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Critiques de Owen Chase (15)
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Récit de l'extraordinaire et affligeant naufr..

Un excellent récit de mer très réaliste et pudique . Une histoire vraie ….

Cette édition est la traduction intégrale du texte original . La langue employée est très agréable .



C’est le texte qui a sans l’ombre d’un doute inspiré Moby Dick et je le divise en deux parties pour faire simple :



En premier lieux vient la description du navire , celle de l’équipage et de la route ….

Ensuite , la malchance de cette course à la baleine , puis la rencontre avec le cachalot qui fera montre d’un comportement absolument atypique et enfin le naufrage en mer calme , avec ensuite , la longue route en chaloupes des restes de l’équipage , pour rejoindre la terre .



Le texte est pudique car s’il est clair , éloquent et vibrant et s’il mobilise le drame et le tragique . Il le fait avec une très grande économie de mots et avec une grande éloquence sans être pour autant le moins du monde élusif .

C’est assez étonnant et agréable comme procédé d’écriture et comme style . De plus le personnage principale est touchant du fait de son destin , de sa personnalité et de son honnêteté .



La crédibilité suinte de chaque page et le lecteur ne trouve aucun motif sérieux de douter de tel ou tel aspect du récit , qui est incontestablement tragique , dramatique et spectaculaire .

C’est un récit envoutant et immersif au possible , un texte sur les courses en mer au 19e siècle qui dépayse et qui transcende le quotidien .



Très bon , assez court et ponctuellement révoltant pour tout dire .

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Récit de l'extraordinaire et affligeant naufr..

C'est en réalité la publicité qui a été faite autour de cet ouvrage qui m'a incité à vouloir le découvrir. Étant décrit comme l'ouvrage phare qui inspira "Mocby Dick", de Hermann Meville, que je n'ai toujours pas lu, et ce, à ma plus grande honte, j'ai voulu en savoir davantage.

Ici, pas de fiction : il s'agit du témoignage de Owen Chase, second sur le baleinier l'Esssex qui fit naufrage en 1820. Il s'agit plus un journal de bord qu'un documentaire car Owen Chase décrit leur lente décrépitude d'un équipage entier qui dut abandonner son navire après que celui-ci fut percuté par un cachalot. Était-ce volontaire ? Le cachalot serait-il à même de vouloir détruire un navire qui pourchassait les siens ? Tout porte à le croire. Le capitaine du navire est persuadée, tout comme notre auteur que cela était intentionnel et que l'animal a voulu effectuer sa vengeance sur un équipage à la recherche de baleines à seule fin de les tuer. Comment les en blâmer ? C'(était leur métier et leur raison d'avoir embarquer en cette fin d'année 11819 à bord non pas pour le simple plaisir de tuer mais pour accomplir ce pour quoi ils étaient tous réunis à bord. En effet, lorsqu'on s'embarque à bord d'un baleinier, l'on se doute bien que ce n'est pas pour un voyage de plaisance mais bel et bien pour tuer des baleines, cela parait logique. Cependant, il n'y a rien de logique dans ce récit bouleversant. En effet, après s'être répartis sur trois canots différents, l'équipage va errer en mer afin de trouver le salut du Tout-Puissant qui pourrait s'avérer soit par le fait de croiser la route d'un autre bateau pouvant les recueillir à son bord soit de pouvoir atteindre la terre ferme ou alors, plus cruel scénario, de périr dans des conditions qui dépassent l'entendement. C'est cette terrible aventure que l'auteur nous narre ici, un périple qui s'est étalé sur près de deux mois et dan lequel les hommes ont été tributaires du seul bon gré du vent.



