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Critiques de Patrick Artus (22)
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L'économie post-Covid

Alors que la pandémie faisait rage, deux éminents économistes ont coproduit un ouvrage sur « L’Economie post-Covid » (09/2000), imaginant huit « ruptures nécessaires » pour sortir du marasme financier. Dans cet exercice les auteurs envisagent deux scenarii :

- soit une aggravation de la crise, faute de réponses adaptées au plan sanitaire économique et social ;

- soit, même avec un reflux incomplet de la pandémie, l’opportunité d’une relance de l’économie mondiale « sur des bases saines et durables».



Pendant de nombreux mois les économies ont fonctionné de manière singulière (mars à septembre 2020). Or, on constate que chaque récession détruit de la croissance, et facteur aggravant, certains secteurs vont être durablement touchés. La crise fabrique une extraordinaire hétérogénéité entre les secteurs, or transférer les personnes des secteurs qui vont mal vers les secteurs qui vont bien est compliqué, alors qu’ on va assister inéluctablement à un redéploiement sectoriel à très grande échelle avec de nombreux Français qui devront changer de métier dans les années à venir.

La crise pose des questions, les entreprises françaises manquent de fonds propres car les Français privilégient la sécurité. Toutefois, l’Etat ne peut pas se substituer durablement aux investisseurs. Il doit faire du « copilotage » sur certains projets, essentiellement ceux qui n’ont pas ou peu de rentabilité.

Si on ne fait rien, on ne retrouvera jamais le niveau de revenu qu’on aurait eu sans la crise, il est nécessaire des faire des gains de productivité. De nombreux Français vont être obligés de changer de métier. Il y a des secteurs où on a du mal à recruter, le principal problème est que les entreprises n’arrivent pas embaucher, se pose donc celui du niveau de formation. Il faut aider les jeunes insérés dans les circuits de formation, par exemple avec un revenu universel.

Envisager quelques simples réformes ne suffira donc pas, le temps des « ruptures » est venu. La crise est un révélateur de ce qui ne va pas dans nos systèmes sociaux. La bonne nouvelle est qu’on est en train de ressortir des réformes qui trainaient et qu’on va finalement accélérer, par exemple une refonte de notre système de formation professionnelle.

Un ouvrage intéressant écrit par deux éminents économistes mais qui n’apporte toutefois rien de bien nouveau, puisse maintenant les politiques agir !

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La folie des banques centrales. Pourquoi la..

Un court essai sur l'économie monétaire a attiré mon attention. Il est vrai qu'il prophétise l'apocalypse,"La prochaine crise sera pire" peut-on lire sur un bandeau rouge. Pas mal pour des banques dans lesquelles le petit peuple ne mettra jamais les pieds mais qui ont une énorme importance sur nos porte-monnaie.

Alors au début , on patauge un peu dans le vocabulaire, le raisonnement, les pourcentages, les noms de célèbres inconnus. Puis on se met à comprendre si on s'accroche un peu . Les auteurs sans sacrifier à la précision de leur propos, expliquent, reprennent, résument, amènent progressivement des éléments nouveaux.

Et effectivement, il se passe de drôles de choses sur la planète finance . Quand 20 000 milliards de dollars de liquidité se baladent , se forment des bulles. Quand on ne sait pas trop quoi faire de l'argent, on joue en bourse ou on investit dans l'immobilier. quand ça explose, ça devient du chômage, de la pauvreté, des salaires qui n'augmentent pas. Quand des États se dédouanent de faire des réformes et usent et abusent de l'émission de liquidité et de baisses de taux directeurs, nos problèmes ne sont que différés. Maintenant, la situation est bloquée, à la limite de l'irréversible. on ne peut plus baisser les taux plus bas .

Les auteurs sont de très bons professeurs, ils ont réussi à m'apprendre des choses, à moi qui suis un peu brouillée avec les chiffres, et nous expliquent qu'une régulation serait possible si les missions de la BCE, de la FED et des autres étaient revues, étendues et coordonnées.

leur point de vue est nuancé, contrairement à ce que la couverture laisse supposer.

