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Citations de Nellie Bly (99)


A bord de l'ambulance qui longeait à toute allure les pelouses bien entretenues de l'asile, je savourai ma réussite un cours instant, rapidement refroidie par les visages désemparés des autres patientes. Pauvres femmes, il était fort peu probable qu'elles retrouvent prochainement leur liberté. On les condamnait à la prison, peut-être même à vie, et pourtant elles ne s'étaient rendues coupables d'aucun délit. En comparaison, la potence me semble préférable à cet horrible tombeau ! Quand se profila l'imposant édifice de pierre, nous sûmes que nous vivions nos derniers instants de femmes libres.
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Rédacteur en chef du New World : "Vous n'y arriverez jamais! Vous êtes une femme, vous aurez besoin d'un protecteur, et même si vous voyagiez seule, il vous faudrait emporter tant de bagages que cela vous ralentirait. En plus, vous parlez uniquement l'anglais. Rien ne sert d'en débattre : seul un homme peut relever ce défi."
Nelly Bly : "Fort bien! Alors je partirai en même temps que lui pour le compte d'un autre journal et soyez sûr que je le battrai."
Rédacteur en chef : "Vous en seriez fort capable." (P.12)
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"Pendant la traversée, le capitaine proposa à un pasteur présent à bord de conduire la messe à sa place. Il s'exécuta volontiers mais, arrivé à Hong Kong, il remit au capitaine une facture de deux livres! Il déclara qu'il était alors en vacances et qu'il ne comptait pas travailler pendant ces jours de repos à moins d'être rémunéré! La compagnie paya mais obligea ses officiers à demander le tarif des hommes d'Eglise avant de leur proposer de conduire tout office religieux." (P.117)
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"Cette curieuse mais audacieuse aventure fait fi de toutes les règles qui jusqu'alors gouvernaient l'empire de la presse. Ce tour du monde célèbre le courage et l'énergie de notre sexe, et ouvre grand la porte du succès aux femmes de lettres. Il est la preuve que le sexe faible, quand il est doté d'un esprit sain et d'un corps sain et est libéré des carcans habituels, peut rivaliser avec les hommes les plus brillants." Dorothy Maddox (p. 27)
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Le 22 septembre 1887, le World me donna pour mission de me faire interner dans l'un des asiles de fous de New York. Mon rédacteur en chef, Joseph Pulitzer, souhaitait que je décrive en termes simples et directs les soins apportés aux patientes, les méthodes de la direction, etc. Mais avais-je les nerfs assez solides pour supporter pareille épreuve ? Serais-je capable de me faire passer pour folle auprès des médecins ? D'évoluer une semaine entière au milieu de malades mentales sans que les autorités ne découvrent que je ne suis qu'une "moins que rien armée dun calepin "? Oui, j'avais foi en mes talents d'actrice et me pensais de taille à feindre la démence d'un bout à l'autre de mon séjour. Pourrais-je passer sept jours à l'asile de Blackwell's Island ? J'en étais convaincue. Et j'ai tenu parole.

