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Citations de Nellie Bly (99)


Il existe certes bien des façons de s'introduire dans un asile d'aliénés, mais je n'en connaissais que deux. Je pouvais passer par un tribunal de police, ou me faire interner sur la décision de deux médecins après avoir feint un accès de folie chez des amis.
Réflexion faite, il me sembla peu judicieux d'infliger un tel spectacle à des proches et de mêler à mes histoires d'innocents docteurs qui n'avaient rien demandé à personne. De plus, pour me faire interner sur Blackwell's Island, mes amis devaient être des sans-le-sou, or, malheureusement pour moi, la seule personne pauvre de mon entourage était moi-même.

(Dix jours dans un asile)
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Une proposition

Le jour suivant, je me rendis à l'agence d'une compagnie de steamers pour y consulter les horaires. Si j'avais découvert l'élixir de vie, je n'aurais pas été plus heureuse que lorsque je conçus l'espoir de faire le tour du monde en moins de 80 jours.
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J'eus du mal à garder mon sérieux face aux japonais en robe traditionnelle. Leurs jambes paraissent bien maigrelettes dans leurs pantalons serrés. A l'inverse, ils semblent perdus dans leurs vestes aux larges manches. Ils n'ont fini de s'habiller qu'une fois placé un chapeau en forme de bassine au sommet de leur crâne, et alors on se demande vraiment comment de si fines jambes peuvent supporter le poids de cet accoutrement ! Plantez deux allumettes au bout d'une pomme terre, un champignon à l'autre extrémité, et vous obtiendrez un Japonais !

(Le tour du monde en 72 jours)
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Les hommes s'armèrent de cannes et les femmes d'ombrelles afin, m'expliquèrent-ils, de tenir les mendiants à distance. Je ne possédais ni l'une ni l'autre et déclinai toute proposition d'y remédier. Je tenais à mon idée, probablement erronée, qu'un bâton fait ressortir la bassesse de celui qui le brandit, plutôt qu'il ne la maintient à distance.
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Il n'était pas rare que les patientes restent debout près de la fenêtre à regarder d'un air mélancolique cette ville que, selon toute vraisemblance, elles n'arpenteraient plus jamais. New York, symbole de liberté et de vie, semblait si proche! P 91.
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Le dimanche à Mexico est comme un long festin au champagne, moins la migraine du lendemain.

(6 mois au Mexique)
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Au moment même où je sortis prendre l'air, la brume se leva un bref instant pour dévoiler une magnifique plage et une baie piquetée d'étranges bateaux aux voiles bigarrées semblables à d'énormes papillons plongeant à la recherche de nectar. La plupart des voiles étaient rouges et, quand le soleil les étreignit avec une ardeur redoublée avant de les abandonner à la nuit, elles parurent s'embraser.
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Le garde vint ensuite contrôler nos billets. Il colla une bande de papier sur la fenêtre, sur laquelle je déchiffrai "privé", puis sortit en prenant soin de fermer à clef derrière lui.
"Comment sortirons-nous si le train déraille ? demandai-je, très peu enthousiaste à l'idée d'être comme un animal en cage.
- Les trains anglais ne déraillent jamais, dit sereinement mon accompagnateur.
- Ils sont bien trop lents pour ça" répondis-je en matière de plaisanterie.
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Ce n'est que dans les épreuves que l'on réalise à quel point la gentillesse et la compassion sont trop rares dans ce monde.

