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Critiques de Nicolas Barral (228)
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Sur un air de Fado

Lisbonne 1968 : au pouvoir depuis 1932, le vieux dictateur Antonio Salazar est frappé d'une hémorragie cérébrale. Ce n’est pas la fin du totalitarisme pour les Portugais, loin de là.  Marcello Caetano lui succèdera à la tête de l’Estado Novo et il faudra attendre 1974 avec la Révolution des œillets pour que le peuple portugais connaisse enfin la liberté. Pourtant l’accident de Salazar marque le début du réveil du pays, tout doucement, après un sommeil de 33 ans. A tâtons, comme au sortir des ténèbres, inquiet de son avenir, le Portugal, sans forces politiques, sans syndicats, déshabitué de la démocratie commence à penser à un autre destin. C’est dans ce contexte que Nicolas Barral a choisi de planter le décor de sa BD.

Fernando Pais, est médecin. Il s’occupe de sa petite clientèle et occasionnellement des membres de la PIDE, la terrible police politique. Pourtant Fernando n’est pas ce que l’on pourrait appelé un pro-salazar. Dans sa jeunesse il a même frayé dans les milieux militants contre le pouvoir. Mais depuis il s’est coulé dans son confort et dans l’indifférence. Il est un citoyen comme un autre, il se laisse porter, il s’accommode, il profite de la douceur de vivre et de ses maitresses. Sa rencontre imprévue avec un gamin rebelle va le confronter à tout ce qu'il ne veut pas voir, à son passé et l’entrainer vers des chemins qu’il n’imaginait pas.



Nicolas Barral mêle le parcours individuel d’un homme à celui d’un pays et il le fait brillamment. Son récit est profond, sensible, respectueux, sans réponse toute faite. En suivant les interrogations de Fernando, l’auteur nous questionne indirectement sur l’engagement, sur notre propre comportement si notre pays venait à connaitre la dictature. Je ne veux rien divulguer mais sachez que  « Sur un air de fado » n’est pas qu’une chronique sociale, qu’une histoire politique, c’est aussi une histoire d’amour. Une façon très humaniste de plonger dans le Portugal fasciste. Avec en toile de fond l’interminable guerre des colonies africaines et des petits clins d’œil à Pessoa, cette bd aux tons sépias, propre à la mémoire, est une très belle réussite qui rend hommage à l’âme portugaise.



PS: Lisboa, sinto tanto sua falta

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Sur un air de Fado

Peu coutumier de l’histoire portugaise, j’ai pris un plaisir doux à lire ce très bel album !

Il règne une certaine nonchalance … Fernando marche… beaucoup… il fait chaud, les couleurs très réussies nous offrent toute la palette de l’été …. Je vois déjà le film (Benicio Del Toro pour Fernando bien sûr)… la musique évidemment aura toute sa place, le fado règnera…. Mélancolie, douceur, regret, renoncement mais aussi espoir d’une autre vie…. Barral (que je connaissais dans Nestor Burma) signe là un album magistral, intime…. Et universel !



Qui veut danser ?



Merci à Dargaud et Netgalley !

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Sur un air de Fado

À la lecture ce qui frappe tout de suite, c’est l’ambiance. En tant que personne d’origine portugaise je n’ai pu m’empêcher d’apprécier l’architecture de la ville de Lisbonne qui est retranscrite de manière simple mais pleine de charme. Et même si on sait où se passe l’histoire, elle pourrait très bien se passe dans n’importe quelle autre ville du Portugal. Le lieu n’a pas vraiment d’importance, car c’est finalement le sentiment qui se dégage de ses rues pavées et de ces immeubles un peu vieillots mais chaleureux qui compte. Cela s’applique aussi aux paysages déserts où l’on ne voit que les arbres au loin. Ce qui fait le charme, la douceur et la luminosité du Portugal est respecté, et encore une fois en tant que portugaise cela emplit en mon cœur un sentiment de nostalgie unique que l’on nomme chez nous »saudade ».



