AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nellie Bly (151)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


The Kennedy Men: Three Gene

L'histoire de la famille Kennedy telle que vous ne pouvez pas l'imaginer. Les galipettes du président avec la célèbre actrice Marilyn Monroe sont connues du grand public, l’accident de Chappaquiddick aussi…mais il y en a tant d’autres que le livre nous fait découvrir.

L’intérêt du livre ne se situe pas, seulement, dans la kyrielle de faits sordides et criminels qui y sont retracés mais c’est aussi lorsqu’on referme le livre une réflexion sur le pouvoir.

On se souvient de la célèbre citation de john Emerch DALBERG: Le pouvoir rend fou, et le pouvoir absolu rend absolument fou.

Le livre de Nellie BLY en est la parfaite démonstration.

A la fin du livre Nellie Bly retrace les côtés mesquins de la plupart des héritiers Kennedy ne voulant rien payer et payant leur personnel le moins possible.

Cela constitue une éclairante conclusion sur cette famille qui aura fait beaucoup de mal autour d’elle.

Il faut ajouter une coupable complicité des autorités judiciaires nord-américaines qui leur ont tout pardonné.

Un livre qu’il faut lire (en anglais, il n’a pas été traduit en français) ; il est très documenté et ne se complait pas décrire les méfaits commis par les Kennedy men.

Pour ne pas trop désespérer du pouvoir américain il convient de lire "les rêves de mon père" de Barack OBAMA qui conjure la citation : "il y a quelque chose de pourri au royaume (ou dans le royaume) du Danemark (ou des états-unis).

Commenter  J’apprécie          00
10 jours dans un asile

Fin XIXème siècle, une jeune journaliste se fait interner volontairement dans un asile new-yorkais afin de mettre en avant les conditions déplorables dans lesquelles les femmes étaient internées au sein de l'établissement. Des femmes jugées folles alors qu'elles étaient_ pour nombreuses d'entre elles_ saines d'esprit et simplement victimes de la vie, pauvres, malades, seules..



Un texte qui m'a captivée, qui se lit comme un roman et pourtant, même en connaissant une part de ces faits, qu'il est difficile de lire ce qui a été réalité.

Les mots de la militante m'ont marqué ; la manière, si facile..dont elle a intégré l'hôpital psychiatrique m'a même surprise.

Je n'en dévoile pas davantage, à vous de découvrir ce livre.



Suite à ce reportage, on peut lire également deux autres expériences de Nellie Bly alors qu'elle travaillait pour le journal de Joseph Pulitzer.



Un témoignage très intéressant dont je vous recommande la lecture :)

Commenter  J’apprécie          10
10 jours dans un asile

Découverte dans les Culottées (T1 de P. Bagieu), Nellie Bly est une grande reporter qui mérite d'être connue car son travail d'investigation est à la hauteur de la lecture qui suit, époustouflant. Ici,il est question de la vie dans un asile (suivi de 2 enquêtes bonus) où elle donne de sa personne pour décrire la réalité de l'internement et des conditions de vie dans cet endroit. Une lecture forte.
Commenter  J’apprécie          10
10 jours dans un asile

Attention, le titre est trompeur et ce livre n'aborde pas seulement les "dix jours dans un asile" mais également "dans la peau d'une domestique* et "Nellie Bly, esclave moderne".

Je commence ma critique par cette information car ma notation aurait pu être plus sévère en raison de cet fait puisque j'ai été particulièrement déçue de constater que les dix jours passés dans un asile ne constituant pas l'entièreté du livre.



Je dirais donc qu'il est instructif et désolant. J'espère que les pratiques ont évolué depuis, même si malheureusement, j'ai un doute (en tout cas sur certaines institutions).

Pour le reste, les thématiques ne m'intéressait pas réellement et m'ont semblé peu étudié finalement.



Toutefois, je souligne l'audace de l'auteur d'avoir accomplie cette mission dont très peu aurait eu le courage de le faire.
Commenter  J’apprécie          50
10 jours dans un asile

Ce livre est une véritable aventure humaine où les journalistes allaient au coeur de l'action.

Les moeurs et les façons de penser du XIXème siècle étaient évidemment bien différents d'aujourd'hui mais on ne peut que se révolter quand on sait pour quelles raisons les femmes pouvaient se retrouver enfermer alors qu'elles étaient saines d'esprit.

