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Critiques de Nellie Bly (151)
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Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Titre niais qui fait penser à un ersatz d'Alice au pays des merveilles et qui ne rend pas justice au contenu. Nellie Bly, c'est une icône, un petit bout de femme à couper le souffle: internement volontaire en asile, travailleuse dans une usine de boîtes, tour du monde en moins de 80 jours, 6 mois au Mexique, front de la Première Guerre mondiale: une des premières journalistes à ne pas avoir eu peur de se mouiller et qui a donné toutes ses lettres de noblesse au journalisme d'immersion à une période (fin 19e/début 20e) où l'on demandait surtout aux femmes de savoir faire la popotte. Passé le petit ton condescendant typique de l'époque sur les étrangers, l'écriture est fluide et dynamique. Tellement mieux pour découvrir le monde d'alors que n'importe lequel des romans d'époque.




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Le tour du monde en 72 jours

Nellie Bly est une femme déterminée. En 1889, elle parvient à convaincre le journal New York World de lui financer un reportage. Elle propose de battre le record établit par Phileas Fogg dans "Le tour du monde en 80 jours" de Jules Verne. Elle part seule, non accompagnée par un homme, chargée uniquement de son sac à main. C'est son carnet de bord que les @ed_sous_sol nous offre. Un véritable petit bijou très révélateur de l'état d'esprit de son époque (un zeste - appuyé - de colonialisme et un reportage détaillé sur le tourisme d'une aristocratie aisée). Ce feuilleton journalistique dévoile les ressentis et les jugements d'une américaine supérieure émancipée qui jette un œil sur le monde à toute vitesse. Une curiosité rafraîchissante
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10 jours dans un asile

Ce livre n'a pas rencontré mes attentes. Il n'informe que très peu le lecteur. Trop peu de contenu, de détails et d'informations. Ce reportage me laisse une énorme goût de trop peu dans la bouche. C'est dommage parce que je m'attendais à plus. Toutefois, il reste intéressant pour l'impact qu'il a eu dans le passé. Il fallait être doté d'un sacré courage à l'époque pour oser faire cela !
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Le tour du monde en 72 jours

J'ai bien aimé ce roman, je suis étonnée que le style soit si facile à lire et fluide pour un livre écrit en 1890. On suit Nelly Bly, une jeune journaliste américaine, dans son tour du monde. Elle y raconte le voyage, les trains, les bateaux, les calèches, les chaises à porteurs et aussi sa vision des villes et pays traversées, sa vision de femme blanche américaine sur des peuples qui lui sont étrangers. Je conseille, c'est une bonne lecture !
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Le tour du monde en 72 jours

Nellie Bly soutenue par son journal se met au défi de faire le tour du monde en moins 80 jours. Nous suivons son voyage étapes par étapes.



Dans un style très journalistique, Nellie Bly nous raconte son voyage pour ne pas dire sa couse autour du monde avec les moyens du bord de l'époque : le bateau, le train ou la voiture. C'est plutôt dépaysant mais très factuel, je n'ai commencé à m'attacher à ce personnage et à ses aventures que lorsqu'elle aborde l'Asie, car c'est seulement à ce moment là qu'elle commence à prendre du plaisir de ses découvertes.



Un livre d'un autre temps, bien écrit et qui mériterait un bon film.
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10 jours dans un asile

On ne peux que saluer le courage, la force et la détermination de Nellie Bly. Dans cet ouvrage qui est plus qu'un récit de fiction mais un reportage, on suit la façon dont la journaliste s'infiltre au cœur d'un asile psychiatrique en plein XIXe siècle.



Dans ce livre court, de façon à ce qu'on ne s'attarde pas sur des détails inutiles, on suit le reportage du début jusqu'à la fin : on apprend pourquoi elle doit intégrer cet asile, comment elle se fait passer pour "folle" auprès des autres. L'autrice nous retranscrit son parcours et la façon odieuse dont son traitées les personnes considérées comme "folles" au sein de l'asile psychiatrique de Blackwell's Island.