Le personnage de Fernando est attachant malgré ce côté léger et désinvolte. Il est charmeur, charismatique et va sincèrement se remettre en question. Il entame une introspection de lui-même très intéressante que Nicolas Barral écrit avec soin. Son évolution est constante, et le lecteur est invité à découvrir son passé en même que lui. Chaque personnage, que ce soit le gamin du début, le frère de Fernando, mais aussi les personnages féminins qui ne sont pas sous-estimés, aucun n’est laissé de côté. Le côté répressif de la police de l’époque est dénoncé et mis en lumière, on entre réellement dans une histoire où la politique y a toute sa place sans pour autant éclipser la part humaine de l’oeuvre. Barral y trouve un juste milieu, rendant la lecture agréable et prenante du début à la fin. L’ensemble est étrangement englobé dans une atmosphère optimiste, ce qui peut surprendre, mais finalement passe très bien. Nous avons des allusions à ce qui fera le futur du Portugal, la révolution des Œillets en 1974, par exemple. La culture, les mots, l’histoire du Portugal fleurissent au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture. Cela renforce le sentiment de dépaysement, on entame un voyage dans le temps, oui, mais aussi géographiquement.



Le dessin est magnifique et surtout élégant. Le charme du récit transparaît dans le trait de Barral qui nous offre des personnages passent partout mais que l’on retient. Un geste, une attitude, un mot, on les retient pour ces petits riens qui font d’eux des gens comme vous et moi. Ils sont banals et on apprécie cela. Ils collent à la vie, aux rues, aux carreaux de faïence typiquement lusitaniens. Encore une fois, les décors sont beaux. La ville de Lisbonne est une protagoniste de l’histoire aussi. Elle donne le tempo, elle souffle la mélodie et le reste des personnages suit. Le travail de colorisation est réfléchi. Nous sommes principalement dans du sépia. Quelques scènes en extérieur apporteront une autre vision, de la luminosité pour coller au moment par exemple, ou alors lors d’un simple repas de famille qui se veut plus neutre, voir chaleureux. Du côté de l’édition, Dargaud fait du très bon travail pour ce roman graphique. Reliure solide, impression de qualité, rien ne laisse à désirer.



En conclusion, Sur un air de Fado est un bel hommage au Portugal et à son peuple, peu importe où ce dernier se trouve dans le monde. Mais il est également une invitation au lecteur curieux à venir le découvrir dans ces 160 pages. Entre tranche-de-vie, récit romantique, dramatique et historique, Nicolas Barral nous raconte le réveil d’un homme face à ses choix de vie et ses interrogations. On passe un magnifique moment à visiter Lisbonne et à rencontrer ses habitants.
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Les cobayes

Une lecture recommandée en cette période de vaccination intensive. Tester un médicament, un anxiolytique en l'occurrence, suppose de choisir entre effets désirables et indésirables. Et si l'indésirable devenait désir ? L'idée est bonne mais trop peu développée. Les firmes pharmaceutiques s'en sortent (trop) bien, primeur aux mutations des cobayes. C'est un choix bien dessiné, mollement scénarisé.
Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
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Sur un air de Fado

L’Amérique a le blues, l’Espagne le flamenco et le Portugal le fado, ce chant traditionnel qui sait si bien exprimer la saudade de l’âme portugaise. Aussi, ne rendons pas à Salazar, le dictateur fondateur de l’Estado Novo ce qui appartient au peuple portugais. Sur un air de fado, superbe album qui vient de paraître aux Editions Dargaud, nous dresse un tableau sans jugement mais plein de justesse de cette période sombre de l’histoire portugaise à travers le destin d’un homme, un médecin, « o doutor » Fernando Pais sous la plume scénaristique et graphique de Nicolas Barral.