Le personnel de ces endroits n'était nullement formé et les méthodes employées étaient révoltantes.

Cette journaliste a dénoncé cela en s'infiltrant dans cette institution et ce qu'elle y a découvert dépassait l'entendement.

Grace à elle et à son immersion, elle a réussi à faire changer certaines mentalités et l'opinion publique s'est emparée de son travail pour améliorer certains points.

Un vrai et gros travail d'investigation avec une femme qui a fait preuve de beaucoup de courage.

Roman/reportage percutant et efficace.
Commenter  J’apprécie          30
10 jours dans un asile

La première chose que j'ai pensée en terminant ce livre est que Nellie Bly aurait du passer 10 ans dans cet asile, plutôt que 10 jours, pour avoir matière à un livre plus long et plus dense. Pas terrible pour elle et sa santé mentale, mais ce livre est décidément trop court !



La deuxième chose que j'ai pensée est que Nellie Bly était un formidable personnage de roman ! Imaginez un peu : toute jeune femme, elle est embauchée comme journaliste par Pulitzer, avec comme première mission d'infiltrer un asile d'aliénées. Qu'à cela ne tienne, elle s'entraine une nuit à simuler la folie... et c'est parti pour 10 jours dans l'horrible hôpital psychiatrique de Black Island. Une fois sortie, elle en tire un bref récit mais ne s'arrête pas là : elle l'utilise pour alerter les autorités sur les terribles conditions d'internement et obtenir des fonds supplémentaires. Et elle va réitérer l'expérience dans une agence de placement pour domestiques et une fabrique de boîtes (textes également dans ce livre).



La troisième chose que j'ai pensée, et qui a été magnifiquement soulignée dans d'autres critiques avant la mienne, est que ces asiles d'aliénées étaient bien pires que nos pires cauchemars. Non seulement par les traitements infligés aux malades, certes terribles, mais 'conformes' à ce qu'on pourrait imaginer. Mais aussi parce que ces asiles d'aliénées enfermaient de nombreuses femmes absolument pas aliénées, mais juste pauvres et vulnérables, sans perspective de sortir un jour... de quoi devenir folles, pour celles qui ne l'étaient pas déjà !



Challenge Multi-Défis - item 36 : Le titre de ce livre contient exactement 5 ou 8 mots
Commenter  J’apprécie          332
Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Nellie Bly (1864-1922) est une journaliste américaine connue pour avoir repris le voyage de Phileas Fogg, mais elle savait aussi travailler sous couverture!



Dix jours dans un asile:



Par exemple, en 1887, son journal le World lui donne pour mission de se faire interner dans un asile de fous. Elle réussit sans encombres (ce qui est bien effrayant) à être envoyée à l'asile d'aliénées de Blackwell. Médecins incompétents ou inattentifs, infirmières et aides soignantes maltraitantes, nourriture rare et de piètre qualité, peu de chauffage et de vêtements chauds, voilà le quotidien des internées, dont une bonne partie n'est pas plus dérangée que Nelly Bly, au départ en tout cas, car ce séjour a de quoi faire craquer la personne la plus saine d'esprit.



Son séjour durera peu, et une conséquence sera que la ville de New York octroiera un million de dollars supplémentaires aux hôpitaux psychiatriques.



Un texte très fort, quasi insupportable, où l'on sent bien l'empathie de l'auteure pour ces femmes maltraitées.



Dans la peau d'une domestique, Une étrange expérience dans deux bureaux de placement:



La voila, sans talents particuliers dans le domaine, s'inscrire à une agence de placement, et lier connaissance avec des femmes vivant peu ou prou de ces métiers de domestique, et abandonner rapidement toute ambition dans ce domaine.



En revanche, dans Nellie Bly, esclave moderne ,Une immersion dans une fabrique de boites, elle sera embauchée comme ouvrière, et rendra compte des conditions de vie (salaire, logement) des ouvrières.



Passons sur 6 mois au Mexique , un séjour avec sa mère, qui m'a positivement ennuyée, d'où abandon, et sur Goodreads mon désintérêt pour cette partie est partagé; dommage, le Mexique en 1886, c'était attirant de lire cela.



