Neal Shusterman

Alyssa Morrow a seize ans et vit en Californie avec ses parents et son petit frère Garrett quand le samedi 4 juin à 13h32, l'Arizona et le Nevada décident de fermer tous leurs barrages, le fleuve Colorado ne coulant dès lors plus en Californie. C'est le Tap-out, il n'y a plus d'eau. Alyssa et Garrett bénéficient de l'aide de Kelton McCracken, leur voisin dont les parents sont néo-survivalistes et ont à la fois une maison conçue pour tenir un siège mais aussi un abri anti-atomique dans la forêt. Les parents Alyssa partent sur la côte où les autorités annoncent l'installation de machines à désaler la mer mais ils ne reviennent pas. Alyssa, Garrett et Keaton décident de partir à leur recherche ; sur les lieux, un drame s'est produit et ils ne doivent leur survie qu'à l'intervention d'une fille sauvage, Jacqui. Et les voici partis pour un road-trip qui va aussi les amener à intégrer un drôle de garçon manipulateur, Henry Roycroft.



Une dystopie page-turner haletante écrite avec une succession de points de vue des quatre adolescents qui voient leur monde voler en éclats et la barbarie se révéler dans tous les hommes.

A 30 ans je ne suis sûrement pas le public cible de la saga de Neal Shusterman, pourtant ce concept original de dystopie m’a tenté et ce premier tome a comblé mes attentes. Il faut dire que je commence à être un habitué des sagas dystopiques, je suis en train de relire L’Epreuve de James Dashner et La 5eme Vague de Rick Yancey, et j’ai évidemment beaucoup aimé Hunger Games. Et pourtant La Faucheuse se démarque de toutes celles-ci par un univers futuriste imaginé avec des principes bien originaux : l’humanité a vaincu la mortalité, les gens ne meurent donc plus de façon naturelle, et si jamais ils venaient à mourir de façon accidentelle, ils peuvent être ressuscités grâce aux techniques avancées de la médecine. Les gens ne ressentent pas non plus la douleur grâce aux nanites (des nanorobots) circulant dans leur sang. Il a fallu alors trouver une solution pour réguler la population mondiale et c’est ici qu’entre en jeu la Communauté des Faucheurs. Les Faucheurs sont chargés de tuer aléatoirement des personnes (on dit « glaner »), tout en respectant des quotas et certaines règles. Il faut avouer que ça change des dystopies basées sur un virus, sur des extraterrestres, sur des mondes postapocalyptiques ! C’est drôle, j’ai trouvé que Paraddict de Paulice Pucciano pourrait très bien être un prequel à La Faucheuse, puisqu’on y retrouve pas mal de thèmes communs : une nouvelle organisation mondiale, une intelligence artificielle, l’amélioration de l’espérance de vie…



Voilà pour les principes de base, passons maintenant aux personnages. Les deux personnages principaux sont Citra et Rowan, deux adolescents qui vont rapidement se faire remarquer par un faucheur expérimenté, Maître Faraday. Au lieu de les glaner pour leur insolence, il va au contraire les recruter comme apprentis faucheurs. Sauf qu’habituellement un faucheur n’a le droit d’avoir qu’un seul apprenti. La Communauté des Faucheurs n’étant pas uniquement composée de « bons » faucheurs avec morale et éthique, un ultimatum va être posé : à l’issue de leur apprentissage, un seul des deux adolescents pourra être ordonné faucheur, et l’élu devra glaner le perdant. Citra et Rowan ont des caractères très différents, ce qui va les opposer mais aussi les rapprocher tout au long de l’histoire, l’intrigue repose essentiellement sur cela. Des personnages secondaires fort intéressants prennent également part au jeu. Maitre Faraday et Dame Curie brillent par leur sagesse, leur morale et leur soutien indéfectible aux deux héros. Maitre Goddard quant à lui excelle dans son rôle de méchant cliché et offre des scènes de glanage hautes en couleurs. Tout ce petit monde est très attachant.



J’ai apprécié le style d’écriture, accessible et efficace. Il n’y a pas de longueurs et le roman est bien structuré. Si le début sert à présenter les personnages et les principes des faucheurs, on est vite embarqués dans l’intrigue et dans les différentes épreuves. D’intéressantes réflexions des faucheurs parsèment le récit, sur le sens de leurs actions, sur la naissance de leur communauté, sur ses dérives. Malgré un habit de roman dystopique pour ados, La Faucheuse réserve à sa lecture quelques aspects assez profonds. La fin invite à un second tome qui sera sans nul doute tout aussi captivant à lire que le premier !

