Patricia Hespel

L'histoire est un peu longue à débuter vraiment mais l'intrigue en vaut le coup!

Autant, quelques détails m'ont échappés ou ne sont pas très clair, autant l'engrenage menant à la conclusion (un peu tard tout de même)du bouquin est très prenant!

Un bon petit thriller bien écrit avec cependant peut être un manque "d'action" (Qui surviendra quasiment à la fin du livre)

Il n'en reste pas moins que je l'ai beaucoup apprécié

Des individus sortent d'une voiture et se mettent à démolir l'un d'eux qu'ils abandonnent dans le caniveau. Peu après, un automobiliste, qui s'était arrêté par hasard à cet endroit, découvre le corps et appelle les secours.

La situation semble désespérée pour le patient de la chambre 419. Plongé dans le coma, il est considéré comme en état de mort cérébrale. Les médecins parlent de le débrancher. Seule le docteur Catherine Milan, qui s'est prise d'une sorte d'affection pour l'inconnu, passe du temps à son chevet, lui parle, raconte sa vie. Et l'impensable se produit : le malade se réveille. On le baptise « Néo ».

Comme j'avais dévoré « La fille derrière la porte », j'étais curieuse de lire le nouveau roman de Patricia Hespel.

Il s'ouvre sur un prologue violent, puisqu'on y assiste à une scène, j'allais écrire de passage à tabac, mais, en réalité, il s'agit d'une véritable mise à mort, où on entend les « os qui se brisent, (…) la chair qui éclate ». Il est aussi mystérieux. En effet, la victime semblait seule au bord de la route jusqu'à ce qu'un automobiliste providentiel s'arrête et la découvre. Et pourtant, il y a une troisième personne, qui a vraisemblablement assisté à ce drame sans intervenir. C'est elle qui raconte. Elle est « accroupie aux côtés du corps », mais lui « ne [la] voit pas. »

L'histoire qui suit est divisée en trois parties intitulées « Catherine », « Elsa » et « Gaspard » et se conclut par un bref épilogue.

Tous les chapitres sont simplement numérotés, mais certains commencent, curieusement, par une explication de tricot qui a l'air assez compliquée : « Étape délicate de l'ouvrage. Travailler souplement pour éviter de casser le fil. » ou « Suivre fidèlement le motif repris sur le diagramme. Veiller constamment à ne perdre aucune maille. » Ce qui évoque, bien évidemment, le dessin de la couverture, ainsi qu'une mystérieuse vieille femme, traînant un cabas dont dépassent des aiguilles et qui croise, de temps à autre, le personnage principal.

La construction est donc très élaborée et il faut rester attentif pour ne rien rater et bien comprendre.

J'ai mis du temps pour rentrer dans l'histoire et j'ai trouvé qu'il fallait attendre longtemps avant qu'elle ne démarre vraiment :on part dans tous les sens, on découvre nombre de personnages qui ne joueront aucun rôle important (Docteur Vincent Herbert, Inspectrice Isabelle Laurent, Eddy Lambotte...)

Il y a deux narrateurs : l'un est externe, l'autre, interne, est le personnage principal lui-même. Ce qui est difficile, c'est qu'en réalité, il ne sait pas qui il est. Il sort d'un coma si profond que les médecins avaient perdu tout espoir. C'est donc un miraculé. Et c'est aussi un amnésique. Personne n'ayant essayé de le retrouver, on peut penser qu'il n'a ni famille ni amis. Lorsqu'il peut enfin se regarder dans un miroir, il est mécontent de ce qu'il voit: ce corps de brute ne correspond pas à celui qu'il se sent être, prisonnier de cette enveloppe. D'ailleurs, à plusieurs reprises, il répond avec agressivité qu'avec un telle dégaine, il ne peut logiquement être que « vigile, déménageur, bûcheron, terrassier? Parce qu'un grand gaillard comme [lui] doit forcément faire un métier de brute. »

Blessé, il se sent proche du Docteur Catherine Milan qui s'est occupée de lui et qui cache, elle aussi, des fêlures.

Il m'a fait songer au « Voyageur sans bagage » d'Anouilh. Tout comme lui, il n'a pas vraiment envie de savoir qui il est réellement. Le psychiatre, le Docteur Maurin, le lui explique bien : « Vous craignez d'être déçu par celui que vous étiez, de ne pas assumer ses choix, ses actes. » C'est pour cela qu'on l'a nommé Néo, il va pouvoir repartir à zéro, devenir celui qu'il veut être. Malgré cela, il a besoin de comprendre qui il était, pourquoi on s'est acharné sur lui avec tant de haine. Qu'a-t-il bien pu faire pour mériter un tel traitement ?