En revanche, Nellie Bly sur le champ de bataille, compilations d'articles écrits sur les fronts russes et serbes, côté austro-hongrois, où elle découvre l'horreur des combats et des tranchées n'ayant rien à envier à celles françaises demeure un témoignage très fort, qui mérite lecture!
Lien : https://enlisantenvoyageant...
Commenter  J’apprécie          10
10 jours dans un asile

Un reportage journalistique d'immersion, passant dix jours à s'immerger dans la réalité des asiles à la fin du 19ème siècle. C'est un acte de courage indéniable que de s'enfermer dans de telles conditions.



Ce reportage met en lumière les conditions de détention souvent désastreuses et inhumaines dans ces établissements surpeuplés, où les patients étaient entassés dans des espaces restreints et insalubres. Les personnes internées étaient souvent négligées, maltraitées et privées de soins médicaux adéquats. Les conditions de vie étaient généralement déplorables, avec une alimentation insuffisante et une hygiène précaire, favorisant la propagation de maladies infectieuses. De plus, les asiles étaient souvent mal gérés, manquant de supervision adéquate, avec un personnel sous-qualifié et surchargé de travail.



Ce reportage souligne également les méthodes de traitement archaïques et inefficaces, parfois basées sur des pratiques barbares. Heureusement, ces pratiques ont évolué, bien qu'il reste encore des progrès à faire.
Commenter  J’apprécie          40
Le tour du monde en 72 jours

● L'auteure, le livre (216 pages, 2017, 1890 en VO) :

L'américaine Elizabeth Jane Cochrane (Nellie Bly sera son nom de plume) est née en 1864 en Pennsylvanie. Ce fut une journaliste d'investigation intrépide, réputée pour ses reportages "immersifs" : elle travaillait "infiltrée" là où il ne fallait pas mettre son joli petit nez, dans une usine de conserve où les femmes étaient exploitées par exemple. À 23 ans, elle se fit même passer pour folle pour les besoins d'un reportage sur les conditions effroyables d'un asile d'aliénées. Reportage qui fit grand bruit à l'époque et dont on parle aujourd'hui encore : Virginie Ollagnier en a même tiré une BD : Dans l'antre de la folie.

Entre deux missions sous couverture, en guise de vacances !, la jeune femme de 25 ans se lance dans un tour du monde en 72 jours, histoire de battre le record virtuel de Phileas Fogg, le héros de Jules Verne.



● On aime :

❤️ Les amateurs d'aventure seront sans doute déçus : la jeune américaine voyage en première classe sur de beaux vapeurs affrétés à coup de dollars par son journal.

Son principal exploit aura été de faire tenir dans un seul sac de voyage tous ses effets dont une seule robe taillée sur mesure.

Alors quel peut donc être l'intérêt de son journal de bord ?

D'abord la personnalité de son auteure : une toute jeune femme (elle n'a que vingt-cinq ans !), intrépide et sûre d'elle-même, qui voyage seule dans un monde d'hommes qui laissait peu de place aux dames, même aussi mignonnes.

On apprécie cette immersion rétro (Nellie a une jolie plume) dans le charme désuet d'une époque bien révolue.

On s'intéresse à son regard porté sur le monde qu'elle parcourt : la jeune américaine émancipée voyage en compagnie des maîtres des mers, ces britanniques un peu coincés : le contraste est savoureux.

Et puis surtout, étonnant et très instructif, il y a ce doux et innocent racisme qui n'a rien à envier à l'arrogance coloniale des anglais.

En bateau :

[...] La douce mélodie des chansons de nègres entonnées par les hommes dans le fumoir.

Au Moyen-Orient :

[...] le requin n'attaque pas l'homme noir, m'expliqua-t-on. Une fois que j'eus senti l'odeur de la graisse dont ils s'enduisaient le corps, je compris pourquoi ce prédateur se tient éloigné.

En Asie :

[...] Les coolies ont la désagréable manie de grogner comme des cochons. Je ne saurais dire si leurs bruits ont une signification particulière.

[...] Ce coolie était de plus assez farouche - il y a autant de tempéraments chez les coolies que chez les chevaux.

Au Japon :

[...] le personnel « jap », si alerte, discret et bienveillant, est en tout point supérieur à nos domestiques. Avec leurs collants bleus et leurs tuniques blanches, ils sont aussi plus élégants.



