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Béatrice Merle d'Aubigné (Traducteur)Annick Steta (Traducteur)Karl Weber (Collaborateur)
EAN : 9782709629140
381 pages
J.-C. Lattès (19/03/2008)
3.9/5   20 notes
Résumé :
La puissance du capitalisme peut-elle contribuer à l'éradication de la pauvreté et à la réduction des inégalités ? Pour beaucoup, cela paraît impossible. Pas pour Muhammad Yunus. Le prix Nobel de la Paix 2006 propose dans ce livre une nouvelle forme d'activité économique, complémentaire au modèle classique, permettant de produire des avantages sociaux en ayant recours au libre marché. Tout comme le microcrédit, qui concerne aujourd'hui plus de cent millions de famil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Deuxième opus du Prix Nobel de la Paix 2006 (lien), « Vers un nouveau capitalisme » comporte deux parties distinctes. Dans la première, M. Yunus s'attache à décrire le concept de « social business » qui l'a conduit à mener l'opération économique la plus osée de ces 30 dernières années. La relation « pauvreté/économie » est traitée avec beaucoup d'intelligence, parce que sans cesse reliée à ce qui fait le moteur de la vie : la prise en compte des hommes et des femmes, dans leur situation. Ce retournement de problématique est au coeur du système de social business. Couronné de succès, multiplié (à l'infini), transféré, reproductible, on n'en voit la limite qu'au terme de sa course : la suppression de la pauvreté.
C'est pourquoi la deuxième partie convainc moins le lecteur ; le professeur que fut Yunus réapparaît pour développer un cours d'économie et asseoir une théorie « a postériori ». L'écriture s'exonère alors de l'enthousiasme quasi militant que l'on avait apprécié, pour aller « dans la cour des grands » discuter organisation du monde et rééquilibrage des forces du Bien et du Mal. L'originalité du Nobel attribué ainsi tenait au fait que Yunus avait été reconnu comme un facteur de paix, et non comme un artisan du succès économique. A cette lecture, ce retournement théorique en ferait presque douter.
Reste une forte personnalité dotée d'un certain culot, un organisateur hors pair et un excellent débatteur.

Pour en savoir plus sur le Prix Nobel :
sur M Yunus : www.grameen.com
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J'étais très enthousiasmée au début en lisant ce livre, qui en plus, était écrit par une personne ayant reçu le prix Nobel de la Paix. J'ai essayé de comprendre en profondeur son raisonnement, sa démarche et ses arguments. Dans son livre, il nous décrit son idée de « social-business » : pourquoi le créer ? Qui y investirait ? Comment fonctionnerait-il ? Puis, il nous partage ces expériences et les différentes actions qu'il a menées en faveur des pauvres : en leur accordant sa confiance, il a pu créer une banque capable de répondre à leurs besoins, prêts à les soutenir dans leurs projets et améliorer leur quotidien et leur avenir. D'autres projets se sont également greffés dont une des plus importantes est la Graamen Danone.
Ces idées sont excellentes mais personnellement, je les trouve un peu trop optimistes et utopistes. J'aimerais qu'il ait raison dans le futur mais je doute fortement du potentiel de réalisation de tout ce qu'il préconise. La fracture est trop forte entre les pays développés et les pays pauvres, et ayant vécu dans un pays en voie de développement, j'ai du mal à concevoir une évolution favorable de la situation.
Le livre présente également un défaut majeur qui explique cette note moyenne. le style d'écriture n'est pas du tout fluide : peut-être la traduction est mauvaise mais je sentais qu'il y avait énormément de répétitions, des phrases un peu trop hachées ou trop simples. le plan d'ensemble est assez bancal puisqu'il fait souvent des allers-retours entre les parties, donc plusieurs redites sur le social-business.
Malgré tout, la cause qu'il défend est importante et pour ceux qui sont vraiment intéressés, je vous invite à le lire.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans la théorie classique de l'entreprise, un être unidimensionnel joue le rôle du chef d'entreprise, celui qu'on appelle entrepreneur. Il a été isolé du reste de la vie, la religion, les émotions, le politique et le social. Il ne connaît qu'une mission : maximiser le profit. Il est soutenu par un autre être humain unidimensionnel qui investit de l'argent dans son entreprise. Pour citer Oscar Wilde, ils connaissent le prix de toute chose mais la valeur de rien. Notre théorie économique a créé un monde unidimensionnel peuplé par ceux qui se consacrent au jeu de libre concurrence et pour qui la victoire ne se mesure qu'à l'aune du profit. Et comme cette théorie nous a convaincus que la recherche du profit constituait le meilleur moyen d'apporter le bonheur à l'espèce humaine, nous imitons avec enthousiasme la théorie en nous efforçant de nous transformer en êtres unidimensionnels
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Le courant principal de la théorie du libre marché pose comme hypothèse que nous participons à la société et au monde de la meilleure façon possible si nous cherchons à maximiser notre utilité. Quand ceux qui croient à cette théorie apprennent de tristes nouvelles par le biais de la télévision, ils devraient commencer à se demander si la recherche du profit constitue une panacée; mais ils chassent généralement leurs doutes en qualifiant tous les dysfonctionnements que connaît le monde de "défaillance du marché". Ils ont entraîné leur esprits à croire que le bon fonctionnement du marché ne peut tout simplement pas produire de résultats désagréables.
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Le capitalisme a une vue étroite de la nature humaine : il suppose que les hommes sont des êtres unidimensionnels qui recherchent exclusivement la maximisation du profit. Tel qu'il est généralement entendu, le concept de libre marché est basé sur cet être unidimensionnel.
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Je ne pense pas que les choses aillent mal en raison de « défaillances du marché ». Le problème est beaucoup plus profond que cela. La théorie du libre marché souffre d'une « défaillance de conceptualisation », d'une incapacité à saisir l'essence même de l'humain.
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Les matins - Muhammad Yunus .Economiste et entrepreneur bangalais, fondateur de la première institution de micro crédit, la Grameen Bank, prix Nobel de la paix en 2006
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