AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791038803787
304 pages
Ex Aequo (20/07/2022)
4.47/5   16 notes
Résumé :
Une sinistre malédiction s’abat sur les nourrissons d’un bourg vosgien. Les habitants plongent alors dans le désespoir et l’incompréhension, tandis que résonnent dans les rues les paroles déchirées de bébés que rien ne peut apaiser.
Dans l’espoir de sauver leurs petits frères et petites sœurs, Tommy et sa bande tentent de résoudre le mystère qui accompagne ce phénomène. D’où viennent ces papillons noirs inconnus ? Qui sont ces deux silhouettes encapuchonnées,... >Voir plus
Que lire après Comme meurent les papillonsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
4,47

sur 16 notes
5
8 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Le printemps approche. Aussi, en bonne lépidophobe tourmentée, il est temps pour moi de me cloîtrer derrière mes persiennes tout en suivant d'un oeil exorbité les gracieuses évolutions de frêles ptérygotes colorés. Or, tant qu'à me cloîtrer pendant que les papillons papillonnent, que le soleil rayonne et que les gouvernements couillonnent, autant me consoler avec un roman garanti sans primevères.

Si la quatrième de couverture asticotait déjà mes penchants pour le glauque le plus effroyable, la première phrase m'a hameçonnée sans retour, sitôt lus les mots « la nuit des bébés possédés ». Même sans eux d'ailleurs, la mise en place du roman s'avère tellement immersive que j'aurais plongé tôt ou tard. Je me suis donc embarquée dans une ambiance de cauchemar latent, portée par un style fluide, poétique, à la noirceur aussi subtile que profonde, qui se dispense des excès de sordide au profit d'images fortes, concises, saisissantes. « Elles dansent, rient, vivent et grouillent, sur les murs et à l'intérieur de nos entrailles. Rien n'est plus noir que les ombres qu'elle invite chez elle, ses amis serviteurs qui avalent les étoiles ».
On est pas encore au registre de terreur du vol abracadabrant d'un Ascalaphe soufré, mais on s'en rapproche.

L'horreur grésille à travers tout le roman jusqu'à diverses explosions, empruntant parfois les décors classiques du genre (de cimetières au clair de lune en fêtes foraines à l'épouvantable perfection), dans une alternance de points de vue qui maintient un niveau de tension aussi vif que l'approche erratique d'une monstrueuse Hespérie du marrube à l'horizon. Les personnages se débattent entre une réalité intolérable et d'insidieuses hallucinations qui brouillent un peu plus les frontières entre événements, désirs, actions et délires. « Une armée de fourmis invisibles me grimpait sur la peau, et pénétrait en moi par les moindres interstices, à la recherche de mon coeur palpitant, fruit pourri d'un arbre succombant qu'elles souhaitaient dévorer jusqu'au noyau. »

Au fil des pages, la figure d'un antagoniste démoniaque s'esquisse, un mal sans nom ni visage mais riche de symboles et d'images, à l'entropie lovecraftienne, un « cercle aux milliards d'angles aigus », auquel vous demeurez libre d'accoler l'image qui vous terrifiera le plus, c'est cadeau, merci Pablo Behague.

Tout comme les personnages, groupe d'adolescents évoquant les bandes chères à Stephen King, ou l'homme de Dieu à la foi désagrégée, le lecteur se voit entraîné dans l'intrigue, incapable d'échapper à sa terrifiante absurdité, tournant les pages presque malgré lui sous la traction d'une main invisible. Enfin, « pas tout à fait une simple main. Elle accueillait des articulations en trop, des phalanges en trop aussi, et sa surface même ne paraissait pas constituée de peau, plutôt d'un étrange tissu miteux qui se tendait, se détendait et se déchirait même par endroits ». Risibles marionnettes égarées dans une noirceur totale, les protagonistes s'enchevêtrent dans leurs filins, jusqu'à les finir garrottés sur une trame chaotique où la réalité s'écroule, où la joie s'effondre, où l'espérance s'étouffe.