Le livre se lit rapidement et facilement, même si j'ai trouvé le début long à se mettre en place : on doit attendre la moitié du livre pour vraiment être au cœur de l'histoire (au sein de l'hôpital psychiatrique). Et une fois dans l’histoire, on n'a pas beaucoup de détails et on passe vite à la fin du séjour. Mais je pense que, comme précisé dans le récit, c'est la solution qu'à trouvé Nellie Bly pour éviter les répétitions et les moments creux dans le récit.



J'ai lu ce livre très rapidement et je le trouve très intéressant, il permet d'en apprendre plus sur l'histoire, sans artifices. Les atrocités racontées sont d'autant plus horribles quand on pense que c'est un reportage réel qui est retranscrit.
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Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Ce bouquin regroupe des textes publiés dans des journaux américains. Ils sont le reflet de la société de l'époque, le regard que porte une jeune femme sur ses contemporains. Si "Le tour du monde en 72 jours" est plutôt distrayant et léger, "10 jours dans un asile" est un texte fort, qui met en lumière le traitement inhumain réservé aux femmes internées. Bien loin du rose bonbon de la couverture donc...



Cet ouvrage se picore. On lit un texte, on le repose. On se replonge dans une époque, on découvre le regard que portait à l'époque cette femme qui détonne dans son milieu sur le monde. Un regard parfois naïf, ethnocentré, mais plutôt intéressant.
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Le tour du monde en 72 jours

L’audacieuse Nellie Bly nous embarque dans son idée folle de battre le record de Phileas Fogg.

Le personnage de Jules Verne boucle son tour du monde en 80 jours, têtue, elle avance qu’elle le terminera en seulement 75 jours.

Entamer un tel périple quand on est une femme en 1890 est remarquable. Et le récit de cette épopée l'est tout autant.



Le but étant de battre un record, Nellie Bly se concentre plus sur le timing de son voyage que sur les découvertes faites au contact d’autres cultures. Elle nous offre quelques instants de poésie et d’ébahissement comme quand elle découvre la "Vallée heureuse" à Hong Kong mais trop peu à mon goût. Dommage.

Malgré tout, les détails sur les coutumes des pays concernés et le fonctionnement des modes de transport à cette époque sont très intéressants.



Concernant les autres cultures, c’est une femme qui appartient bel et bien à son siècle. Ses remarques et son comportement peuvent paraître totalement déplacés par moment. Par exemple quand elle refuse de se déchausser à l'entrée des temples.



J'ai apprécié cette lecture. Le passage de sa rencontre avec Jules Verne m'a enchantée. Nellie Bly est culottée et c'est pour cela qu'on l'aime !
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10 jours dans un asile

Reportage fascinant dans l'univers des asiles psychiatriques à la fin du XIXème siècle, par la première femme reporter infiltrée. Dans ce but, elle a essayé de comprendre et de se mettre dans la peau de ces femmes afin de se faire interner incognito. Ce qu'elle va y voir va la révolter, les conditions sont affreuses mais surtout elle réalise que c'est la condition même des femmes qui pousse à l'internement de ces dernières sans motivation réelle: un peu trop rebelle? bavarde? colérique? elle ne convient plus? Un moyen parfait de se débarrasser de ce qui encombre, et qu'on ne regarde pas à deux fois. J'ai aussi eu l'impression de revoir la deuxième saison d'American Horror Story (pour ceux qui connaissent), je ne connaissais pas du tout le personnage dont l'héroïne était inspirée avant de lire "Culottées" de Pénélope Bagieu et je n'avais donc pas fait le rapprochement.

Cette femme avait une sacrée force et grâce à elle et au scandale que son reportage a provoqué, de nouveaux moyens, considérables pour l'époque, ont été débloqués pour améliorer les conditions de ces établissements. Elle a écrit sur différent sujets et je vais sans hésitations lire le reste de ses ouvrages.
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10 jours dans un asile

Difficile avec ce livre, agréable et rapide à lire, de ne considérer que ses simples qualités ou défauts. On ne peut qu'être en admiration devant le travail de l'auteure, Nellie Bly, qui aurait inventé ici le journalisme "en immersion". On ne peut que tenter d'imaginer le courage et la volonté dont elle a du fait preuve compte tenu de l'époque... On ne peut que louer le résultat qui fut une amélioration des conditions d'enfermement des "fous" de l'asile de l'île de Blackwell suite à la parution de ce livre et du tollé qu'il provoqua.