Des savoirs à partager avec le plus grand nombre.
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Le choc des générations ? Dette, retraites, d..

Le choc des générations ? (titre qui fait écho Au choc des civilisations de Samuel Huttington) est un recueil d'articles écrits par des chercheurs, en majorité économiste ou sociologue, qui tentent de répondre à cette question (posée en 2020, date de parution du livre). Existe-t-il une réelle opposition entre les jeunes et les séniors ? Est-ce que les jeunes générations, celles nées durant et après la crise pétrolière des années 70, voient leur avenir grever par une dilapidation de l'héritage par les baby, aujourd'hui papy, boomers ?



Cette confrontation entre jeunes et moins jeunes, référentiel non stabilisé puisque le jeune devient vieux et affronte de nouveaux jeunes, a toujours existé mais ce phénomène est probablement amplifié depuis la fin de la seconde guerre mondiale.



Encore récemment, la crise du COVID a mis en exergue cette opposition. Fallait-il confiner les jeunes, sacrifiant leurs plus belles années, au profit des plus fragiles, c'est-à-dire les plus vieux ?



Tout l'intérêt de ces articles n'est pas d'apporter une réponse, car les solutions ne sont jamais entièrement satisfaisantes, mais d'expliquer les faits et de les analyser pour mieux comprendre cette confrontation.



Dans ce type de recueil, on a souvent différents niveaux d'articles. Certains sont très pointus ou soporifiques, voire les deux, d'autres, au contraire, sont très abordables et amènent le lecteur à la réflexion.



Pour ceux que le sujet intéresse, je vous conseille ce livre qui vous permettra de mûrir vos pensées sur ce qu'est le relation intergénérationnelle dans notre époque contemporaine.
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La dernière chance du capitalisme

Encore un livre de repenti.. Pas au sens Italien du terme, où il désigne d’anciens mafieux collaborant avec les autorités. Quoique ce soit d’une autre mafia qu’il s’agisse, en fait, celle qui tient les rênes de l’économie, et qui organise depuis quarante ans la mondialisation et la désindustrialisation des pays occidentaux qui va avec, la destruction du climat, et toutes les joies délicates du néolibéralisme déséquilibré dans lequel nous vivons.

Patrick Artus, ancien chef économiste de la banque Natixis, en faisait indubitablement partie. Et ne voilà-t-il pas que dans cet essai co-écrit avec la journaliste économique Marie-Paule Virard, dès l’introduction, il sort l’artillerie lourde : « En Europe comme aux Etats-Unis et dans de nombreux pays riches, une foule grandissante, abandonnée sur les bas-côtés de la prospérité, se vit en victime d’un monde injuste et inégalitaire. » Et un peu plus loin : « Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, la stagnation, quand ce n’est pas la régression du pouvoir d’achat est une réalité quotidienne ».

De gauche Patrick Artus ? Bien sûr que non. Il y a, depuis quelques années, en France, toute une littérature animée par d’ancien grand prêtres du libéralisme qui vise à dénoncer les excès de ce dernier dans la version Reagano-Thatcherienne qui sévit depuis les années 80. Cynisme ? Récupération marketing ? Je crois plutôt en la sincérité de ces auteurs. Plus clairvoyant que d’autres, ou ayant pris le temps de réfléchir, contrairement à ceux qui se contentent de jouir des dividendes de leur position, ils anticipent le mur où la trajectoire actuelle va nous conduire. Croyant toujours aux bienfaits du capitalisme, ils cherchent quelles solutions pourraient encore sauver les meubles. D’où le titre de ce livre : « La dernière chance du capitalisme ».

