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Critiques de Olivier Jouvray (315)
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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

♫Tu triches au jeu et dans le pays

On te surnomme partout "le maudit"

Mais attention, un jour tu finiras

Dans la poussière, les bras en croix♫

-Johnny Hallyday-1963-

----♪---♫----😠---😇🤠---😠---♫---♪----



-----Crâne de bois----

-------Croix de fer-------

Quand tu fais la gueule

Tu souris à l'envers

Quand Lincoln l'ouvrait

Tous devaient la fermer autour de lui

Quand y aura du vent dans ton crâne

P'tête qu'on croira qu'tu ricanes

Cow-boy maudit....te voilà à nouveau béni

Plus personne ne croit en rien aujourd'hui

Alors Notre Père qui êtes aux Cieux...Restez- y

Mais Come'on Everybody



♪Il connaissait le pays

Les forêts et les cours d'eau

Et le vent qui était son ami

Lui soufflait dans le dos

Cours plus vite Charlie et tu gagneras

Ne te retourne pas,♪

cherche pas, t'es pas Baudelaire

♪Venez tous avec moi, ce soir, allons au cimetière

Oui, les filles sont belles, les cigarettes sont bien roulées

Ouais, prenez vos guitares et un peu de bière

Pour faire l'amour, l'endroit est rêvé

Hou ! Venez tous avec moi, Come'on Every body ♪

Ça c'était dit qu'au Crâne qui l'a dit avant que que Johnny Hallyday...

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Moby Dick (BD)

Voilà une belle manière d’appréhender un classique du livre d’aventure. Le travail des deux auteurs Olivier Jouvray et Pierre Alary mettent en avant l’obsession du capitaine Achab, vaincre coute que coute cette fameuse baleine blanche. Du coup, grâce à des dessins vraiment inspirés, on suit cette quête suicidaire avec un réel plaisir. L’inquiétude des personnages qui peu à peu doute des choix d’Achab, l’amitié entre Ismaël et Queequeg, les rapports plein de respect entre l’officier Starbuck et son capitaine, le personnage Achab aveuglé par ces envies de vengeances, tout cela procure à donner une aventure sans le moindre temps morts. Une roman graphique de belle qualité respectueux du livre de Melville. Baleiniers, à vos postes !
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Moby Dick (BD)

J'ai découvert Pierre Alary dans « Mon traître » et « Retour à Killybegs », qui m'avaient fascinée.

Son tandem avec Olivier Jouvray dans l'adaptation de l'oeuvre D'Hermann Melville est une pure melveille 



Dans cette adaptation libre de Moby Dick, les libertés prises avec l'oeuvre originale sont comme les petites touches personnelles qu'on rajoute avec crainte à une recette de cuisine classique et qui finissent par apporter une plus-value sans pour autant éclipser l'oeuvre de base.



Le médium BD prend alors tout son sens tant le trait porte le récit et offre une approche tantôt sensorielle, tantôt hypnotique de cette aventure.

Car ici les bédéistes se concentrent sur l'aventure en elle-même et sur la psychologie des personnages, suivant la trame mais zappant les descriptions soporifiques de Melville .



La palette de couleurs monochromes qui anime les planches est employée avec intelligence et grâce, collant à l'état d'esprit des personnages et créant une ambiance unique.

Les plans rapides sont propices à l'esprit de cette croisière suicidaire qui navigue à sa propre perte.



Obsession, soif de vengeance et pouvoir d'un côté, peur, asservissement de l'autre, les sentiments forts et transparents éclatent et légitiment la force de ce roman graphique.





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Ils ont fait l'Histoire, tome 20 : Luther

Martin Luther est à l’origine d’un bouleversement majeur dans l’histoire de l’Europe du début du 16e siècle : la naissance du protestantisme. A cette époque, du berceau à la tombe, l’influence de la religion chrétienne est omniprésente en Europe. Entré au couvent à 22 ans, Martin Luther devient prêtre puis docteur et professeur en théologie. Sa vision de Dieu se modifie progressivement : il n’est pas besoin de se le concilier par des mortifications, il suffit d’accepter avec confiance le salut qu’il offre par pur grâce. Se confrontant à l’autorité de l’église catholique, il est un des premiers à dénoncer ses pratiques et, fidèle à ses convictions, il doit rencontrer le pape à Rome afin de soutenir ses thèses. Il sera finalement excommunié et mettra en œuvre ses réformes qui constitueront les bases du protestantisme.