Si l'on rajoute à cela son empathie qui n'a rien de misérabiliste, un style qui s'emploie à décrire factuellement ce qu'elle a pu observer, à dénoncer fermement les comportements injustes, à mettre en lumière les conditions de détention indignes, à questionner avec aplomb les évaluations médicales, tout en glissant quelques traits d'humour à l'occasion... on arrive à la conclusion que l'on aurait aimé la rencontrer cette Nellie Bly !
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10 jours dans un asile

Nellie Bly, c'est une des culottées dessinées par Pénélope Bagieu dans sa célèbre bande dessinée du même nom. Une de ces femmes qui pour mener la vie de leur choix ont bravé bien des obstacles avec courage. Et je pense qu'il lui en a fallu, du courage, à Nellie Bly, pour se faire passer pour folle et ainsi rentrer dans l'asile de Blackwell sur une île au large de New York. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, et il suffisait alors à l'époque de pas grand chose pour faire interner une épouse encombrante, une mère gênante ou une soeur trop curieuse. Dans "10 jours dans un asile", la jeune journaliste raconte comment elle a réussi à se faire (facilement) interner, et son expérience là bas, glaçante au sens propre comme au figuré : mauvais traitements, absence de suivi médical, faim et froid, rien n'était épargné à ces pauvres femmes, malades ou non. Le reportage est court mais percutant, complété par deux autres sur le milieu ouvrier new-yorkais. Pas mal.
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Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Ce livre est un recueil de reportages réalisés par Nellie Bly, une des premières femmes journalistes, pionnière du journalisme d’infiltration devenue modèle de nombreuses féministes.



Parce que tous les textes rassemblés ici ne présentent pas le même intérêt et n’abordent pas les mêmes thèmes, je vous parlerai de chacun séparément.



10 Jours dans un Asile. 1887.



Ce reportage a été demandé à Nellie Bly par son rédacteur en chef. La mission: se faire interner dans un asile public de la ville de New York, afin d’enquêter sur les conditions de vie des femmes qui y sont détenues.



Le récit est glaçant. Non seulement les internées doivent subir des privations et un traitement inhumains, mais elles supportent également l’incompétence et la cruauté du personnel, qui n’hésite pas à allier les tortures morales aux brimades physiques. Ne parlons pas des patientes emprisonnées dans ce prétendu hôpital alors qu’elles ne souffrent d’aucun problème psychiatrique. Les explications et détails fournis par l’autrice font réellement froid dans le dos.



Une lecture très intéressante, un indispensable selon moi.



La suite sur mon blog:
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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10 jours dans un asile

Grâce aux "Culottées", je savais qui était Nellie Bly, mais je n'avais rien lu d'elle. J'avoue avoir craint au début que le ton de l'époque me pèse, mais pas du tout. Ce livre est très actuel. Et se lit très bien. Et j'ai apprécié les deux reportages bonus de la fin sur la vie d'une domestique et d'une esclave moderne. Je recommande cette lecture.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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Le tour du monde en 72 jours

J’ai bien aimé suivre la course folle de Nelly Bly pour gagner son pari de faire le tour du monde en moins de 80 jours. On a l’impression de l’accompagner et de courir à ses côtés. Toutefois, j’ai trouvé un peu dommage que finalement, le but de ce voyage semble se résumer à cette course contre la montre. J’ai eu l’impression qu’elle ne profitait pas de grand chose et le livre se termine de façon tout aussi abrupte: elle a bouclé son voyage,point barre. J’aurais aimé un peu plus de développement.
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Le tour du monde en 72 jours

Entre Jules Verne et Sylvain Tesson,voilà un petit bout de femme extraordinaire, un récit court précis , qui vous entraîne dans un tour du monde à en perdre son latin...tout en restant très féminine, Nellie Bly est plus proche de Mike Horn que de coco chanel par moment...filez voyager avec ce merveilleux livre et cette adorable Madame Nellie Bly
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Le tour du monde en 72 jours

Nellie Bly nous entraîne dans son tour du monde avec son journal de bord. Première femme a faire le tour du monde seule dans une société où le machisme est à son paroxysme.

