Patrick Lenain

Max est un gamin qui pense que le monde se divise en deux catégories : les "avec zizi" et les "sans zizi". Lui possède un zizi, il peut donc jouer au foot, grimper aux arbres, aimer les mammouths, bref, faire des trucs de mecs.



Il fait partie des forts grâce à ça (mais il ne sait pas encore qu’il gagnera plus qu’une "sans zizi" lorsqu’il sera dans le monde professionnel).



Arrive à l’école Zazie qui fait tout comme les garçons. Posséderait-elle un zizi à l’insu de tout le monde ? Sûrement, puisqu’elle se comporte un peu comme les "avec zizi" (grimpe aux arbres, joue au foot…).



Max va mener l’enquête et durant toute l’année, il tentera d’apercevoir la preuve que Zazie possède bien un zizi.



Lorsque j’ai attrapé ce petit livre dans la biblio des enfants, je ne savais pas sur quoi j’allais tomber et ce fut une belle découverte. Je vous rassure tout de suite, des zizis, j’en ai vu, là n’est pas la question…



Dans ce petit livre, il est plus question de différence et du droit à la différence : pourquoi les filles ne pourraient-elles pas avoir envie de jouer au foot et de grimper aux arbres ? Merde à la fin, pourquoi nous imposer les poupées, les petites cuisines et les kits de nettoyage de chez ©Vileda pour petites filles ? Fourt, nom de Zeus, pas besoin d’avoir un zizi pour jouer à des jeux de gamins.



Petit livre sur la tolérance, sur le droit à la différence, sur les clivages, que l’on nous imposera toute notre vie.



L’auteur, avec beaucoup d’humour, arrive à faire comprendre à Max que le monde ne se divise pas entre les "avec zizi" et les "sans zizi", mais que les filles sont des "avec zezette".



La préposition "sans" devient "avec", et cela change tout ! Max a tout compris.



Nous ne sommes pas sans rien, les gars ! Et entre nous, on peut appeler ça comme on veut, ma nièce la nomme "kikine". Et non, je ne suis pas responsable de l’appellation.



Oui, les enfants ont droit à la différence, à jouer comme ils l’entendent (ok, pas sur les rebords de fenêtres), avec les jeux de leur choix et si une fille préfère jouer au foot et un garçon jouer avec des petites cuisines, dites-vous que c’est un droit qu’ils/elles (iels?) possèdent.



Évitons les clivages dès leur enfance.



Comme quoi, j’ai eu raison de fouiner un peu dans la biblio, bien fournie, des enfants d’un membre de ma famille !

Ce livre m'a déçue car j'en attendais trop ! Je pensais, espérance encouragée par le terme "vraiment" dans le titre, trouver une réflexion critique sur la communication et les politiques RSE des entreprises. En réalité, le propos vise à convaincre les entreprises du bien fondé d'une politique RSE mûrement pensée et structurée notamment autour de la "raison d'être". Le tout pour accompagner et justifier les prestations de consulting en la matière délivrées par les auteurs, si j'ai bien compris.



Le propos intéressera sûrement les étudiants ou les professionnels qui ne connaissent pas grand chose au sujet de la responsabilité d'entreprise mais certainement pas les "professionnels de la responsabilité sociale et environnementale" désignés comme un des publics cibles par le 4e de couverture ! Ou alors, ceux qui viennent de prendre leur poste et n'ont encore aucune expérience en la matière... Ni esprit critique.



Petit bonus : on retrouve dans le discours des auteurs les habituels exemples autour de Danone, mais il mériterait d'être relativisé puisque lorsque le livre, publié en 2021, était sous presse, le charismatique PDG donneur de leçon en matière de RSE était évincé, son style de management et son plan de réorganisation du Groupe posant question... Alors... Coupable ou vraiment responsable ?



Bref, un livre à réserver aux personnes n'ayant encore aucune connaissance sur le sujet pour en découvrir les bases et le cadre législatif.

Un vrai plaisir de lecture, l’auteur maîtrise à la perfection l’art d’aborder des thématiques importantes à hauteur d’enfants avec beaucoup d’humour, d’espièglerie Et tout en légèreté!