Permettre au lecteur d’en connaître plus grâce à une BD est une excellente idée car celui-ci pourra à la fois s’instruire et se distraire. L’ensemble est très pédagogique, avec de beaux dessins aux couleurs sombres qui canalisent l’attention sur des explications claires qui permettent de comprendre la finesse de la pensée de Martin Luther. Comme pour les autres ouvrages de la collection, le scénario est passionnant et précis sur le plan historique, et le dossier documentaire sur Luther à la fin est très utile. Un rappel intéressant des origines de la religion protestante.

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Le soldat

La guerre de Sécession comme si vous y étiez.



Le Soldat, librement inspiré de La Conquête du Courage par Stephen Crane, est un récit militariste vantant la faculté de l'homme à se sublimer en des circonstances particulièrement périlleuses.



Wilson et Fleming, deux jeunes soldats partis la fleur au fusil, pressés d'en découdre.

Wilson le fanfaron, Fleming le rêveur redoutant plus que tout le moment fatidique, celui de la confrontation.

Deux attitudes, une même crainte, celle de ne pas être à la hauteur, de faillir, d'y rester comme tant d'autres.

Cette attente, c'est aussi l'occasion de se confronter à ses propres démons.

Cette guerre va les révéler aux yeux de tous. En faisant des patriotes tombés pour la cause, des héros magnifiques.

A se demander quelle place fut la plus enviable.



La guerre, c'est moche.

Je le sais d'expérience, j'ai perdu celle des boutons qu'était pas la moins meurtrière.

La guerre au travers le parcours chaotique de gamins inexpérimentés frôlant l'insouciance coupable rajoute un peu plus à l'horreur de la situation.

Elle va agir comme révélateur de personnalité, en poussant certains aux actes les plus fous, la masse diluant alors tout sentiment de culpabilité.



Le soldat se veut intimiste tout en poussant à une certaine réflexion.

Pointant du doigt les conflits militaires engendrés par la bêtise humaine, il séduit de par son scénario solide et ses splendides aquarelles contrastant violemment avec l'âpreté du propos.

A découvrir !



https://www.youtube.com/watch?v=n2w8xRXes0w
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Ils ont fait l'Histoire, tome 20 : Luther

Je dois dire que cette nouvelle biographie de la collection :« Ils ont fait l'histoire » consacrée à Luther a été pour moi très instructive, mais pas facile à suivre voir parfois indigeste pour l'athée que je suis . Heureusement le scénario évite les flash-backs qui aurait rendu l'histoire encore plus confuse . Pour cet ouvrage je pense qu'il faut avoir déjà certaines connaissances religieuses pour l'aborder.



En fait j'ai senti mon intérêt grandir à partir du premier tiers de l'ouvrage, et de la critique du commerce des indulgences (une pratique de l'Eglise catholique) que Luther trouve contraire aux enseignements du livre saint.



On peut s'apercevoir des conséquences et de l'impact des idées de Luther sur l'histoire de la chrétienté et du monde



Le dessin ne m'a pas trop emballé, il reste classique et ne rend pas non plus le scénario plus indigeste qu'il ne l'est.



Finalement ce n'est pas la meilleure biographie de la série mais elle reste intéressante, à approfondir avec d'autres ouvrages, certains sont cités à la fin, dans l'excellent petit cahier qui (comme à chaque fois explique la genèse de la bd et remet en perspective les faits historiques.
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Le soldat

Henry s'est engagé dans l'armée Yankee avec son ami Wilson. Aux côtés de volontaires comme lui, il est installé dans un campement. Chacun redoute une attaque ennemie et chacun se demande comment il va réagir face à un nouvel assaut. Alors que d'anciens soldats essaient de faire comprendre à Henry et Wilson la dangerosité du combat, ce dernier ne semble guère impressionné, certain qu'il ira se battre. Quant à Henry, la peur ne le quitte pas. Sera-t-il assez courageux. Ne détalera-t-il pas dès que les ennemis chargeront? Le lendemain, la troupe repart. A sa tête, un état-major un peu déboussolé qui les emmène vers le sud, puis vers le nord pour finalement leur faire faire demi-tour dès que des canons se font entendre. Un nouveau campement s'installe. Un assaut est donné dès le lendemain. Ça tire de partout, certains sont blessés, Henry, lui, fuit vers l'arrière...