Le récit se construit petit à petit et il faut prendre du recul pour discerner le dessin de jacquard complexe que réalise la tricoteuse. Ce ne sera que dans les dernières pages qu'on connaîtra le fin mot de l'énigme.

Outre une analyse fouillée de l'âme humaine, Patricia Hespel mêle à son récit une bonne dose de fantastique.

Donc, même s'il m'a fallu un petit temps d'adaptation, je peux dire, finalement, que cette histoire m'a plu.

Comme beaucoup d'entre vous je ne comprends pas l'engouement de Frank Thilliez…



Attardez vous sur les 50-60 premières et dernières pages si vous souhaitez vraiment connaitre le fin mot de l'histoire. Le reste, c'est du vent.

Une conception originale pour un roman qui ne manque pas de sel.



Je me suis bien amusée à me mettre dans la peau du personnage principal qui passe par tous les états d'esprit et par des situations qui le mettent parfois dans l'embarras.



L'auteur s'amuse à créer une histoire quelque peu troublante mais qui reste malgré tout très cohérente dans les faits et ce qu'il fallait démontrer.



Je ne vous en dis pas plus, je ne veux pas révéler ce qui vous avez à découvrir par vous-même en lisant ce livre.

Un thriller psychologique très flippant. Ce roman nous tient en haleine jusqu'à la fin.

Un excellent thriller psychologique mais pas que ça ! Ce roman est tellement dense qu'il est préférable que je structure mon avis . Je commence par l'intrigue, bien ficelée, originale, très bien organisée, avec des indices adroitement déposés, des ficelles tendues.. j'ai même trouvé que 'était un peu trié en longueur mais quand j'ai compris...j'aurais souhaité que l'auteure continue à me leurrer. La structure du roman , ensuite. Il est partagé en 3 avec des changements de personnages et si le héros est mis en évidence, il est entouré de personnages fragiles, torturés, en souffrance et cet éventail de caractères, de destins brisés, de silences... les rend vrais, attachants et si certains de leurs actes sont répréhensibles, je n'ai pu m'empêcher d'éprouver de l'empathie, de les excuser, de les comprendre car l'auteure a su leur dresser un portrait juste et bienveillant. Le style est fouillé, bien travaillé, le rythme de lecture est rapide, bien que la lecture soit parfois difficile, prenante, perturbante. Et enfin, l'auteure a réussi à toucher différents genres. Elle a mis un peu de romance, un peu de famille, un peu de social, un peu de médical, un peu d'ésotérisme. Juste ce qu'il faut pour m'émouvoir et me convaincre. Ce mélange permet de ne pas alourdir le ressenti déjà bien éprouvé par le thème principal. La fin, que je ressens comme une belle ouverture !

Je ne sais pas trop comment écrire mon retour sur ce livre. Pour faire simple, je n'ai pas aimé le début. L'histoire et l'intrigue sont longues à se mettre en place, Emmy est déprimée, Emma n'a envie de rien, Emmy n'arrive pas à remonter la pente, Emmy est au fond du trou, Emmy ... Bref, j'avais compris la première fois, mais si jamais pour certain lecteur ce n'étais pas le cas, la dixième fois je pense que tout le monde l'a compris. Puis Léna arrive, j'ai cru que ça allait enfin démarrer, mais non. On tourne en rond, l'histoire de Léna est expliquée, visitée, explorée dans les moindres recoins. J'avoue j'ai failli céder, aller en bas de ma rue et poser ce livre dans la jolie boite à livre qui s'y trouve.

Puis finalement, l'intrigue est arrivée sans prévenir, et je me suis posée plusieurs questions. Les comportements changent, la manipulation prend presque toute la place de cette histoire, les mensonges et les non dits m'ont fait doutés, il fallait que je sache ! Je ne voyais pas ou l'auteure voulait m'emmener, j'ai trouvé de plus en plus de mystères et de moins en moins de réponses. Jusqu'à cette fin, complètement dingue, inattendue, inimaginable. Elle sort du joli chapeau magique de l'auteure mais colle tellement bien à l'histoire et m'a complètement prise de court !