Et c’est diablement intéressant. La mécanique infernale décrite par les mécanos qui la font vivre. Les auteurs montrent par exemple que le système néolibéral (celui dans lequel nous vivons depuis 40 ans), est « non seulement agressif sur le plan social et environnemental, mais il est inefficace économiquement ». « Qu’il s’agisse du taux d’emploi […], de l’effort d’investissement des entreprises, de l’innovation, des gains de productivité […], ou du niveau de vie […] : les chiffres sont implacables : la situation était tout simplement plus favorable de 1950 à 1980 que depuis 1980. » Ils montrent aussi que ce système néolibéral repose sur trois béquilles bien fragiles. Si vous souhaitez tout savoir sur ce qu’on appelle le « Quantitative Easing », dont l’utilisation systémique fait l’objet d’une nouvelle théorie économique connue sous l’acronyme MMT (Modern Monetary Theory), vous trouverez ça dans ce livre. Ça ne vous intéresse pas ? Vous avez tort, car c’est probablement de là que va partir la prochaine méga-crise économique.. qui va faire mal, très mal !

Comme on pouvait s’y attendre, la partie la plus faible du livre concerne les solutions. La nécessaire re-régionalisation des productions stratégiques, bien sûr. L’économie sociale de marché, oui encore. Modérer les exigences de rendement du capital en diluant ce dernier par distribution aux salariés, absolument ! Mais tout ça pour en arriver à prôner une extension de l’ordo-libéralisme allemand à toutes les économies capitalistes, cela fait petit-bras..

Et puis il y a un point où je me permets d’être franchement en désaccord avec les auteurs. Patrick Artus, voit notre pays rester en marge de la grande redistribution des cartes économiques qu’impliquerait la re-régionalisation des productions, car il combine, comme l’Italie et les Etats-Unis au demeurant, le double handicap de couts salariaux élevés et d’une faible compétence de ses salariés. Pour étayer ce dernier point, il se base sur les résultats de l’étude PIAAC de l’OCDE. Cette étude, qui évalue les compétences des adultes dans divers domaines, mesure leur compréhension du monde qui les entoure. Classés avant-derniers, les Français y apparaissent, effectivement, comme peu adaptables aux nouvelles technologies et très modérément ingénieux.

Je ne partage pas ce pessimisme. Tout d’abord parce que la 11e édition du classement mondial des universités les plus performantes en matière d'employabilité du Times Higher Education, parue en Mars 2022, (après ce livre), montre que les jeunes diplômés français sont les seconds les plus attractifs aux yeux des entreprises du monde, après les Américains, ce qui relativise pour le moins les résultats de l’étude PIAAC. Ne serait-ce, ensuite, que parce qu’il est contredit par mon expérience personnelle : on peut très bien rendre une entreprise française extrêmement compétitive internationalement.

Mais ça, c’est une autre histoire..

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Euro. Par ici la sortie ?

Voici un essai qui fait le constat avant tout des erreurs de l’Euro et de ce qui a mené nos amis britanniques à vouloir la quitter et ce qui peut nous attendre dans un avenir à plus ou moins long terme. Le constat est en effet alarmant, la France et les français malheureusement ne commence à ne plus y trouver leur place. L’Europe est fragile, mais le constat présente plutôt une statue de sel sur un socle de sable qui s’érode rapidement.

La solution est toute trouvée ; créer une Europe fédérale avec une harmonie sociale complète. C’est facile à dire. L’économiste a le très gros défaut de constater les erreurs qu’il a des fois lui-même proposées et de reprendre ses calculs pour intégrer de nouveaux éléments et proposer à nouveau de nouveaux plans qui ne fonctionneront pas.

Un essai en somme très facile d’accès et qui dresse un premier bilan horrible et un avenir catastrophique.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
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Globalisation, le pire est à venir

J'ai du le lire pour l'école. Je n'ai pas beaucoup aimé car j'ai toujours du mal avec l'économie mais sinon j'ai appris beaucoup de choses.
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De l'économie d'abondance à l'économie de rareté

Le retour de l’inflation impliquera une plus forte sélectivité des politiques, mais aussi de porter une plus grande attention au maintien du pouvoir d’achat des salariés les plus modestes.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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40 ans d'austérité salariale : Comment en sorti..

Voici un petit livre qui explique relativement simplement beaucoup des phénomènes économiques et sociaux qui secouent notre monde actuellement. Patrick Artus part d'un constat que tout un chacun peut faire, et a fortiori s'il est âgé de plus de quarante-cinq ans : les salaires sont en berne pour la majeure partie de la population depuis la charnière des années 1970/1980.