Dans cet ouvrage, le lecteur découvre le courage d'hommes qui se sont accrochés à la vie au-delà de l'imaginable, étant parfois réduits à l'état de bêtes lorsque la nourriture à bord faisait cruellement défaut et qu'ils ont été contraints de manger les cadavres des hommes qui avaient péri à bord. Un ouvrage dans lequel le lecteur découvre aussi que l'homme n'est pas grand chose face à l'océan et aux forces de la nature contre lesquelles il ne peut pas lutter ! Un récit très dur mais qui vaut réellement la peine que l'on s'y attarde et qui plus est, cette lecture a renforcé ma conviction de lire enfin l'un des romans les plus célèbres de la littérature américaine, à avoir ce fameux "Moby Dick" qui a fait couler beaucoup d'encre et continuera, j'en suis persuadée, à faire encore longtemps parler de lui ! Ce "Récit de l'extraordinaire et affligeant Naufrage du Baleinier Essex" devrait, selon moi, devoir suivre la même destinée avant que l'on n'oublie pas ces hommes qui ont frôlé la mort plus d'une fois et dont une grande partie d'ailleurs, n'en a jamais réchappé ! A découvrir !
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La tragédie de l'Essex ou le fantasme de Moby..

Ce livre est la traduction du journal de bord d'Owen Chase, second à bord du baleinier l'Essex. L'histoire est saisissante, et moi qui aime les grandes aventures, j'ai été servie.

Nous sommes en 1820, au milieu de l'océan Pacifique. L'Essex est attaqué par un cachalot géant de vingt-cinq mètres de long. le bateau fait naufrage, et les hommes embarquent dans trois baleinières (des canots assez rudimentaires) après avoir essayé de sauver le plus possible de vivres et de matériel. Là, va commencer une longue errance. Il faut essayer de se replonger dans l'époque : pas de radio, pas de GPS, donc pas moyen de contacter qui que ce soit. Les hommes ne peuvent compter que sur la chance de croiser la route d'un bateau, mais la probabilité que cela se produise est infime, ou sur la possibilité d'atteindre une côte à la voile et à la rame. La Polynésie est la terre la plus proche, mais les naufragés décident de rallier l'Amérique latine. Pourquoi ce choix ? Parce que des légendes courent à l'époque parmi les marins, notamment sur le cannibalisme supposé des Polynésiens.

Nous suivons donc leur long périple, et sommes au plus près de leurs émotions. Owen Chase nous fait partager les phases successives de découragement et d'espoir. La question aigüe est bien évidemment celle des vivres. Les maigres provisions qui ont pu être sauvées lors du naufrage sont minutieusement comptabilisées, et réparties en rations journalières, compte-tenu de la durée prévue du trajet. On ne peut qu'admirer la discipline et le professionnalisme des marins, endurant stoïquement des privations sévères, qui seules pourront leur permettre de tenir le temps nécessaire.

Je ne vous dis pas comment tout cela finit pour vous laisser le plaisir de le découvrir par vous-mêmes.

Cette lecture nous met au coeur d'une aventure humaine exceptionnelle, une histoire hors du commun.

Herman Melville qui a découvert ces faits lors d'une rencontre avec le fils d'Owen Chase en 1841 a été tellement impressionné qu'il s'en est inspiré pour son roman Moby Dick.

Je remercie Babelio et les éditions La Découvrance (très joli nom) de m'avoir offert ce livre.



Pourquoi n'ai-je pas mis de note ? Parce qu'il y a malheureusement un gros point négatif à opposer au tableau très positif que j'ai brossé dans mon avis. Je n'irai pas par quatre chemins : je n'ai pas lu le texte en version originale (j'ai vraiment envie de le faire), mais la traduction qui nous est donnée ici est désastreuse. Il ne s'agit pas d'un simple problème de traduction, mais de langue française. De nombreuses phrases sont bancales, et pire, j'ai relevé un nombre effarant de fautes de grammaire, conjugaison et orthographe qui gâchent vraiment la lecture.

Il y a donc une telle distorsion entre le fond et la forme qu'il m'a été impossible d'attribuer une note. Une bonne ou une mauvaise note, une note moyenne : aucune n'aurait eu de sens.

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Récit de l'extraordinaire et affligeant naufr..

> Le récit qui enfanta Moby Dick



Cela parait évident, mais… Ce livre n’est pas Moby Dick d’Herman Melville.

Vous ne trouverez pas de longues pages d’affrontement entre l’homme et le cachalot.

Au contraire, la confrontation est aussi brève que subite. Elle tient en quelques lignes.



L’essentiel du récit est ailleurs.

Le navire sombre rapidement. Il ne reste que trois chaloupes ou baleinières.

L’équipage embarque rapidement.