Résumé : Citra est devenue Faucheuse, tandis que Rowan a pu prendre la fuite. Citra apprend progressivement à devenir Faucheuse, et vit toujours avec Dame Curie. Rowan vit caché et a pris la décision d’éliminer les Faucheurs qui ne respectent pas les valeurs de la communauté. Malgré la mort de Maître Goddard, la Communauté des faucheurs est toujours divisée, et Citra et Rowan auront leur rôle à jouer…



Mon avis : Après avoir quitté le premier tome qui aurait pu se suffire à lui-même, nous retrouvons Citra et Rowan. Citra est devenue Dame Anastasia et Rowan vit dans l’ombre, devenu Maître Lucifer, glanant les Faucheurs qui n’obéissent pas vraiment aux règles et à la morale.



La Communauté se divise de plus en plus entre la vieille garde et les plus jeunes qui souhaitent modifier les règles, et dont certains prennent plaisir à tuer.



C’est dans ce contexte que le Thunderhead, qui voit et entend tout, mais ne peut intervenir dans la Communauté, va respecter sa règle de neutralité, tout en la contournant, en passant par l’aide d’un jeune homme Greyson, mais sans qu’il soit sûr que ce dernier fasse ce qu’il lui suggère… Car les temps changent, et le Thunderhead sent le danger planer, avec des cabales qui naissent pour éliminer Citra, qui commence un peu trop à être écoutée aux yeux de certains, tandis que des Faucheurs oeuvrent dans l’ombre avec un projet diabolique en tête, qui ne sera révélé qu’en fin d’ouvrage.



Le récit donne à voir les points de vue de Citra et Rowan, comme dans le tome 1, mais aussi celui de Greyson, nouveau personnage qui apparaît et qui prend de plus en plus d’importance, et est entrecoupé de réflexions du Thunderhead sur son rôle, sa mission, et sa vision du monde et des humains.



Et les rebondissements vont ravir le lecteur : Rowan va faire de mauvaise rencontres et de mauvais choix, Greyson va devoir faire preuve de beaucoup de courage, d’astuce et de persévérance, des personnes disparues vont revenir sur le devant de la scène, les Tonistes vont enfin entendre la Grande Résonance, et le Thunderhead va paraître sous un nouveau jour.



Je n’en dis pas plus, si ce n’est que j’attends avec impatience le tome 3, car le suspense est intense à la fin de ce tome 2. Une superbe série !
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Résumé : Dans un futur où le Thunderhead régule toutes les activités humaines et pourvoit aux besoins de chacun, et où l’humanité a vaincu la mort, seuls les Faucheurs permettent de limiter l’expansion démographique des hommes. Ils sélectionnent des humains et les fauchent pour qu’ils meurent. Citra et Rowan, deux adolescents se retrouvent en apprentissage chez Maître Faraday, et vont découvrir le monde des Faucheurs.



Mon avis : J’ai entendu parler de cette trilogie, et j’ai été attirée par la couverture où une allégorie de la mort vient faucher des gens en pleine vie. La quatrième de couverture était aussi intrigante, avec ses commandements relatifs aux Faucheurs, commençant par « Tu tueras ».



Je me suis alors retrouvée au sein d’un monde où la maladie et la mort n’existent plus, où chacun peut vivre des centaines d’années, se régénérant quand il le souhaite.



Le Thunderhead, ce que nous appelons aujourd’hui le cloud, est une intelligence artificielle conçue par les hommes qui est devenue le régulateur de la société, les gouvernements ayant disparu, inutiles. Il pourvoit aux besoins de chacun, et permet à la société de vivre en harmonie.



Seul bémol, dans une société où les hommes sont devenus immortels, il a fallu créer la caste des Faucheurs, une confrérie qui doit limiter le nombre d’hommes sur terre, en en tuant un certain nombre par an, selon des critères. Les Faucheurs sont à la fois craints et vénérés, et sont totalement indépendants du Thunderhead, qui les voit, mais ne peut agir par rapport à eux.