Première question à laquelle essaie de répondre l'auteur : pourquoi ? À l'époque, les syndicats étaient relativement puissants, l'inflation atteignait des seuils assez élevés et les espoirs de croissance économique étaient régulièrement revus à la baisse dans les pays occidentaux (les chocs pétroliers avaient renchéri le prix de l'énergie, la démographie atteignait un plateau et des pays émergeant offraient de plus en plus de concurrence sur une gamme toujours plus étendue de produits, etc.).



En somme, englués dans des problèmes insolubles, ou du moins qu'eux ne savaient pas résoudre facilement, les politiques occidentaux se sont rangés aux avis des économistes néolibéraux. L'idée était lumineuse : abaisser les salaires ou geler leur progression afin de continuer à faire des profits. Comment y parvenir ? Faire accepter le chômage de masse ou les salaires en berne par une aptitude à consommer qui ne s'en ressentirait pas trop.



Cela paraît impossible… Or, non, c'est très possible : on explique aux salariés qu'ils coûtent trop cher, on ferme leur usine qu'on délocalise et l'on ouvre les vannes de l'aide sociale. Dit autrement, privatisation des profits, mutualisation des pertes. C'est génial, non ? Et grâce à la magie du MADE IN AILLEURS, les prix restent très raisonnables, chacun peut encore se payer sa télé, sa bagnole et deux ou trois bricoles pour lui faire digérer la perte de son emploi ou de sa prime de fin d'année.



Quid de l'aide sociale, me direz-vous ? Pas de problème, là non plus : comme les salaires sont devenus plus faibles, l'inflation a disparu ; comme l'inflation a disparu, il est devenu possible pour les états d'emprunter de l'argent, beaucoup d'argent, histoire d'arroser ici ou là afin de faire avaler la pilule.



Mais alors, quid de l'endettement ? me rétorquerez-vous. Calmez-vous, tout va bien, l'état a besoin d'argent ? Bon, soit, c'est entendu, mais qui d'autre que l'état possède le don, la prérogative de produire de l'argent à volonté, grâce à sa magnifique planche à billets toute neuve ? En bref, j'ai besoin d'argent ? Pas de problème, j'en imprime. Et comme mon taux d'intérêt est très faible, je peux soutenir une très grosse dette presque ad vitam æternam.



Voilà, le nouvel équilibre néolibéral du monde était né. C'est celui dans lequel nous avons toujours vécu depuis 1980 environ. Les cycles économiques ont disparu, les marchés ne sont plus le reflet des fluctuations de l'offre réelle et de la demande réelle mais de la vitesse à laquelle les banques centrales impriment, et impriment, et impriment encore les dettes dont elles ont besoin pour alimenter l'état.



Oui mais…



Vous avez remarqué qu'il y a un mais. Ce système, par certains côtés, a ses avantages, mais par certains autres a de gros inconvénients. L'un de ses inconvénients, c'est qu'à offrir du crédit facile et peu risqué, tant pour les états que pour les entreprises, cela conduit mécaniquement au grossissement de certaines qui occupent alors des positions dominantes voire monopolistiques (en effet, c'est très facile, il suffit de racheter ses concurrents, même si l'on a pas les moyens, car le crédit magique s'en charge).



De ce fait, une inégalité croissante se fait jour dans les revenus. Naguère, c'étaient les banques qui se faisaient des choux gras, aujourd'hui, ce sont les très gros actionnaires, car les taux d'intérêts ridicules ont asséché les revenus des banques. Pire, les banques ne peuvent plus se permettre de perdre des clients, donc elles octroient des crédits, même à des entreprises qui, normalement, capoteraient rapidement : c'est ce que l'on appelle des entreprises zombies. Ceci oriente un capital et des ressources humaines vers des entreprises peu productive, ce qui n'est pas la panacée dans une économie déjà assez mal en point.