L'atmosphère prenante, la richesse des descriptions et la plume de l'auteur ne vous permettront pas d'échapper à ce sort. La quatrième de couverture ne mentait pas, cette lecture « ne laissera que peu de lumière à ceux qui y survivront. » Imaginez qu'un Zygène d'Occitanie se pose sur votre épaule, tenez, pour vous faire une idée. Ou mieux, lisez-le.
Commenter  J’apprécie          30
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Ex Æquo pour m'avoir proposé un nouveau livre en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, je la trouve très jolie, tant dans les couleurs que dans la composition. On pourrait assimiler les silhouettes à Sybille et à ses deux fils, Tommy et Billy. Malgré cette belle nuit de pleine lune, on peut retrouver le côté angoissant avec l'impression que les papillons se massent autour d'eux et se préparent à les engloutir. Un très bon choix, selon moi.

Concernant la plume, je l'ai trouvée agréable et fluide, mais également très sombre et anxiogène. Les descriptions (belles ou horribles et malaisantes) voire les ressentis des personnages sont racontés de façon à mélanger avec brio poésie et philosophie. Une très très belle découverte.

Je crois que si je devais décrire ce livre en une phrase, je reprendrais la dernière du résumé :


Entre cauchemar et folie, désespoir existentiel et chaos philosophique, l'ombre qui s'abat sur Chaudrillon ne laissera que peu de lumière à ceux qui y survivront.

Oui, je la trouve parfaitement adaptée. Parce que ce roman, c'est ça, des cauchemars, de la folie, du désespoir et du chaos, de la noirceur, une foi vacillante... Heureusement qu'il y a de l'amour et de l'amitié pour éclairer un peu tout ça...

Mais essayons de reprendre depuis le début.

Chaudrillon est une petite ville des Vosges calme et tranquille. Une nuit, cependant, des hurlements vont s'élever à travers ses fenêtres et ses murs, se propageant dans ses rues. Tous les nourrissons de moins d'un an sont frappés par un mal mystérieux. Ils hurlent sans arrêt et ne dorment plus. Les familles, dévastées et horrifiées, ne font guère mieux.

Une femme dont le visage est masquée par un châle vient alors trouver le père van Zyn, curé à la foi vacillante, pour se confesser. Elle s'accuse d'être à l'origine du mal et à besoin de décharger sa conscience. Est-elle réellement coupable ? Que peut-être bien avoir à révéler de si lourd à porter ? Quelles répercussion aura son récit sur celui qui l'écoute ?

Au milieu de tout ça, il y a d'autres enfants, une bande d'amis, le MAST : Max, Adama, Sarah et Tommy. Ils ont douze ans (si ma mémoire est bonne) et se connaissent depuis quelques années déjà. Deux d'entre eux sont personnellement concernés par l'affaire : Tommy et Sarah, qui ont respectivement leur petit frère et leur petite soeur qui sont touchés par cet horrible phénomène.

Les adolescent aiment les mystères et les résoudre. Ils sont déjà plusieurs missions à leur actif et se voient tantôt comme des Jedi, tantôt comme des super-héros. Même si cette nouvelle enquête est bien plus sérieuse que les autres, bien plus réelle aussi, ils vont tout de même tout mettre en oeuvre pour tenter de sauver leur famille ainsi que tous les autres bébés.

Mais par où commencer ?
Déjà, d'où viennent ces étranges papillons noirs qu'aucun livre ne répertorie ? Pourquoi la datura pousse-t-elle d'un coup en abondance ? Que signifie cette mystérieuse scène dans le cimetière ?

Malheureusement pour eux, ce qui couve à Chaudrillon est bien plus malsain et noir que tout ce à quoi ils auraient bien pu penser. L'âge de l'innocence qui était encore le leur ne va pas tarder à irrémédiablement se fissurer...

