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Citations de Océane Ghanem (519)


Chaque nuit, il se vautre dans la fange avec une nouvelle victime. Dans ma branche, et si l’on se base sur ses récents antécédents, Gabriel peut désormais être considéré comme un Serial Fucker. 
Serial Fucker, parce qu’au lieu de tuer, il baise. Comme un fou. Comme un dieu. Comme une putain de star qui mériterait un oscar dans la catégorie « meilleur coup de Boston ». Et moi, je le sens... je suis en train de passer de « je m’en fous, c’est sa vie » à « je vais devenir folle de jalousie et trucider toutes les filles qui l’approchent. »
J’étouffe un autre soupir de lassitude.
Être amoureuse, c’est pour les personnes saines d’esprit. Moi, je suis un peu trop extrême pour ces conneries à l’eau de rose.
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Certaines personnes me considèrent peut-être comme une fille facile, mais je ne le suis pas. En sept ans, je n’ai couché qu’avec huit garçons – en comptant Gabriel, évidemment. Nous étions amis avant , et nous le sommes restés après .
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Gabriel Del Vecchio est mon meilleur ami – ça, au moins, j’en suis sûre. Je le connais depuis ma naissance, ou peut-être même avant. En fait, pour être tout à fait honnête, c’est plus qu’un ami et nous couchons régulièrement ensemble depuis la fin du collège. Il m’a dépucelée la veille de mes seize ans parce que j’étais curieuse de connaître cette fabuleuse alchimie des corps que ne cessait de me vendre la télévision. Lui n’était pas vierge, mais ça n’avait pas d’importance pour moi ; c’était un service qu’il me rendait. Ça n’avait rien de romantique. 
J’étais intriguée, et il avait un pénis. 
Deux plus deux rendent le quatre inévitable. C’est mathématique.
Au lycée, nous avons organisé deux-trois rencards en tête-à-tête chez Pietro, la meilleure pizzeria de notre ville natale, mais ça n’a pas fonctionné. Il a suffi qu’on essaie de coller une étiquette sur notre relation pour que tout se mette à dérailler entre nous ! J’étais (très) jalouse et il était (trop) nonchalant. J’avais besoin de sécurité et de mots doux, et lui d’espace et de liberté.
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Elle se cabre avec violence, telle une jument indomptée, éprise de liberté, mais je l’écrase avec la même férocité animale qu’elle met à essayer de m’échapper. J’aime tellement la sentir perdre le contrôle, le corps étrillé par une frénésie sanguinaire semblable à celle qui m’anime, que je me mets à bander contre sa cuisse.
Elle gémit en s’étouffant. Je gémis en l’étouffant.
Des dizaines de questions tourbillonnent dans ses grands yeux noirs, et je lis en elle comme dans un livre ouvert. Elle se demande : qu’ai-je fait pour mériter ça ? Est-il aussi responsable des autres meurtres ? Aurais-je pu l’éviter ? Va-t-il me violer avant de me tuer, moi aussi ?
Les réponses : tout, oui, non et non. 
Je la prendrai après. C’est elle qui m’a initié à la danse de la mort, il est donc logique qu’elle soit ma dernière cavalière.
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Ses lèvres pulpeuses s’agitent sous ma paume tandis qu’elle essaie de hurler à la mort sans troubler la quiétude presque religieuse du silence. Elle me griffe les avant-bras et le visage, elle s’arrache les ongles sur ma peau écorchée, mélangeant son sang avec le mien, mais je ne relâche pas la pression étouffante de ma main sur sa bouche. 
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Moi aussi, j’ai besoin d’émotions extrêmement fortes pour être en mesure de ressentir. Les choses qui semblent être si passionnantes aux yeux des autres me laissent de marbre, comme si j’étais aveugle ou anormal. Je ne suis pas insensible, mais il n’y a que les sensations les plus débridées qui passent au travers de ma carapace. Et Gabriella... ah, c’est la seule femme qui parvient à briser tous les murs froids de ma cellule mentale ! 
Je lui caresse doucement la joue, du haut de la pommette jusqu’à la commissure de ses lèvres charnues.
Ma belle Gabriella...
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Elle brille si fort qu’elle me brûle.
Ça a toujours été le cas. Elle est la lumière de ma vie, je suis les ombres de la sienne. Son ombre, à elle, et rien qu’à elle. Si bien dissimulée dans son dos qu’elle ne me voit même pas.
Je la protège, je la guide, je la surveille.
Les autres hommes ne sont pas un problème parce que je sais qu’elle ne les aime pas. Elle se sert d’eux pour s’amuser, pour s’éveiller, ou se réveiller, et pour fuir le vide qui se creuse, inlassablement, dans son cœur aussi froid que le mien. 
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C’est notre couleur, notre passion, notre vision du monde. Rouge folie, pour elle et moi, jusqu’à manquer de souffle. Son piercing me fait le même effet qu’une cape écarlate agitée sous le nez d’un taureau en rut ; je suis pris d’une frénésie dangereuse, excitante, sanglante.
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Elle est tout pour moi. Le soleil et la lune de mon ciel. L’ombre et la lumière de ma vie. Mon début et ma fin.
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Elle est magnifique, ainsi abandonnée dans le sommeil, en totale confiance, certaine d’être en sécurité.
Oh, oui ! Elle est plus belle que toutes les autres filles avec lesquelles j’ai fait ça... 
L’aube pointe à peine le bout de son nez et la résidence pour filles dans laquelle elle habite avec sa maudite colocataire est enveloppée d’un silence apaisant. Une chaleur bienveillante règne dans sa chambre colorée de toutes les nuances de rouge et je ne suis pas étonné de voir qu’elle s’est endormie complètement nue, ses tétons se dessinant effrontément sous le drap blanc et brodé de fleurs des champs. 
C’est tellement calme...
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Et derrière toutes ces accusations méchantes et puériles, la frustration et l'impuissance - de savoir que MKT ne sera jamais à moi, et que je ne serai à jamais à lui - se livrent un duel à mort pour ce qu'il reste de mon âme errante dans les affres glacées de la solitude.
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— Tu es immonde ! m’écrié-je, partagée entre le rire et la colère. Je filme...