C’est dans ce monde que Citra et Rowan, deux adolescents qui ne se connaissent pas, mais qui ont rencontré le Faucheur Faraday venant tuer, vont être choisis pas Maître Faraday pour devenir ses apprentis. Seul l’un des deux deviendra Faucheur, et l’autre reprendra son ancienne vie.



Ils vont découvrir un nouveau monde, à travers les leçons, mais aussi en observant des Faucheurs lors des Conclaves où ils se réunissent. Le fait que Maître Faraday ait pris deux apprentis va faire parler, et un autre Faucheur, Maître Goddard, va réussir à faire en sorte que celui qui deviendra Faucheur tue l’autre le jour de son intronisation. Commence alors pour Citra et Rowan une descente aux Enfers, car ils deviennent les enjeux d’une situation qui les dépasse…



Et surtout, chacun d’entre eux va découvrir que la société des Faucheurs commence à être corrompue, et que certains deviennent des Tueurs qui prennent plaisir à tuer et à voir la peur et la souffrance dans le visage de leurs victimes. Citra et Rowan vont alors être séparés, et promis à un destin funeste, l’un devant tuer l’autre…



Ce roman dystopique est à la fois fascinant et effrayant, montrant une société qui est devenue immortelle, mais qui a perdu le sens de la vie, et où l’ennui apparaît inéluctablement.



L’entité Thunderhead intervient dans la vie des hommes, mais ne peut en aucun cas interférer avec la juridiction des Faucheurs, qui commence à être rongée d’un mal intérieur, où certains devenus avides de sang, souhaitent faire régner leur loi et leur terreur.



Face à ces enjeux, Citra et Rowan vont être l’objet de manipulation, et vont devoir apprendre à résister et à écouter leur cœur et leur morale, mais y parviendront-ils ?



Le récit alterne entre les aventures qui arrivent à Citra et Rowan, et des extraits des journaux de Faucheurs, permettant de mieux comprendre leur philosophie.



Voilà un roman qui se laisse dévorer, et donne à réfléchir sur la quête d’immortalité, le sens de la vie, les valeurs des gens qui ont le pouvoir. Les rebondissements sont nombreux et souvent imprévus, tenant en haleine.



A lire !
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Une très bonne suite, qui frôle le coup de coeur mais il y avaient quelques passages au milieu du livre qui étaient un peu longs. Mais j'ai dévoré les dernières 50 pages, c'était vraiment cool. Je ne pensais pas que le récit allait prendre cette tournure, je suis agréablement surprise et j'ai hâte de découvrir le dernier tome !

La sécheresse sévit en Californie depuis un moment mais un jour plus rien. C'est le Tap-Out. Toute la Californie est privée d'eau courante, les gens se ruent dans les commerces pour acheter tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l'eau. Ils en viennent aux mains. Au fil des jours, ils envient leurs voisins qui ont encore de l'eau et pas eux et les personnes se transforment en de vrais zombies assoiffés.

C'est dans ce contexte que l'ont suit Alyssa et son petit frère Garrett qui attendent que leurs parents reviennent de la plage après l'installation de pompes à désalinisation, mais aucun d'eux ne refait surface. Ils décident avec leur voisin Kelton de partir à leur recherche.

C'est là-bas, près de la plage, que leur chemin va croiser celui de Jacqui, une jeune en marge de la société, puis plus tard de Henry, un jeune prêt à tout pour que cette catastrophe lui soit bénéfique.



Ce roman dystopique est criant de vérité mais aussi tellement d'actualité au vu des changements climatiques. Si un jour cela arrivait, comment réagirions nous ? Nous transformerons nous en des personnes dénuées de tout affecte et écraserions nous le premier venu pour une gorgée d'eau ? Ce livre est bien écrit, un page turner de la littérature adolescente, qui mets en scène cinq ados d'âge différents et au tempérament diamétralement opposé ce qui donne du relief au récit, à leurs motivations, leurs ressentis et leurs interactions.