3 août 1968, Fort d’Estoril, Le Brégançon portugais

Celui qui depuis 36 ans est à la tête du Portugal, António de Oliveira Salazar, victime d’un AVC, vient de faire une chute dont il gardera des séquelles qui l’éloigneront du pouvoir pour les six ans qu’il reste à vivre à ce régime. Cela ne semble pas affecter outre mesure Fernando Pais, médecin lisboète d’une quarantaine d’années qui vaque à ses occupations ordinaires. Il commence comme à l’accoutumée ses consultations à domicile par une visite au siège de la police politique, la PIDE (Police Internationale et de Défense de l’État). En arrivant devant le bâtiment, il est témoin d’une scène qui va l’interpeller : deux sbires de ladite police maltraitent un gamin qui vient de les narguer. Alors lui, qui profondément marqué par un drame vieux de dix ans avait tout verrouillé, son cœur comme sa conscience politique et avait fait le choix de ne plus s’engager et tenter malgré tout de vivre des jours paisibles en fermant les yeux sur ce qui l’entourait, va prendre la défense du gamin et s’interposer. « A bas Salazar ! Viva a Liberdade ! » s’écrie le jeune révolté, poing levé en s’enfuyant. Cela aurait pu en rester là. Oui mais voilà, João, ce révolutionnaire en culotte courte, Fernando le recroisera. Alors, ça en sera terminé de l’apparente tranquillité et du détachement du médecin ...



A l’origine de cet album, plusieurs facteurs : l’épouse d’origine portugaise du bédéiste qui lui a fait découvrir et aimer la richesse de sa culture et son histoire, la lecture marquante d’un livre de l’auteur italien lusophone Antonio Tabucchi « Pereira prétend » dans lequel le personnage principal n’est pas médecin mais journaliste mais dont l’intrique qui se déroule 30 ans plus tôt déploie la même thématique de ne pas vouloir prendre parti sous la dictature salazariste jusqu’à ce qu’une rencontre vienne tout bouleverser.

Sur un air de fado nous parle d’engagement ou non-engagement politique, de renoncement, d’amour naissant ou passé contrarié, du poids de la famille, de la relation complexe entre deux frères qu’apparemment tout oppose,… Sans jugement aucun, ayant à cœur de traiter ce qu’il nomme les « zones de gris  qui par leurs nuances font les portraits les plus justes », Nicolas Barral va faire s’entremêler la fiction et la vérité historique de façon extrêmement fluide et subtile. Pas de grands discours, mais des petites touches, des détails qui n’en sont pas, ponctuent ce récit. « Dieu, famille, patrie » était la devise de l’État nouveau, ce régime catholique, conservateur, nationaliste et autoritaire. Il suffira d’un crucifix sur un mur du QG de la PIDE pour nous faire comprendre le poids de la religion. Le régime était colonialiste? Le 16 11 63 tatoué sur le bras de Fernando, Maria, la fille de sa concierge se languissant de son fiancé engagé en Angola, les soldats déambulant dans la ville, les premières manifestations anti-guerre durement réprimées ainsi que le discours d’un médecin angolais exilé sont là pour en témoigner. La censure ? Elle est évoquée à la fois par l’existence des presses clandestines et la non-autorisation de publier « L’enfant et la baleine », la nouvelle d’Horacio Antunes, l’ami écrivain de toujours. C’est en s’appuyant sur de récents ouvrages édités suite à l’ouverture des archives que l’auteur décrira les méthodes de la torture pratiquée aussi bien au 22 de la rua Antonio Maria Cardoso qu’au fort de Caxias.



Tous les personnages sont extraordinairement et justement campés : Marisa et Ana, les deux femmes de sa vie, Horacio Antunes, l’ami écrivain qui songe à l’exil, João et sa famille... Introduisant un peu de légèreté dans ce monde de brutes, l’auteur s’amuse à jongler avec les physionomies et les patronymes. Il donnera les traits du grand poète portugais Pessoa à un personnage secondaire qui n’aura d’autre nom que ... Pereira. Quant au prénom du poète, Fernando, c’est à notre héros, « acteur de papier » aux traits revendiqués de Benicio Del Toro qu’il reviendra. L’ami écrivain est une évocation du grand romancier António Lobo Antunes...



