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3.97/5 (sur 220 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Reno, Nevada , 1967
Biographie :

Willy Vlautin est un écrivain américain.

Avant d'être un écrivain de talent, il est chanteur et compositeur, leader du groupe folk-rock "Richmond Fontaine" de Portland, Oregon, depuis 1994.

"Motel life" ("The Motel Life"), son premier roman paru en 2006, a d'emblée imposé Willy Vlautin comme l'un des écrivains notables de sa génération. Porté à l’écran en 2013, avec Dakota Fanning, le film a obtenu le Prix du public du meilleur film au Festival international du film de Rome 2012.

Publié deux ans plus tard, "Plein nord" ("Northline", 2008) confirme l'attachement de Vlautin au registre de "Motel life" et, surtout, son talent.

En 2010, il écrit "Cheyenne en automne" ("Lean on Pete"), publié aussi sous le titre "La route sauvage". Le roman obtient deux Oregon Book Awards et est adapté au cinéma en 2017 (titre français "La route sauvage"), avec Charlie Plummer dans le rôle de Charley Thompson.

Suivront "Ballade pour Leroy" ("The Free", 2014) et "Don't Skip Out On Me" (2018), son cinquième roman, finaliste de PEN/Faulkner Award.

Il vit aujourd'hui à Scappoose dans l'Oregon.

son site : http://willyvlautin.com/

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Source : www.chronicart.com
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Vidéo de

LA ROUTE SAUVAGE Bande Annonce (2018)


Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère m'a appris à survivre en ce bas monde. Ma mère disait que chacun de nous est comme une pépite de chocolat dans un mixer de crème glacée. Nous essayons tous de ne pas finir broyés. On ferait presque n'importe quoi pour ne pas être broyés, mais au bout du compte, la plupart d'entre nous finiront écrasés et, alors, nous ne serons plus guère que des particules de milk-shake. Plus de différence, plus de volonté propre, le monde tout entier fait pression sur nous pour nous écraser, pour nous rendre pareils à tous les autres. Mais, moi, je refuse d'abandonner. Ma mère m'a enseigné les quatre mots essentiels de l'existence. Savoir Manier Un Flingue. Et tu peux me croire, ça aide vraiment une fille à s'en sortir.
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On est des mecs foireux, Frank. C'est pour ça qu'on rencontrera toujours des gens qui sont foireux. Et moi, ça, je peux le comprendre. Mais ça n'en fait pas pour autant de mauvaises personnes, t'es pas d'accord ? Si t'as jamais eu de chance, ça veut pas dire que tu en auras jamais, pas vrai ? Y a des gens malchanceux, eh ben, ils finissent par avoir de la chance. Tout le monde peut pas être maudit, enfin, je crois pas, Et puis, tu as besoin de quelqu'un. S'il y a un gars sur terre qui a besoin de quelqu'un, c'est bien toi. Tu es le mec le plus seul que je connaisse. Tout le monde le dit.
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"Peut-être qu'on devrait s'installer au fond des bois. Louer une cabane, un truc dans le genre. Dans la forêt, il n'arrive jamais rien de bizarre. Pas de gamins qui se font écraser par des voitures."
Jerry Lee s'est redressé sur la banquette. Il a ramassé une bière qui traînait par terre, et il l'a ouverte.
"Bon dieu, j'ai pas envie de penser à ça, pas maintenant. Remets pas ça sur le tapis. Et puis en ce qui concerne la forêt, y a rien à y faire et c'est encore pire, tous ces gosses qui se font déchiqueter les bras par des engins agricoles. Pour aller à la ville, ils sont obligés de conduire avec les pieds. Y a des arbres qui tombent sur les gens, des tronçonneuses, un tas d'horreurs comme ça. Tu peux me croire, il se passe des choses terrifiantes en forêt. Tu n'as jamais entendu parler des familles qui se font assassiner au fond des bois ? Y a des ours, des rongeurs, des serpents, y a plus d'insectes que nulle part ailleurs ici-bas, des vétérans du Vietnam complètement barjots, et des bouseux comme s'il en pleuvait.
- Tu exagères.
- Sans doute pas tant que ça, a rétorqué Jerry Lee, et il a eu une quinte de toux. Ça ne te dérange pas de mettre la cassette de Willie Nelson ?"
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Puis, par une chaude nuit pluvieuse, le vieux Jenkins a rendu l'âme et, bon dieu, qu'est-ce qu'on pouvait être tristes... Willie Nelson m'a retrouvé dans la rue, une bouteille de whisky à la main, en train de pleurer sous la pluie. C'est suite à ça qu'il a composé cette sacrée chanson, Blue Eyes Crying in the Rain, à cause de mes yeux bleus qui pleuraient sous la pluie.

https://www.youtube.com/watch?v=JA644rSZX1A
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Annie avait consulté un psychologue, puis elle avait emménagé toute seule, et avait fait une nouvelle tentative, avec des lames de rasoir. J'ai senti dans l'obscurité les cicatrices au creux de son poignet. Je la serrais contre moi, pendant qu'elle parlait, et ensuite elle m'a embrassé. Elle a enlevé sa culotte, puis mon caleçon, et elle s'est allongée sur moi. Nous étions comme ça, enlacés dans le noir, ses larmes se mêlaient à notre salive tandis qu'on s'embrassait, et je la serrais contre moi aussi fort que j'ai pu. Je la serrais comme si, elle et moi, nous allions disparaître dès l'instant où je relâcherais mon étreinte.
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J'ai ouvert une autre bière, et j'ai avalé une longue rasade de whisky, une de plus.
- Cette conversation me déprime.
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La nuit où c'est arrivé, j'étais ivre, complètement sonné, quand un oiseau s'est écrasé en plein vol sur la fenêtre de ma chambre, au motel. Je le jure devant Dieu. Dehors, il devait faire moins dix et, d'un seul coup, l'oiseau s'est retrouvé par terre, au milieu des éclats de verre. Un canard, ou quelque chose comme ça. Il avait dû se tuer en frappant la vitre. Ça m'aurait sans doute fichu une sacrée frousse, si je n'avais pas été si saoul. Tout ce que j'ai pu faire, c'est me lever, allumer la lumière, et jeter l'oiseau par la fenêtre. Il s'est écrasé sur le trottoir, trois étages plus bas. J'ai réglé au maximum ma couverture chauffante, et je me suis recouché.
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Horace réalisait que la solitude était plus facile à vivre sur un ranch que dans une ville. Seul sur le ranch, il avait révé de la ville , de ce qu'il deviendrait quand il serait citadin. Mais une fois installé à Tucson, rien n'avait changé : il était toujours seul avec lui même.
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C'est là, alors que j'étais couché, en train d'observer la rue en contrebas, qu'une horrible sensation s'est emparée de moi. J'avais la sensation que la chambre allait prendre feu, que j'allais périr dans les flammes, la fumée. Que j'allais peut-être faire une crise cardiaque. Que je risquais fort de crever avant d'avoir connu ne serait-ce qu'une seule bonne période dans ma vie.
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J'espérais. Parce qu'avoir de l'espoir, c'est mieux que rien du tout.
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