Voici donc le deuxième tome de cette série... J'ai eu un peu de mal à m'y retrouver au départ et me souvenir des événements du premier tome... Je ne sais pas pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de m'y replonger... J'avais pourtant beaucoup aimé cette histoire. Mais bon, un p'tit chapitre et c'était reparti... J'ai retrouvé avec plaisir le personnage de Citra / Dame Anastasia, pour laquelle j'avais un attachement fort dans le premier tome. Elle diffère des ces confrères Faucheurs, en laissant un mois de sursis à ceux qu'elle glane. Ça ne fait pas l'unanimité, mais c'est la méthode qu'elle a trouvé pour arriver à dormir le soir. Humaniser la mort... Et puis, il y a Rowan, qui maintenant ce fait appeler Lucifer, banni de la communauté, mais qui a décide de glaner les glaneur... Bref, un tome riche, dense, captivant et plein de rebondissements... Un tome triste aussi, pour deux raisons... que je ne nommerais pas ici pour pas spoiler... Mais accrochez-vous... Si le troisième tome me tombe entre les mains, c'est sur que je le lierai avec plaisir. Et j'ai hâte de voir l'adaptation cinématographique ! Une bonne lecture !

Je dois avouer que je ne m’attendais absolument pas à cette intrigue en ouvrant le livre mais le résumé laisse place à l’imagination. C’est d’ailleurs ce qui m’a charmé : ce résumé mystérieux et dark.





Dans un monde futuriste, la science a si bien progressé que l’on est immortel. Pourtant, il faut bien réguler la population et faire le travail de Mère Nature. Les Faucheurs ont ce rôle : immortels, ils ont l’obligation de glaner la population selon des statistiques. A la fois craints et admirés, ils suscitent jalousie et répulsion pour une grande partie de la population. Les avantages sont multiples, dont l’immunité car personne ne peut glaner un Faucheur. Pourtant, les Faucheurs ont le droit de mourir et doivent former des apprentis pour qu’ils prennent le relais. Maitre Faraday en choisit deux pour leur volonté de ne pas devenir faucheurs. Citra et Rowan sont pourtant forcés de suivre l’apprentissage et de s’affronter dans un combat de longue haleine pour obtenir le titre.





Passé les premières pages un peu longues au démarrage, nous accrochons immédiatement avec le récit de nos héros. Le point de vue omniscient nous permet de voguer d’un personnage à l’autre sans favoritisme. Et c’est tant mieux ! Tous les personnages sont intéressants avec leur caractère complexe et leur ambiguïté : Maitre Faraday qui ne supporte pas son fardeau et qui tente de le refourguer aux autres, Rowan qui est partagé entre l’envie de gagner et celle de protéger Citra, Citra qui souhaite introduire un peu de justice dans ce monde corrompu sans semer la mort autour d’elle. Le livre aborde également des thématiques à sujets sensibles : les dangers de la science, qui mérite de mourir, la corruption et la folie qui gagne une personne… Et sans compter que ce récit de science-fiction nous change agréablement des publications de littérature jeunesse : donner la mort pendant des centaines d’années pour le bien de l’Humanité, ce n’est pas courant et on ne l’apprécie que d’autant plus. Les rebondissements s’enchainent avec fluidité, ni trop vite, ni trop lentement. Le monde de nos personnages est très bien construit : à la fois terriblement fascinant mais aussi déprimant et inquiétant. Ce futur lointain n’est vraiment pas irréalisable. Les questions de nos protagonistes deviennent les nôtres. Et on entre dans la danse de la lecture avec un plaisir manifeste, surtout avec les références faites à 1984



EXTRAITS : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2017/03/la-faucheuse-t1-futur-parfait.html

Ce livre. Wow. Il y a des livres, avant même de les acheter on sait qu'on va les aimer. On le sait, c'est tout, c'est comme ça. C'était le cas de Unwind. Tout me faisait envie, le résumé, la couverture et les dizaines et dizaines d'avis positif que j'ai lu/vu sur GoodReads et YouTube.



Suite à une guerre civile une loi, the Bill of Life, a été votée. Il est interdit d'avorter, la vie d'un enfant est ''sacrée'' des le moment de sa conception jusqu'à ses 13 ans. Par contre, entre 13 et 18 ans les parents peuvent choisir de 'unwind' (=fragmenter) leur enfant. Bon, vous vous demandez sans doute ce que ''fragmenter'' veut bien vouloir dire. C'est un peu le même principe que le don d'organe sauf que dans ce cas on attend pas que l'enfant soit mort et surtout on réutilise chaque partie du corps, ou presque. Par exemple, vos mains vous vont souffrir à cause de l'arthrite ? Pas de problème, on vous greffe de nouvelles mains plus jeunes. Et cette loi est justifiée car l'enfant n'est pas vraiment tué. Il vit encore, en quelque sorte, il est juste 'divisé'. Fucked up, n'est ce pas ? Maintenant, vous vous en doutez sûrement, nos héros sont des enfant sur le point d'être fragmentés. On suit donc l'histoire de Connor, Risa et Lev qui, a la base, ne se connaissent pas mais qui pourtant vont se rencontrer et s'entraider pour essayer de survivre.



