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Citations de Nellie Bly (99)


Mais il était question d'une femme que l'on privait de sa liberté pour la jeter à l'asile, sans lui avoir donné la possibilité de se défendre ni lui avoir expliqué dans sa langue les raisons de cette sentence. Comparez sa situation à celle d'un criminel qui a toujours la possibilité de plaider son innocence.
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"Je demandais cette fois une simple tranche de pain. Je reçus un morceau grisâtre, dur à s'y casser les dents. À certains endroits, la mie n'était que pâte séchée. J'y délogeai une araignée, ce qui m'en détourna définitivement. Je goûtai du bout des lèvres l'infect porridge et eux toutes les peines du monde à boire mon thé."
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On m'expliqua que le supplice du bambou (je ne me souviens pas du nom exact) n'est pas si rare en Chine, contrairement à ce que l'on pourrait espérer compte tenu de sa brutalité extrême. Les criminels sont immobilisés debout avec les jambes écartées et accrochées au sol, juste au-dessus d'une pousse de bambou. Pour se rendre compte de l'horreur de ce châtiment, il est nécessaire de connaître les caractéristiques du bambou : une pousse de bambou peut s'apparenter à une délicieuse asperge, mais elle est solide comme le fer. Quand elle commence à croître, rien ne peut entraver sa course. Elle s'élève si irrémédiablement qu'elle transperce tout sur son passage, l'asphalte comme le reste. Le bambou pousse vite, il atteint sa taille adulte, vingt-cinq mètres de haut, en trente jours à peine. À la fin de sa croissance, il s'entoure d'une écorce, ses branches se déploient doucement, couvertes d'un plumetis doux et léger, aussi fin que le feuillage d'un saule. Une bambouseraie peut sembler ravissante, soyeuse et raffinée, mais il n'y a rien de plus inflexible en réalité.
Imaginez à présent un prisonnier attaché au-dessus de cette pousse indomptable, dans une position inconfortable. Le bambou se dresse et grandit sans se soucier des obstacles, transperçant le pauvre homme jusqu'à l'agonie, agonie prolongée chaque jour de quelques centimètres. Il est d'abord conscient, puis s'évanouit à la faveur de la fièvre, et enfin, après plusieurs jours de torture, sa tête tombe en avant : il est mort. Autre méthode terrifiante : emprisonner un homme en plein soleil, recouvert de chaux vive, en laissant de l'eau à sa portée pour étancher sa soif. L'homme tient bon, s'accroche à la vie, mais il finit toujours par boire pour étancher sa soif. Il boit, puis transpire et, sous l'action combinée de la sueur et du soleil, la chaux se met à ronger sa peau. Une autre coutume est de suspendre le criminel par les bras, les mains liées derrière le dos. Tant qu'il garde ses muscles tendus il peut survivre, mais dès qu'il se relâche les vaisseaux sanguins se déchirent et sa vie lui échappe en un torrent de sang. Le malheureux est suspendu en place publique, où les juges veillent à ce que personne ne le libère. Les amis du condamné s'amassent autour du représentant de l'autorité pour marchander l'existence du pauvre homme. S'ils peuvent payer la caution demandée, le criminel est détaché et libéré, s'ils ne peuvent pas, le criminel reste attaché jusqu'à ce que mort s'ensuive. Autre châtiment possible : enterrer vivant le coupable en laissant seulement sa tête dépasser du sol. On lui colle ensuite les paupières pour qu'il ne cligne pas, puis on l'abandonne à une mort certaine en plein cagnard. Les échardes de bambou plantées sous les ongles puis enflammées font également partie des charmantes façons de remettre les fauteurs de troubles dans le droit chemin.
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J'étais curieuse de voir la place publique sur laquelle se déroulaient les exécutions.[…] La place mesure environ vingt-cinq mètres de long sur huit de large au maximum, puis elle rétrécit. Je fis remarquer à Ah Cum que le sol était très rouge, et il me répondit nonchalamment : "C'est à cause du sang. Onze hommes ont été décapités hier soir", en tapant la terre écarlate du bout de sa chaussure à semelle blanche.
Il précisa qu'il était fréquent d'exécuter entre dix et vingt criminels en même temps. Environ quatre cents personnes sont tuées ici tous les ans et, en 1855, pas moins de cinquante mille rebelles furent décapités.
Tandis qu'il parlait, j'aperçus de grandes croix en bois posées contre les hauts murs de pierre. J'en demandai la raison à Ah Cum, pensant qu'elles servaient à divers rites religieux durant les exécutions. Un frisson me parcourut l'échine lorsqu'il me répondit : "En Chine, quand les femmes sont condamnées à mort, elles sont attachées à des croix et coupées en morceaux."
Le guide ajouta : "Les hommes sont décapités d'un seul coup, à moins qu'ils aient commis un crime effroyable. Ensuite vient l'exécution des femmes criminelles, pour marquer les esprits. Elles sont crucifiées, puis étranglées ou coupées en morceaux. Le bourreau est si habile qu'il les démembre et les éventre avant qu'elles ne meurent. Voudriez-vous voir des têtes ?"
Songeant que tous les guides partageaient la même faconde, je répondis sans me démonter : "Mais certainement, apportez-les !"
Sur ses conseils, je fis signe à un homme, qui, les mains encore pleines d'argile, se dirigea vers des tonneaux près des croix en bois. Il y plongea la main et en sortit une tête !
