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Citations de Nic Pizzolatto (36)


Des gus comme eux, j'en avais connu toute ma vie, des abrutis de bouseux englués dans un ressentiment permanent. Ils torturent de petits animaux, puis, une fois adultes, battent leurs gosses à coups de ceinture, démolissent leur pick-up en conduisant bourrés, trouvent Jésus à l'âge de quarante ans, et se mettent alors à fréquenter l'église et les putes.
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Le mari de Loraine avait le visage épais et le cheveu rare, l'air amical de quelqu'un qui se laisse dorloter, genre fox-terrier.
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J'ai éprouvé l'horreur trouble qui accompagne certaines gueules de bois où l'on se demande ce qu'on a fait exactement, quelles ardoises on s'est collé sur le dos.
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On a l'air moins louche quand on accepte de rencontrer des gens.
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La peau de ma paupière me démange sous mon bandeau , et je le soulève. Mon oeil mort est trempé de larmes ; je les étale sur ma joue pour les chasser.
Je me trompais donc , quand je disais à Rocky qu'on peut choisir ce qu'on ressent . Ce n'est pas vrai. Il n'est même pas vrai que l'on puisse choisir le moment où on ressentira quelque chose . Ce qui se produit , c'est que le passé se coagule comme une cataracte, ou une une croûte - une croûte de souvenirs sur vos yeux . Et un jour la lumière la perce .
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Je me souviens qu'un de mes potes m'a dit un jour que chaque femme qu'on aime est à la fois une mère et une soeur qu'on n'a pas eues ; et que ce que nous cherchons toujours, en réalité, c'est notre côté féminin, l'animal femelle en nous ou un truc comme ça. Ce garçon-là pouvait dire ce genre de chose parce que non seulement c'était un junkie, mais qu'en plus il lisait des livres.
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Et au moment où je me rangeais sur le bas-côté, la voiture du flic nous a dépassés comme une flèche dans des rugissements de sirène et des éclairs de gyrophare. Cette vision a été l'une des plus belles de toute ma vie – ces lumières qui clignotaient, de plus en plus petites à mesure que le flic s'éloignait.
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J'ai gardé le cap à l'ouest, avec le soleil dans le dos, pendant que le sommeil envahissait de plus en plus le visage des filles. Cette vieille règle me revenait : tu dois purger ta propre peine, pas celle d'un autre. Mais une fois que tu l'as purgée ? J'ai baissé les yeux vers la petite endormie, un poing sous le menton.
"Pourquoi est-ce que tu as enlevé le silencieux ?"
Rocky a haussé les épaules et suivi des yeux quelque chose à l'extérieur. " Je me suis dit que ça aurait l'air plus méchant si je l'enlevais.
- T'es jamais allée à Galveston."
Elle a fait non de la tête.
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Les visages, le long du comptoir, se fondent dans l'ombre ou prennent un air bizarrement poignant quand ils se lèvent vers la lumière bleu pâle du téléviseur posé derrière le bar. On y montre une carte météorologique informatisée où tournoie, juste au-delà de la côte du texas, dans le golfe du Mexique, un brillant tourbillon écarlate et pourpre. On dirait l'empreinte du pouce de Dieu. Il serait descendu poser son doigt ici.
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Je me sentais un peu coupable parce que j'avais plus ou moins projeté de le planter dans le cou, ce soir, mais ç'aurait été l'équivalent de foutre des de pieds à un paralytique. Il faut une bonne raison.
J'ai le sens du fair-play.
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- T'as quel âge ?
- Quarante ans.
- Ouais, et moi, dix-huit ans, man. Rien du tout. D'accord ? ce que je veux dire, c'est que c'est rien, malgré tout ce qui s'est passé jusque ici.
- Dix-huit ans, c'est vrai que c'est rien. T'as le temps de recommencer ta vie trois ou quatre fois si tu veux.