Ils sont horriblement loin des terres habitées. Ils ont peu d’eau et peu de nourriture.

Owen Chase raconte méthodiquement, parfois de façon très analytique, la très longue et douloureuse errance de quelques hommes en plein Océan Pacifique.



## 93 jours



À la merci des vents (contraires, favorables ou pire absents), des vagues, de l’état des embarcations, de l’état et de la quantité de nourriture et d’eau.

Le moral fluctue beaucoup. Ils sont tous à la merci des perspectives qui peuvent passer en quelques minutes de l’espoir au désespoir le plus grand.



Vous êtes littéralement avec le narrateur dans la chaloupe en proie à la soif, à la faim, au soleil, à la faiblesse extrême.

Vous rêvez de délivrance de fastueux repas.

Mais vous pensez aussi à la fin : que vous reste-t-il s’il n’y a plus rien à manger ?

Comment se sauver quand on plus la force d’écoper, de diriger le canot ?



Des hommes à la merci de l’océan, à la merci de leur propre faiblesse et des tentations.

Comment rester humain ?



## Attention c’est un journal de bord.



Tout n’y est pas. Les faits et gestes oui, mais ni les conversations, ni certains ressentis, ni les journées vides de tout, ni l’attente insupportable. Sauf quand ils se reflètent dans des actes.



## Attention c’est un récit de son époque.



Ce sont des baleiniers.

Protéger le milieu, les animaux, les écosystèmes ne fait pas partie du paysage mental du narrateur et de ses compagnons.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Récit de l'extraordinaire et affligeant naufr..

L'Essex était un baleinier qui a fait naufrage en novembre 1820 au milieu de l'océan pacifique après avoir été attaqué par un cachalot de 25 mètres.

Ce récit, nous le devons à Owen Chase, premier maître de l'Essex à 22 ans et l'un des huit survivants de cette aventure.

Il nous raconte la dérive des 20 naufragés à bord de trois petites baleinières, pendant presque six mois, les espoirs, le rationnement et surtout la principale souffrance : la soif.

Pour survivre, aucun mystère, ils ont eu recours au cannibalisme.

Ce qui me paraît incroyable dans ce récit c'est quand Chase nous raconte la discipline quasi exemplaire des naufragés concernant le rationnement, j'ai quand même un peu de mal à le croire.

Herman Melville s'est inspiré de ce récit pour écrire son célèbre "Moby Dick", que je n'ai pas lu.
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Récit de l'extraordinaire et affligeant naufr..

Probablement ce que j'ai lu de plus fort et de plus émouvant depuis Si c'est un Homme de Primo Lévi. Et cependant, en début de récit, j'avoue avoir été ravi que ces infâmes chasseurs de baleines aient été ainsi mis en déroute par un cachalot en colère.

Mais l'incroyable aventure humaine qui suivra ce naufrage lamentable vous prendra à la gorge, à n'en pas douter. Rien d'étonnant à ce qu'Herman Melville en ait été inspiré pour son Moby Dick .
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Récit de l'extraordinaire et affligeant naufr..

Quel récit prenant et difficile à supporter que celui-ci ! Les membres de l'équipage de ce baleinier échoué au milieu du Pacifique en 1819 ont fait preuve d'énormément de courage et ont été raisonnables au-delà de l'imaginable en ce qui concerne le rationnement de leurs provisions.



Ce récit se lit en moins de deux heures, mais il est tellement prenant qu'on a vraiment l'impression d'être avec les membres de cet équipage et de ressentir leurs souffrances. La narration est extrêmement épurée et laisse beaucoup de liberté au lecteur, ce que j'ai particulièrement apprécié. J'aime bien mieux qu'on me laisse entendre qu'ils souffrent qu'on m'explique en long et en large quelles sont ces souffrances, leurs symptômes et leurs conséquences. J'ai même été très étonnée que l'auteur ne mentionne les ravages du soleil sur l'océan à la hauteur de l'équateur que vers la fin de leur périple. Aucun mot non plus sur la longueur interminable que doit être une journée à rien faire en mer à ne penser qu'à sa soif et à sa fin. Et aucun mot sur le goût de l'urine qu'ils boivent ou, vers la fin, sur la chair humaine dont ils ont à se nourrir.



