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4.24/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1947
Biographie :

Patrice Trigano a fait l'École du Louvre, ainsi que des études de philosophie et de droit avant de consacrer sa vie à l'art. Patrice Trigano est galeriste à Paris. Il a déjà publié, aux Éditions de la Différence, Une vie pour l’art (2006), À l’ombre des flammes. Dialogues sur la révolte (avec Alain Jouffroy, 2009), Rendez-vous à Zanzibar (correspondance en double aveugle avec Fernando Arrabal, 2010). La Canne de saint Patrick est son premier roman.

Source : http://www.leoscheer.com
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À l'ombre des flammes vient de paraître aux Éditions de la Différence. Un livre de dialogues entre Patrice Trigano et Alain Jouffroy dans lequel ils dressent une galerie de portraits d'artistes révoltés qu'ils ont chacun à leur manière côtoyé ou qu'ils auraient aimé rencontrer

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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Les phobies de la maladie qui paralysent l'action, la douleur soudaine qui vient d'on ne sait où, le vertige qui oblige à s'asseoir sur un banc en pleine rue, la gorge qui se serre, le coeur qui s'accélère, les tempes qui battent puis le sang qui fout le camp, l'angoisse de n'être jamais à la hauteur de la situation, les insomnies qui tournent et retournent le corps comme une omelette qui bave dans la poêle, les nausées pour un oui ou pour un non, la colique de la peur qui galope, la frayeur et les colères protectrices des mots qu'on ne veut pas entendre, des situations qu'on ne veut pas revivre : voilà mon quotidien !
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Après tout, si Dieu avait un jour existé, n'aurait-il pas tout d'abord oeuvré pour que les croyances soient les mêmes pour tout le monde ? L'évidence de la réponse à cette question naïve me fit perdre la foi.
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« Les deux amis étaient arrivés au fond du passage, à la croisée de deux allées. Là où se trouvait un couloir étroit et sombre, entre la façade du Théâtre moderne et le restaurant Aragoni – étrange coïncidence. Aragon l’y entraîna et lui montra une enseigne lumineuse sur laquelle figurait le mot « BAINS ». René ne pouvait imaginer que ce local pût servir à autre chose qu’à des actes d’hygiène. En léger retrait se trouvait un majestueux escalier en bois laqué blanc qui menait au sous-sol. En descendant les premières marches il eut le sentiment de s’enfoncer dans les mystères de l’établissement.

Un homme en blouse blanche les accueillit et, après qu’Aragon lui eût glissé quelques mots à l’oreille et remis un billet, il leur tendit à chacun une serviette et les conduisit vers des cabines individuelles dont les portes en enfilade occupaient le mur du fond de la salle de réception. Aragon, serviette pendue au bras, ouvrit une porte et fit un clin d’œil à René en ajoutant :

—    À tout de suite.

René eut une hésitation. Mais non, tu ne vas pas donner dans la pudibonderie, se dit-il. Et puis, il ne pouvait négliger son attirance envers Louis qui, tout au long de cet après-midi, s’était accrue avec la force d’une aimantation. À son tour il s’engouffra dans l’une des cabines ; s’y trouvaient un portemanteau de style Art déco, un miroir, une boîte à effets et une banquette recouverte de moleskine, tout aussi blanche que les murs et le sol carrelés. Au fond de ce vestiaire individuel : une autre porte. Faisant fi de ses scrupules, René se déshabilla et la poussa. »



« Avec des mots d’une extrême précision et un ton neutre, Breton s’exprima comme aurait pu le faire un chirurgien à l’heure du compte rendu opératoire.

—   Vous n’avez, cher Crevel, manifesté aucun signe de résistance. Deux minutes trente-cinq après mes premières passes, votre buste a brutalement basculé sur la table. J’ai craint pour votre visage, qui fort heureusement n’a pas été blessé. Puis vous avez été pris de tremblements qui ont cessé lorsque vous vous êtes lancé dans un discours tout d’abord incompréhensible. Vos paroles, à jet continu, étaient entrecoupées de soubresauts et de râles, des contractions sont apparues sur votre visage tandis que vos mains se contorsionnaient. Tout cela était désolant et j’ai cru à l’échec de cette plongée dans votre inconscient. Je m’apprêtais à vous réveiller lorsque soudain... Vous avez poussé un grand soupir pour conter l’une des histoires les plus folles qu’il m’ait été donné d’entendre. »
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Vous ne pouvez pas me comprendre tant que je demeure incapable d'énoncer clairement les raisons du sentiment d'abandon que je ressens. C'est bizarre, je crois que c'est la première fois que je vous parle d'abandon. C'est bien pourtant de ce sentiment qu'est faite la matière principale de mes troubles. Je suis seul. Tout seul.
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La langue française est parfois incongrue : le mot "avant" ouvre sur l'avenir et on l'utilise pour parler du passé. Avant j'étais comme ci, avant j'étais comme ça. Allez y comprendre ! Vous êtes pourtant là pour m'aider à me comprendre. M'aider à me sortir de ma détresse morale. M'aider! Mayday! Médée! Toujours le même refrain. Que des appels au secours! C'est bizarre, n'est-ce-pas ? Oui, aide-toi, le ciel t'aidera. Parle à un muet!
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Les portes sont grandes ouvertes à ceux qui font choix de chercher à se connaître. Mais passé le seuil, le parcours devient périlleux, miné de toutes ces choses que nous refusons de croire, de nos blessures qui grondent à l'unisson. Les ronces de la vie laissent des cicatrices que nous ne voulons pas voir.
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Chacun aura la possibilité d'y reconnaitre des bribes de son histoire, jetées dans un chapeau qu'on aimerait voir retourné à la fin du roman pour former une mosaïque du bonheur. Mais il arrive que ce dernier refuse de se manifester, et qu'il prenne alors la voix de la folie ou le visage du malheur.
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Les médecins qui se multipliaient auprès de moi ne semblaient pas d'accord. L'un parlait de spasmophobie, l'autre d'état depressif, un troisième de névrose, un quatrième, chez qui m'avait trainé ma mère sur le conseil d'une amie, avait même parlé d'un syndrome maniaco depressif.
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De temps en temps mon écriture me surprend, les mots qui s'échappent de ma pensée m'étonnent, me dépassent et je dois vous avouer que j'aime ça. Mais c'est rare et je n'ai encore jamais vu apparaître l'ombre d'un possible bouquin.
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En fait, je sais cacher mon jeu. Je trompe bien mon monde. Mon assurance fait la farce, mais au fond de moi je sais que je suis un faux dort. Je ne suis pas dupe de mes mascarades.
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