Et puis, et puis, il y a la ville de Lisbonne, personnage à part entière, sa lumière particulière, son atmosphère. Représentée dès la couverture sur une frise d’azulejos, ces carreaux de faïence décorés typiquement lusitaniens, elle envahit l’album : Le Bairro Alto, quartier plutôt bourgeois où réside le docteur, l’Avenida da Liberdade avec ses pavés noirs et blancs si caractéristiques de la capitale portugaise, le quartier populaire de l’Alfama avec ses rues étroites, ses volées d’escaliers à n’en plus finir, son tram 28, son église, ses bars à fado dont le Dragao d’Alfama dans lequel Fernando et ses amis vont déguster une bière accompagnée de caracois bercés par « Lisboa Antiga » interprété par une chanteuse dont les traits évoquent Amalia Rodrigues [...]

Chronique entière sur l'Accro des bulles :
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Sur un air de Fado

Un dialogue passager entre deux voyageurs dans un train convoque Antonio Tabucchi, dont Pereira prétend a inspiré le premier album solo de Nicolas Barral. Je me souviens très bien de la Révolution des oeillets, je n'imaginais pas l'étau de la dictature, police politique et interrogatoires cruels à tous les coins de rue en 1968. Mais Salazar vacille.

Le doutor chemine, assez indifférent, dans Lisbonne étouffée, jusqu'au moment où sa conscience semble se réveiller. le découpage graphique laisse oeuvrer l'imaginaire du lecteur ; les coloris sont tantôt clairs, tantôt ternes, selon la gravité de l'instant. Les tons varient aussi selon les époques. le dépaysement est total, teinté de saudade.
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Les aventures de Philip et Francis, tome 2 ..

Vous reprendrez bien un autre pastiche ?



Dans la continuité de « Menaces sur l’Empire » le duo Nicolas Barral et Pierre Veys récidivent avec « Le Piège Machiavélique », référence tout à fait assumée au Piège Diabolique d’Edgar P. Jacobs.



Le professeur Miloch, savant fou bien connu de nos héros (et des lecteurs de Blake et Mortimer), envoie un nouveau testament à Mortimer dans lequel il l’invite à découvrir sa dernière invention. Damned ! Piqué par la curiosité, ce dernier va se jeter dans la gueule du loup en compagnie cette fois de Francis. Quelques tours de manège plus tard (!) les voilà envoyés dans une autre dimension ou dans un autre Londres, où les chauffeurs de taxi sont aveugles et les bus rouges sont à trois étages.… Mais le pire est à venir ! Olrik est Premier Ministre et doit bientôt épouser… Sa Majesté. By Jove ! Le sang de nos deux héros ne fait qu’un tour et ils se lancent dans un course effrénée pour empêcher l’inconcevable.



Comme dans le précédent opus les auteurs se livrent sans retenue à une suite de gags plus loufoques les uns que les autres. Or si l’effet de surprise est un peu émoussé, les trouvailles et les clins d’œil sont vraiment irrésistibles. Amateurs du genre, foncez sur cet album (et le précédent), vous serez ravis. Rien que pour voir l’infect Sharkey et son alter ego échanger des mondanités ou Winston Churchill en pilote d’hélicoptère…
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Les cobayes

Qui n’a jamais essayé d’être un cobaye pour faire avancer l’industrie pharmaceutique en permettant la guérison ou le soulagement des malades ? Très peu de monde en fait car les cobayes se retrouvent surtout parmi les gens fauchés. 21 jours de test pour la somme royale de 3500€ : c’est ce que propose une annonce proposée par un grand laboratoire. Il y aura quand même beaucoup de candidats qui se présenteront pour seulement trois retenus. On va dès lors suivre le parcours de ces trois personnalités différentes qui vont servir de cobayes pour un antidépresseur du tonnerre. C’est intéressant de rentrer dans l’univers secret de la pharmaceutique !