Ces tonneaux remplis de chaux contenaient les têtes jetées au fur et à mesure des décapitations. Une fois pleins, ils étaient vidés et accueillaient bien vite de nouveaux occupants. Quand un homme riche est condamné à mort, il peut sans peine payer quelqu'un qui le remplacera sur l'échafaud. Les Chinois sont intrépides face à la mort, elle ne semble pas les effrayer.
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Les trois derniers jours du mois, qui sont fériés, riches et pauvres se pressent autour du champs de courses. Les montures sont des poneys de Mongolie, et les courses ont la réputation d'être très excitantes.
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Nous nous rendîmes à une cage aux singes, bien sûr. À côté des plus petits spécimens se trouvait un énorme orang-outan, aussi grand qu'un homme et couvert de longs poils roux. Il semblai très intelligent, mais son regard se perdait parfois dans le vide d'un air absent, alors qu'il tirait de manière obsessionnelle les poils au sommet de son crâne.
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Commencés en 1859, les travaux ont prix dix ans. On estime qu'ils ont coûté 18 250 000 livres, même si les pauvres Noirs employés comme main d'œuvre ont travaillé pour presque rien. Les vies de cent mille ouvriers ont été sacrifiées dans la construction de ce canal (de Suez).
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Mis à part le manuscrit, un encrier et un porte-plume étaient ses uniques outils. Il n'y avait qu'une seule chaise, en plus d'une large méridienne dans un coin. Dans cette pièce nue, Jules Verne a écrit les livres qui lui ont permis de passer à la postérité.
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[...] Un orchestre s’était déplacé pour moi mais, dans l’excitation, les musiciens avaient oublié de jouer.
[...] Mes compatriotes étaient très fiers que ce fut une des leurs qui ait relevé pareil défi, quant à moi je me félicitais que ce fut une femme qui ait réalisé cet exploit.
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En bateau :
[...] La douce mélodie des chansons de nègres entonnées par les hommes dans le fumoir.
Au Moyen-Orient :
[...] Le requin n’attaque pas l’homme noir, m’expliqua-t-on. Une fois que j’eus senti l’odeur de la graisse dont ils s’enduisaient le corps, je compris pourquoi ce prédateur se tient éloigné.
En Asie :
[...] Les coolies ont la désagréable manie de grogner comme des cochons. Je ne saurais dire si leurs bruits ont une signification particulière.
[...] Ce coolie était de plus assez farouche - il y a autant de tempéraments chez les coolies que chez les chevaux.
Au Japon :
[...] Le personnel « jap », si alerte, discret et bienveillant, est en tout point supérieur à nos domestiques. Avec leurs collants bleus et leurs tuniques blanches, ils sont aussi plus élégants.
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[...] L’amour indéfectible des Anglais pour leur reine m’impressionnait beaucoup. Même moi, fervente Américaine, convaincue que l’homme est caractérisé par ce qu’ il devient, et non par sa naissance, je ne pus m’empêcher d’admirer leur dévotion pour la famille royale.
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« Ou sommes-nous ? demandai-je à l’homme qui avait les doigts enfoncés dans la chair de mon bras.
- L’asile de fous de Blackwell’s Island, votre dernière destination. »
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Deux femmes avaient été mandatées pour garder l’entrée. La première portait une simple robe de coutil, mais la seconde s’était visiblement pomponnée. Elles étaient trapues et sans beauté, crachant entre leurs dents du jus de tabac avec adresse, à défaut de grâce.
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De plus, pour le faire interner sur Blackwell’s Island, les amis devaient être des sans-le-sou, or, malheureusement pour moi, la seule personne pauvre de mon entourage était moi-même.
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Laissez moi vous dire une chose : des mon entrée dans l’asile de l’île, je me suis départie de mon rôle de démente. Je parlais et me comportais en tout point comme d’ordinaire. Mais, chose étrange, plus je parlais et me comportais normalement, plus les médecins étaient convaincus de ma folie, à l’exception d’un homme, dont la bonté d’âme et l courtoisie restent gravées dans mon souvenir.
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Si un jour je me mariais, je dirais à mon époux : « Suis-moi, je sais où se trouve le paradis », et comme le poète Edwin Arnold je quitterais mon pays natal pour le Japon, la terre de l’amour, de la beauté, de la poésie, de l’immaculé.
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Il n'est que sur l'océan que l'on peut goûter, bercé par les flots, le paisible repos de la journée ou de la nuit. On dérive, on ne voit rien, on ne sait rien, tous les soucis se sont envolés et la misère du monde semble bien loin.
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Pour tirer le meilleur de nos semblables ou accomplir soi-même un exploit, il faut toujours croire en la réussite de son entreprise.
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À son retour, elle me raconta : "Le souvenir de ce qui s'est passé là-bas suffirait à me rendre folle. Pour punir mes pleurs, les infirmières m'ont frappée avec un balai et m'ont sauté dessus, me blessant à l'intérieur pour que je ne puisse jamais m'en remettre. Après, elles m'ont attaché les mains et les pieds, et rabattant un drap sur ma tête l'ont enroulé autour de ma gorge pour m'empêcher de crier, puis m'ont jetée dans une baignoire d'eau glacée. Elles m'ont maintenue sous l'eau jusqu'à ce que je perde conscience. D'autres fois, elles m'attrapaient par les oreilles et me cognaient la tête contre le mur ou le sol. Puis elles m'arrachaient des cheveux à la racine afin qu'ils ne puissent pas repousser."
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