Chronique entière sur le blog.
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Je viens faire ma critique vraiment à chaud car je ferme le livre à l'instant...je suis absolument conquise. Ce livre amène à avoir une sacré réflexion sur l'humanité. Combien de fois je me suis dis "mais cela pourrait tellement arriver". Et il y a l'intrigue : à aucun moment je ne me suis ennuyée. Dès les premières pages je me suis laissée porter par l'histoire. Un sacré livre qui m'a fait traverser pas mal d'émotion. Il me tarde d'attaquer le tome 2

Après le coup de cœur du tome 1, j'appréhendais cette suite, mais mes craintes ont rapidement été balayées, j'ai beaucoup aimé ma lecture !



Tout d'abord, Citra et Rowan ont énormément évolué. Citra a gagné en maturité et s'affirme avec une force que je n'avais pas décelée chez elle et cette partie sombre de Rowan rajoute un piquant indéniable. Le Thunderhead prend ici une place centrale étant donné que des passages lui sont entièrement consacrés, c'était à la fois enrichissant et intrigant, sa réaction finale m'a laissée bouche bée et annonce une suite incroyable ! Sans oublier, l'arrivée de Greyson qui apporte un véritable dynamisme, non seulement nous en apprenons plus sur le Thunderhead, mais aussi sur une partie de la société qu'on ne connaissait finalement que très peu : les malpropres et les tonistes. Rien n'est laissé de côté dans cette dystopie, l'univers est très étoffé. De nombreux passages font écho à notre société et Neal Shustherman en fait une critique/satire équivoque, et pousse en définitive à une certaine réflexion. J'ai également été ravie des rôles de Dame Curie et Maître Faraday, pour qui j'ai une affection particulière. Je ne peux que saluer le travail de l'auteur qui développe chacun de ses protagonistes, y compris les secondaires.



Quant au rythme, il m'est apparu un peu lent, mais les intrigues tiennent tellement en haleine que je n'en tenais pas rigueur. Les retournements sont très nombreux avec parfois des scènes théâtrales. On voyage d'un endroit à un autre, on fait la connaissance des Grands Faucheurs sur leur île, on ne peut pas reprocher un manque d'action. On sent la noirceur gangréner progressivement le récit avec une cruauté qui ne cesse de s'amplifier. Le postulat initial s'efface et laisse place à quelque chose de bien plus complexe avec une organisation qui menace de voler en éclat. Les problématiques évoluent et la fin chaotique de ce tome nous laisse entrevoir une suite très sombre.

La seule chose que j'ai trouvé dommage, c'est la présence très limitée de Rowan, tout comme le fait que Rowan et Citra se voient peu alors que j'adorais leur duo complémentaire. J'espère que cela sera corrigé dans le dernier tome.



Je suis impatiente de lire la suite et découvrir le dénouement que l'auteur a décidé de nous offrir. En tout cas si vous hésitez toujours à lire cette saga, foncez, c'est une excellente dystopie !

Alors là, ce fut une bien agréable surprise !



Les premières pages laissaient présager un bouquin pour les jeunes, écrit un peu simplement, pensé un peu basiquement, aux personnages un peu édulcoré, sans nuances.



Et finalement, quand débute l'apprentissage, le roman prend une toute autre tournure, le propos s'affirme, l'idée globale de ce futur se précise mieux et le débat de fond qu'il soulève est très intéressant. J'ai beaucoup aimé cette lecture qui a su au final me divertir (j'ai envie de savoir la suite!) et engager une réflexion sur le thème de l'immortalité, de l'omniscience (ou presque) de l'IA, de la création d'un groupe qui a, finalement, le même statut qu'un dieu ou sinon plus.



