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4.28/5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1991
Biographie :

Pablo Behague est un écrivain français, nouvelliste et romancier.

Né dans le Nord en 1991, Pablo Behague vit aujourd’hui dans les Vosges, où prennent place la plupart de ses récits. Fasciné par la nature et ses mystères depuis tout petit, il a exercé le métier de botaniste pendant longtemps avant de devenir professeur d’Histoire.

Son univers fantastique est constitué d’une réalité trompeuse, enchantée et sombre, dans laquelle les détails troublants de nos existences sont autant de passages secrets vers l’incompréhension et l’angoisse.

Se consacrant aussi bien à des nouvelles d’inspiration gothique qu’à des récits d’enquêtes horrifiques, écrire est pour lui une manière de faire vivre ses idées et ses cauchemars. Teintés d’une philosophie pessimiste et souvent éprouvante, ses textes amènent à réfléchir sur l’existence, le monde, et la place de l’homme dans un univers qui le dépasse et lui est profondément hostile. Entre absurdité et terreur, malaise et désespoir, le lecteur se trouvera baigné dans un univers chaotique et obscur d’où il aura bien du mal à ressortir indemne.
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Source : www.ledormantastique.fr
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Et elle rouvrit soudain les yeux, en comprenant que ce rire ne venait en fait aucunement de son crâne... mais bien de cette réalité qu'elle avait le sentiment de perdre une seconde plus tôt et qui reprenait désormais toute sa consistance, pour sa plus grande horreur. C'était un rire souffreteux, maladif. Le rire d'un asthmatique sur le point de mourir. Le rire d'un fou craquant une allumette et l'approchant d'un réservoir d'essence. Celui d'un être qui se délecte de la souffrance et des peurs, et ne sait pas s'esclaffer à la façon des hommes normaux, mais comme leur antithèse.
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Adama, en baissant la tête, songea qu'il se sentait intérieurement cassé ; démantibulé même. Il avait l'impression qu'une main lui avait soudainement étiré l'âme, pour qu'elle devienne celle d'un adulte plus vite qu'elle n'aurait dû ; broyant ses rêves et sa naïveté dans des hurlements de bébés. Max ressentait peu ou prou la même chose, mais la comparaison qui lui venait à l'esprit était celle de Bilbo, qui affirmait à Gandalf se sentir comme "du beurre que l'on aurait essayé d'étaler sur une tartine trop grande".
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- Après quelques pas dans l'obscurité, j'ai été envahie d'un inexplicable et puissant sentiment de mal-être. C'était comme si un voile de velours noir et humide avait soudain été jeté sur la flamme de mon âme, pour l'éteindre définitivement et étouffer jusqu'aux moindres étincelles de vitalité et de bonheur qu'elle pouvait produire. J'ai soudain eu l'impression que... Non, ce n'était pas une impression. J'ai soudain su que le monde n'était qu'une farce sadique, et que moi-même n'en étais que la plus pitoyable des marionnettes. Je ressentais qu'une armée de fourmis invisibles me grimpait sur la peau et pénétrait en moi par les moindres interstices, à la recherche de mon cœur palpitant ; fruit pourri d'un arbre succombant qu'elles souhaitaient dévorer jusqu'au noyau.
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Dehors, une grive s'époumonait dans un arbre proche, mais son chant était balayé par le cri du vent. Celui-ci faisait grincer les vieilles branches de la forêt comme des rires de sorcières se moquant d'eux et leur rappelant que le temps de l'innocence était terminé, qu'ils n'étaient plus des Jedi ni des superhéros maintenant, mais des poussières insignifiantes et futiles, dans un monde hostile et trop grand pour eux ; un monde qui les dépassait où les bébés hurlaient et des silhouettes aux yeux verts disparaissaient dans des tombeaux.
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Elle se tenait devant la porte noire.
La plus terrible de toutes, celle vers laquelle menaient toutes les autres portes noires de l'univers. La porte noire de l'âme, plus obscure que la nuit sans lune ; celle derrière laquelle se cache l'innommable que l'on retrouve en chacun de nous.
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Parfois, le curé avait l'impression que ses ouailles confondaient le confessionnal avec un cabinet de psychologue. Le Seigneur n'avait souvent rien à voir avec les futilités qu'on lui racontait... Il se trouvait certes en toute chose - du moins théoriquement -, mais était-il pour autant nécessaire de l'invoquer pour une histoire de haie de voisin mal taillée ou de double part de gâteau au chocolat ? Dieu avait-il vraiment le temps de se pencher là-dessus ?
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Le père Van Zyn se gratta le menton. Il n'avait pas pour habitude d'offrir de passe-droits à ses fidèles, encore moins quand il s'agissait de femmes. Que diraient les habitants de Chaudrillon, si la rumeur se répandait qu'une dame se glissait dans son église en pleine nuit ? C'était toujours mieux qu'un enfant, certes, mais cela suffirait néanmoins à ruiner sa réputation.
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La femme au châle était venue lui parler la première fois quatre jour après ce qu'on appelait dans la presse comme dans les discussions de voisinage, la nuit des bébés possédés. Ce jour-là, cependant, ce n'était pas encore pour se confier.
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