● L'intrigue :

Rien de bien extraordinaire on l'a dit, dans la relation de ce voyage.

Il y eut bien sûr quelques tempêtes dans le Pacifique (et d'autres de neige dans le train depuis San Francisco).

On notera juste que la demoiselle s'est payée le luxe d'aller rencontrer Jules Verne lui-même à Amiens : il la félicitera d'ailleurs chaleureusement, une fois l'exploit accompli et le record de Phileas Fogg battu.

Mais le passage le plus émouvant est sans nul doute l'accueil triomphal de son retour en Amérique, "parmi les siens".



Pour celles et ceux qui aiment les jeunes femmes intrépides.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          20
Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Quelle vie intrépide que celle de la reporter d’investigation Nellie Bly ! A l’aube du XXe siècle, d’enquêtes infiltrées en tour du monde, la voilà qui nous entraîne dans ses aventures, pour la première fois compilées dans un seul volume ! Des articles brûlots aux accents de roman d'aventure et de thriller psychologique.
Commenter  J’apprécie          00
10 jours dans un asile

Dans ce récit incisif, Elizabeth Jane Cochrane, dite Nellie Bly, ne se contente pas d’observer; elle s’immerge courageusement dans l’horreur des asiles psychiatriques new-yorkais de la fin du XIXe siècle. Ce livre n’est pas une simple chronique journalistique, c’est une immersion dans un monde où la folie est moins chez les internées que dans le système qui les y enferme.



Son infiltration au Blackwell’s Island Hospital va au-delà du journalisme, montrant Nellie Bly non seulement comme une reporter audacieuse mais aussi comme une militante féministe. Sa démarche, qui pourrait sembler sensationnaliste, sert en réalité un objectif plus grand : lutter contre l’oppression des femmes et la maltraitance des malades.



Grâce à son audace, cette pionnière du journalisme d’investigation est entrée dans l’histoire car elle a ouvert la voie à des changements significatifs dans le traitement des malades mentaux. « 10 jours dans un asile » reste un témoignage inestimable, un rappel que parfois, pour changer le monde, il faut d’abord perdre la tête. Sa lecture est essentielle pour comprendre non seulement l’histoire du traitement des maladies mentales mais aussi la lutte continue pour les droits et la dignité humaine.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          50
10 jours dans un asile

Nellie Bly retrace ici son expérience en tant que reporter infiltrée (une pionnière de ce journalisme d'infiltration) dans un asile pour femmes: le Blackwell's Island Hospital de New York.



C'est donc en 1887 que cette jeune journaliste de 23 ans s'est faite passée pour "folle", afin de voir, puis décrire les conditions dans lesquelles les femmes étaient traitées et enfermées dans les asiles.



C'est une enquête passionnante, qui m'a profondément remuée à sa lecture. On y découvre le traitement insupportable réservé aux femmes: admissions arbitraires, peu ou pas de diagnostic clinique, maltraitances physiques et psychologiques exercées par le corps médical et particulièrement des infirmières, nourriture avariée, pas de traitements thérapeutiques ou médicamenteux adaptés ou justifiés... c'est juste insupportable d'imaginer les conditions de vie de ces femmes, qui s'élevaient au nombre de 1600 à l'époque où écrit Nellie Bly, pour un seul hôpital psychiatrique.



Le plus dur étant le terrible constat de Nellie Bly: beaucoup de ces femmes entrent saines d'esprit et sont détruites par les traitements infames qui leur sont infligés. En quelques jours parfois, quelques mois tout au plus, elles sont méconnaissables. Celles qui entreraient déjà malades ne reçoivent de toute façon que mépris, maltraitance et torture, à mille lieux des bons soins adaptés qui devraient leur être apportés.