Henry s'est engagé dans l'armée. Pour faire comme son ami Wilson? Pour se prouver qu'il est un homme courageux? Par patriotisme? Pour devenir un héros? Il ne le sait pas vraiment mais une fois sur le front, sa témérité le quitte bien vite face à l'horreur et l'absurdité de la guerre. Pour preuve, les cauchemars qui ne le quittent pas et le fantôme du vieux Jim, mort sous les balles, le suit partout. Librement adapté du roman de Stephen Crane, "La conquête du courage", Olivier Jouvray nous offre un album touchant. Le dessin semi-réaliste d'Efa est précis et les magnifiques aquarelles aux teintes douces détonent par rapport à cette guerre qui voit les corps tomber. Un parti pris original.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 20 : Luther

Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l'histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à celui qui a changé le visage de celui qui au XVIème siècle divisé à jamais la chrétienté : Martin Luther !





A bien des égards les auteurs ont réalisé les mêmes choix que ceux du tome consacré à Jaurès, puisque l'essentiel du tome est consacré au combat qui a rendu Luther célèbre (à savoir sa polémique religieuse contre la papauté). Même si la religion et la foi imprègnent tout le récit, je n'ai pas spécialement ressenti le poids du religieux : on est dans le monde de l'idéologie, avec toutes ses vicissitudes politiques, et au-delà des controverses et des affrontement verbaux qui relèvent presque du judiciaire, les thèmes abordés sont finalement assez universels avec l'individu contre le système, les réformateurs contre les conservateurs, les uns comme les autres étant débordés sur leur droite et sur leur gauche… Et finalement on rejoue beaucoup la guéguerre des guelfes et des gibelins, mais cette fois-ci non pas en Italie mais en Allemagne puisque les prélats italiens prennent de hauts les princes allemands… Dans cette lutte Luther qui est apolitique est la pièce maîtresse des princes allemands, sans la protection desquels il n'aurait jamais survécu tant aux sbires du pape Léon X qu'aux agents de l'empereur Charles Quint…

Martin Luther a été une personne sincère : étudiant surdoué, moine zélé, prédicateur enflammé, pédagogue appliqué et finalement bon père de famille après avoir épousé une nonne défroquée… On finit même par se demander si sa perception de Dieu, qui passe de la Colère à l'Amour, n'a pas été largement influencé par son histoire personnelle… Mais ce n'est pas pour autant un personnage progressiste : c'est un homme de son temps, profondément croyant qui oppose les Écritures d'essence sacrée aux décisions des hommes qui se sont succédés au fil des âges. Sa soumission absolue aux textes bibliques, donc à la vérité divine telle que des hommes l'ont établie pour des raisons que la raison ignore, parfois bassement personnelles et mercantiles, est incompatible avec les valeurs humanistes de la Renaissance qui place l'homme et non Dieu au centre de l'univers (l'homme et non Dieu devenant alors la mesure de toutes choses)… Il est d'ailleurs assez clair sur le sujet : les doutes sont pour les philosophes qui sont stupides, les certitudes sont pour les croyants qui eux sont intelligents… Sa rupture avec Erasme le prince de la Renaissance est assez violente, et il utilise des mots beaucoup plus durs contre les paysans qui en suivant son exemple réclament la liberté, l'égalité et la fraternité qu'envers les maudits papistes qu'il a voué aux gémonies…

Et au final l'Eglise catholique s'inspire beaucoup de ses méthodes pour sa Contre-réforme qui fait taire bon nombre des critiques qu'il avait émises (sur pas mal de points de circonstances si on met du côté le statut des prêtres qui lui reste toujours d'une brûlante actualité). Luther ne voulait pas être le nouveau pape, mais après consacré son énergie à combattre les erreurs de la papauté, il dépense erreurs beaucoup d'énergie à combattre la multiplication des nouveaux mouvements protestants dissidents, à commencer par ses compagnons d'armes Carlstadt et son mouvement iconoclaste et Thomas Münster et sa révolution sociale… En pensant bien faire Luther a-t-il ouvert une Boîte de Pandore ? Les mânes des dizaines de millions de morts des guerres de religion ont sans doute réponse à cette question…