En plus, le faible rendement du capital via les intérêts incite les détenteurs de capital à chercher d'autres sources de placement que de prêter de l'argent, ils l'investissent dans de l'immobilier, par exemple, ou des matières premières, bref, tout ce qui permet d'espérer gagner plus que par un taux d'intérêt jugé dérisoire (ce qu'il est, objectivement).



On se rend compte alors que, pour le citoyen moyen, qui voit son salaire stagner, cela crée quelque ressentiment lorsqu'il prend conscience que certains se fond des testicules en or massif, qu'il lui devient presque inenvisageable d'acheter une maison tant les cours sont influencés.



De plus, imaginez qu'un gouvernement se soucie réellement du peuple (rassurez-vous, ça n'existe pas, c'est juste un exercice de pensée), qu'il décide d'un coup d'augmenter les salaires, eh bien l'inflation s'ensuivrait, et alors, qu'adviendrait-il de la soutenabilité de la dette abyssale des états ?



En somme, vous vous rendez compte qu'il n'y a pas des kilos de solutions. Patrick Artus nous propose quelques pistes (d'où le sous-titre « Comment s'en sortir ? ») mais dans le fond, on sent bien qu'il n'y croit pas énormément : ça risque fort de se solder un jour ou l'autre par une méga crise, du genre méchante, méchante, du genre que celle de 1929, à côté, cela fera doucement rigoler.



Ceci dit, on peut toujours espérer un changement de paradigme qui se passerait sans heurts, où les dirigeants reprendrait les commandes de leur locomotive devenue folle, qu'ils feraient freiner gentiment la machine en la maintenant sur ses rails… Qui sait ? On a le droit d'espérer, non ?
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L'économie post-Covid

Une analyse économique depuis l’apparition du Covid et des pistes pour sortir de la crise provoquée. C’est écrit simplement, c’est donc très accessible.

C’est une crise due à la baisse de production suite au confinement, une baisse des achats, du tourisme. Des problèmes d’approvisionnement en particulier dans le secteur de l’automobile, avec les sous traitant qui ne livrent plus. Mais un développement du télétravail, des achats en ligne. Donc des créations d’emplois dans les secteurs des nouvelles technologies, de la vente en ligne, de la santé, la pharmacie, agroalimentaire.

La Chine qui n’aurait pas signalé assez tôt le virus ou le capitalisme libéral et la globalisation sont désignés comme responsables mais ce ne sont que des boucs émissaires. Cela entraîne des effets négatifs et positifs ; la baisse des échanges Chine- Etats Unis, un focus sur la politique climatique, sur les relocalisations.

Des voies pour l’avenir : les entreprises donc les actionnaires doivent penser en terme de bien public, les politiques doivent encourager, provoquer cela. Aujourd’hui l’état aide les entreprises mais l’endettement ainsi créé comment va-t-il se résorber ? Problématique surtout pour les petites et très petites entreprises.

Les entreprises doivent maximiser leur profit sous contraintes fixées par l’état qui assure un service public de qualité : éducation, santé, lutte contre la pauvreté. L’état a échoué, il n’aurait pas du autoriser les délocalisations( électronique, médicaments…). Il a laissé les monopoles se développer.

Il faut rendre plus élevé le prix du CO2, faire des bonus malus pour les cotisations sociales en lien avec les embauches et licenciements, favoriser l’augmentation des salaires par la politique fiscale.

La productivité des entreprises a baissé de 10 à 15 % dans certains domaines transports, restauration, culture… Versus une augmentation de l’exigence publique de prise en compte des normes climatiques et environnementales.

Des pistes : L’exigence de rentabilité vient des grandes entreprises et pas des petits épargnants ne cherchant que la sécurité.

Le mutualisme : exemples : 3 banques : crédit agricole, crédit mutiuel, BPCE et les assurances mutuelles. L’esprit est de rapporter peu mais d’être sûr et le surplus sert aux plus nécessiteux. Il y a des centaines de milliers de sociétaires dans tous les secteurs de l’économie.

La relocalisation : oui mais cela nécessite une planification( formation professionnelle à rénover, penser aux métiers de demain)

La participation : les travailleurs sont intéressés au rendement leur entreprise

le syndicalisme : il faut moderniser le dialogue social, les syndicats doivent s’unir.
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40 ans d'austérité salariale : Comment en sorti..