Une enquête de terrain plus que nécessaire, qui plus est très bien écrite, par une femme courageuse. Ses révélations ont pu aider à augmenter les aides financières et matérielles de l'hôpital dans lequel elle a été envoyée, et à dénoncer les pratiques insoutenables de certains membres du personnel soignant envers elle et ses camarades d'infortune, si courageuses elles aussi.
Commenter  J’apprécie          40
Le tour du monde en 72 jours

Livre qui m'a été offert par une charmante babélionote rencontrée lors du pique nique Babelio, on s'est revu une deuxième fois, on s'est chacune offert notre livre fétiche, ce livre était le sien, le mien était soufi mon amour d'Elif Shafak. J'ai beaucoup aimé le récit de cette femme intrépide. Un projet fou lui traverse l'esprit faire le tour du monde en moins de soixante quinze jours en 1889 sans guide et avec le minimum de vêtements, rien que ça c'est un exploit :). Nellie Bly est journaliste ce qui fera de son livre le journal de bord de son expédition. Quand je pense que de nos jours, il est encore difficile pour une femme de voyager seule sans se mettre en danger, je dis chapeau. Cette femme est incroyable, elle était une pionnière du reportage clandestin, elle a fait de l'infiltration sa marque de fabrique, elle en a fait un livre 10 jours dans un asile.
Commenter  J’apprécie          90
10 jours dans un asile

Le reportage haletant, mené de main de maîtresse par l’intrépide Nellie Bly, qui n’hésitera pas à se faire interner incognito afin d’enquêter sur les conditions de vie des patientes de l’asile psychiatrique de Blackwell’s Island.

Un témoignage poignant, passionnant et révoltant, une pierre à l’édifice de libération de la parole des femmes, et un troublant questionnement sur ce qu’est véritablement la folie.
Commenter  J’apprécie          31
10 jours dans un asile

En 1887, Nellie Bly, alors jeune journaliste de 23 ans au New York World de Joseph Pulitzer, se voit confier comme mission d’infiltrer l’asile de Blackwell Island Hospital à New York. Elle doit se faire passer pour folle devant un jury de médecins. Après une nuit de répétition devant son miroir, elle réussit, un peu trop facilement à convaincre ces doctes hommes et se retrouve internée pendant 10 jours à Blackwell.

Elle va y découvrir les conditions de vie épouvantables et la maltraitance du personnel envers les patientes qui sont affamées, battues, et qui subissent la froidure de l’hiver dans des locaux non chauffés ouverts à tous vents. Elle côtoie des femmes saines d’esprit que les privations et les mauvais traitements physiques et psychologiques poussent à la folie et à la mort.

Son reportage publié en feuilletons fit bouger les choses. Un million de Dollars fût alloué aux hôpitaux psychiatriques et une réforme des asiles fût lancée.

Son œuvre marque la naissance du journalisme dit « infiltré ».

Cet édifiant reportage de 125 pages se lit d’une traite .Ce témoignage sur les conditions d’internement des femmes au XIX éme siècle résonne avec les romans français, tels « La part des flammes » et « Le bal des folles » qui traitent également de l’internement arbitraire des femmes dans une société patriarcale, où, sous le joug des hommes, elles n’ont absolument aucun droit.

Commenter  J’apprécie          40
Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Voilà un livre très intéressant dans lequel Nellie Bly nous narre ses aventures.

« Dix jours dans un asile » est le récit qui m’a le plus plu car Nellie Bly fait preuve de courage et supporte les mauvais traitements par les infirmières sur les patientes, nombre d’entre elles ne sont même pas folles, ce qu’elle dénoncera alors dans son journal. En le lisant, on ne peut être que stupéfait que cela a pu se produire.

« Dans la peau d’une domestique » et « Nellie Bly, esclave moderne » dénonce la difficulté de trouver un emploi et quand on en trouve un, il n’y pas de choix que de le garder malgré que ça ne paye pas beaucoup et qu’en plus il faut travailler sans relâche et dans des conditions pas très correctes.

« Le tour du monde en 72 jours » m’a littéralement fait voyager, et Nellie Bly nous raconte même sa rencontre avec Jules Verne et sa femme. Je vous en dis pas plus sur celui-ci mais c’est vraiment dépaysant et distrayant.

Quant à « 6 mois au Mexique » est de loin celui que j’ai le moins aimé, j’ai trouvé dans ce récit qu’elle ne parle pratiquement pas de sa mère avec qui elle a fait ce voyage, je trouve aussi qu’elle se plaint pas mal : notamment de l’inconfort et de la nourriture. Je me serai également bien passée des détails sur la corrida et autres « sports » avec les taureaux. Bref, j’ai abandonné ce récit sur le Mexique bien qu’il y ait des choses au début qui sont intéressantes sur les mexicains et leurs traditions entre autres.