En bref, un début laborieux, une fin exemplaire. Finalement, je suis contente d'avoir été au bout de cette lecture et d'avoir pu comprendre où voulais me mener l'auteure. Ce livre n'est pas un coup de cœur pour moi, mais il reste un très bon roman psychologique.

Emmy, Léna. Léna, Emmy. Le feu et la glace, le bien et le mal, la témérité et la peur, le courage et la lâcheté : des traits de caractère qui ne se trouvent pas toujours où on les attend. Deux antagonistes complémentaires, telles le yin et le yang. Chacune ses forces et ses faiblesses, chacune ses valeurs aussi. Chacune voit en l’autre ce qu’elle n’est pas…



Ou comment la rencontre d’une voisine peut changer votre vie de manière définitive.



C’est le pacte pour lequel s’engage Emmy, sans réaliser jusqu’où cette promesse va l’entraîner. Tellement noyée dans le marasme de sa vie saccagée par sa récente séparation d’avec son mari, elle fait confiance aveuglément à Léna pour l’aider à remonter la pente et la remettre en selle pour enfin exister. Mais Léna a sa propre ligne, ses propres codes.



Emmy saura-t-elle les décrypter ? Léna saura-t-elle s’arrêter à temps ?



C’est avec une écriture fluide et agréable que l’auteure, Patricia Hespel, nous conte cette histoire tambour battant. Malgré un début un peu anarchique à mon goût, l’histoire vaut le coup d’aller jusqu’au bout, coûte que coûte comme nos deux héroïnes (même si je ne suis pas très fan du terme). On creuse dans leurs passés respectifs, toujours plus loin, avec toujours un détail en plus qui nous éclaire et en même temps nous impose une simple question : Pourquoi ?



Bref, plus on avance dans le récit, et plus les pages se tournent vite. Une situation inédite et des personnages surprenants, je suis vraiment ravie de cette découverte.
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Superbe roman. Une histoire qui nous tient en haleine de la première ligne à la dernière. Une écriture flamboyante au service d'un triller dont on ne se sépare pas avant d'en connaitre la fin.

Une deception pour ce livre, je n'ai pas aimé les personnages, ni l'histoire, l'aspect psychologique n'est pas aussi fort que ce que l'on disait donc je suis déçue effectivement

J’ai été fortement déçu par ce livre et je ne comprends pas pourquoi il a reçu le prix du suspense psychologique car j’ai lu des livres biennnnns meilleurs en la matière. Je m’attendais vraiment à une histoire avec plus de rebondissements. Je me suis franchement ennuyée et je me demandais si j’allais arriver à terminer le livre

Remarquable!

Personnages diaboliques,intrigue bien ficelée.

Je vous le recommande.

NON – trop c’est trop.



Une histoire trop tirée par les cheveux. Ce roman est un page-turner car on a envie de savoir ce qui va se passer, et encore plus quand est-ce qu’il va s’envoler, mais je n’ai pas accroché à cette histoire de schizophrènes.



De plus il y a pas mal de coquilles.

D'un bout à l'autre de ce récit, on est entre les mains de l'auteure, qui nous dévoile petit à petit la nature profonde de ses personnages et le hasard des chemins qu'ils ont empruntés. Savamment construite, l'intrigue nous prend jusqu'à la dernière page, et même au-delà. On ne sait jamais où l'histoire va nous mener et à chaque carrefour ce n'est pas la voie anticipée qui nous emmène derrière les voiles du mystère. Toutes ces rencontres improbables d'écorchés en souffrance vont produire des étincelles et offrir des réponses à des vies bloquées.

Toutes ces errances étaient-elles écrites ?

Maintenant elles le sont et avec talent.

Ce que j'aime dans les romans de Patricia Hespel, c'est le côté sombre des personnages. Aucun n'est jamais lisse, il y a toujours une petite (ou une grosse) faille, des accrocs, comme nous avons tous en chacun de nous. C'est ce qui rend les personnages de "La dernière maille" si vrais, si attachants. On a mal pour eux, on a peur avec eux. Quel roman haletant, ficelé d'une main de maître. J'ai adoré "Au bout du chemin", j'ai lu "La fille derrière la porte" presque en apnée, et j'ai eu du mal à lâcher "La dernière maille" avant de l'avoir terminé. J'attends le prochain roman avec impatience.