Vraiment bien, ne me reste plus qu'à foncer en librairie acheter les autres tomes parus.

Cela faisait un moment que ce roman me faisait de l'oeil, mais j'avais peur que l'histoire soit trop sombre et macabre. Finalement, j'ai été très surprise par l'intrigue. C'était une lecture passionnante et enrichissante en particulier dans cette période de pandémie. Le désir d'immortalité de l'Homme est omniprésent depuis la nuit des temps. "Neal Shusterman" démontre avec brio les conséquences néfastes qui en découleraient si cela devenait possible. Le roman me rappelle d'ailleurs un peu "Le Grand Secret" de "Barjavel" où il est aussi question d'éternelle jeunesse.

Un thème intéressant et pertinent dans cette société qui cherche à bannir la mort.

« La faucheuse » nous raconte l'histoire de notre futur. Un futur où nous avons vaincu la mort. La vieillesse aussi n'est plus là car vous avez la possibilité de "passer le cap" c'est à dire de rajeunir jusqu'à vos 20 ans. Bref, l'avenir est radieux et on peut avoir l'âge de notre dixième fils. Tout cela grâce au Thunderhead, une intelligence artificielle dirigeant tout via un réseau en cloud où la connaissance accumulée a élaboré cette société idyllique.



Mais si la mort n'existe pas, les faucheurs existent. Ce sont des personnes pas comme les autres, leur métier est de "glaner". le glanage consiste à prendre la vie d'une personne sans que cette personne puissent être ramenée dans un centre de résurrection. Ainsi la population humaine est régulée pour éviter une surpopulation. Les faucheurs font partis de la « communauté des faucheurs », et ils se rassemblent quatre fois par an lors des « conclaves » pour discuter et voter des lois. le Thunderhead agit sur tout, sauf sur la communauté des faucheurs, ce qui les placent au-dessus des lois.



Dans ce contexte, Maître Farraday, un faucheur expérimenté décide de prendre deux apprentis sous son aile afin de leur enseigner le métier : Cytra et Rowan. Une amitié amoureuse naît rapidement entre eux… Maître Farraday est très respecté par la plupart mais n'est pas apprécié par une partie de la communauté : des Faucheurs qui sombre dans la corruption (désir de suppression des quotas de personnes à tuer, désir d'enrichissement, de pouvoir…) A cause de ces faucheurs, Cytra et Rowan vont se retrouver au milieu de tout cela avec la perspective de tuer l'autre malgré eux…





Cyprien Delort pour les 1001 lecteurs





Le livre est très captivant et nous donne toujours envie de le finir. La chute est totalement inattendue et il y a un suspens durant toute ma lecture. On s'attache fortement aux personnages de Citra et Rowan qui malgré leurs envies de ne pas se lancer dans ce métier, en fait une des qualités recherchées parmi la communauté des faucheurs. L'univers est incroyablement riche, est c'est ce qui a permis à l'auteur d'en faire deux autres tomes. Après avoir lu ce livre, je me pose cette question peut-il y avoir un monde où la mort n'existe pas ? Si oui, comment l'humanité ferait face à la surpopulation.







Reda. E



Critique 3:

Ce livre nous raconte l’histoire d’une « Terre future ».

Les humains sont devenus immortels, la Terre est en surpeuplement.

Heureusement, il existe des « faucheurs » ; leurs métier : donner la mort justement, et définitive !

Chacun à une manière différente et propre à lui de « glaner » comme ils le disent ! Ils sont présents un peu partout sur Terre et sont là dans l’unique but de réguler la population mondiale.

Ils ne glanent pas pour le plaisir, mais pour le bien de l’humanité !

L’histoire nous raconte le destin de deux personnes « Citra et Rowan », qui ont

été choisies pour s’affronter afin de devenir faucheur.

Cette histoire se déroule au MidAmérique, en plein milieu du 3 e millénaire.



J’ai vraiment tout apprécié dans ce livre, c’est un ouvrage qui m’a donné envie de lire d’avantage ! Entre l’originalité et l’humour en passant par le sérieux, j’ai été parfois ému.

J’ai trouvé ce récit simple à lire et génial ; Je suis rentré si facilement dans l’histoire et me suis follement attaché aux personnages principaux et secondaires !