Un ouvrage très pédagogique qui permet de comprendre les enjeux actuels (et surtout futurs) sur le niveau de la dette publique et privée à partir du constat de la déformation du partage des revenus entre salaires et profits.
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La folie des banques centrales. Pourquoi la..

La vérité est que l’économie mondiale est en récession, non cyclique mais structurelle, et que les velléités de faire de la politique monétaire le remède universel se fracassent sur le mur de l’économie réelle tout en s’accompagnant d’une prise de risque maximum pour la stabilité financière.
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Est-il trop tard pour sauver l'Amérique ?

Avec la grande crise de 2007-2008, le « rêve américain » n'est-il pas en train de passer aux oubliettes de l'Histoire ? L'arrivée de Barack Hussein Obama à la tête d'un pays endetté, désindustrialisé et engagé dans des aventures militaires dont il n'a plus les moyens va-t-il vraiment changer les choses ? La Chine continuera-t-elle à être l'usine du monde, à monopoliser les minerais, les ressources énergétiques et même les terres arables du monde tout en restant le prêteur sur gages du monstre déclinant qui ne peut se maintenir qu'en émettant de plus en plus de sa monnaie de singe appelée « dollar » ? Une situation aussi malsaine ne peut-elle déboucher sur des situations aussi dangereuses que conflictuelles ? Le pouvoir financier et économique n'est-il pas déjà définitivement passé à l'Est ?

C'est à toutes ces questions dont notre avenir dépend que tente de répondre cet essai écrit par une journaliste indépendante, ancienne du magazine « Enjeux-Les Echos » et un professeur à l'école Polytechnique et à l'université Paris I Panthéon Sorbonne. Autant l'analyse du déclin appuyée sur quantité d'études officielles, de chiffres et de statistiques, peut sembler convaincante (bien que n'apportant rien de vraiment neuf par rapport à ce que d'aucun peut lire dans la presse spécialisée), autant la prospective laisse rêveur : selon les auteurs, il faut « sauver le soldat Obama », se défier du protectionnisme, se fier à la Chine qui n'aurait d'autre perspective que de financer encore et toujours (sans oublier toutes les autres fourmis du monde entier appelées à s'appauvrir pour maintenir à flot cette grosse « cigale » impécunieuse d'ailleurs) et mettre le paquet sur les nouvelles technologies vertes, la réduction de gaz carbonique et les innovations de la réindustrialisation « intelligente » à venir... Tout cela semble bien naïf et fort peu crédible et le lecteur restera avec ses questions et ses doutes bien entendu.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Est-il trop tard pour sauver l'Amérique ?

Un titre racoleur pour une thèse sans surprise…



Bon ok, le redressement des USA sera difficile mais il est possible avec le soldat Obama et le soutien de ses alliés et de ses clients…: la thèse est sans surprise.



Je n’ai clairement pas accroché à cet ouvrage de Patrick Arthus et de Marie-Pierre Virard.



Une thèse construite appuyée systématiquement d’études généralement anglo-saxonnes, des répétitions qui nuisent parfois à la lecture, un chemin peut-être trop clairement tracé: tout cela m’a fait abandonner et reprendre la lecture trois fois. N’étant pas un spécialiste de l’économie et des finances internationales, j’aurais pu adhérer à la thèse des auteurs mais, malheureusement pour eux, leur vision de la géopolitique et des rapports de forces USA-Chine, leurs sources « dirigées » m’ont finalement fait douter de la démarche développée dans cet ouvrage.



En fait, j’ai eu finalement l’impression que les sources utilisées viennent systématiquement appuyer le point de vue des auteurs sans apporter de véritable vision alternative à un scénario plausible mais qui peut cependant être remis en cause par les aléas de l’économie et de l’Histoire.Sinon, le Japon serait déjà la première puissance du monde…



Aux éditions de la Découverte. 2009.
Lien : http://www.bir-hacheim.com/e..
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Pour en finir avec le déclin

Je recommande "Pour en finir avec le déclin" de Patrick Artus et Marie-Paule Virard à ceux qui, ayant quelque culture économique, s'interrogent sur le déclin français tout en acceptant des analyses qui prennent avec pragmatisme le monde économique tel qu'il est, c'est-à-dire capitaliste.