Il y a tout d’abord la jolie immigrante venue d’Inde et qui rêvait de faire l’école d’art à Paris afin de défier son paternel qui ne lui trouve pas de talent. Il y a également ce père de famille qui est souvent licencié par ses différents employeurs à cause de ses pertes de mémoire liées à un traumatisme de son enfance. Il y a également ce jeune looser de 22 ans qui se rêve d’être un Don Juan mais dont les performances au lit sont plutôt médiocres malgré le viagra. Sic.



J’ai bien aimé la construction de ce récit qui est parfaitement maîtrisé de bout en bout. A la fin, on voit les différentes interconnections de petits détails très anodins qui parcourent la bd. On sent une grande maîtrise au niveau du scénario ! Par ailleurs, le dessin sert bien cette histoire de médicaments qui décuplent les talents là où il y avait faiblesse. On va avoir droit à une génie de la peinture, un homme dont la mémoire est phénoménale, ce qui est pratique pour les jeux de cartes, et un Casanova qui n’aura plus rien à apprendre dans l’art de la séduction.



La fin va apporter son lot de surprises sur ce thème de la pilule qui change positivement votre vie. Et puis, il y aura une réflexion sur les véritables finalités de l’industrie du médicament. C’est une lecture que tout médecin devrait prescrire à ses patients.
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Les cobayes

C'est une histoire... juste une histoire, une possibilité. Parce que les cobayes humains existent, et là, Ce scénario propose un effet secondaire bien particulier.... un effet qui change la vie des trois personnages.

Ce n'est pas l'histoire dont je me souviendrai longtemps, mais c'était divertissant. J'ai bien aimé cette autre possibilité.

J'aime bien ce côté "et si les choses se passaient autrement".

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Le guide mondial des records



Cette BD, présente depuis quelques temps dans ma bibliothèque de quartier, ne me donnait pas très envie, sûrement à cause de la couverture qui me rebutait légèrement. J'ai passé le cap sur les conseils de ma bibliothécaire qui m'a assurée que c'était vraiment pas mal.



Alors à tort ou à raison ?......



Je ne pense pas qu'elle restera longtemps dans ma mémoire mais j'ai passé un bon moment. Benacquista a eu ici le mérite de créer une satire sociale très bien illustrée par Barral ; une satire qui  serait à mettre entre les mains de certains jeunes (ou moins jeunes)  d'aujourd'hui, prêts à n'importe quoi pour se faire connaître.

Une BD qui fait réfléchir sur cette nécessité d'exister à travers des records mondiaux mais plus largement et avec debordement sur cette soif de notoriété, de narcissisme par le biais par exemple des réseaux sociaux.

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Les aventures de Philip et Francis, tome 2 ..

Le piège machiavélique est une parodie du piège diabolique : il reprend le même thème, c'est à dire le voyage dans le temps de nos 2 protagonistes.

Une fois passé le manque de respect de ces histoires, on se prend à sourire regulierement du niveau de nos 2 compères !

Leur adversaire Olrik est à peine mieux, ....et que dire de Winston Churchill maquillé en héros, dans son hélicoptère aux couleurs du pays !

La conclusion : une BD très distrayante !
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Les cobayes

Les cobayes de ce scénario de Tonino Benacquista sont enfermés pendant 21 jours pour un protocole d'essai clinique d'un nouveau traitement, et contre un gros chèque. Leur vie, et leur personnalité, en sera totalement transformée.

J'aime toujours cet auteur qui fait déraper la réalité & propose une réflexion dessus d'ailleurs : ici, l'industrie pharmaceutique & les effets (in)désirables de la médicamentation ordinaire ; l'estime de soi (la conscience) & la place dans la société (l'existence).

L'histoire est servie par un dessin clair & fort de Barral, où les 3 personnages sont sensibles psychologiquement dans ce qu'il y a de plus humain en eux & en nous : la créativité, la mémoire, la libido.