L'ambiance de ce livre change progressivement au fil des pages. L'angoisse et le mal-être, la folie et les cauchemars semblent infuser et se propager à travers les pages, absorbant et éliminant peu à peu toute trace de chaleur, de bonheur, de joie, d'innocence, d'espoir... C'est une ambiance très particulière, mais redoutablement efficace !

Je me suis beaucoup attachée aux personnages, à Sybille qui vit cette terrible situation (je ne sais pas comment je pourrais endurer ce qu'elle et les autres parents endurent), à Greg qui apporte un peu de réconfort et d'humour, à Tommy et à son immense courage (peu d'adultes en auraient eu autant), à Sarah et à son sacré caractère, à Max et à son amitié sans faille, à Adama et sa passion pour la nature. Même le père van Zyn a su me toucher, de par les questions qu'il se pose, l'impact que cela a sur sa foi ainsi que sur la souffrance qui en découle.

La femme au châle, elle, m'a beaucoup intriguée. Touchée aussi de par son témoignage et les fortes émotions qui sont les siennes. Je me suis également prise au jeu d'essayer de deviner son identité avec les indices laissés par l'auteur. Je ne vais pas vous spoiler en vous disant si s'y suis arrivée ou non. ;-)

Sachez cependant que la fin saura plus que certainement vous surprendre et vous toucher. L'épilogue est, quant à lui, aussi beau, d'une certaine façon, bien que terrible et émouvant.

La seule chose que je pourrais reprocher à ce livre, c'est qu'il reste beaucoup de zones d'ombre (non non, je n'essaye pas de rester sur le côté sombre du livre lol) et donc que j'ai encore pas mal de questions sans réponses après l'avoir refermé. C'est un parti-pris osé que de laisser le lecteur dans le brouillard et, en général, ça passe ou ça casse. de mon côté, je suis entre les deux. J'aime cette aura de mystère qui plane toujours autour du roman, même une fois terminé, mais je suis, du coup, aussi un peu frustrée de ne pas avoir toutes les cartes entre les mains.

En résumé, j'ai passé un très bon moment entre les pages de ce livre, bien qu'ayant côtoyé de très près le désespoir, la noirceur, l'angoisse, les cauchemars et la folie qui s'installe peu à peu... La plume de Pablo Behague est maniée avec virtuosité instillant au bon moment quelques étincelles plus légères avec le courage et l'amitié de ces quatre amis ou l'amour d'une mère pour ses enfants. Un léger petit bémol pour les questions laissées sans réponses.
Un roman glaçant, pénétrant et sombre dont je me souviendrai longtemps...
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
Commenter  J’apprécie          20
La première chose qui m'a attirée et m'a donné envie de lire cet ouvrage, c'est sa couverture. Elle a quelque chose de mystérieux et d'intrigant qui nous pousse à lire la quatrième de couverture et à connaître les thèmes abordés par ce roman. Dès lors, pour les fans de fantastique, le souhait de plonger dans cette histoire ne fait que se renforcer, car il faut dire que tous les ingrédients sont réunis pour nous faire ouvrir ce livre.

Dès le premier chapitre, nous somme emportés dans une étrange histoire. Suite à une nuit particulière dans un village, de nombreux bébés ont commencé à avoir des comportements étranges. Que leur arrive-t-il ? Possession ? Maladie ? Qui est derrière tout cela et pourquoi des papillons noirs inconnus sont apparus en même temps que le mal qui touche les nourrissons ?

Quatre adolescents qui sont touchés de près par ce qui se passe vont décider d'enquêter et de comprendre le phénomène qui touche les bébés. Mais cela va les conduire sur les traces d'une terrible vérité qui va au-delà de tout ce qu'ils pouvaient imaginer… Dès lors, leur destin va prendre un tournant tragique et très sombre.