Nellie est une femme inspirante à bien des égards.
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10 jours dans un asile

Nellie Blye est une figure emblématique de la presse US. Fondatrice du reportage clandestin, l’infiltration était sa spécialité. Et quel personnage !



Femme avant-gardiste dénonçant les conditions de traitement à l’égard de ses semblables, elle réussira à l’aide de la publication de ce brûlot à alerter les institutions. Une enquête sera menée et des améliorations notoires seront apportées (amélioration de ces conditions et moyens alloués ntmt).



À la lecture de ces pages, vous serez scandalisés de voir à quel point il était facile d’interner ces femmes « malades mentales » qui, pour la plupart, se trouvaient tout à fait saines d’esprit. Mais aussi stupéfaits des humiliations et mauvais traitements subis par elles, à en perdre la raison...



Nelly Bly était une femme libre et résolument moderne, avec une plume riche, dont le récit vous mettra dans une colère noire, vous terrifiera.
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10 jours dans un asile

1887, New York. Nelly Bly est une jeune journaliste à qui l'on demande de se faire interner incognito dans un asile afin de pouvoir témoigner des conditions de vie épouvantables qui y règnent.



On se rend vite compte que la majorité des femmes internées n'avaient aucune raison de s'y retrouver et pratiquement aucune chance d'en sortir.



Ce reportage est suivi par deux petites autres infiltrations de la journaliste - celle dans la peau d'une domestique et celle d'ouvrière.
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Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Fabuleuses Aventures de Nellie Bly ?

"Encore un livre que j'ai vu passer chez différentes copines blogueuses et qui m'intriguait beaucoup, bien qu'il ne s'agisse pas d'un roman. La jolie couverture a fini de convaincre."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Nellie Bly était une journaliste américaine ayant vécu à la fin du 19ème siècle et au début du vingtième. On retrouve ici compilés quelques-uns de ses reportages, que ce soit en voyage, en infiltration ou sur le front..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Cela vous est déjà arrivé d'avoir le coup de coeur dès les premières pages d'un livre pour finalement avoir beaucoup de mal à la finir ? Ici, c'est un peu particulier parce qu'il s'agit de différents reportages. J'ai adoré ceux d'investigation, et particulièrement celui où Nellie Bly se fait interner dans un hôpital psychiatrique pour en dénoncer les dérives. C'est courageux, passionnant et cette femme était sans conteste en avance sur son temps. En revanche, j'ai beaucoup moins aimé ses deux récits de voyage. Son tour du Monde commence bien, avec un défi, du suspense et une rencontre avec Jules Verne, rien que ça. Mais très vite, deux éléments vont ralentir ma lecture et ce sera encore plus évident pour ses six mois au Mexique. D'abord, les descriptions du voyage sont très méticuleuses, s'adressant à des lecteurs qui n'auront peut-être jamais l'occasion de voir ces paysages, pas même à la télévision qui n'existe pas encore. Mais pour le lecteur d'aujourd'hui, j'ai trouvé ça légèrement fastidieux. L'autre point qui m'a posé problème est la condescendance, pour ne pas dire pire, avec laquelle la journaliste décrit les peuples qu'elle découvre. Une condescendance à remettre certes dans le contexte de l'époque et patinée d'une bonne dose de mentalité américaine mais parfois dérangeante à lire malgré tout."



Et comment cela s'est-il fini ?