Belle histoire d'Olivier Jouvray pour magnifier l'Histoire, beaux dessins réalistes de Filippo Cenni assisté aux couleurs d'Alessia Nocera (les femmes superchromates à 50% occupent de plus en plus souvent le poste de coloriste ^^), et le tout est accompagné une nouvelle fois d'appendices très intéressants ici signés par Matthieu Arnold professeur d'histoire du christianisme moderne à la Faculté de théologie protestante de l'Université de Strasbourg (1) il a le bon goût d'être impartial sur le sujet ; 2) et oui la République Française est censée être une et indivisible, mais la loi de 1905 sur la Séparation de l'Eglise et de l'Etat ne s'applique pas à l'Alsace !)

Ce que j'aime beaucoup dans cette collection, c'est que les personnages qu'elle traite restent humains avec des qualités humaines et des défauts humains bien que l'Histoire ait fait d'eux des légendes, des figures de proues, des têtes de gondoles… Ce sont d'abord et avant tout de belles aventures humaines qui nous sont contées !
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Paroles sans papiers

Triste réalité de drames actuels que vivent les sans papiers. Des scénaristes de BD ont participé à ces témoignages bouleversants. Lorenzo Mattotti, Gipi, Frederik Peeters, Pierre Place, Brüno, Kokor, Jouvray, Cyril Pedrosa et bien sûr Alfred.

Neuf récits d'exils, de souffrances et de pertes de soi-même. Des textes de personnalités engagées, de politiques et un dossier complet à la fin. le lecteur se sent tellement impuissant !

Merci à Harioutz qui, de par sa critique, m'a fait découvrir cette BD et comme lui j'ai été fasciné par les dessins de Frederik Peeters qui sont imbriqués avec beaucoup de monde, un peu à la façon de Sempé.



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Le soldat

Avec Le soldat, Olivier Jouvray, nous propose une adaptation libre du roman de Stephen Crane, La conquête du courage. Ce roman étant très orienté militariste, vantant la gloire, le courage, la fraternité entre les hommes les rendant plus forts, Jouvray le détourne afin de nous montrer comment ces aspects sont utilisés pour manipuler les soldats par la hiérarchie militaire. Mais, il nous raconte d’abord, le parcours de deux jeunes hommes engagés dans la guerre de sécession qui découvriront les horreurs de la barbarie.

Efa avec des dessins aux notes poétiques renforcées par l’utilisation d’aquarelles, sublime le scénario touchant et prêtant à réflexion. Ce contraste entre la douceur des images et la violence de la guerre, font beaucoup penser au poème de Rimbaud, Le dormeur du val.

Une très belle découverte.
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Happy End, tome 1 : La grande panne

J'aime les apocalypses, surtout en roman ou au cinéma (original, non?). Mais cette fois, le duo Jouvray/Jurdic réussit à donner un ton différent au début des pérégrinations de leurs héros : c'est léger, pas du tout violent. C'est drôle sans être comique, juste ce qui est permis dans une situation de collapse généralisé. La manière dont sont traités les détenteurs de la "force légitime", policiers et soldats, ne nous trompe pas sur l'estime dans laquelle ils sont tenus par les auteurs.

C'est essentiellement une BD jeunesse, aux dessins vifs et nerveux, qui incite à attendre la suite avec impatience.
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Moby Dick (BD)

Monument de la littérature américaine, le « Moby Dick » d'Herman Melville a souvent fait l'objet d'adaptations, aussi bien cinématographiques qu'illustrées. Olivier Jouvray et Pierre Alary nous proposent à leur tour leur version par le biais de cette superbe bande dessinée, librement adaptée du roman d'origine. Que vous soyez ou non familiers avec le récit de Melville, nul doute que vous saurez sans mal apprécier la qualité de cet ouvrage au scénario habilement conçu et aux graphismes particulièrement soignés. Le lecteur y découvre (ou retrouve) le jeune Ismaël et son ami, le harponneur Queequeg, tous deux bien décidés à trouver un navire prêt à les embaucher pour partir chasser le cachalot. Et comme le hasard fait bien les choses, il se trouve justement qu'un certain capitaine Achab, que l'on croyait jusqu'alors disparu, aurait besoin de vaillants membres d'équipage afin de se lancer à la poursuite de son pire ennemi : la baleine blanche Moby Dick. Mais l’enthousiasme du début cède vite la place à l'inquiétude parmi les marins, témoins impuissants de la folie de plus en plus grande de leur capitaine.