L'auteur nous emporte dans une histoire qui glace et qui fait craindre le pire. Alors que le phénomène nous intrigue et nous terrifie en même temps, nous allons petit à petit découvrir ce qui a conduit à cela pour le plus grand malheur de tous ces bébés. Plus l'histoire avance, plus nous plongeons dans l'horreur. L'auteur a vraiment bien pensé son fil rouge et nous réserve bien des surprises.

Au fil des chapitres, nous en apprenons davantage et nous découvrons l'impeccable toile tissée par l'auteur. Dur de rester indifférent face à ce que vivent les personnages que nous suivons, car les événements ne vont pas les épargner. C'est un roman vraiment palpitant et intrigant qui nous tient en haleine du début à la fin.

En parlant de la fin, elle arrive un abruptement à mon goût, car j'aurais aimé en apprendre plus sur ce qui s'est déroulé entre le dernier chapitre et l'épilogue. J'ai trouvé le saut entre les événements un peu grand, même si cela n'enlève rien à l'intérêt de l'histoire ni à sa compréhension.

En bref, ce roman nous propose une histoire originale et qui sort des sentiers battus !
Commenter  J’apprécie          40
le fantastique et moi : ça passe ou ça casse et je peux vous dire que là j'ai un vrai coup de coeur.

J'ai adoré ce roman sombre, ces personnages très bien dépeints. le groupe d'enfants me faisaient un peu penser à ceux de Stranger Things, des jeunes héros qui malgré leurs peurs vont se surpasser. Et en parallèle, les éléments qui nous sont présentés par la femme au châle qui se repend auprès du prêtre désabusé vous feront douter, vous feront trembler…
J'ai aimé ces contes qui nous sont présentés, l'univers pesant et angoissant de cette histoire.

J'ai adoré la plume de l'auteur (que je ne connaissais pas même s'il s'agit de son second roman). Une écriture fluide et délicate, des références qui parsèment ce thriller pour le plus grand bonheur du lecteur. Ici point d'espoir, c'est la désillusion et la perte de tous vos repères qui vous attendent.

L'auteur sait emmener son lecteur. Je ne parvenais plus à le lâcher, j'avais besoin d'en savoir plus. Juste une page, puis encore une et nous voilà 30 pages plus tard et du sommeil en moins (pourtant aucun papillon noir près de moi) …
Et que dire du final… je crois que j'ai relu au moins 3 fois le même passage pour être bien sûre !!