"J'ai eu du mal à terminer le dernier reportage mais je conseille malgré tout cette lecture. Rien que pour son séjour en asile psychiatrique cela vaut le coup, même si j'aurais aimé en savoir plus sur le triste destin de ses compagnes d'infortune."
Lien : http://booksaremywonderland...
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10 jours dans un asile

J’avais déjà entendu parler des asiles psychiatriques, notamment américains, à la fin du XIXe siècle, dans lesquels on pouvait y trouver des personnes saines d’esprit enfermées là parce que trop gênantes pour la famille, le mari…, dans lesquels les mauvais traitements étaient apparemment fréquents, etc. Quand vous regardez American Horror Story : Asylum, par exemple, vous vous dites que c’est une série de fiction et que ce doit être un peu exagéré ; vous entendez parler de Nellie Bly, pionnière dans le journalisme d’investigation, et on vous dit que son travail a permis aux personnes internées de vivre dans de meilleures conditions, aux hôpitaux d’avoir plus de budget… Et là vous vous questionnez : à quel point était-ce horrible, à l’époque ?

Donc je m’interrogeais depuis un moment, de même que j’avais envie de découvrir le travail de Nellie Bly, une journaliste précurseuse dans le domaine de l’investigation qui, grâce à ses articles, a permis des avancées dans certains domaines, qui a fait le tour du monde en soixante-douze jours, etc. Et c’est là que, pendant le confinement, j’ai vu que 10 jours dans un asile était en lecture gratuite sur le net (l’opération est désormais terminée). Ni une, ni deux, je me suis lancée dans la lecture de ce reportage et j’ai alors découvert toute l’horreur d’un asile psychiatrique à la fin du XIXe siècle à New-York.

En 1887, Pulitzer himself confie à Bly la mission d’écrire un article sur un asile. Et pour se faire, le mieux est d’en intégrer un, de découvrir comment se passent les choses sans que qui que ce soit soit au courant. Chose que la jeune femme va faire avec succès. Durant la première partie du livre, la journaliste explique sa démarche, comment elle s’y prend pour se faire interner au Blackwell’s Island Hospital. C’est une partie intéressante même si ce n’est pas celle qui m’a le plus passionnée ; on constate qu’il lui a fallu peu de choses pour intégrer l’asile. Une fois qu’elle a simulé un peu de folie, même si elle a par la suite un comportement on ne peut plus normal, les médecins sont convaincus qu’elle est sacrément dérangée et, comme c’est le cas pour d’autres femmes, plus elle se comporte normalement (aux yeux de la société), plus on lui dit qu’elle est folle.

Une fois dans une aile de l’hôpital, elle mène l’enquête, interroge les patientes, observe… Et c’est là que c’est atroce. Je pensais qu’il y avait à l’époque des brutalités mais non, c’était de la torture et c’était très fréquent ! Bon, je ne vais pas vous raconter le livre dans les détails, je pense que c’est quand même plus appréciable de le lire d’autant plus que l’écriture de Bly est agréable, avec ce ton un peu guindé, très scandalisé, que l’on retrouve dans certains textes quelques peu datés. Je comprends que son enquête ait tant passionnée à l’époque et que les gens aient acheté consciencieusement le journal chaque semaine pour connaître la suite : sujet intéressant, traitements scandaleux, narration prenante et surtout une journaliste qui a investi les lieux, qui a été immergée dans le monde des hôpitaux psychiatriques, qui était vraiment au cœur des événements pour nous raconter avec le plus de justesse possible ce qui se passe derrière les murs, sur l’île où se trouve isolé l’asile Blackwell’s Island Hospital.

Dans cette publication des Editions du sous-sol, on trouve également deux reportages, bien plus courts, l’un traitant de la difficulté des domestiques à être embauchées (elle-même ayant abandonné l’affaire au bout de quelques jours tant c’était ardu), l’autre parlant de ces femmes qui travaillent dans des usines pour les miettes d’une bouchée de pain. Là encore, c’était intéressant mais, les articles étant moins poussés, j’ai été un peu moins emballée.



Avec 10 jours dans un asile, on ne peut qu’admirer le travail d’investigation fait par Nellie Bly et c’est un reportage qu’il faut lire si le journalisme vous intéresse, si l’histoire du traitement des maladies mentales vous intrigue, ou tout simplement pour découvrir cette incroyable enquête menée par une femme qui savait prendre des risques et qui a ainsi fait avancer le métier de reporter.
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