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Nic Pizzolatto
Nic Pizzolatto nait en 1975 à La Nouvelle Orléans, en Louisiane, et grandi dans une famille ultra catholique, à Lake Charles. Depuis tout petit, il baigne depuis dans le mysticisme exacerbé et les rituels religieux où "les gens fermaient les yeux et disaient avoir des visions". Pour preuve, dès la petite école "on était préparés à la fin du monde". Une culture sur laquelle il porte aujourd'hui un regard distancié dont il ne cessera de nourrir des oeuvres. Passionné par les livres, il entame des études de littérature à la Louisiana state University, avant d'immigrer au Texas. Pendant quatre ans, il est serveur dans un bar d'Austin, avant de sortir diplomé de l'université d'Arkansas. Il enseigne ensuite dans plusieurs universités, et publie ses deux premières nouvelles à l'âge de 25 ans dans The Atlantic Monthly (Ghost-Birds et Between here and the yellow sea).

Quand il entend le directeur du magazine lui annoncer qu'il souhaite publier ses écrits, il croit d'abord à une mauvaise blague de ses amis. "J'ai vraiment cru qu'on se foutait de moi". Et pourtant, sa carrière est lancée. Déjà, sa prose est marquée par la philosophie, l'humanisme et des personnages hantés par leur culpabilité. Son processus créatif est tout ce qu'il y a de plus classique. Il "écrit dans sa tête", fait des marches, écrit sur des post-it et passe de longues heures devant son clavier. "L'écriture, c'est comme la religion. Chaque personne a sa propre façon de la vivre", explique-t-il.
En 2010, il claque définitivement la porte de l'enseignement et publie son premier roman, Galveston, encensé par la critique et récompensé en France par le prix du meilleur roman étranger en 2011. Il part dans la foulée s'installer avec femme et enfant près de Los Angeles. Son deuxième roman est en route, et raconte l'histoire de deux détectives tourmentés qui ont consacré 17 ans de leur vie à une sombre enquête. Il est déjà baptisé True Detective. "Je voulais que ce soit un roman à deux voix à la première personne. Et puis, j'en ai fait une pièce de théâtre. Et finalement, je me suis rendu-compte que la télévision serait le meilleur moyen de raconter cette histoire, pour le temps dont on dispose, et pour la mise en scène des monologues". Il faut reconnaître qu'on ne se lasse pas des longues tirades philosophico-torturées de Rust Cohle, délivrées admirablement par Matthew McConaughey (et son accent à couper au couteau). Nic Pizzolatto affirme haut et fort que "beaucoup de ces lignes auraient sonné de manière ridicule dans la bouche d'un autre acteur". Pour réaliser son rêve, le jeune auteur demande à un agent hollywoodien comment s'y prendre pour devenir showrunner. Il lui apprend que tout commence par écrire un script...
Nic Pizzolatto prend alors les deux premiers chapitres de son roman pour écrire le script (de 450 pages au final!) de True Detective. Banco: HBO est séduite par la qualité de sa plume, piquée de curiosité par une narration complexe. Parralèlement, Nic est embauché par AMC pour travailler à l'écriture de plusieurs épisodes de The Killing. Il fait ses armes sur un plateau de série, HBO donne son feu vert pour son projet. Le southerner veille à décortiquer toutes les obsessions auxquelles ses personnages sont confrontés dans sa série, ainsi qu'à apporter sa propre vision de la Louisiane, tant dans les paysages que dans la culture qui rythme les existences de cette campagne moite.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/tele/qui-est-nic-pizzolatto-le-mysterieux-createur-de-true-detective_1497932.html#UrSHsm5G6x5xCpt0.99



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Quand je lisais, je me plongeais tellement dans les mots et ce qu'ils disaient que je ne sentais plus le temps passer comme d'habitude. J'étais étonné d'apprendre qu'existait une liberté qui n'était constituée que de mots.
(P301)
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Un médecin a pris des photos de mes poumons. Ils étaient pleins de  rafales de neige.
Quand je suis sorti du cabinet, les gens dans la salle d'attente on tous paru soulagé de ne pas être à ma place. Il y a des trucs que l'on peut lire sur les visages.
Je m'était bien dit que quelque chose clochait parce que, plusieurs jours au paravent, on montant deux étages à la course pour rattraper un mec, j'avais du mal à respirer, comme si j'avais des haltères sur la poitrines.