Pour me vider la tête, je voulais lire un thriller qui accroche dès la première page et c'est tout à fait raté. Pourtant, avec l'avis de Franck Thilliez, j'étais certaine de mon choix.

En effet, je n'ai accroché à rien : ni au rythme du récit, trop lent pour un thriller, ni aux personnages trop peu travaillés, ni à l'histoire pour le moins rocambolesque.

Si la fin est surprenante, elle ne rattrape pas le reste.

Leurs enfances furent un enfer, ils sont aujourd’hui des adultes meurtris.

Emmy, ignorée et rejetée par un père veuf, sombre dans une grave dépression suite au départ de son mari qui lui retire la garde de ses enfants.

Léna, sa voisine, a choisi la domination absolue pour survivre à l’horreur absolue. Elle s’impose à Emmy et va peu à peu lui redonner confiance en elle, mais cette aide fait partie d’un Plan conçu de longue date. D’ailleurs Léna se laisse de plus en plus envahir par sa part violente, despotique et sans scrupules

Magnus enfin tente de se libérer des sévices endurés par les scarifications qu’il s’inflige. Il s’est lié à Léna à qui il a délégué tout pouvoir sur lui, mais plus Léna en abuse, plus Magnus veut s’en détacher.

Le danger guette, le piège se referme…

Ce thriller dévoile les troubles profonds que l’enfance outragée produit sur l’adulte : Emmy fragile et sans défense, Léna dure et contrôlante, Magnus soumis et lâche, tous trois sombreront d’abord dans ce pli d’enfance avant de s’en relever, ou de s’y enfoncer.

Ce livre, bien que bien écrit, n’est pas confortable à lire parce qu’oppressant, glauque, furieusement noir et parce qu’il nous mène loin, très loin dans les tréfonds de notre psychisme
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Ce que j'aime le plus chez Patricia Hespel, ce sont ses personnages, toujours un peu écorchés, vrais, sensibles et nuancés. Des personnages auxquels on peut tous s'identifier. Patricia Hespel a l'art de bien cerner la psychologie humaine et surtout de bien la restituer. Au delà de cela, il faut reconnaître que cette auteure sait construire une histoire et nous emmener exactement là où elle veut. Dans la dernière maille, Néo se réveille après un long coma et n'a plus aucun souvenir. Il est pris en charge par Catherine, une médecin qui vit mal le deuil de son jeune fils et le départ de son mari. Une relation ambiguë s'installe entre eux. Rattrapé par son passé Néo fuit et rencontre Elsa, une jeune femme un peu paumée, touchante, qui va le mener jusqu'à la découverte de qui il est vraiment. Un roman habilement construit, où tout finit par converger, qu'on ne lâche pas jusqu'à la dernière... page

Néo se réveille d’un profond coma frappé d’une amnésie totale. Seule certitude : il ne se sent pas en phase avec ce corps qu’il … habite.Il est pris en charge par la très prévenante Docteur Milan. Elle l’aide à se reconstruire. Ses contacts avec elle lui font découvrir qu’elle possède une fissure profonde et, instinctivement, il porte un intérêt important à son drame familial, il s’y sent lié. Devient-il fou ? Toujours est-il que cette quête va le mener de rencontres en situations vers la découverte de sa réelle identité. Un roman en trois parties qui nous mènent inlassablement vers l’éclairage des zones d’ombre du début. Un puzzle savamment construit, un « tricot » qui maille après maille nous donne la vue d’ensemble. C’est addictif, le page turner comme on les aime. On y rencontre de nombreux personnages tous très consistants, denses, attachants et tous, de près ou de loin, donneront un éclairage aux questions que Néo ne supporte plus savoir sans réponse. Depuis que j’ai découvert par hasard cette auteure homonyme, je voyage dans des univers très différents. Après « La fille derrière la porte » (que j’avais dévoré en deux jours), nous voici dans un thriller implacable qui nous laisse sans voix. À lire, à lire, à lire, sans modération. Et vivement le prochain roman.

J’avais adoré La fille derrière la porte pour l’originalité de son intrigue et son suspense haletant. Si ce nouveau roman est très différent du précédent, Patricia Hespel confirme ici l’originalité de ses intrigues et son art abouti pour nous faire perdre tous nos repères. Un suspense étonnant, des personnages en souffrance terriblement attachants et une chute imprévisible sont les éléments clefs de cet excellent roman qui sort des chemins battus