En ce qui concerne la dernière partie « Nellie Bly sur le champ de bataille », j’ai trouvé que c’était un peu court mais cela décrit bien l’horreur de la guerre.

Pour conclure, dans l’ensemble ce livre est une belle découverte et nous permet de mieux connaître cette journaliste hors du commun.




Lien : https://meschroniquesdelectu..
Commenter  J’apprécie          20
Le tour du monde en 72 jours

J'ai découvert par hasard Nellie Bly pour le challenge Multidéfis, que j'ai choisi de compléter avec 100% d'autrices. Trouver "un récit de voyage réel" n'est pas si simple, car il semblerait que ce soit un domaine quasiment exclusivement masculin!

J'ai donc cherché plus "loin" et ai trouvé cette pionnière du journalisme d'investigation. Quelques années avant son tour du monde, elle s'était fait volontairement interner dans un asile psychiatrique pendant dix jours, afin de dénoncer les conditions effroyables de détention.

En 1889, nouveau défi : elle affronte Phileas Fogg, héros du Tour du Monde en Quatre-vingt jours de Jules Verne, paru en 1872 et propose de battre son record de 75 jours.

Le tour du monde en 72 jours, publié en 1890, est composé des récits de voyage de Nellie Bly et est accompagné des coupures de journaux du New York World de l'époque, remplies de citations savoureuses "l'intrépide voyageuse en jupons", "même un gamin en vacances ne serait pas aussi enjoué", "empoignant son minuscule sac de voyage tout neuf", "le sexe faible" ... bref infantilisantes, insistant sur l'émotivité des femmes ... Rien de surprenant en 1889!

Le récit date un peu évidemment, notamment avec cette idée de voyage SEULE ... à aucun moment elle ne l'est, constamment en compagnie d'Occidentaux dans les transports, accompagnée d'un guide-traducteur dans les pays visités ou dispensée des tracas administratifs par son guide s'occupant des formalités. "Seule" s'entend par "sans chaperon" !

Son périple est essentiellement présenté par elle-même comme une course après le temps, pour boucler ce tour du monde dans la durée qu'elle s'est fixée, moins de 75 jours. Alors, le récit en pâtit et peu de place et de temps sont accordés à la découverte du monde qui l'entoure.

Je ne suis pas sûte qu'il s'agisse là d'un voyage montrant une volonté de découverte du monde, Nellie Bly est une "femme libre née dans le plus grand pays du monde", qui porte un regard assez supérieur et peu ouvert sur les cultures qu'elle rencontre.

C'est donc un récit finalement très révélateur de l'état d'esprit toujours colonisateur des contemporains du XIXème siècle.

Une découverte très instructive.
Commenter  J’apprécie          152
10 jours dans un asile

Avant d’acheter ce livre, je ne connaissais rien du fascinant parcours de Nellie Bly. Née en 1864 en Pennsylvanie, elle se spécialise dans le reportage clandestin et les techniques d’infiltration pour mettre successivement en lumière la situation des femmes internées à l’asile, des ouvrières travaillant à l’usine, des domestiques, etc. Elle couvre également la Première Guerre mondiale comme correspondante et réalise un tour du monde en solitaire en soixante-douze jours pour défier Phileas Fogg, le héros du roman de Jules Verne.



Parmi toutes ces aventures, elle réalise, en 1887, une infiltration au sein du Blackwell’s Island Hospital de New York pour le New York World, un journal qu’a racheté Joseph Pulitzer. Les premiers chapitres sont consacrés à sa simulation de la folie. En effet, comment être assez convaincante pour que des médecins se prononcent pour un internement ? Finalement, la démarche n’est pas si compliquée puisqu’après une mise en scène en public, la police la conduit immédiatement devant un juge qui, avec l’appui d’un médecin, demande à la faire interner.