[p26]
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Les "encordées", comme on les surnommaient, étaient tout entières à leur folie. Une femme au regard bleu qui m'avait surprise en train de l'observer se contorsionna et me maudit avec un sourire terrifiant qui révélait la pire des démences. Le diagnostic était sans appel. Pour qui n'a jamais vu un fou de près, l'horreur de ce spectacle échappe à tout entendement.
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Laissez moi vous dire une chose: dès mon entrée dans l'asile de l'île, je me suis departie de mon rôle de démente. Je parlais et me comportais en tout point comme d'ordinaire. Mais, chose étrange, plus je parlais et me comportais normalement, plus les médecins étaient convaincus de ma folie, à l'exception d'un homme, dont la bonté d'âme et la courtoisie restent gravées dans mon souvenir.
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Cinquante-deux femmes s'avancèrent. Au ceinturon de cuir qui leur enserrait la taille était nouée une corde reliée à une charrette. A son bord, une infirmière pansait le pied d'une patiente. ‘Vous m'avez battue, pour sûr, je ne l'oublierai pas. Vous voulez me tuer’, s'égosillait cette dernière. Puis elle éclata en sanglots. Les ‘encordées’, comme on les surnommait, étaient tout entières à leur folie. Une femme au regard bleu qui m'avait surprise en train de l'observer se contorsionna et me maudit avec un sourire terrifiant qui révélait la pire des démences. Le diagnostic était sans appel. Pour qui n'a jamais vu un fou de près, l'horreur de ce spectacle échappe à tout entendement. (p. 88)
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Quelle chose mystérieuse que la folie ! J'ai rencontré des patientes aux lèvres scellées, condamnées au silence pour l'éternité. Elles vivent, respirent, mangent ; l'enveloppe humaine demeure, mais ce quelque chose dont le corps peut se passer mais sans lequel il ne peut exister est absent. Je me suis souvent demandée si ces lèvres dissimulaient des rêves secrets ou un vide abyssal.
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Les touristes les appellent des balanciers, mais les habitants de Ceylan les nomment "catamarans".
[...]
On raconte à Colombo que les catamarans sont utilisés par les pêcheurs depuis la nuit des temps et qu'ils sont tellement sûrs que, de mémoire d'homme, aucun chavirement ne s'est jamais produit.
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On raconte que dans un quartier de Hong Kong mesurant environ un kilomètre carré on peut trouver plus d ecent mille personnes. Ceci montre bien à quel point la Chine est pleine à craquer. Les Chinois me font penser à des fourmis sur un tas de sucre. La ville de Hong Kong encourage ses entrepreneurs à construire différemment afin d'éviter la propagation des inévitables maladies que ces conditions de vie entraînent.
( Tiens tiens... Curieusement d'actualité...)
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Seuls les initiés savent combien le personnel de maison est un sujet majeur et complexe par bien des aspects. Maîtresses et domestiques occupent bien sûr le devant de la scène. Les bureaux de placement, qui (n'en déplaise à leurs détracteurs) se proclament d'utilité publique, œuvrent en coulisse. La question pimente les dîners mondains car elle a trait aux repas, au lit, au linge - toutes choses que l'on ne prend pas à la légère.

(Dans la peau d'une domestique - Une étrange expérience dans deux bureaux de placement)
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" enfermer n'importe quelle femme en bonne santé et saine d'esprit, la forcer à rester assise sur des bancs à dossier droit de six heures du matin à huit heures du soir, la priver de lecture et d'accès au monde extérieur, lui donner pour toute récompense des coups et une nourriture infecte, et voir combien de temps cela prendra pour qu'elle devienne folle. Deux mois de ces mauvais traitements suffiraient à la transformer en loque humaine ." P.91
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Je conseille à ces experts d'enfermer n'importe quelle femme en bonne santé et saine d'esprit, de la forcer à rester assise sur des bancs à dossier droit de six heures du matin à huit heures du soir, de la priver de lecture et d'accès au monde extérieur, de lui donner pour toute récompense des coups et de la nourriture infecte, et de voir combien de temps cela prendra pour qu'elle devienne folle. Deux mois de ces mauvais traitements suffiraient à la transformer en loque humaine.
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Nellie Bly - Une immersion dans une fabrique de boîtes.
Même quand elle s'épuise à la tâche, une fille gagne moins de six dollars par semaine. A ce salaire, difficile de se loger ou de se vêtir décemment.
- Où vivent-elles alors ? demandai-je
- On trouve tout un tas de pensions dans les environs de Bleecker et de Houston streets. Pour trois dollars cinquante par semaine, les filles y dorment et prennent leur repas. Il arrive qu'elles doivent partager leur lit avec une autre. Parfois, elles sont douze dans la même chambre - tout dépend de la taille de la pièce. Elles n'ont ni cabinets ni salle de bains à leur disposition, et sont souvent embêtées par les hommes qui logent au même endroit.
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Le requin n’attaque pas l’homme noir, m’expliqua-t-on. Une fois que j’eus senti l’odeur de la graisse dont ils s’enduisaient le corps, je compris pourquoi ce prédateur se tient éloigné.
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