation du profit. Tel qu'il est généralement entendu, le concept de libre marché est basé sur cet être unidimensionnel.
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Mais comme le savent les sages, une grave crise offre de grandes opportunités. Le monde ne s’intéresse malheureusement pas à cet aspect de la crise (…) La crise actuelle nous a rappelé que tous les habitants de la planète sont interdépendants. Le destin de Lehman Brothers et celui des femmes pauvres travaillant dans une fabrique de vêtements au Bangladesh sont liés
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Grâce au social-business, vous verrez des choses dont vous ignoriez l’existence. Alors que vous étiez un être robotisé mû par la recherche du profit, vous deviendrez progressivement une personne multidimensionnelle
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Des individus intelligents, talentueux et inventifs se montrent généralement plus innovants que les pouvoirs publics. Et ils le font sans imposer de contrainte économique à quiconque
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Dans la théorie classique de l'entreprise, un être unidimensionnel joue le rôle du chef d'entreprise, celui qu'on appelle entrepreneur. Il a été isolé du reste de la vie, la religion, les émotions, le politique et le social. Il ne connaît qu'une mission : maximiser le profit. Il est soutenu par un autre être humain unidimensionnel qui investit de l'argent dans son entreprise. Pour citer Oscar Wilde, ils connaissent le prix de toute chose mais la valeur de rien. Notre théorie économique a créé un monde unidimensionnel peuplé par ceux qui se consacrent au jeu de libre concurrence et pour qui la victoire ne se mesure qu'à l'aune du profit. Et comme cette théorie nous a convaincus que la recherche du profit constituait le meilleur moyen d'apporter le bonheur à l'espèce humaine, nous imitons avec enthousiasme la théorie en nous efforçant de nous transformer en êtres unidimensionnels
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Le problème systémique commence avec les présupposés que nous nourrissons à propos de la nature humaine.
L'indifférence envers les autres êtres humains est profondément intégrée dans le cadre conceptuel de l'économie actuelle. La théorie néoclassique repose sur la conviction que toute personne est forcément à la recherche de gains personnels. Elle part du principe que maximiser le profit personnel est au coeur de la rationalité économique. Cette hypothèse encourage une forme de comportement envers autrui qui mérite d'être décrit en des termes beaucoup plus sévères qu'une simple indifférence : cupidité, exploitation et égoïsme. Selon plusieurs théoriciens de l'économie, l'égoïsme n'est même pas un défaut ; c'est en fait la plus haute vertu de l'Homme capitaliste.
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Si vous voulez partager ce rêve avec moi, et si vous êtes prêt à apprendre comment des gens du monde entier ont déjà commencé à transformer le rêve du social-business en réalité, engageons-nous ensemble sur ce chemin
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Si vous me demandiez qui a les meilleures chances de s’approcher de la réalité de 2030, je choisirai sans la moindre hésitation les écrivains de science-fiction. Mon choix s’explique très simplement. Les experts ont l’habitude de faire des prévisions à partir du passé et du présent, mais le monde réel est façonné par les rêves des gens
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J’explique souvent qu’il est au moins aussi satisfaisant d’avoir un impact sur la vie des gens que de gagner de l’argent. Essayez. Vous pourriez être fasciné par votre capacité à changer le monde. Vous voudrez en faire toujours plus. Vous vous réveillerez la nuit et réfléchirez à tout ce que vous voudrez essayer de faire dès le matin. Le créateur d’un social-business est tout aussi obsédé par le succès que l’entrepreneur cherchant à maximiser le profit. Seul diffère la définition du succès
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Grameen m’a donné une foi inébranlable en la créativité des êtres humains ainsi que la ferme conviction que les hommes ne sont pas nés pour souffrir de la faim et de la pauvreté. La pauvreté est une contrainte imposée aux individus. Comme elle leur est extérieure, ils peuvent en être libérés
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Je ne pense pas que les choses aillent mal en raison de « défaillances du marché ». Le problème est beaucoup plus profond que cela. La théorie du libre marché souffre d'une « défaillance de conceptualisation », d'une incapacité à saisir l'essence même de l'humain.
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Dès leur plus jeune âge, il faut inculquer aux enfants une compréhension plus large de l’économie – qui reconnaisse le côté désintéressé de la nature humaine autant que son côté égoïste, et définisse les diverses motivations qui stimulent la créativité et la productivité humaines, au-delà de l’enrichissement personnel. Nous devrions dire à nos garçons et filles qu’ils peuvent être soit des demandeurs d’emploi, soit des créateurs d’emplois, et qu’ils devraient se préparer à faire ce choix. Nous devons encourager nos fils et filles à rêver plus grand, à imaginer le genre de monde dans lequel ils aimeraient vivre, puis à planifier des projets et des entreprises qu’ils peuvent créer pour contribuer à faire de ce monde rêvé une réalité.
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Actuellement, on ne dit jamais aux étudiants qu’ils peuvent créer un monde qui leur ressemble. Je pense cependant que ce type d’exercices devrait être la partie la plus importante du programme éducatif. Une fois ce monde défini, ils peuvent commencer à réfléchir à la manière de passer de l’imagination à la réalité. Et quand on visualise un projet, il a de bonnes chances de se réaliser. Si nous ne l’imaginons pas, il n’a aucune chance. En élaborant leur propre monde, les élèves se rendront compte à quel point il éloigné du modèle actuel. Cette prise de conscience sera pour eux le début de l’engagement.
La jeunesse aujourd’hui représente l’un des trois « mégapouvoirs » qui, selon moi, transformeront la société mondiale dans les prochaines décennies, en redessinant radicalement la structure économique pour libérer le pouvoir créatif des hommes et des femmes à travers le monde. Ils veilleront à ce que le système ne reste pas une machine élégamment conçue pour produire une poignée de riches éléphants et laisser des milliards d’autres passer leur vie en fourmis de labeur. Une fois que les jeunes sauront clairement quel genre de monde ils désirent, il sera tellement plus facile de le faire advenir.
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Si des individus meurent à cause de la pollution de l’eau, s’ils développent des maladies liées à la contamination par l’arsenic ou si leur état de santé les condamne à rester pauvres, la recherche du profit n’aura plus d’avenir. Si le social-business peut répondre à ces problèmes, cela améliorera les perspectives des entreprises traditionnelles
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Beaucoup d’entrepreneurs affirment que le jour le plus important de leur vie a été celui où ils ont renoncé à leur ancien métier pour se consacrer pleinement au nouveau. Le désir de contribuer à rendre le monde meilleur et à améliorer la vie d’autres individus est aussi présent dans la nature humaine que la volonté de faire du profit
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Nous sommes par bonheur entrés dans un âge où les rêves ont les meilleures chances de se réaliser – une époque où le monde est mûr pour les changements extraordinaires que le social-business peut produire (…) Choisissons de croire en nos rêves et efforçons-nous de rendre possible ce qui paraît impossible (…) La vie m’a enseigné que tout individu dispose d’un énorme potentiel de création et d’entrepreneuriat
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Le social-business est une manière d’exprimer sa créativité tout en changeant le monde. L’idée initiale vient de la compassion que vous inspirent les autres êtres humains
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