Si je me doutais que la décision d’internement serait facilement prononcée, j’ai été très étonnée des nombreuses mentions de journalistes qui médiatisent la folie de Nellie Bly comme si cela faisait d’elle une bête de foire. Une fois à l’asile, ce voyeurisme se poursuit puisque des visiteurs viennent s’offrir un frisson au contact des patientes. Ces dernières, dont certaines n’ont aucune raison d’être enfermées, vivent dans des conditions déplorables et sont encadrées d’infirmières qui n’hésitent pas à les maltraiter et de médecins incompétents qui associent désir féminin et folie. La journaliste brosse un portrait saisissant de ce lieu censé guérir mais qui rend les femmes folles en raison des mauvais traitements infligés. Grâce à elle, la ville de New York va octroyer un million de dollars supplémentaires au Blackwell’s Island Hospital pour rénover ses services.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70
10 jours dans un asile

Nellie Bly, née en 1864 en Pennsylvanie, est la pionnière du reportage clandestin ("undercover"). En 1887, Joseph Pulitzer, propriétaire du journal "New York World" la met au défit de s'infiltrer dans un asile, le Blackwell's Island Hospital. Après s'être entrainée toute une nuit à mimer la folie, les médecins qui la consultent n'y voient que du feu (ce qui en dit long sur leurs compétences...) et l'envoient rejoindre d'autres femmes enfermées dans l'asile. elle y restera dix jours : "dès mon entrée dans l'asile de l'île, je me suis départie de mon rôle de démente. Je me comportais en tout point comme d'ordinaire. Mais, chose étrange, plus je parlais et me comportais normalement, plus les médecins étaient convaincus de ma folie." Ses articles publiés en feuilletons seront un témoignage direct de l'arbitraire de l'enfermement (souvent des femmes pauvres isolées ou d'autres dont la famille veut se débarrasser) et des conditions horribles auxquelles sont soumises les patientes : nourriture infecte, bains glacés, harcèlements et tortures par les infirmières. Son reportage déclenchera un scandale et la ville de New-York octroiera un million de dollars supplémentaires aux hôpitaux psychiatriques de Blackwell's Island.

En la lisant, on est époustouflé par son courage, sa détermination, l'acuité de son observation et son aptitude à obtenir des témoignages des femmes qui l'entourent.

Commenter  J’apprécie          50
Le tour du monde en 72 jours

Le Tour du Monde en 80 Jours de Jules Verne, roman fictif, est publié en 1872.

La journaliste américaine Nellie Bly, spécialiste des enquêtes en infiltration, décide de d’effectuer un réel tour du monde en 75 jours en 1889. Soutenue par le journal New York World de Pulitzer, elle le boucle en 72 jours.

Au même moment, pour la concurrencer, le journal new-yorkais Cosmopolitan, envoie Elizabeth Bisland faire le tour du monde en sens inverse. Celle-ci le bouclera en 76 ½ jours.

L’une ou l’autre, quoiqu’il en soit, sont des femmes admirables pour leur époque, des exemples : indépendantes, voyageant seules et voyageant léger : elles n’avaient qu’un petit bagage à main contenant des dessous de rechange, la seule robe qu’elles portaient sur elle, et un peu d’argent suspendu autour du cou, caché sous le corsage.

Nellie Bly, partie de New York vers l’Europe, a même pris le temps de faire un crochet jusqu’en France pour rendre visite à Jules Verne et sa femme, chez eux, près d’Amiens.

Les PLUS de ce récit de voyage :

La rencontre avec les Verne et la description de leur maison.

Les aperçus des différents peuples asiatiques que l’auteure croise, les curiosités.

Les interactions avec les peuples étrangers.

La vision de l’auteure sur les étrangers, intéressante par ce que mêlées de curiosité saine et de préjugés de sa propre culture et de son époque.

Les conditions de vie sur les bateaux et dans les trains.

La façon dont vivaient les voyageurs, pendant des jours ou des semaines, lors des grands voyages par mer.

Le regard des hommes sur elle, pas toujours malveillant, loin de là.

Les CONTRE :

Comme Nellie Bly est pressée par le temps, elle survole les différentes cultures en chemin. Elle est comme une mauvaise touriste de nos jours qui voyage pour voyager, pas pour connaître les autres. Du coup, on reste sur sa faim de connaissance. C’est dommage.

Bly a parfois des préjugés négatifs qui piquent un peu.


Lien : https://www.amazon.fr/ELFIE-..
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nellie Bly (675)Voir plus

Quiz Voir plus

Pourquoi j'ai mangé mon père

Comment le père d'Ernest surnomme-t-il le feu ?

Petit volcan
Petit écair
Petit soleil

10 questions
357 lecteurs ont répondu
Thème : Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy LewisCréer un quiz sur cet auteur

{* *}