— Des tutoriels sur la masturbation féminine ? me coupe-t-il, avec un regain de vivacité. Les différentes étapes d’une bonne fellation ? La préparation linguale nécessaire à un cunnilingus du tonnerre ?

Excédée, j’attrape l’une de mes Vans, que je lui jette à la tête. Malheureusement, il l’attrape en plein vol, l’air goguenard.

— Tu es un porc !

Cette fois, son éclat de rire est sincère, et il fuse à travers mes veines comme des petites bulles de champagne. 

— OK, Chaton... Mea Culpa. Ce sont mes fantasmes qui s’expriment à ma place. Qu’est-ce que tu filmes, dans cette jolie chambre à coucher ?
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Albuquerque a grignoté un très gros morceau de nos âmes. Elle nous a volé notre innocence, notre jeunesse.
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Cet homme est un lent poison qu’on rêverait de boire jusqu’à la dernière goutte... mais je ne peux pas lui permettre de jouer avec moi – la poupée cassée et abîmée que je suis se briserait trop facilement entre ses doigts.
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— Tu as perdu ta langue, Chaton ?

Je m’attendais à toutes sortes de réponses... sauf à celle-là. Le coup de poing qu’elle m’assène en pleine figure est une véritable surprise. 

Ma tête part brusquement vers l’arrière tandis qu’un goût de sang se répand sur ma langue et qu’une douleur intense ravive les braises dormantes de ma migraine.

— Toi ! s’écrie-t-elle alors que je me plie en deux pour essayer de retrouver mon souffle, le nez en sang. Rends-moi mon briquet, espèce de voleur !

Ce petit chat hystérique a vraiment besoin d’une bonne leçon.
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Son sourire s’élargit jusqu’à lui creuser les joues.

Oh, mon Dieu ! Il a des fossettes, en plus !