Bref, une très très bonne BD !
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Les cobayes

Cette BD fait partie de la nouvelle sélection pour le prix littéraire Cezam Inter-CE 2015, je l'ai donc empruntée les yeux fermées car j'avais bien apprécié cette expérience en 2014.



Le sujet abordé est facilement identifiable grâce à la couverture associée au titre. Un nouvel anxiolytique va donc être testé sur trois personnes par un groupe pharmaceutique.



Hormis le fait qu'une expérimentation clinique sur trois personnes seulement me surprend un peu, j'ai bien aimé cette histoire.

La surprise de cette expérience "thérapeutique" c'est que ce médicament va avoir des effets inattendus sur les trois testeurs.



Cette BD est rythmée et je ne me suis pas ennuyée un instant. D'un sujet sérieux les auteurs ont écrit une histoire plutôt distrayante et bien menée.
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Mon pépé est un fantôme, Tome 3

Dans cet opus, Napoléon fait ressortir le coté féminin qui est en lui ! ce qui donne lieu à des situations cocasses pleines de tendresse.

La vie d'un petit garçon qui parle aux fantômes n'est pas de tout repos !
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Les cobayes

Deux hommes et une femme sont retenus après les entretiens de sélection, pour tester un nouveau antidépresseur. Ils sont rodés, il n'en sont pas à leur première expérience de panel pour l'industrie pharmaceutique. A l'issue de leurs trois semaines de test en milieu surveillé, ils toucheront chacun 3500 euros, alors ils sont motivés. Leur vie leur donne leur lot de frustrations (l'un accuse de plus en plus de pertes de mémoire, l'autre souffre de faiblesses sexuelles, et la belle immigrée indienne rêve se rentrer aux Beaux-Arts, sans succès). C'est alors qu'ils prennent goût à leur rôle de cobaye, à leur remède d'essai, qui s'avère avoir pour eux des effets plus que positifs. A tel point qu'ils se dirigent même vers l'accoutumance...



Un thriller divertissant. Sa construction est classique, son thème assez rare dans l'univers BD. Le graphisme m'a rappelé des albums des années 90's, avec ces décors modernes et ces costumes datés.



Les lieux sont froids, on s'attache difficilement aux personnages, mais leur vie d'après l'expérimentation les met en lumière, nous les montre comme libérés, accomplis, rassurés. Les auteurs ont renversé la situation d'impasse, de détérioration médicale, à l'avantage pour les cobayes qui s'affranchissent - selon eux - de le
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Mon pépé est un fantôme, Tome 2

Franchement aussi bien que le tome 1, on s'amuse vraiment bien et moi perso j'aime bien pépé, il est hilarant.
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Les aventures de Philip et Francis, tome 2 ..

J'apprécie beaucoup Blake et Mortimer (les vrais) et j'avais déjà eu l'occasion de jeter un (très) bref coup d'œil aux aventures de Philip et Francis. J'ai donc sauté sur l'occasion en le voyant parmi les livres du masse critique spécial bande dessinée.

Le piège machiavélique est une parodie de l'album original d'Edgar P. Jacobs "Le piège diabolique". Comme dans ce dernier, Mortimer reçoit le testament d'un scientifique fou, ennemi des deux héros, l'invitant à venir découvrir sa dernière invention.

Dès le début on comprend (les auteurs le stipulent avant les remerciements, mais certains n'auront peut-être pas lu ce petit mot) qu'il s'agit d'une parodie, les personnages étant les mêmes que dans la série originale, mais le ton totalement décalé.

Les textes et les situations sont par moment tout simplement hilarants, quelque fois un peu bébête, mais toujours dans la même veine parodique. Les dessins tout en étant proche des originaux sont moins réalistes et indiquent immédiatement qu'il ne s'agit pas de "Blake et Mortimer" mais bien de leurs pendants comiques.