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Tu nais, et 40 ans plus tard tu sors d’un bar en boitillant, étonné par toutes des douleurs. Personne ne te connaît. Tu roules sur des routes sans lumière et tu t’inventes une destination parce que ce qui compte, c’est le mouvement.
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Chaque femme qu'on aime est à la fois une mère et une sœur qu'on n'a pas eues.
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Voici un livre que j’ai lu à sa sortie en 2011 mais que je n’ai jamais pris le temps de chroniquer et c’est bien dommage. Erreur que je tente de réparer aujourd’hui
1987, La Nouvelle-Orléans. Les temps sont durs pour les petits gangsters comme Roy Cady. Non seulement il apprend que ses poumons sont troués par un cancer, mais son boss l’envoie tout droit dans un traquenard. Il n’a plus qu’un horizon : la cavale. En compagnie d’une jeune prostituée écorchée par la vie, il fuit les représailles sur les routes brûlantes du golfe du Mexique, là où chaque heure conquise porte le goût de la poussière et du sang…
Nous allons suivre l’errance de trois personnages meurtris par la vie : Roy, brute repentie, Rocky, jeune prostituée détruite, et Tiffany, sa fille.
Et nous recueillerons le témoignage de Roy sur ces 10 ans passés de 1988 à 2008,
Gasveston c’est le portrait d’une Amérique misérable, où la violence côtoie l’entraide, où l’humanité se fait jour sous la crasse.
Ce premier bouquin a reçu le Prix du premier roman étranger 2011 et cela ne m’étonne pas tellement cette histoire est à la fois sombre et poignante. C’est noir, on le sait dés la première phrase, les premières lignes qui ne laissent rien auguré de bon :
« Un médecin a pris des photos de mes poumons. Ils étaient pleins de rafales de neige.Quand je suis sorti du cabinet, les gens dans la salle d’attente on tous paru soulagé de ne pas être à ma place. Il y a des trucs que l’on peut lire sur les visages. »
C’est noir très noir et pourtant ça et là on entraperçois quelques rais de lumières.
Avec ce premier roman Nic Pizzollato, nous entraîne dans un raod trip plein d’humanité à travers le sud d’une Amérique désenchantée que m^me le climat m’épargnera pas !
Aussi cette première incartade dans le monde de Nic Pizzollato me poussera à suivre une autre de ces histoires mais là ce sera sur le petit écran avec deux détectives aux trousses d’un serial killer dans la Louisiane des années 90. Et si je vous conseille la lecture de Gasveston, je vous conseille aussi le visionnage de la première saison de True Detective. Vous reconnaîtrez obligatoirement le patte de notre auteur devenu pour l’occasion scénariste.
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Les trois hommes en noir étaient entassés sur le sol, et de minces rubans de fumée sortaient de leurs corps. La lame jaillissait d’un cou comme une énorme épine et, sous la lumière orange, le sang qui en coulait ressemblait à de la peinture.
La fille dans l’ombre restait assise à frissonner sur sa chaise, les yeux écarquillés. Je suis passé devant elle pour entrer dans le couloir.
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Le cliquètement de mes bottes contre l’asphalte ressemblait à celui d’une aiguille d’horloge. Un chat gris fumée a progressé quelque temps à la même allure que moi sur le trottoir d’en face. Sur un banc d’autobus, un vieux barbu buvait quelque chose qui sortait d’un sac en papier, et il pleurait. Il m’a dit qu’il était heureux. Il était sorti de prison ce jour-là. Quand je suis rentré dans ma chambre, tout était si calme que le tic-tac du réveil semblait avoir un grand écho, et ce petit bruit me disait qu’il était tard, de plus en plus tard, toujours plus tard. Le temps avait passé. J’étais vieux.
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Tu niais, et quarante ans plus tard tu sors d'un bar en boitillant, étonné par toutes tes douleurs. Personne ne te reconnaît. Tu roules sur des routes sans lumière et tu t'invente une destination parce que ce qui compte, c'est le mouvement. Et tu te diriges ainsi vers la dernière chose qu'il te reste à perdre, sans aucune idée de ce que tu vas en faire.
(P198)
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