Difficile en ce qui me concerne d'effectuer la comparaison entre la bande dessinée et le roman original, néanmoins le travail scénaristique réalisé par Olivier Jouvray me paraît particulièrement réussi. Le récit nous est dévoilé selon un rythme soutenu qui permet de maintenir en permanence l'intérêt du lecteur éveillé. Les personnages bénéficient pour leur part d'un traitement tout aussi soigné. Qu'il s'agisse d'Ismaël, de Queequeg ou encore de l'officier Starbuck, tous sont attachants et il en va de même, dans une moindre mesure, du capitaine Achab dont on regrette l'aveuglement du à la haine mais dont la personnalité et la détermination forgent malgré tout le respect. L'ouvrage fournit également l'occasion au lecteur d'en apprendre davantage sur cette condamnable mais alors nécessaire pratique qui consistait à chasser les baleines afin d'en récupérer l'huile, très prisée aussi bien pour l'éclairage que pour l'entretien des machines de l'époque. Rien à redire non plus du côté des dessins qui permettent au lecteur de s'immerger pleinement dans l'intrigue tout en lui donnant la possibilité d'apprécier de très belles planches.



C'est une adaptation très réussie du chef d’œuvre d'Herman Melville que nous livrent ici Olivier Jouvray et Pierre Alary dont la collaboration se sera révélée payante. L'histoire de ce « Moby Dick » et de tous les personnages qui gravitent autour de lui est vraiment passionnante, et, si la bande dessinée donne incontestablement envie de découvrir le roman original, elle se suffit malgré tout à elle-même. Une très bonne découverte que je conseille sans réserve.
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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

Depuis le temps que je voyais cette bande dessinée sur les étagères de mon chéri, j'ai enfin sauté le pas ! Je ne m'attendais pas à ça, un garçon taciturne qui devient taciturne et mauvais... Mais un dieu habillé en petit vieux (mexicain ?) tente de le remettre sur le chemin tant bien que mal... Pas évident, évident. Il veut bien sûr n'en faire qu'à sa tête ! Le titre, crâne de bois, et la couverture, Lincoln assis, l'air sombre, sous la pluie, résument bien cette BD. J'aime beaucoup les dessins, je reconnais les dessins des Jouffray que j'ai pu apercevoir dans différents lieux lyonnais sur la création de la BD (parking république entre autres...) l'an dernier pendant le festival BD.

J'aime beaucoup les dessins, très simples et colorées avec justesse, le scénario qui commence avec une brève présentation de Lincoln, de son étonnant acolyte qui essaye de le persuader. Il n'est pas question de religion même si la présence de Dieu laisse penser le contraire. Il y a d'ailleurs de belles boutades sur ce personnage... Très très drôle, je me suis bien marrée, même si c'est un trop court ! Il va falloir que je me lance rapidement dans le deuxième tome !
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Majipoor, tome 3 : Le roi des rêves

L'histoire semble toujours très intéressante, et cette Bd est bien faite malgré tout.



Mais au final, je pense que le roman de Silverberg est tellement dense qu'il est difficile de le retranscrire en dessins et en pages limitées.

C'est comme pour les films. Il est extrêment rare (sauf 2 ou 3 exceptions) que je trouve un film aussi bon que le livre. Pour moi, il manque toujours une tonne d'éléments essentiels afin que le film soit bon. Je donne souvent le même exemple, et cette fois ci ne fera pas exception : le seigneur des anneaux. autant le livre est riche autant le film est pauvre (pour moi !).