Enfin, vous l'aurez compris, c'est un livre aussi insupportable qu'il est impossible de lâcher. Une véritable torture... Je comprends mal pourquoi il n'a pas été traduit plus tôt. Une chose est certaine, c'est que je comprends que ce livre ait pu servir d'inspiration à Herman Melville pour son fameux Moby Dick. Maintenant, il me faudra le lire...
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Tragédie au coeur de l'océan

Si Tragédie au coeur de l'océan possède un indéniable intérêt en sa qualité de témoignage de première main, il pèche par là-même grandement du point de vue de l'intérêt *littéraire*.



Le problème ne vient pas de la forme (quoique la version originale pourra éventuellement poser problème aux lecteurs les moins aguerris à cause des tournures de phrases désuètes et assez soutenues ou du vocabulaire maritime ; ceci dit il faut noter la qualité et la fidélité exemplaires de la traduction française ici proposée, même si pour ma part, j'ai préféré attaquer directement par la VO), mais plutôt du fond.



Tragédie au cœur de l'océan n'est pas un roman, ni même une version romancée de l'histoire, mais bien le récit brut de l'un des survivants, d'après les notes prises au fur et à mesure sur des bouts de papier présents dans le coffre qu'il a pu sauver du désastre. Traduction : 100 pages en français et 70 en anglais se limitant grosso modo à « on a très faim, la soif est infernale, le vent souffle dans tel sens, y'a plus de vent et on perd espoir, le vent se lève, ah, merde, encore une tempête ». Un résumé grossier qui, certes, ne rend pas du tout justice au texte tout de même bien écrit, mais qui donne une idée malheureusement précise de son contenu. Owen Chase et ses compagnons d'infortune sont restés trois mois en mer, ballottés par les flots, les intempéries et malmenés par les privations, et il va sans dire qu'en dehors des aléas météorologiques ou humains, il ne se passe pas grand-chose dans une petite baleinière en perdition... La moindre chose brisant la routine prend ainsi des allures de petit évènement, comme lorsque la route des naufragés croise celle d'un banc de poissons volants. Malgré tout, la lecture est longue, très longue.



Difficile donc d'attribuer une note à un tel livre, celui-ci n'étant absolument pas voué à divertir ni même à offrir des pistes de réflexion ou d'analyse sur le drame, mais simplement une retranscription des faits vécus de l'intérieur.

Ceci dit, l'inclusion du texte original en plus de la traduction distingue l'ouvrage publié par Pages Ouvertes des autres versions destinées aux francophones.
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La tragédie de l'Essex ou le fantasme de Moby..

L'opération Masse critique tombait à pic lorsque j'ai reçu cet ouvrage, puisque j'étais en pleine lecture de Moby Dick. Herman Melville y explique avoir rencontré Owen Chase, survivant du naufrage de l'Essex, et avoir recueilli le témoignage de son fils sur les évènements.



Melville comme Owen Chase semblent convaincu du caractère vicieux du cachalot (pourtant traqué et tué impitoyablement pour ses inestimables ressources à l'époque, mais vu comme un monstre par ceux-là même qui l'exterminent), c'est à peu près là que s'arrête la comparaison entre les deux ouvrages. Dans leur longueur déjà, c'est évident, mais surtout dans le ton du récit. Là où Melville ne se prive pas de considérations métaphysiques et d'envolées lyriques, le journal de bord d'Owen Chase raconte les faits avec humilité et quelques détails techniques bien éclaircis par les notes du traducteur.



Les infortunes des naufragés sont poignantes, leur courage et leur résolution face à l'adversité admirables, et ce petit ouvrage m'a bien plus touchée que le trop alambiqué Moby Dick.
Lien : http://stendhal-syndrome.fr/..
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Récit de l'extraordinaire et affligeant naufr..

Owen Chase est un marin du XIXème siècle, l'un des rares rescapés d'une aventure maritime qui aura mal tourné, très mal tourné et ce livre est son récit : le Récit de l'extraordinaire et affligeant naufrage du baleinier Essex, une histoire vraie qui inspira à Herman Melville le célèbre Moby Dick.

Le baleinier Essex part de Nantucket en 1819 pour chasser la baleine au large des côtes chiliennes, avec à bord une vingtaine de matelots. Owen Chase est le capitaine en second.

