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Citations de Panayotis Pascot (177)


Je mesure 1m79.
Un jour une fille m'a dit qu'elle pouvait me faire confiance juste parce que je lui ai donné ma taille, elle a dit N'importe quel mec aurait rajouté un centimètre pour faire le mètre quatre-vingts, pas toi. Ce qu'elle ne sait pas c'est qu'en réalité, je fais 1m78.
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Quand je découvre une musique que j'aime bien je peux l'écouter cinquante fois de suite jusqu'à m'en lasser, parfois jusqu'à ce qu'elle me dégoûte. J'ai parfois l'impression de faire la même chose avec les gens.
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Enfant, je t'en voulais de ne pas dire, de ne pas faire. Adulte, je comprends enfin que tu ne sais juste pas dire, tu ne sais juste pas faire. Je suis condamné par l'espoir. Celui d'une résolution, pour nous deux, la promesse que l'hiver glacial qu'en notre relation laissera place à un printemps, pas même un été. Je demande juste un bourgeon. Un peu de verdure. Un petit quelque chose.
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Avant je les trouvais cons les gens qui font des tours de square le soir pour se vider la tête. Maintenant, je les trouve toujours cons, mais juste je fais partie du groupe.
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Je traîne au lit, fixe le plafond, il fait froid. Je suis fier et frustré, dans cet ordre. Je me lève. J'y pense. Je mange, et j'y pense. Je n'arrive pas à travailler. Le soir, je prends un bain, encore. Je mets "Ivy", encore. Et je m'imagine le revoir. J'ai honte. Pas honte d'avoir fait. Honte d'avoir mal fait. De ne pas avoir pu totalement profiter. Je pense à toutes ces années avec les filles où je voulais faire croire aux autres que pour moi c'était pareil. Je plonge la tête sous l'eau. Je me dis que la découverte de sa sexualité ça passe pas par le sexe comme on le pense, mais par le cœur.
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Quand les hérissons naissent, leurs pics sont mous au début. Leur défense n'est pas au point, ils sont fragiles. Ils durcissent assez lentement et leur premier hiver peut leur être fatal à cause de l'hibernation. S'ils se collent à leurs proches, ils se feront piquer et mourront d'infection. Et s'ils se mettent trop loin, ils mourront de froid. La survie du jeune hérisson va dépendre de sa capacité à trouver la
bonne distance. C'est ce que je cherche depuis qu'il m'a dit qu'il allait mourir, la bonne distance. Jusqu'à mes quatorze ans, j'étais trop proche de lui, je voulais être lui, et ça m'a piqué bien salement. Et puis j'ai tout coupé, je m'en foutais totalement, et dès que j'ai quitté la maison pour Paris j'ai décidé de ne plus prendre de nouvelles. J'ai eu froid. Maintenant qu'il a jeté cette carte fatale du Je vais bientôt crever, je me rapproche, avec précaution, je sais qu'il me pique, il faut que je trouve cette bonne distance, vite, avant qu'il ne meure.
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Quand les hérissons naissent, leurs pics sont mous au début. Leur défense n'est pas au point, ils sont fragiles. Ils durcissent assez lentement et leur premier hiver peut leur être fatal à cause de l'hibernation. S'ils se collent à leurs proches, ils se feront piquer et mourront d'infection. Et s'ils se mettent trop loin, ils mourront de froid. La survie du jeune hérisson va dépendre de sa capacité à trouver la bonne distance.
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Six ans plus tard je comprendrais que la dépression s’immisce grâce à cette pensée. À quoi ça sert de faire mon lit, je vais le défaire ce soir ? Si on laisse cette pensée gagner on est foutu, c’est l’essence même de la vie de faire pour défaire.
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Je sens encore une légère distance avec les autres, comme un problème de connexion avec le monde, une petite perte de couleur par intermittence...
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Je crois que j'ai une mémoire de la souffrance qui s'efface par sympathie pour moi même peut-être, pour avancer avec des valises plus légères
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Je suis pas doué pour les sensations. Enfin j’ai fait ma tambouille depuis quelques années pour réussir à ressentir des choses par moments.
J'envoie des phrases aux gens, eux ressentent et je m'adapte à ce qu'ils ressentent, je les copie.
J'envoie, ça rebondit, je rattrape.