Tous ceux qui connaissent la série originale auront décelé la plupart des petits tiques ou expressions récurrents aux personnages du capitaine et du professeur.

Le tout nous donne une histoire totalement farfelue, complètement décalée et surtout absolument désopilante. Une découverte très agréable.
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Les cobayes

Toni Benacquista est un auteur que j'apprécie dans ses ouvrages par son ton humoristique et critique de notre société. J'ai lu plusieurs livres de sa plume et je retrouve à chaque fois son ton déjanté, allant jusqu'à rendre une situation rocambolesque mais d'une réflexion pertinente sur notre société. C'est un auteur qui aime s'affranchir de la crédibilité pour développer ce qu'il veut dire, et lorsqu'on l'enrobe dans une bonne couche d'humour, ça me plait beaucoup.



Pour cette BD, l'auteur à choisit de parler des labos pharmaceutiques et de tout ce qui gravite autour. Sans aller jusqu'à dire que je suis d'accord avec l'auteur, n'étant pas aussi alarmiste que lui, je dois reconnaitre qu'au vu des nombreux scandales qui émaillent ce secteur d'activité, il y a une réelle interrogation à avoir. Et c'est tout le but de la BD, en faisant une histoire qui bascule progressivement dans une fiction qui ne semble pas crédible mais qui appuie un propos qui l'est beaucoup plus. Et avec quelques jolies pointes d'humour bien trouvées qui parsèment l'ensemble, faisant de la BD un bon mix entre l'humour et la dénonciation sociale. J'ai juste un regret sur la fin, arrivée un peu vite et qui conclut trop facilement le scénario. Je suis frustré de ne pas avoir eu quelque chose de plus développé, qui puisse réellement conclure cette histoire hors-norme.



Niveau dessin, par contre, je suis beaucoup plus mitigé. Je lui reconnais un certain style et un propos très clair, très lisible, cependant je ne suis pas très fan de ce style que je trouve trop carré, trop détaché. Il manque ce truc qui rend le dessin plus vivant. Il n'est pas figé, mais manque de dynamise, à mes yeux. C'est un propos tout à fait personnel, mais je n'en ai vraiment pas été fan.



En somme, une BD qui reste dans la lignée de ce que je connaissais de l'auteur : déjanté et bien trouvé dans les idées, parfois flirtant avec le rocambolesque et ne s'embrassant pas toujours d'une crédibilité parfaite pour servir totalement son propos. C'est drôle, et ça fait réfléchir. N'eut été les quelques points de détails que j'ai soulignés plus haut, j'aurais poussé jusqu'à 4 !
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Les cobayes

Wow j'ai de la veine cette semaine d'être tombé une nouvelle fois sur une bonne bd. L'intrigue est chouette et le scénario bien trouvé. Je ne crois pas qu'il y ai de suite à cette histoire mais ça le mériterait. Pour une somme d'argent 3 personnes ont été choisis pour faire le cobaye en avalant des pilules et évalué les effets à long terme qui vont les transformer. Ah si cette pilule pouvait exister je la prendrai de suite :)
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Le guide mondial des records

Et de deux, voici la seconde BD qui m’a fait beaucoup rire, donc aujourd’hui, si vous ne riez pas, c’est que vous n’y mettez pas du vôtre. Cette BD c’est Géraldine qui me l’a fait découvrir et je l’en remercie comme elle, j’ai pouffé plusieurs fois et ce n’est pas si fréquent. On retrouve l’humour de Benaquista, un dessin très classique de Barral qui illustre bien le propos de cette BD, pourquoi le livre des Records a‑t-il un tel succès et pourquoi tant de gens veulent être dedans ? L’ancien auteur de polar qu’est Benaquista a mis dans ce livre « légèrement » absurde une enquête policière ou la police est nullissime. Heureusement, tout se termine bien, très bien même en espérant que le « Guide des Records des Échecs » ait le même succès que son illustre prédécesseur
Lien : https://luocine.fr/?p=9446
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