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4.62/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulouse , le 31 mai 1970
Biographie :

Patrice Teisseire-Dufour est journaliste, écrivain, poète.

Il est reporter et secrétaire de rédaction, chef de la rubrique montagne à "Pyrénées magazine", depuis 2004. Il réalise des reportages et des randonnées sur tout la chaîne des Pyrénées, des Pyrénées-Orientales aux Pyrénées-Atlantiques.
Il est auteur de nombreux livres sur le Sud-Ouest, de deux recueils de poésies et d'un livre de récits de montagne.

Patrice Teisseire-Dufour a obtenu le grand prix de journalisme Pirene, en 2012, pour l'article "A l'assaut de l'Aneto", paru dans "Pyrénées magazine", et en 2019, pour l’article "30 ans dans la nature", paru dans "Pyrénées magazine".
Prix des Feuilles de la Malepère 2020 pour "Derniers chants faydits".
Grand prix des jeux Floraux de Toulouse 2020 pour "Corbières la frontière cathare".

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Bibliographie de Patrice Teisseire-Dufour   (15)Voir plus

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Passager du Laudot

Passager suffocant suspendu
là je gis
offert comme un esprit
comme une face imprimée sur un tissu
comme si toucher l'éclat du torrent
m'aidait à franchir le fugitif présent.
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Evidemment que les dieux se sont penchés sur son berceau. Si vous avez un tantinet voyagé dans votre vie, fait bourlinguer votre carcasse par monts et par vaux, par delà vastes mers et célèbres cités, alors commencez par tout oublier ! Et, venant de Carcassonne, arrivez l'esprit léger, par la route de Villalier. Ce sera comme un nouveau matin.
Alors que Villarzel déclare sa flamme au Cabardès, Malves vante déjà son ralliement au Minervois. Sans prévenir, juste après un virage, un paysage à la Van Gogh dévoile ses jardins. Des vignes à perte d'horizon qui épousent la moindre parcelle. une rangée de cyprès pour les protéger des éclats du temps. Ici, sous une falaise de calcaire, des oliviers retenus par d'infatigable murettes en pierres sèches. Et là, des pins parasols penchés sur la pure rondeur d'une colline, d'un Pech, comme on dit ici. Si on lève la tête, un moulin à vent rêve d'affronter un nouveau destin sous le bleu du cers, tramontane, vente de terre qu'on appelle ici Carcasset.
A cheval sur l'Aude et l'Hérault, ce pays, dont le causse de Minerve est le cœur, se dresse tel un amphithéâtre, ouvert vers le sud-est du Languedoc, plus vivant que jamais. On s'étonne, on s'enquiert : serait-ce une autre Provence ? Un prolongement de Toscane ? Au nord, la barre de la Montagne Noire ajuste ses ressauts et ses pics décharnés dominant des vallons secrets prêts à être explorés. L'air semble dégagé. On est dans le Minervois.
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Dans quelques instants, si ça continue,
je vais marcher pieds nus. Je tire les
derniers mètres comme je peux jusqu’à
Estos. J’envie Arthur Rimbaud, le poète
aux semelles de vent. Moi, je suis plutôt
le randonneur aux semelles devant.
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C’est entre le deuxième et le troisième passage de rapide que se déroule un événement assez rare. La femme qui se tient derrière moi sur le raft lâche d’une voix blême :
– Le moniteur n’est plus là.
– Comment ça, plus là ?
Nous relevons la tête pour nous observer et tournons le regard vers l’arrière du bateau. Tout cela a dû durer une seconde. En effet, notre barreur a disparu. Moment d’effroi. Je lâche ma pagaie pour sauter jusqu’à sa place et me pencher sur la rivière. À 5 mètres de moi, j’aperçois Paul qui patauge bien dans l’eau et nous dans la mélasse si nous n’arrivons pas à le tirer de là avant les nouveaux rapides.
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Ici les paysages rêvent. Parce qu'ils se souviennent d'histoires chuchotées entre leurs vieilles pierres. Ils se souvient de l'espoir des hommes d'ici bas. Ils se souviennent que les légendes sont des les rôdeuses.
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Alors que nous parvenons à un large replat sous le pic de Boum, au bout de trois heures quarante-cinq de marche, nous nous rendons compte que quelque chose cloche. Le petit barrage est en restauration. Oui mais derrière…
– Oh bonté divine : le lac Bleu a disparu !
Aspiré, avalé, évaporé… Bleu comme l’enfer. Mais qui a pu commettre un tel crime ? Tout à l’heure, nous nous sommes fait voler le paysage. Maintenant, il y a mort d’un lac. Du lourd, quoi !
Nous nous attendons à voir apparaître des carcasses de bateaux comme sur feue la mer d’Aral.
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Il y a parfois des décisions en montagne difficiles
à assumer et lourdes de conséquences.
– Qui va prendre la boîte de cuisses de canard ?
insiste le pyrénéiste Louis Audoubert.
Au pied de la voie de la première conquête de
l’Aneto, on se jauge. Nous avons déjà entassé
dans le sac à dos : du pain, du vin, de l’eau, une
tente, un duvet, un réchaud et piolet et crampons
comme fidèles auxiliaires.
– Bon, tant pis, on se contentera de la soupe aux
pâtes, tranche Audoubert.
Elle se révélera infâme.
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Nous voulons aller dormir là-haut dans cette brèche à 2 666 mètres, dans le plus vieux refuge des Pyrénées. J’ai prévenu mon copain François.
– C’est une sorte de bathyscaphe coincé entre deux mondes et deux parois, au sommet d’un torrent de vent. Il date de 1889 !
– Comment s’appelle-t-il ?
– Tuquerouye. Ça veut dire le “piton rouge”. C’est le gardien du couloir du même nom. L’endroit se mérite. C’est loin de tout, surtout des hommes. Plus près des vautours et des derniers isards…
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D’abord, ce qui frappe, c’est la fantaisie, l’accent chantant de nos villages qui roule à nos oreilles : Fontjoncouse, Vignevieille, Jonquières, Caraguille, Vente Farine ou Buffanel, car ici tout vit au souf- fle du cers.
Ensuite on ne peut s’empêcher de pointer le vocabulaire spécifique de ces montagnes : pech, plà, serrat ou Milobre, et d’écouter les lieux-dits aux appellations scabreuses ou pittoresques : le Cra- paud, Estrons de la Vieille, Col de la Louve, Pech de la Selve, Col d’Extrême, pic Cascagne, Tronc Fleuri, Salagriffe...
Las Corbièras, pays des corbeaux ou des corneilles, comme on le pensait, mais plutôt pays courbe ou des rocs (la signification du fameux Corb) qui a donné son nom, dès le haut Moyen Âge à la vallis Corbaria, la vallée de la Berre. Pour y entrer, il ne reste plus qu’à faire sienne cette maxime de Jean Giono : Si tu marches, tout marche à côté de toi et ta route est suivie par des troupeaux de collines.
Allez, poussez doucement la porte de ce pays... cet endroit encore protégé, un brin hors du temps, hors du bruit et de la fureur de la civilisation, qui met l’homme face aux vrais éléments, ceux de la nature.
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Dès le premier regard, on est frappé par cet endroit sauvage et mystérieux surplombant l’Agly, la rivière des aigles, qui bouillonne cent mètres plus bas. L’ermitage est un nid d’aigle, accroché dans le creux d’une vertigineu- se falaise blanche et ocre, qui côtoie plusieurs cavités naturelles, dont une grotte aménagée en chapelle où se succéda toute une lignée d’ermites, du VIIe siècle à 1959.
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