Après plusieurs mois de mer, au large des Galapagos le bateau est attaqué par un grand cachalot et fait naufrage.

Les marins prennent place dans les trois baleinières avec quelques vivres et l'espoir de pouvoir regagner une terre ferme ou de croiser la route d'autres baleiniers.

La prose du matelot Owen Chase est bien entendu "datée" du début du siècle précédent mais le bouquin est suffisamment court (un peu plus de cent pages) pour que cela ne gêne aucunement la lecture. Bien au contraire, le récit est clair, factuel, la narration est précise et les envolées lyriques ou religieuses restent très rares.

Une instructive lecture (quelle vie menaient ces pêcheurs !) sur laquelle planent les fantômes de Melville et Moby Dick.

Pour celles et ceux qui aiment les histoires de marins.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
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Récit de l'extraordinaire et affligeant naufr..

Avis de Grybouille (Chroniqueur chez Léa Touch Book) :



Capitaine Grybouille,



« … garder espoir ne nous ferait pas mourir plus vite… les privations et les sacrifices terribles que nous endurions nous préserveraient de la mort. »



En lisant ce témoignage d’un des rescapés d’une des tragédies qui a émaillé les aventures humaines, il m’est venu en tête l’expérience qu’ont dû supporter les prisonniers maltraités par leurs vainqueurs pendant les conflits récents ou lointains.

Ici, c’est la nature implacable qui joue le rôle de juge de paix.. . Et leur prison, une chaloupe et comme gardien les éléments.



« Le verdict du temps qui passe. »



Owen Chase, second du baleinier ESSEX, est jeune, 21 ans. Il va vivre dans son âme et dans son corps des événements terribles. Face à ces épreuves qui peut dire, bien confortablement installé dans son chez soi, comment il aurait réagit ?

Nous ne pouvons pas juger, nous ne pouvons que partager les aventures de ces hommes ballotés par cet océan qui devient leur chemin de malheur.



Un aveu dans les lignes que j’ai dévorées, dès que je lisais « Ration » j’entendais « Raison ». Oui, cette raison qui nous quitte lorsque le corps martyrisé nous fait perdre toute raison sauf celle animale de survivre.. .



Le flux et le reflux de l’Océan, une lente digestion noyée dans les éléments, une lutte de chaque instant pour repousser un jour de plus l’inévitable, ce vécu m’a pris aux tripes.



Melville y a puisé son « Moby Dick » mais j’ai aussi pensé à « Orca » ce film de Michael Anderson en 1977, l’homme confronté à la rébellion d’un animal chassé qui devient l’arme vengeresse de la nature.



Enfin une évidence, ce livre est brillamment écrit et porte en lui de nombreux questionnements qui ne font qu’enrichir cette aventure avant tout humaine.



A lire avant de voir « Au cœur de l’Océan » de Ron Howard, ce livre est une source d’inspiration sans fin (faim).. . https://www.youtube.com/watch?v=DO5Q3PhTdDs



Merci à Owen Chase d’avoir couché sur papier, sans complaisance mais avec beaucoup de délicatesse, son aventure incroyable.



Permission de descendre à terre pour le p’tit Duc,

@ Bientôt les moussaillons et bonne lecture.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Récit de l'extraordinaire et affligeant naufr..

Ce court récit d'Owen Chase est à "Moby Dick" de Melville ce que "Nous autres" d'Eugène Zamiatine est à 1984 d'Orwell : le germe d'une œuvre plus accomplie et mieux connue.



Du temps de la marine à voile et de la chasse à la baleine, un navire est coulé par un cachalot titanesque et furieux. Les rescapés, au milieu du Pacifique, organisent leur survie à bord de trois baleinières et décident de tenter de rejoindre la terre. Dans l'une d'elles, Owen Chase.



Le texte est dépouillé jusqu'à l'os : pas un gramme de graisse ; le récit se contente de descriptions précises et effrayantes. Paradoxalement, cette absence de lamentations et d’exposé d'états d'âme produit une profonde impression sur le lecteur.
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La tragédie de l'Essex ou le fantasme de Moby..

