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Citations de Patrick Süskind (622)


Au monde, il ne donnait rien que ses excréments; pas un sourire, pas un cri, pas un regard brillant, pas même sa propre odeur. Toute autre femme aurait rejeté cet enfant monstrueux. Mme Gaillard, non. Car elle ne sentait pas qu'il ne sentait rien et elle ne s'attendait pas de sa part à quelque émotion, puisqu'elle avait elle-même l'âme hermétiquement scellée. (page 26)
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" il y avait un thème fondamental de l'odeur humaine, et au demeurant passablement simpliste: une base continue, graisseuse, sudatoire, aigrelette comme du fromage et pour tout dire assez répugnante, que tous les humains avaient en commun et au dessus de laquelle flottaient ensuite les petits nuages infiniment diversifiés qui donnaient les auras individuelles."
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L'évidence du parfum possède une conviction irrésistible, elle pénètre en nous comme dans nos poumons l'air que nous respirons, elle nous emplit, nous remplit complètement, il ny a pas moyen de se défendre contre elle.
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Qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur de l’humanité.
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Ses succès de parfumeur, il les devait purement et Simplement à une découverte faite voilà tantôt deux cents ans par le génial Mauritius Frangipani (un Italien, du reste !), qui avait constaté que les principes des parfums sont solubles dans l'esprit-de-vin. En mélangeant à l'alcool ses poudres odorantes et en transférant ainsi leur parfum à un liquide évanescent, il avait affranchi le parfum de la matière, il avait spiritualisé le parfum, il avait inventé l'odeur pure, bref, il avait créé ce qu'on appelle le parfum. Quel exploit ! Quel événement historique ! Comparable en vérité seulement aux grandes conquêtes du genre humain, comme I'invention de l'écriture par les Assyriens, la géométrie euclidienne, les idées de Platon, et la transformation du raisin en vin par les Grecs. Un acte véritablement prométhéen !
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Voilà où en étaient les choses lorsqu'en août 1984, un vendredi matin, se produisit l'histoire du pigeon.
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[Incipit]
Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de génies abominables.
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....c'était cet empire intérieur où, depuis sa naissance, il avait gravé les contours de toutes les odeurs qu'il avait jamais rencontrées. Pour se mettre en humeur, il évoquait tout d'abord les plus anciennes, les plus lointaines : l'exhalaison hostile et moite de la chambre à coucher, chez Mme Gaillard ; le goût de cuir desséché qu'avaient ses mains ; l'haleine vineuse et aigre du père Terrier ; la transpiration chaude, maternelle et hystérique de la nourrice Jeanne Bussie ; la puanteur cadavereuse du cimetière des Innocents ; l'odeur de meurtre que dégageait sa mère. Et il était transporté de dégoût et de haine, et son poil se herissait d'une horreur délicieuse.
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N’allez pas croire que c’est la jalousie qui me fait parler. La jalousie est un sentiment que je ne connais pas, car je sais ce que je vaux. Mais j’ai le sens de la justice
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Lorsque Jonathan eut ainsi compris que l'essence de la liberté humaine consistait en la jouissance d'un WC à l'étage et qu'il jouissait, lui, de cette liberté essentielle, il fut envahi d'un sentiment de profonde satisafaction. Oui, il avait bien eu raison d'organiser sa vie ainsi! Il menait là une existence intégralement réussie. Elle ne comportait rien, absolument rien qui justifiât le moindre regret, ou la moindre jalousie envers autrui.
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Le clair de lune ignorait les couleurs et ne dessinait que faiblement les contours du terrain. Il recouvrait le pays d'une couche de gris sale et, pour la durée de la nuit, étranglait toute vie. Ce monde comme un moulage de plomb, où rien ne bougeait que le vent qui parfois s'abattait sur les forêts grises et où rien ne vivait que les odeurs de la terre nue, était le seul monde qui avait son agrément, car il ressemblait au monde de son âme.
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C'est cette concentration d'odeur humaine qui l'avait oppressé pendant dix-huit ans comme un orage qui menace, Grenouille s'en rendait compte maintenant qu'il commençait à y échapper. Jusque-la, il avait toujours cru que c'était le monde en général qui le contraignait à se recroqueviller. Mais ce n'était pas le monde, c'étaient les hommes. Avec le monde, apparemment, le monde déserté par les hommes, on pouvait vivre.
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Qu'à l'origine de cette splendeur il y ait eu un meurtre, il n'est pas sûr qu'il en ait été conscient, et cela lui était parfaitement indifférent.
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Certes, il n’aimait pas un être humain, n'allez pas croire, par exemple, qu'il aimait cette jeune fille, là-bas, dans la maison au-delà du mur. Il aimait le parfum. Lui seul et rien d'autre, et encore l'aimait-il uniquement parce que ce serait le sien
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A l’époque dont nous parlons, il régnait dans les villes une puanteur à peine imaginable pour les modernes que nous sommes.
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Un pouvoir plus fort que le pouvoir de l'argent, ou que le pouvoir de la terreur, ou que le pouvoir de la mort : le pouvoir invisible d'inspirer l'amour aux hommes.
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Une tique, voilà ce qu'était l'enfant Grenouille. Il vivait refermé sur lui-même, attendant des temps meilleurs. Au monde, il ne donnait rien que ses excréments, pas un sourire, pas un cri, un regard brillant, pas même sa propre odeur.
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Et cette soumission, je l'assume ! Je suis musicien d'orchestre et je suis conservateur : je souscris aux valeurs d'ordre, de discipline, de hiérarchie, et à l'autorité d'un chef.
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De fait, le procès de Grenouille fut mené tambour battant, vu que non seulement les preuves étaient écrasantes, mais que l'accusé lui-même, lors de ses auditions, ne fit aucune difficulté pour avouer les meurtres qui lui étaient reprochés.
Il n'y a que sur ses mobiles qu'il ne put donner de réponse satisfaisante. Il ne savait que répéter qu'il avait besoin de ces jeunes filles, et que c'était pour cela qu'il les avait tuées.
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C’est uniquement pour son propre plaisir personnel qu’il avait fait retraite, uniquement pour être plus proche de lui-même. Il baignait dans sa propre existence, que rien ne distrayait plus qu’elle-même, et il trouvait cela magnifique.
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