Un auteur à suivre, car il ira loin !!!
Commenter  J’apprécie          80
Des bébés, prisonniers d'un délire malsain, déblatèrent des paroles incompréhensibles aux adultes. Des papillons noirs, espèce inconnue, pullulent dans la ville et semblent étrangement attirés par une fleur toxique en forme de calice. D'autres événements inexpliqués – visions furtives, rires diaboliques, disparition lapine – surviennent et font comprendre à tous qu'une sombre malédiction s'abat sur le village de Chaudrillon, charmant bourg vosgien perdu au milieu des sapins (que j'ai cherché sur Google Maps pour voir s'il existait vraiment).
Qu'à cela ne tienne ! le MAST (Max, Adama, Sarah, Tommy) mène l'enquête…
Appelons un chat un chat, Comme meurent les papillons, de Pablo Behague, est un roman fantastique dérangeant. En posant soigneusement les contours d'un cadre malsain, limite blasphématoire, l'auteur prend un malin plaisir à déconstruire tout ce qui est perçu comme sacré : l'idée de l'enfance heureuse, le refuge dans la foi, l'amitié éternelle ou encore la maternité. Il s'attaque de front aux deux piliers normatifs que sont la famille et l'église. Chez lui, les manèges sont cassés ; les mères sont désespérées ; les chambres d'enfants, comme les cimetières, sont allègrement profanées ; les papillons, échos des lunes noires et des cris de détresse, battent des ailes pour répandre l'irrationnel dans un ombre froide qui prendra tout, les espoirs, les illusions, sans doute leurs propres vies.
Les quatre adolescents intrépides, soudés dans une lutte contre le magique et l'impossible, suffiront-il à déjouer la terrible malédiction, sorte de métaphore de l'éternel éphémère ? A en trouver l'origine ? Peut-être cette mystérieuse femme au châle, qui se confesse au curé tous les soirs ? le temps presse, l'angoisse monte.
Pour répondre à ces questions, un récit de quelque 300 pages bien structuré et servi par une écriture précise. Entre autres choses, l'auteur s'appuie sur ses connaissances géographiques ou botaniques pour donner corps à une histoire ancrée dans un imaginaire fantastique résolument local. Méfiez-vous des curiosités du paysage ! On ajoutera quelques références geek pour le fan-service et quelques références du rock indé parce que voilà, quoi.
Des chapitres plus courts auraient peut-être donné encore plus de rythme à la lecture, d'autant plus que le découpage existe de facto avec les changements de scène au sein d'un même chapitre. C'est un détail.
Super roman.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Et elle rouvrit soudain les yeux, en comprenant que ce rire ne venait en fait aucunement de son crâne... mais bien de cette réalité qu'elle avait le sentiment de perdre une seconde plus tôt et qui reprenait désormais toute sa consistance, pour sa plus grande horreur. C'était un rire souffreteux, maladif. Le rire d'un asthmatique sur le point de mourir. Le rire d'un fou craquant une allumette et l'approchant d'un réservoir d'essence. Celui d'un être qui se délecte de la souffrance et des peurs, et ne sait pas s'esclaffer à la façon des hommes normaux, mais comme leur antithèse.
Commenter  J’apprécie          30
- Après quelques pas dans l'obscurité, j'ai été envahie d'un inexplicable et puissant sentiment de mal-être. C'était comme si un voile de velours noir et humide avait soudain été jeté sur la flamme de mon âme, pour l'éteindre définitivement et étouffer jusqu'aux moindres étincelles de vitalité et de bonheur qu'elle pouvait produire. J'ai soudain eu l'impression que... Non, ce n'était pas une impression. J'ai soudain su que le monde n'était qu'une farce sadique, et que moi-même n'en étais que la plus pitoyable des marionnettes. Je ressentais qu'une armée de fourmis invisibles me grimpait sur la peau et pénétrait en moi par les moindres interstices, à la recherche de mon cœur palpitant ; fruit pourri d'un arbre succombant qu'elles souhaitaient dévorer jusqu'au noyau.
Commenter  J’apprécie          20
Adama, en baissant la tête, songea qu'il se sentait intérieurement cassé ; démantibulé même. Il avait l'impression qu'une main lui avait soudainement étiré l'âme, pour qu'elle devienne celle d'un adulte plus vite qu'elle n'aurait dû ; broyant ses rêves et sa naïveté dans des hurlements de bébés. Max ressentait peu ou prou la même chose, mais la comparaison qui lui venait à l'esprit était celle de Bilbo, qui affirmait à Gandalf se sentir comme "du beurre que l'on aurait essayé d'étaler sur une tartine trop grande".
Commenter  J’apprécie          30
Dehors, une grive s'époumonait dans un arbre proche, mais son chant était balayé par le cri du vent. Celui-ci faisait grincer les vieilles branches de la forêt comme des rires de sorcières se moquant d'eux et leur rappelant que le temps de l'innocence était terminé, qu'ils n'étaient plus des Jedi ni des superhéros maintenant, mais des poussières insignifiantes et futiles, dans un monde hostile et trop grand pour eux ; un monde qui les dépassait où les bébés hurlaient et des silhouettes aux yeux verts disparaissaient dans des tombeaux.
Commenter  J’apprécie          20
Elle se tenait devant la porte noire.
La plus terrible de toutes, celle vers laquelle menaient toutes les autres portes noires de l'univers. La porte noire de l'âme, plus obscure que la nuit sans lune ; celle derrière laquelle se cache l'innommable que l'on retrouve en chacun de nous.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : sombreVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (30) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..