En conclusion, c’est un roman à ne pas rater, il est plus que génial et original ! Et pour preuve, Universal studio est en train de l’adapter en film …



Matteo Glenisson/ 1001 lecteurs

Le volume est imposant mais c'est très facile et rapide à lire. Le postulat de départ est qu'à un moment, la puissance de calcul des ordinateurs est devenue virtuellement infinie (on peut imaginer un saut technologique comme les ordinateurs quantiques), ce qui a permis à la Science de faire des progrès fabuleux. Ceci va permettre ensuite de justifier trois choses principalement : 1) la création d'une intelligence artificielle "vraie", à qui l'Humanité confie la gestion de la planète à la place des gouvernements classiques, 2) la victoire sur la mort, toute personne décédée peut être ressuscitée, toute personne souhaitant être rajeunie peut retrouver ses 20 ans (ou autre au choix), sauf si son corps est perdu (incinéré, dissous, hors d'atteinte ...), et 3) tous les problèmes techniques triviaux (transports, énergie, alimentation, ...) sont résolus.

Un problème évident face à l'immortalité est la surpopulation. Les nouvelles technologies et la bonne gestion par l'IA permet à la Terre d'accueillir bien plus de personnes qu'auparavant, mais il faut quand même limiter la croissance de la population. Il a semblé plus éthique de conserver cette responsabilité entre des mains humaines, les Faucheurs ont donc été créés. Ces individus sont placés en dehors des lois de l'IA et ont pour mission de choisir et de "glaner" un certain quota d'individus parmi la population (en respectant certaines règles du type la représentativité de leur moisson par rapport à la population).

Nous suivons deux jeunes personnes choisies (pour leur sens de la justice) comme apprenties par un faucheur.

Globalement j'ai adoré, même si j'ai tiqué sur certains aspects : pourquoi former les apprentis à toutes les techniques de combat et de meurtre ? Ne pourrait-on pas supposer qu'au lieu de choisir la façon dont ils exécutent leur mission à leur convenance, une façon indolore et apaisée de faucher devrait être la norme ? Est-ce le lobby des armes qui a pu imposer ça à la création des Faucheurs (on en parle à un moment quand il y a un congrès de Faucheurs et que les vendeurs d'armes montrent leurs nouveautés : on s'attendrait à ce que dans un monde sans crime et sans guerre les armes aient disparu) ? Bref du coup les Faucheurs sont supposés détester leur métier mais certains y prennent goût, et après tout c'est un travail nécessaire donc où est le problème ? Il y a donc deux camps qui émergent : les traditionalistes "éthiques", et les nouveaux "décomplexés".

Coup de coeur sur une dystopie !

Le monde futuriste a changé : désormais les humains ne meurent plus et peuvent même se rajeunir en passant le "cap". Seulement , la terre a ses limites et des faucheurs doivent effectuer eux mêmes une sélection en glanant des personnes qui ne pourront pas ressusciter.

Citra et Rowan, deux adolescents, ont été choisis comme apprentis faucheurs . Ils ont un an pour se former mais un seul sera choisi . Ils vont vite découvrir que les faucheurs , appelés " maître quelque chose " ne sont pas tous bienveillants et que leur apprentissage va s effectuer entre amitié et complot .

Un premier tome génial , des personnages attachants et un monde géré par le cloud, qui dirige entièrement le monde !

{Lu au cours d'une lecture commune fait avec le groupe Les Serdaigles.}

J'ai beaucoup aimé ce livre qui parle de la soif, comme son titre l'indique, en Californie. En vérité, moi qui n'ai pratiquement jamais soif, j'avais la langue pâteuse pendant toute ma lecture !

C'est là que l'on se dit qu'on a de la chance d'avoir des bouteilles remplies et de l'eau courante rien qu'en faisant un petit mouvement de poignet. C'est vrai quoi !

Comme dit plus haut, j'ai beaucoup aimé ce livre qui fait se rendre compte de quelque chose qui pourrait nous arriver d'un moment à l'autre !

N'hésitez pas ç voir mon blog ! 😉
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Dans ce second volet, nous retrouvons les mêmes personnages principaux, mais aussi quelques petits nouveaux. Le Thunderhead prend une place à part entière, par le biais de son journal de bord que nous suivons tout au long de ce roman, et de ce fait, le lecteur en apprend un peu plus sur sa personnalité et ses sentiments. La Communauté des Faucheurs est de plus en plus divisée, entre l'Ancien et le Nouvel ordre et leur différente conception concernant le rôle du Faucheur, tout en faisant face à un faucheur justicier chassant les corrompus.