Première traduction française !
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Récit de l'extraordinaire et affligeant naufr..

Ce qui est formidable (et pas, dans un sens), c’est que ce récit est totalement une histoire vraie et qu’elle ait été l’influence de l’oeuvre de Moby Dick. Faut noter que cela a été écrit en 1821 et que ce récit respecte les normes d’écritures de cette époque là. On a donc droit à une narration sobre et précise, sans la psychologie à cinq cennes auxquels ont est habitués.



À noter que ce récit peut être classé dans la catégorie drame, parce qu’afin de survivre, des humains ont été poussés par, les circonstances, à outre-passer les normes établies par la société et supporter ce qui ne devrait jamais être. Owen Chase nous raconte le rationnement auxquels lui et ses hommes on du se restreindre pendant trois moi, j’ai un peu de mal à croire que les naufragés ont fait preuve d’autant de discipline, mais s’il le dit, j’imagine qu’il faut le croire. (je reste quand même sceptique, c’est dans ma nature)



En bref, c’est un récit prenant et en tournant les pages, avec toutes les déboires qu’ils ont eux, on peut juste leur souhaiter que leur dérive en plein Pacifique finisse au plus vite.
Lien : https://leschroniqueslittera..
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La tragédie de l'Essex ou le fantasme de Moby..

Parti de Nantucket mi août 1819 pour une longue campagne de chasse, le baleinier l’Essex coule le 20 novembre 1820 au milieu de l'océan Pacifique.

La cause du naufrage est insolite : C’est un grand cachalot de 25 m de long qui s’acharne à deux reprises contre le trois mâts, le percute violemment et lui cause des dommages irréparables. C’est à peu près la seule attaque identifiée par ce type de cétacé, plutôt paisible à l’ordinaire, même s’il lui arrive de renverser d’un coup de queue négligent quelques baleinières trop insistantes.

L’imaginaire des marins en sera durablement enflammé. Herman Melville, qui a navigué sur des baleiniers et lu le récit du second de l’Essex, imaginera son célèbre roman en s’inspirant de cette histoire.D'autres livres ont raconté l'histoire.



Les éditions de La Découvrance ont eu la bonne idée de faire traduire le récit d'Owen Chase, second de l’Essex, qui eut un grand écho au début du XIXème siècle, aux Etats-Unis d’Amérique.



La lecture de ce journal de bord est passionnante. La scène initiale de l’attaque préfigure Moby Dick. "Plagiat par anticipation ! " dirait drôlement Pierre Bayard , dans la mesure où le roman de Melville de 1851 imprègne à rebours ce récit qui lui est antérieur (1821).



On est saisi aussi par le journal de bord de l’incroyable expérience de survie de l'équipage qui a pu mettre trois baleinières à l'eau avant que ne sombre le navire, et qui va naviguer 88 jours sur l'une et 93 jours sur l'autre de ces frêles esquifs, gréés à la diable, chargés de biscuit sec et livrés aux intempéries du Pacifique sur un trajet de 2840 miles marins, laissant au passage trois marins qui survivront trois mois sur une ile déserte -Ducie Island-.

Belle leçon de solidarité pour réussir à naviguer de conserve et se porter mutuellement secours, jusque dans les derniers jours. Leçon de discipline dans la distribution de rations de survies, de plus en plus maigres, dans l'espérance de la voile salvatrice. Leçons de ténèbres, dans leur s tragique répétitions, lorsqu'il s’agit, en dernière extrémité, de ne plus rendre les morts à l’océan mais de les dévorer sans tarder, dans l’espoir, de plus en plus faible, de leur survivre. Morts ou vivant : c’est ainsi que le 6 février 1821 une baleinière tire au sort le marin qui sera mangé et le marin qui l’exécutera. La chanson populaire “Il était un petit navire” s’en fait encore l’écho dans nos chaumières...

Le cocasse - si l'on ose dire - de l’affaire est que ces quakers avaient délibérément préféré rejoindre le lointain continent plutôt que la Polynésie plus proche, mal connue, et redoutée pour le cannibalisme de ses insulaires, tout aussi à craindre, sans doute, pour des puritains, que les charmes vénéneux de leurs accortes vahinés.
Lien : http://diacritiques.blogspot..
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