Donc cette Bd a été un très bon tremplin pour rentrer dans l'univers de Silverberg, mais je pense sincèrement que pour apprécier majipoor à sa juste valeur il va falloir s'immerger dans le roman.. ce que je ferais très certainement dans un avenir plus ou moins proche.
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Majipoor, tome 1 : Le château de Lord Valentin

Je n'ai jamais lu Silverberg (oui, oui, j'entends déjà les hauts cris de mes amis adeptes de SFFF), alors quand j'ai croisé la route de cette Bd j'ai juste eu envie de la lire pour voir... et au final je crois que je vais plus ou moins rapidement aller m'immerger dans le monde de cet auteur.



Cette Bd est agréable et nous emmène dans un monde peuplé de créatures plus étranges les unes que les autres... sans parler du monde qui les entoure.

alors bien évidemment comme toujours la BD ne saurait retranscrire l'histoire à sa juste valeur, mais les graphismes sont agréables et pour ceux que les romans rebutent c'est franchement une bonne façon de lire de la SFFF.



L'histoire est prenante et le supens bien présent



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Nous ne serons jamais des héros

Charles et Mick Bansart .

Père et fils .

L'eau et le feu .



Mick , glandeur patenté et frangin d'une gentille fifille psychorigide à tendance névrotique , va se voir offrir un p'tit tour du monde aux frais de la Princesse ! Et quelle Princesse , un père bougon qui ferait passer Tatie Danielle pour une petite sœur des pauvres , veuf inconsolable , alcoolique , handicapé, le cumulard dans toute sa triste splendeur...Du bonheur en barre au quotidien ! Face à une brève mais néanmoins légitime hésitation filiale transcendée par la promesse alléchante d'un substantiel pécule final , ces deux-là vont tenter l'aventure ultime , la dernière , de celles qui vous transportent pour , en définitive , vous faire bigrement regretter tout ce temps perdu qui jamais ne refleurira...



Cinq étoiles sans coup férir et j'ai noté sec !

La raison , un condensé d'émotions suscité par une narration jouant parfaitement sur les sentiments.

Parfait équilibre entre rire et trauma , l'histoire déroule son comptant de situations cocasses , tantôt loufoques , tantôt poignantes , pour vous sécher douloureusement une fois la dernière planche avalée...

Un graphisme très actuel – ce qui ne veut rien dire , on est d'accord - , des dialogues acides et percutants , véritables joutes verbales entre un père démissionnaire qui semble s'assumer et un fils sur la réserve qui n'hésite toutefois jamais à remettre son paternel dépendant à sa place ! La quête illusoire de ces deux contraires , au-delà du périple émouvant que constitue ces divers endroits paradisiaques , témoins privilégiés d'un amour encore vivace entre deux parents alors étourdis de bonheur , un lien ténu d'amour familial qui , d'un souffle léger et délicat à l'instar d'une frêle braise à peine rougeoyante , n'aspirerait qu'à resussciter...



90 pages de désespoir cynique , voir de touchante maladresse , c'est selon , voilà le festin de roi auquel vous convient Salsedo et Jouvray et franchement , il serait bien dommage de décliner l'invitation...



Nous ne serons jamais des héros : un père n'est-il jamais celui de son fils ?

http://www.youtube.com/watch?v=Jzk_5W40vTI



ATTENTION DERRIERE !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Hin , hin , hin , poisson d'avril...C'est si bon de loler...
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Bob Denard : Le dernier mercenaire

Dans la série bande dessinée ayant pour effet de dessiller les yeux du consommateur de média mainstream moyen, celle-ci est du haut de gamme.

Amateur de bien-pensance s'abstenir.

Commençons par l'objet : très beau, couverture avec les deux personnages principaux comme découpés sur un fond allégorique. Une danse macabre revisitée. L'intérieur frappe aussi par l'emploi de couleurs vives sur tout le spectre visible disponible (et peut être plus, allez savoir avec les spectres...)

Les planches sont un mélange de narration et de contextualisation très bien organisées : les actions de Bob Denard sont traitées dans un style assez classique alors que tout le reste est mis en page de manière à nous sauter aux yeux, nous faire réfléchir. Il y a du Coppola dans Apocalyspe Now dans cette bande dessinée.

Le dessin est presque naïf, c'est du 2D expressionniste, c'est beau.