J'ai une nette préférence pour ce second tome , dû au fait qu'il y ait de nombreux rebondissements et une fin qui nous laisse entrevoir nécessairement une suite.

La couverture est dans la même veine que le premier tome, un peu moins colorée, mais qui reflète bien l'ambiance générale.

Citra et Rowan ont muris, s'affirment, et imposent leur présence, une place plus en retrait pour Maitre Faraday mais qui a son importance quant à la suite des événements.

Une fin qui nous laisse sur les dents, digne d'une série télévisée dont on attend la saison suivante avec impatience, et on croise les doigts pour qu'elle ne tarde pas trop.







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Le dernier obstacle est tombé. L'humanité a vaincu la mort. Mais pour qu'il n'y ait pas de surpopulation, des personnes sont chargées de glaner des gens. On les appelle les Faucheurs. Citra et Rowan sont repérés par maitre Faraday, l'un des Faucheurs les plus respectés de la Communauté, pour devenir un de ses porteurs de mort. Pour eux va alors commencer une année d'apprentissage qui ne sera pas de tout repos. Car entre le maniement des armes et les poisons, nos deux jeunes apprentis vont rapidement se rendre compte que la paix ne règne pas chez les Faucheurs et que les complots sont nombreux.



Merci à Babélio et à Robert Laffont pour cet envoi. Cette lecture ne fait que confirmer la qualité des titres présents dans la collection R. J'étais impatiente de lire ce roman et je n'ai pas du tout été déçue. J'ai essayé de lire le plus lentement possible, mais la fin du roman est arrivée bien trop vite à mon gout. Dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire et les personnages qui sont d'une très grande variété. Ici pas d'histoire d'amour mièvre pour parasiter le roman, uniquement de l'action et de l'intrigue. J'avais peur que le sujet très morbide vienne plomber l'ambiance, et pas du tout. C'est rapide, passionnant, pas du tout noir ou glauque, et on ne s’ennuie pas une seconde. J'ai particulièrement aimé l'évolution des personnages principaux, surtout Rowan qui gagne en profondeur et en noirceur tout au long du roman. Les personnages secondaires ne sont pas restent et Neil Shusterman nous fait rencontrer des Faucheurs aux visions particulièrement opposée et intéressante tels que Maitre Goddard et Dame Curie. En somme, un immense coup de cœur pour cette histoire riche et foisonnante. Vivement la suite!

(Petit bémol: la couverture est très moche)

Voici un roman Young Adult plutôt atypique



Un univers où la mort et la maladie n'existent plus et où la population est donc régulée grâce à un nouveau métier, celui de faucheur. Nos deux personnages principaux sont donc, bon gré mal gré (vous verrez pourquoi en le lisant) des apprentis faucheurs. Nous suivons donc leur parcours de leurs deux points de vue en alternant.



Cette histoire est un genre de dystopie. En effet ce monde a éradiqué la mort et la maladie, mais d'autres problèmes de société sont restés...pouvoir, manipulation, complot....

Et un problème a été créé en même temps que le métier de faucheur, un problème de morale. Un faucheur doit-il aimer son métier ? Y a-t-il de bons et de mauvais faucheurs ? Qu'est-ce qui fait un bon faucheur ? Comment bien glaner ?



Etant donné que cette histoire tourne autour du métier de faucheur, vous vous doutez bien qu'il est assez violent et descriptif à ce niveau....ça ne m'a pas gênée, ça rehausse le côté sombre de l'histoire je trouve, mais il faut être prévenu.



Un seul bémol à cette histoire : la romance, qui selon moi n'a pas grand intérêt puisqu'elle débarque sans réelle profondeur, un peu comme un cheveu sur la soupe....et n'avance pas....

A mon sens, une amitié sincère aurait largement suffit, pour ce tome 1 en tout cas.



Pour ce qui est de l'intrigue, elle est là et bien tournée, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. Le petit plus est que je me suis fait surprendre à plusieurs détours, j'ai aimé être baladée, ne pas deviner tout comme cela arrive souvent avec la littérature Young Adult.



Hâte de lire la suite !