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3.86/5 (sur 7 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Patricia Hill Collins est professeure de Sociologie de l'Université du Maryland, College Park. Elle est aussi l'ex-cheffe du Département d'Études afro-américaines à l'Université de Cincinnati et ex-présidente du Conseil de l'American Sociological Association.

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Patricia Hill Collins
Mon travail consiste également, en partie, à poser un regard critique sur l'actualité et à épingler les changements nécessaires. Nos dirigeants nous ont déçus ; ce sont des acteurs et as des leaders. Ils négocient en exploitant nos peurs, repoussant la possibilité d'une grande liberté, que ce soit sur le plan personnel, pour les noirs ou pour la vie des humains sur la planète. Il nous incombe directement d'apprendre à percevoir la différence entre les personnes qui semblent convaincantes mais ne se préoccupent uniquement de leur ego et celles qui se mobilisent pour des causes qui les transcendent.

Dans le journal "Le Soir des 02 et 03 décembre 2023.
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8. « Renverser le processus par lequel les oppressions enchevêtrées canalisent à leurs propres fins diverses dimensions de la subjectivité personnelle devient un objectif central de la résistance. Aussi, le domaine hégémonique du pouvoir devient un espace important non seulement pour réfuter les idées hégémoniques de la culture dominante mais également pour façonner un savoir contre-hégémonique qui nourrit une conscience transformée. Peu importe la localisation sociale de ce processus – les familles, les communautés, les écoles, les institutions religieuses ou les médias de masse –, le pouvoir de revendiquer ces espaces "pour penser et faire ce qu'on n'attend pas de nous" constitue une dimension importante de l'empowerment des femmes noires. » (p. 430)
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1. « Comme mères, mères supplétives, enseignantes et femmes d'église dans des communautés rurales presque exclusivement noires et dans les ghettos urbains, les Noires étasuniennes ont pris part à la construction et à la recomposition de ces savoirs alternatifs. À travers les expériences vécues dans leur famille élargie et dans leur communauté, les Africaines-Américaines ont façonné chacune leurs propres idées concernant ce que signifie être une femme noire. Quand ces idées ont pu acquérir une expression collective, ces autodéfinitions leur ont permis de reformuler des conceptions, d'influence africaine, d'elles-mêmes et de leur communauté. Ces autodéfinitions de la féminité noire avaient pour objectif de résister aux archétypes normatifs négatifs mis de l'avant par les Blanc.he.s ainsi qu'aux pratiques sociales discriminatoires que ces archétypes normatifs encourageaient. Bref, la participation des femmes noires au façonnement d'une culture afro-américaine en constante évolution a rendu possibles des conceptions du monde spécifiquement noires et centrées sur les femmes. » (p. 48)
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5. « Une nouvelle rhétorique postraciale, qui reproduit les inégalités sociales en traitant tout le monde de la même manière, rend plus malaisé de maintenir des espaces sécuritaires [sécurisés]. Tout groupe qui s'organise à partir de ses propres intérêts encourt le risque d'être qualifié de "séparatiste", "essentialiste" ou antidémocratique. L'offensive continue contre les prétendues politiques identitaires vise à faire taire les groupes traditionnellement opprimés qui s'attachent à façonner des projets politiques indépendants autour des identités de race, de sexe, de classe et/ou de sexualité.
Dans ce contexte, les Africaines-Américaines se font de plus en plus demander pourquoi nous voulons nous "séparer" des hommes noirs et pourquoi le féminisme ne pourrait pas parler au nom de toutes les femmes, nous y compris. En fait, de tels questionnements mettent en cause la nécessité des communautés de femmes noires en tant que composantes politiques. » (pp. 192-193)
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3. « Deux éléments de l'idéal familial traditionnel posent particulièrement problème pour les Africaines-Américaines. En premier lieu, la distinction présumée entre la sphère "publique" du travail rémunéré et la sphère "privée" des responsabilités familiales non rémunérées n'a jamais correspondu à la réalité des Noires étasuniennes. […] En second lieu, la séparation privé/public distinguant entre la maisonnée et le marché du travail rémunéré est fondamentale pour comprendre l'idéologie de genre aux États-Unis. Si l'on tient pour acquis que les vrais hommes travaillent et que les vraies femmes prennent soin de la famille, les Afro-Américain.e.s ne correspondent pas aux stéréotypes de genre. Plus particulièrement, les femmes noires sont considérées comme moins "féminines" parce qu'elles travaillent à l'extérieur de la maison, reçoivent un salaire et entrent ainsi en compétition avec les hommes, et que leur travail les éloigne de leurs enfants. » (pp. 102-103)
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6. « Malgré la persistance de ces quatre idées concernant la conscience – l'importance de l'autodéfinition, celle de l'estime de soi et du respect, la nécessité de l'autonomie et de l'indépendance et le caractère central d'un soi transformé dans l'empowerment individuel –, ces thématiques n'occupent pas une place importante dans la majeure partie de la pensée féministe noire universitaire. Malheureusement, les intellectuelles noires universitaires se sentent tenues d'écrire pour un lectorat universitaire, lequel, en général, rechigne encore à inclure les femmes noires comme étudiantes, professeures et administratrices. Peu importe l'intérêt que peut manifester un public universitaire composé d'hommes et de femmes blanches, éduqués et de la classe moyenne, pour les productions intellectuelles des femmes noires, leurs préoccupations diffèrent grandement de celles de la majorité des femmes noires étasuniennes. » [Problème de distinction?] (p. 205)
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Les intellectuelles afro-américaines ont "pas mal parlé" depuis les années 1970 et ont souligné que tant les biais sexistes dans la pensée politique et sociale noire que les biais racistes dans la théorie féministe ou encore les biais hétérosexistes dans ces deux théories doivent être combattus. (52)
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4. « La racisation consiste à conférer une signification raciale à des rapports, à des pratiques sociales ou à des groupes qui n'étaient pas racisés auparavant. Avant les années 1960, les communautés noires comptaient plus de familles matriparentales que dans les milieux blancs, mais l'idéologie de la matriparentalité comme cause importante de la pauvreté n'avait pas encore fait surface. De façon intéressante, l'insertion de la thèse du matriarcat noir dans les débats entourant la pauvreté des Noir.e.s s'est produite dans un contexte d'intense militantisme noir. En outre, l'image publique des femmes noires étasuniennes comme matriarches peu féminines est apparue au moment même où le mouvement des femmes mettait de l'avant sa critique du patriarcat étasunien. » (p. 142)
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7. « Ce passage d'une situation où l'appartenance collective était revendiquée et utilisée comme outil politique de justice sociale à une vision selon laquelle l'appartenance collective devient un stigmate permanent qui nuit à la justice n'est pas évident pour les postulant.e.s. Ils semblent incapables de contrer la logique raciste profondément ancrée en vertu de laquelle l'inclusion des Noir.e.s sape le système et que leur exclusion signifie qu'il est encore juste.
Les défis qui se présentent aux femmes noires étasuniennes de toutes les classes sociales consistent à revitaliser les institutions de la société civile noire de telle sorte qu'elles puissent contrer ce genre de situation. » (pp. 345-346)
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Traduire est une leçon d’humilité. Comme auteure, il faut s’effacer devant le style de la personne que l’on traduit. Comme intellectuelle, il faut se couler dans la façon de penser d’une autre intellectuelle. Comme Blanche, il s’agissait de rendre le mieux possible les idées d’une féministe noire qui non seulement veut retrouver sa voix mais veut rendre compte des idées occultées, supprimées ou rendues inaudibles des femmes noires étasuniennes
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