C'est pas non plus comme chez les psychopathes, j'ai pas un grand rien à l'intérieur, j'ai jamais eu envie de découper un chat non plus.
Je ressens au fond, dans le bide, juste je fais pas confiance donc je fais pas remonter les infos au cerveau, ou au cœur, moins loin.
C'est plus comme une distance neutre, voilà.
Un pas de côté. Je marche à côté de la vie. Je vois les sensations mais j'ai le bras trop court pour les attraper. Ou peut-être que j'ai peur que ce soient elles qui m'attrapent.
Rien ne me pénètre réellement. Je ne me suis jamais senti pénétré par quelqu'un. Je ne parle pas de sodomie, je parle d'âme, de cœur.
Je ne l'ouvre jamais vraiment à qui ou quoi que ce soit.
Pai toujours eu ce problème avec les autres, mais maintenant ça le fait aussi avec moi. Même de l'intérieur ça ne rentre plus. Je n'arrive plus à me pénétrer moi-même. À me faire confiance sur une sensation, à l'écouter, à ajuster ma température sur la température de cette sensation.
J'aimerais prendre des décisions sur des ressentis, j'aimerais me faire tellement confiance au point de me lever et de quitter un dîner en gueulant, sur un coup de tête, parce que je suis pas d'accord ou parce que j'en peux plus. Un effet dramatique que j'ai toujours admiré. Mais non, je reste et j'encaisse avec distance car, au final, rien ne rentre.
Si tu colles ton doigt sur un miroir, le doigt en réflexion ne touchera jamais ton vrai doigt.
Tu peux regarder de plus près, il y aura toujours un tout petit écart, un millimètre d'écart. Peut-être que c'est ça, que j'ai toujours un millimètre d'écart, que tout me frôle, passe tout près mais ne me touche jamais.
Je tiens ça de lui. Évidemment c'est une protection et il faut apprendre à ses enfants à se protéger aussi. Lui résiste face à la pénétration.
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Trop se savoir c'est parfois s'oublier.
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“Il est danseur, il occupe l’espace, il gagne sa vie en remplissant le vide avec son corps, qu’il me dit.[...] Moi c’est le vide qui remplit mon corps”
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Petit j’étais bizarre je le sais, on me le disait à l’école et à la maison on me disait trop souvent l’inverse pour que ce soit vrai.
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Je la comprends, la mémoire c'est la vie sans l'urgence de la vie, sans la gravité, c'est l'espace sans le temps. C'est un endroit qu'on façonne, une zone de confort, où l'on peut revivre, une deuxième fois, sans le poids des conséquences, des nuits d'angoisses. Je comprends qu'on ait envie d'y vivre. 
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Une amie me dit qu'elle n'arrive plus à jouir et que sa psy lui a conseillé de repenser à des moments passés d'orgasme extrême pour réamorcer l'impulsion.
Peut-être que je devrais replonger dans mes anciennes larmes. Mais surtout, je n'arrête pas de me demander : que deviennent les larmes qui n'ont pas coulé ?
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Ça me paraît si simple de vivre que je sens que je pourrais facilement ne plus avoir envie de mourir.
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Six ans plus tard je comprendrais que la dépression s’immisce grâce à cette pensée. À quoi ça sert de faire mon lit, je vais le défaire ce soir ? Si on laisse cette pensée gagner on est foutu, c’est l’essence même de la vie de faire pour défaire. Après c’est pourquoi voir mes amis, je pourrais les voir plus tard, pourquoi manger je vais chier, pourquoi tomber amoureux un de ces quatre on va rompre.
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La nuit, je pense à mes problèmes, je suis trop lâche pour y penser en journée. La nuit je me dis souvent que ces problèmes-là sont des problèmes de merde, que je pourrais décider d'y remédier, que ce serait facile. La nuit, je me dis que quand le soleil sera là, à nouveau, je réglerai tout ça, j'agirai, mais je sais que ce sont des promesses de la nuit, des promesses qui ne se réveilleront pas avec moi le lendemain, des promesses qui vont mourir à l'aube.
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Est-ce qu'aimer me rend malade ?
Je me trouve ridicule d'essayer de me rassurer. C'est normal, pour la première fois tu laisses quelqu'un entrer en toi. C'est nouveau, tu n'as jamais fait ça, tu n'as aucun anticorps.
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