Le ton du livre est celui d'un expert et jamais celui d'un procureur. Les analyses des auteurs, d'une grande clarté, distinguent nettement les difficultés rencontrées dans nombre d'autres pays et les difficultés proprement françaises qui s'y surajoutant rendant notre économie particulièrement fragile.

Patrick Artus et Marie-Paule Virard, sans se limiter aux analyses, formulent des propositions sans cacher les difficultés de leur mise en oeuvre, chaque mesure ayant un coût, y compris souvent un coût politique.

L'idée force de l'ouvrage est que "la bataille de l'éducation et des compétences conditionne tout : la lutte contre les bas salaires et les mauvais emplois, la vitalité de notre industrie, le dynamisme de l'innovation, la capacité à moderniser nos entreprises, le taux d'emploi, le niveau de production et des recettes fiscales, et donc in fine l'équilibre de nos finances publiques. Autant dire que baisser les bras sur le sujet de l'éducation et des compétences, c'est renoncer à redresser réellement la situation économique et sociale du pays."

Le lecteur optimiste refermera le livre en estimant que les propositions des auteurs sont ambitieuses mais réalisables ; le lecteur pessimiste jugera que les obstacles politiques à leur mise en oeuvre sont insurmontables.

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La folie des banques centrales. Pourquoi la..

Je voulais en savoir un peu plus sur le rôle des banques centrales.

Ce livre m'a appris des choses, notamment que les banques centrales se focalisent principalement sur le maintien du taux d'inflation, qu'elles abusent de l'injonction de liquidité, qu'elles abaissent au maximum leur taux d'intérêt directeur, et de l'assouplissement quantitatif (quantitative easing).

Les auteurs ne cessent de nous rappeler que les banques utilisent des solutions pour masquer nos problèmes économiques actuels sans vraiment les résoudre.

Elles sont tout simplement désemparées.

Et nous devons nous préparer à de nouveaux épisodes de crises :

Des taux d'inflation qui n'augmentent pas, et dans certains cas diminuent (déflation), des dépréciations de la valeur des monnaies, des taux d'intérêts à 0% voire négatifs, du quantitative easing, de l'injection de liquidité massive, la disparition de la courbe de Phillips, puisque même si le taux de chômage diminue, les salaires n'étant pas en mesure d'être négociés, le taux d'inflation ne décolle pas, ni le pouvoir d'achat.



Moi qui ne connaît rien du milieu économique, il m'a été un peu difficile de m'accrocher à ce livre, que je trouve très répétitif, peu fluide, et dont la mise en page n'est pas accrocheuse. La pédagogie est selon moi à revoir. Ce livre convient mieux à des personnes qui s'y connaissent un peu en économie. La version est à actualiser.
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L'économie post-Covid

Depuis des mois, nous avons pu lire bien des articles sur "le monde d'après le Covid", de la bien-pensance "y a qu'à, faut qu'on" aux argumentaires corporatistes, en passant par les dénonciations de parti pris.

Qu'attendre d'un livre sur le sujet, sinon, d'abord, qu'il échappe à ces travers. C'est le premier mérite de l'ouvrage des économistes Patrick Artus et Olivier Pastré.

Mérites supplémentaires : la modestie de l'ambition des auteurs (cf la citation que j'en fait, tirée de la page 97 de leur livre) et la diversité des questions qu'ils traitent malgré la concision du texte.

Avec en contrepartie, inévitablement, des propositions d'actions qui supposent de réussir à vaincre enfin les résistances des détenteurs des rentes de situation correspondantes, ce qu'un écrit ne saurait faire.

Ma seule réserve (début octobre 2020) : le livre semble supposer qu'il nous faudra dorénavant vivre avec le virus. Disposer rapidement d'un vaccin et de meilleurs traitements pourrait rendre l'épreuve plus facile à surmonter.

