AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.8/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1961
Biographie :

Née en 1961 à Paris, Nathalie Zajde est Maître de conférences en psychologie à l’Université de Paris VIII Saint-Denis. Elle est également chercheure associée au Centre de Recherche Français de Jérusalem (CRFJ).

Nathalie Zajde a créé les premiers groupes de parole de survivants et d'enfants de survivants de la Shoah en France. Elle a également développé des dispositifs cliniques spécifiques d’aide aux personnes souffrant de traumatisme psychique – qu'il soit d'origine individuelle ou de masse. Ainsi, a-t-elle contribué à la création d'un lieu original de prise en charge des souffrances psychiques des survivants des massacres au Rwanda et au Burundi. Elle est, avec le docteur Anne-Marie Ulman, à l'origine de la première consultation d'ethnopsychiatrie à destination des populations éthiopiennes en Israël.

Reconnue comme spécialiste des souffrances psychologiques des "enfants cachés" — enfants juifs cachés durant la seconde guerre mondiale pour échapper aux persécutions nazies —, elle a écrit de nombreux articles dans les revues scientifiques ainsi que deux livres qui font référence :
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Nathalie Zajde   (9)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Certains enfants, on l’a vu, sont parvenus à inventer, dans le secret de leur monde intérieur, des stratégies de comportement et de pensée visant à préserver le souvenir de leurs parents et les liens avec le monde d’avant la séparation. Ils ont mis toutes leurs forces à demeurer juifs malgré tout. Pour un enfant caché, rester juif en France dans les conditions de la guerre fut un authentique acte de résistance. Après la guerre, étant donné l’état des communautés juives d’Europe et les conditions de vie des survivants, auxquels s’ajoutait la fragilité psychique des familles de rescapés, continuer à être juif a également été un acte de résistance.
Commenter  J’apprécie          10
On appelle « enfant caché » un survivant qui a, enfant, dû se cacher et dissimuler son identité afin d’échapper à l’arrestation, la déportation et l’extermination pendant la Shoah. Durant cette période, cet enfant a généralement été séparé de ses parents et du judaïsme. Au lendemain de la guerre, il a le plus souvent appris qu’une bonne partie de sa famille avait été assassinée – beaucoup sont restés orphelins d’au moins un parent. La plupart sont redevenus juifs après la guerre.
Commenter  J’apprécie          10
J’étais ainsi obligé de m’amputer d’une partie de moi pour avoir le droit d’exister. Le problème, c’est qu’après la guerre on continue à vivre comme on en a eu l’habitude, on continue à s’amputer de soi-même. C’est-à-dire que la fin de la guerre n’a pas été la fin du problème. Lorsqu’on a appris à se défendre, appris à survivre, on continue à le faire même quand il n’y a plus de raison, quand ça n’a plus de sens.
Boris Cyrulnik
Commenter  J’apprécie          10
Certains enfants cachés ont été rendus enragés et sont devenus des vengeurs. Certains ont eu tellement peur qu'ils ont continué à se cacher leur vie durant. D'autres n'ont pas su reprendre le cours de la vie en tant que Juifs. D'autres encore ont été fragilisés au point d'être envahis de manière quasi quotidienne par la souffrance.
Commenter  J’apprécie          10
Une des expressions psychopathologiques de sa souffrance, l’alcoolisme, constitue elle aussi une marque de son errance : alors que pour un français du terroir l’alcoolisme est une maladie courante, conforme aux attentes du groupe, elle est, pour les juifs, une marque de non conformité qu’il faut interpréter ici, non pas comme l’expression d’un conflit intrapsychique spécifique, mais comme le signe d’une inadéquation de l’individu à son milieu culturel.
Alors que l’alcoolisme du terroir constitue ce que Devereux appelle un désordre ethnique, une pathologie complexe et culturellement codée, reconnaissable et interprétable par le groupe, il est pour le monde juif une marque de désordre absolu, un signe de détachement.
Commenter  J’apprécie          00
Les enfants de survivants cherchent en vain quel lien existe entre ce dont ils ont hérité et le monde qui les entoure (242).

(Note 242 : En cela, ils se rapprochent des enfants des nazis, cf Bar-On (1991).)

Bien sûr, il n'en existe aucun. Le monde du génocide n'a absolument rien de commun avec le monde normal. Le monde des Droits de l'Homme, de « l'homme universel » ne peut rendre compte des grand-parents « partis en fumée ». La psychanalyse, prise aux piège des exigences d'universalité, ne peut, elle non plus, offrir du sens aux enfants de survivants.
Commenter  J’apprécie          00
il semble qu'en l'absence d'un contenant culturel approprié, les traumatismes et les dépressions qui en découlent sont voués à être transmis aux générations suivantes sur un mode pratiquement identique. Les enfants s'approprient les traumatismes parentaux comme s'ils les avaient vécus eux-mêmes (…) Ils deviennent alors les contenants de l'histoire parentale au lieu d'en être les héritiers.
Commenter  J’apprécie          00
Comment font-ils pour bénir Dieu plusieurs fois par jour après ce qui s'est passé ? Tu comprends, fondamentalement, ça ne va pas. Tu ne peux pas remercier un être pour les merveilles qu'il t'a données, alors qu'il t'a foutu en l'air ! Et pas seulement moi ! Mes parents seraient morts dans un accident de voiture, ce serait pas la même chose ! Mais là, c'est tout le monde qui a souffert !
Commenter  J’apprécie          00
Il (Bergman) met en garde, tout comme d'autres psychanalystes, contre la qualité houleuse du transfert et contre les RÉACTIONS CONTRE-TRANSFÉRENTIELLES (c'est moi qui met en majuscules), et surtout contre LES RÉSISTANCES DES THÉRAPEUTES À ENTENDRE ET DONC À LAISSER PARLER LES PATIENTS du passé traumatique (c'est toujours moi qui mets en majuscules).
Commenter  J’apprécie          00
Comme dans beaucoup de familles de survivants, les liens étroits entre les membres de la famille sont l'occasion de grande connivence mais aussi de grande menace. Les parents survivants restent toujours inquiets au sujet de leurs enfants. Ils s'imaginent sans cesse qu'ils pourrait leur arriver malheur. Ils ont besoin d'être rassurés en permanence.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nathalie Zajde (32)Voir plus

Quiz Voir plus

Au Louvre

Dans quel roman d'Émile Zola peut-on lire une scène dans laquelle se déroule une visite du Louvre le jour du mariage de Gervaise et de Coupeau?

Au bonheur des Dames
L'Assommoir
Nana

8 questions
35 lecteurs ont répondu
Thèmes : louvre , musée d'art moderne de new york , Paris (France) , culture générale , littérature , peinture , peintre , cinema , adaptation , adapté au cinémaCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}