Cette biographie nous plonge dans l'arrière boutique des opérations "spéciales" et amène le lecteur à aller un peu au delà des faits exposés et médiatisés. Je souris à l'idée de ce qui sera ou non possible de faire dans le futur en traîtant de l'actualité du jour...

Ici, le scénariste s'est intéressé au "bonhomme" Denard. Pas de jugement moralisateur, de la biographie (dans la limite de l'acceptable, rien sur le très intime) mise en perspective historique.

Ce qui en ressort dépend largement donc du niveau de conscientisation du lecteur. je crois d'ailleurs qu'Olivier Jouvray l'explique très bien en fin d'ouvrage, à demi mots. Il peut ressortir de cette bande dessinée une sorte de fascination pour les aventuriers de cette époque, Bob Denard compris.

Comment finir cette critique ?

Au début (allez voir) je décris deux personnages principaux, et dans le corps de ma critique, il n'y en a que pour Bob Denard. Et l'autre?

La mort.

La mort qui accompagne l'aventurier et dialogue avec lui tout au long de l'album.

Et qui, bien sûr, comme toujours, finit par l'emporter.

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Le soldat

Henry est-il un héros ?

Lorsqu'il s'engage très jeune dans l'armée nordiste, il ne sait rien de ce qui l'attend. Il ne sait rien des combats, de la peur, des copains qui tombent et autour de lui, ils sont nombreux ses semblables masquant leur frousse derrière l'arrogance.

Quand il se trouvera directement confronté à l'ennemi sudiste, qu'elle sera sa réaction ?

Et si à cause d'un fantôme son destin basculait ?

Tel est le sujet de Le soldat, album, dans la collection "Signé" chez Le Lombard, avec Olivier Jouvray au scénario et EFA (Ricard Fernandez) aux dessins. Libre adaptation du roman La conquête du courage de Stephen Crane paru en 1895.

Des planches qui disent l'essentiel, peu de dialogues, juste ce qu'il faut.

À découvrir.
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Au Royaume des aveugles, tome 2 : Trompeuse..

C'est avec curiosité que je me suis lancée dans cette lecture, bien que je n'avais pas accroché plus que cela au premier volume, lu quelques mois auparavant.



Cette fois, nous retrouvons Laurette, qui fait partie dans un groupe d'organisation secrète dont le but est de dénoncer les méthodes de surveillance de masse et certain·e·s politicien·ne·s. Elle va retrouver son frère Adil, qui s'est joint à la police afin d'enquêter sur sa disparition.



Tout se passe très vite et je n'avais pas vraiment le temps de comprendre ce qui se passait. J'ai très moyennement accroché à cette suite, le scénario d'Olivier Jouvray ne me plaisant pas plus que cela. Quant aux illustrations de Frédérik Salsedo (et à la colorisation de son frère Greg Salsedo), ce n'est pas forcément ce qui me donne envie de poursuivre la série...



Malgré tout, je suis quand même curieuse de connaître le fin mot de l'histoire, et je vais lire le troisième et dernier tome.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

Lincoln est né du pied gauche. Malpoli, méchant, désabusé et nihiliste, sa vie pourrait bien changer lorsqu'il rencontre un petit bonhomme qui se prend pour Dieu en personne...



---



Si j'ai bien aimé le duo Lincoln-Dieu, l'humour et le cynisme "à faire hurler de rire" n'ont qu'à peine réussi à me dérider. Je crois que c'est dû au fait que l'histoire de cow-boy et de rédemption (Red Dead avant l'heure ?) flotte sur fond de fantastique avec la présence des personnages de Dieu et du Diable. Je m'attendais à une petite révélation de ce côté (du style "Je vois des gens qui sont morts") mais ça n'est pas vraiment clair, même si Dieu n’interagit pas réellement avec les autres personnages. J'ai également un peu de mal avec les héros invincibles, mais là c'est affirmé d'emblée donc j'accepte le parti pris (même si les gun-fights deviennent sans intérêt).

Côté dessins, ce n'est pas vraiment à mon goût, même si le style est bien défini et se tient.

Mais c'est un tome d'introduction somme toute assez plaisant, et peut-être que la suite des aventures de notre héros misanthrope va prendre une tournure intéressante.
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