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40 ans d'austérité salariale : Comment en sorti..

Le livre a été écrit avant la crise du Covid. Mais la dynamique qu’il décrit a encore été amplifiée dans le cadre des mesures mises en place pour parer à celle-ci, et les questions qu’il pose restent parfaitement d’actualité, même si les solutions pour en sortir font encore largement défaut.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Globalisation, le pire est à venir

Un livre déprimant à souhait comme on peut le deviner, mais aussi très instructif et à lire pour garder les yeux ouverts sur les dangers extrêmes du Libéralisme économique. Ce livre sorti durant le premier semestre 2008 fait le point sur la crise financière déclenchée par les "subprimes" américains, ces prêts immobiliers à risque. Contrairement aux affirmations rassurantes ici ou là dans la presse, les deux auteurs (pas des novices, ni non plus des communistes aguerris : P. Artus est expert pour Natixis et MP Virard a été rédactrice en chef de la revue économique Enjeux-Les Echos) mettent en garde le public : cette crise financière n'est pas un épiphénomène qui se résoudra de lui-même mais bien la preuve d'un emballement du libéralisme. On apprend ainsi qu'après la bulle de l'Internet (1995-2000), a suivi celle de l'immobilier (2000-2007) puis la bulle sur les matières premières et le pétrole, bien plus dangereuse. Pire, d'autres bulles financières, toujours plus importantes et dangereruses risquent d'advenir si des freins ne sont pas mis en place. Le libéralisme est une machine folle qui demande toujours plus, au risque de mettre en danger la terre elle-même (un ex président de Citigroup déclarait durant l'été 2007, dans une boutade amère : "Tant que la musique joue, vous devez vous lever et danser..."). La qualité de cet essai est qu'en plus d'être concis et (relativement) simple, les auteurs expliquent pédagogiquement les principales notions de la finance et de son fonctionnement : que sont les subprimes, qu'ont apporté les accords de Bâle II, qu'entend-on par "fonds souverains", que recouvre la liquidité mondiale. C'est si intéressant que l'on regrette presque de ne pas en savoir plus. Bref, un parfait livre de vulgarisation que je vous conseille.
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Et si les salariés se révoltaient ?

Et si l’amélioration du sort des salariés des pays développés conditionnait l’avenir du capitalisme ?
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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La folie des banques centrales. Pourquoi la..

"La folie des banques centrales"



Au pire moment de la crise de 2008, les banques centrales ont sauvé l'économie mondiale en renflouant un système bancaire surchargé de mauvaises dettes. Depuis lors, elles maintiennent l'activité économique par des injections de liquidités dans ce même système financier. Cet argent, abondant, qui maintient des taux d'intérêts anormalement bas, facilite la création de bulles financières (immobilier, actions, ...).     

     Les QE. des banques centrales, en permettant une forme de dévaluation des monnaies (yen japonais), et en facilitant l'accumulation des revenus et du patrimoine au profit des classes les plus aisées, ne contribuent pas vraiment à la stabilité des économies et des sociétés. Les nouvelles bulles financières permises par l'abondance anormale de liquidités représentent un danger énorme. D'autant plus qu'en cas de nouvelle crise, suite à un éclatement des dites bulles, les banques centrales devront recourir, pour éviter un grippage de l'économie mondiale, au même et unique remède : l'injection massive de liquidités dans le système...



Les auteurs font observer que les banques centrales indépendantes des États, nouveauté de la seconde moitié du XXe siècle, sont apparues pour  permettre la croissance économique, tout en luttant contre le fléau de l'inflation. On sait que l'inflation a représenté un danger constant depuis 1914. L'inflation - dont tous les États surendettés auraient aujourd'hui bien besoin- refusant de réapparaître, la question se pose désormais de savoir si ces objectifs (lutte contre l'inflation et croissance du PIB) ne devraient pas être corrigés en incorporant de nouveaux objectifs, tels que la stabilité financière et le contrôle de la quantité de monnaie en circulation.



Bernard Antoine Rouffaer        30.1.2017
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