(Dix jours dans un asile)
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"Le bruit courait qu'un Jonah était à bord. Je me demandais bien qui était ce Jonah, jusqu'à ce que les marins m'apprennent que c'était ainsi qu'ils surnommaient les singes! D'après eux, un singe sur un bateau attire le mauvais temps. Un des membres de l'équipage exigea que l'on jette l'animal à la mer. (...) Puis, un autre marin lança que Jonah désignait également un pasteur. Or, nous en avions deux sur l'Océanic! Je déclarais que si le singe devait passer par-dessus bord, alors les saints hommes connaîtraient le même sort. Le débat fut clos, et mon petit compagnon eut la vie sauve." (P. 162)
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"Il n'est pas étonnant que les jeunes Américaines soient intrépides. Elles n'ont jamais eu à monter dans un de ces compartiments [du train] soi-disante privés, mais en revanche elles se mènent volontiers à la foule protectrice. Quand les mères enseigneront à leur progéniture qu'elle est en sécurité là où il y a du monde, alors les chaperons seront un souvenir du passé et les femmes auront tout à y gagner." Nelly Bly (p.39)
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La véritable folie était de croire que je pourrais les berner.
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"Je suis moi-même assez chatouilleuse quand il est question de mon apparence, aussi me gardais-je bien de plaisanter à ce sujet. Je réponds toujours à ceux qui critiquent mon menton, mon nez ou ma bouche, qu'on ne peut échapper aux attributs que la vie vous donne, pas plus qu'on ne peut échapper à la mort. Jasez autant que vous voudrez sur mon chapeau ou ma robe, je peux les changer, mais rien ne sert de me reprocher mon nez, car je suis née avec." (P.133)
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"Nous débarquâmes avec deux jours d'avance sur la date prévue, et ce malgré les tempêtes essayées en mer. En accostant, un passager décida de poursuivre la compagnie pour nous avoir fait arriver en avance. Il soutenait que le prix de son billet avait été calculé en fonction de la durée de son voyage et que, si le bateau l'emmenait à destination plus tôt que prévu, alors il était normal que la compagnie paie son séjour à l'hôtel jusqu'à la date annoncée." (P. 116-117)
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J'ai rencontré des patientes aux lèvres scellées, condamnées au silence pour l'éternité. Elles vivent, respirent, mangent ; l'enveloppe humaine demeure, mais ce quelque chose dont le corps peut se passer mais sans lequel il ne peut exister est absent. Je me suis souvent demandé si ces lèvres dissimulaient des rêves secrets ou un vide abyssal.
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Ces femmes sont envoyées dans cet endroit afin d'être guéries. Je conseille à ces mêmes experts qui m'ont envoyée à l'asile - une décision qui a prouvé leur valeur - d'enfermer n'importe quelles femme en bonne santé et saine d'esprit, de la forcer à rester assise sur des bancs à dossier droit de six heures du matin à huit heures du soir, de la priver de lecture et d'accès au monde extérieur, de lui donner pour toute récompense des coups et une nourriture infecte, et de voir combien de temps cela prendra pour qu'elle devienne folle. Deux mois de ces mauvais traitements suffiraient à la transformer en loque humaine.
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"Vous devez vous forcer (à manger), sinon vous allez tomber malade. Et qui sait, dans un endroit pareil, vous finirez peut-être par perdre la raison. Pour garder la tête sur les épaules, il faut avoir l'estomac bien rempli".
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"J'ai toujours clamé aux médecins que j'étais lucide et exigé d'être libérée. Mais, plus je me comportais comme une personne normale, plus ils étaient convaincus de ma folie." (P. 95)
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"Mise à part la torture, quel autre traitement vous conduirait plus vite à la folie? Ces femmes sont envoyées dans cet endroit afin d'être guéries. Je conseille à ces mêmes experts qui m'ont envoyées à l'asile - une décision qui a prouvé leur valeur - d'enfermer n'importe quelle femme en bonne santé et saine d'esprit, de la forcer à rester assise sur des bancs à dossier droit de six heures du matin à huit heures du soir, de la priver de lecture et d'accès au monde extérieur, de lui donner pour toute récompense des coups et une nourriture infecte, et de voir combien de temps cela prendra pour qu'elle devienne folle. Deux mois de ces mauvais traitements suffiraient à la transformer en loque humaine." (P. 76)
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Tandis qu'il parlait, j'aperçois de grande croix en bois posées contre les hauts murs de pierre. J'en demandais la raison à Ah Cum, pensant qu'elles servaient à divers rites religieux durant les exécutions. Un frisson me parcourut l'échine lorsqu'il me répondit : "En Chine, quand les femmes sont condamnées à mort, elles sont attachées à des croix et coupées en morceaux".
Le guide ajouta : "Les hommes sont décapités d'un seul coup, à moins qu'ils aient commis un crime effroyable. Ensuite, vient l'exécution des femmes criminelles, pour marquer les esprits. Elles sont crucifiées, puis étranglées ou coupées en morceaux. Le bourreau est si habile qu'il les démembre et les éventre avant qu'elles meurent. Voudriez-vous voir des têtes?" (P. 138)
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Nellie Bly
Tandis qu'il parlait, j'aperçois de grande croix en bois posées contre les hauts murs de pierre. J'en demandais la raison à Ah Cum, pensant qu'elles servaient à divers rites religieux durant les exécutions. Un frisson me parcourut l'échine lorsqu'il me répondit : "En Chine, quand les femmes sont condamnées à mort, elles sont attachées à des croix et coupées en morceaux".
Le guide ajouta : "Les hommes sont décapités d'un seul coup, à moins qu'ils aient commis un crime effroyable. Ensuite, vient l'exécution des femmes criminelles, pour marquer les esprits. Elles sont crucifiées, puis étranglées ou coupées en morceaux. Le bourreau est si habile qu'il les démembre et les éventre avant qu'elles meurent. Voudriez-vous voir des têtes?" (P. 138)
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"L'amour indéfectible des Anglais pour leur reine m'impressionnait beaucoup. Même moi, fervente Américaine, convaincue que l'homme est caractérisé par ce qu'il devient, et non par sa naissance, je ne pus m'empêcher d'admirer leur dévotion pour la famille royale. (...) Cette pensée me ramena à ma condition d'Américaine, car moi, femme libre née dans le plus grand pays du monde, je ne peux vénérer avec autant d'amour nos dirigeants. Je ne peux que célébrer les deux pères fondateurs de notre nation : Georges Washington et Abraham Lincoln." (P. 83)
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Les Mexicains se sont mis à appeler les Américains "gringos " pendant la guerre. En ce temps-là, les soldats américains fredonnaient une vieille ballade qui avait pour refrain : "Green grows the Rushes, O !". Les Mexicains ne saisissaient que "Green grows ", par conséquent ils nous appellent tous depuis "gringos".

(6 mois au Mexique)
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"Comment sortirons-nous si le train déraille ? demandais-je, très peu enthousiaste à l'idée d'être comme un animal en cage.
- Les trains anglais ne déraillent jamais, dit sereinement mon accompagnateur.
- Ils sont bien trop lents pour ça ", répondis-je en manière de plaisanterie.

(Le tour du monde en 72 jours)
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