Ce mec est un gâteau empoisonné. Un morceau, et voilà que l’on mouille au point de se noyer !
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Et si Oksana a un peu de plomb dans la cervelle, elle continuera à fuir et évitera de s'enticher d'un mec comme moi ; dans le cas contraire, c'est à ses risques et périls. Je ne suis pas quelqu'un de bien, je sais que je profiterai de tout ce qu'elle consentira à me donner, pour le meilleur et pour le pire, quitte à la briser, à faner son sourire éblouissant.
Si Oksana me laisse faire, je la ravagerai.
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- Je devrais te tuer.
Sa voix, qu'elle aimait décidément trop, faillit lui arracher un gémissement de terreur tant elle était impitoyable. Une lame tranchante qui ne demandait qu'à faire saigner.
— C'est fou, petit ange, je me disais exactement la même chose à ton sujet.
Un rictus méprisant ourla ses lèvres.
— Tu es forte, ma mignonne. Mais pas à ce point. Un nephilim ne peut rien contre moi. Même les anges ne tiennent pas la route. Je te le dis en toute modestie : je suis le meilleur. Le plus fort de l'Ordre.
Ses yeux froids étaient d'une assurance sans faille.
— Et je vais t'écraser comme un vulgaire moucheron.
Voilà, elle était officiellement amoureuse. Mais Red n'avait jamais refusé un défi, surtout lorsqu'il lui était si impunément jeté à la figure.
— Si c'est la guerre que tu réclames...
Et même si elle n'avait aucune envie de le tuer, Dieu sait qu'elle le ferait. Car s'il y avait bien une chose que Red ne savait pas faire, c'était mettre en sourdine son orgueil.
Son cœur ? À la poubelle depuis longtemps.
Son cerveau ? Il déraillait bien trop souvent.
Mais son orgueil, sa fierté ? C'étaient les seuls biens de valeur qu'elle possédait. Et il était hors de question qu'elle les brade pour ce connard.
— Tu ne comprends pas, nephilim.
Les yeux de l'ange se mirent à luire, à l'instar de son corps et ses ailes. Mais cette fois, elle était préparée. Concentrée sur le bouclier qu'elle avait érigé dès l'enfance pour empêcher ce démon de Cooper d'entrer dans sa tête. La dernière fois, l'ange l'avait piégée grâce à l'effet de surprise. Un avantage qu'il ne possédait plus.
— On ne joue pas dans la même catégorie.
— C'est jusqu'à la mort, petit ange.
Il sourit comme s'il la trouvait attendrissante, mais ne répondit pas.
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Lysander écumait de rage. La Nephilim était une créature incroyablement frustrante, qui ne cessait de baragouiner des incohérences et de gémir comme s'il la torturait. Ce qu'il aurait dû faire, au lieu de s'abaisser à jouer les nurses de seconde zone. Lui, un Prince! D'autant plus qu'il se faisant l'effet d'un horrible pervers, à nettoyer le corps nu d'une jeune femme inconsciente dont il projetait de se débarrasser. Et il avait beau essayer de ne pas la regarder, ses yeux semblaient animés d'une volonté propre ; au début, cela s'était avéré étonnement facile puisqu'elle était restée immobile. Sauf qu'elle s'était réveillée et avait commencé à gigoter. Ondulant dans l'eau comme une sirène. Malgré son aversion intense pour les membres de cette espèce, son corps avait réagi fiévreusement à ce spectacle. Le désir qui l'avait étreint était dominateur, dominateur et humiliant. Pourtant, il avait déjà transgressé la plupart de ses idéaux. Il s'était juré de ne jamais être complaisant avec une Nephilim ; mais ,'était-il pas en train de l'enlacer pour lui éviter la noyade?
Il frissonnait de dégoût dès qu'il s'imaginait partager le lit d'une Nephilim ; n'envisagerait-il pas de la prendre ardemment dans ses draps au réveil? De glisser ses mains et ses lèvres le long de ce corps qui...

Bordel, Lysander! Ressaisis-toi, nom d'un chien!
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