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Citations de Paul Ardenne (40)


Sûr qu’ils devaient considérer au premier chef la terre comme un capital, comme une machine à pognon, ces gars-là, pas comme une dame à qui on doit le respect.
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Ma moto est un corps vif. Elle est mon corps, je suis le sien. Nous communiquons, nous nous comprenons. Nous endurons ensemble et devenons solidaires, amis, amants.
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Pour moi, il en irait des oiseaux et de rien d'autre. Ce serait de la dévotion, de l'amour fou, une passion. Et surtout ce serait moi.
oui, ce seraient les oiseaux ou rien, les oiseaux et rien d'autre. Pour eux- même mais aussi pour moi. Je précise: je serais oiseau. Oui, moi- même un oiseau.
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« Montre-moi une seule preuve que tu as quelque chose de l’oiseau et tope, je commence à te prendre au sérieux ! » Mes dents se limaient-elles, petit à petit ? S’affinaient-elles au point de se modeler sous l’espèce de deux lames affûtées sur leur bord, forme naissante de mon bec futur ? Les écailles sur mes jambes en étaient-elles au stade de la formation ? Les longues plumes qui poussent au-dessus du croupion sortaient-elles de ma chair, même sous la forme d’un plumage microscopique ? Non. Alors macache. J’étais un traître, un imposteur, un menteur. Un « pauvre type », voilà. Pis encore, je trahissais l’humanité, avait insisté Dionysos.
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"Notre tête est ronde pour permettre à la pensée de changer de direction." Francis Picabia
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"Je ne crois pas aux choses, je ne crois qu'en leurs relations." Georges Braque
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On se souvient de la formule de Maurice Blanchot arguant que l'oeuvre d'art "ne peut être comprise qu'obscurément". Cette formule, renversons-la, pour la circonstance. Débarrassons l'art de sa prédisposition à l'intrigue, aux jeux de miroir et aux simulacres. Sortons du vertige de l'incompréhension fascinante et revenons au sens décliné sans équivoque, sans risque de confusion.
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Le meilleur service à rendre à la moto : rappeler, toujours, qu'elle est un engin de vie en passe d'être aussi un engin de mort. Objet curieux que celui-ci, qui ne peut pas même tenir debout sur ses roues, et qui convoque pour pouvoir s'animer l'énergie humaine et un fort lot d'adresse, d'habileté dans le pilotage. Ce caractère inachevé de la moto augmente la responsabilité du pilote face au danger potentiel qu'elle porte en elle, danger accroissant son statut d'objet magnétique.
Piloter une moto, c'est célébrer la vie à chaque instant, et tout autant à chaque instant pouvoir chuter, cette même vie volontairement mise en péril. J'ai très tôt su, pour être très tôt tombé, que les motos sont des engins de mort. Une de mes sensations les plus fortes quand j'enfourche une moto,tandis que Santiago Herrero, Bill Ivy, Jarno Saarinen, Daniel Coulais, Patrick Albert, René Carette m'observent et me jaugent depuis leur monde muré, c'est de sentir que je touche potentiellement la mort. Le pilotage, dès lors, est conçu comme un travail oscillant entre préservation de soi et prise de risque immodérée, pour laisser venir la mort et, dans le même élan, la tenir à distance. Travail vital de contrôle et de relâchement jumelés. Comme une mise en forme de la survie."
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C’était dans l’air du temps, les biologistes se sont mis à aimer jusqu’au fanatisme les mélanges cellulaires, l’hybridité, la préfabrication en éprouvette, leur nouvelle religion. La brebis Dolly, le double parfait de sa mère brebis, pense-t-elle, une démonstration pas malvenue des pouvoirs magiques acquis par les scientifiques.
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P. 150
Une maison type Redoute conçue pour la fondation23 (structure animée par l’artiste Mathieu Briand) dont le plan montré au public de la Biennale de Venise 2000 est voulu libre de droit, contribution directe à la pratique, alors en croissance, du copyleft (note 24)

note 24 « Mathieu Briand, artiste, commande à Rudy Ricciotti, architecte, une habitation pour Fondation23, mystérieuse organisation. Cette construction conçue comme système de protection en cas de guerre possède des murs épais et des ouvertures très réduites. C’est un « météore » posé au sol, un monolithe architectural. Il sait se faire oublier, malgré son énormité, par son architecture extérieure aux arrêtes effacées qui ne renvoie pas d’ombre, et par son statut de lieu commun. Il est une image fantasmagorique enfouie dans l’inconscient collectif. Sa fabrication est rudimentaire, bois, béton, pas de fondation, un centre de gravité. Il est autonome. Il fallait le détourner de sa fonction, la guerre… Commanditée par un artiste, l’œuvre architecturale échappe à son statut pour dériver sur celui d’œuvre artistique » Rudy Ricciotti / Mathieu Briand, Fondation23, texte commun de présentation et plan en libre accès, conférence, Biennale d’architecture de Venise, pavillon de l’Arsenal, septembre 2000.
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La question n’est pas, en ces lignes, de polémiquer mais d’évaluer et, ce faisant, de ne pas éluder cette interrogation de taille, quand peut-on dire de l’éco-art qu’il est réussi ou pas ?, une interrogation réclamant à tout le moins un embryon de réponse. La qualité d’une peinture de l’âge classique est aisée à établir : sa valeur est d’office déterminée par le respect des règles qui sont celles du classicisme et la stricte et parfaite application de ces règles par le peintre qui l’a réalisée. Rien de commun avec l’éco-art, formule dont l’on sent bien qu’elle ne peut être aussi simplement évaluée.
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Quand la poussiérisation a commencé ? Du temps de De Gaulle, on te dirait, alors les gars à cravate et costard deux pièces du Ministère des bouseux ont décidé de t’imposer cette première ineptie, arracher tous les arbres de la contrée.
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L’or des juifs, l’or volé dans toute l’Europe occupée par ces rapaces. Oui, vers la Côte sud du continent américain, la Côte sud où ces salopards vont s’empresser de fuir et de reconstituer leur fortune une fois le Reich à terre, pour éviter les tracasseries revanchardes du tribunal de Nuremberg.
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La tolérance des pouvoirs publics envers la prostitution a pour raison d'être, plus que la démission morale, la recherche implicite d'un maximum de paix sexuelle, paix obtenue en canalisant le désir charnel qui anime la collectivité.
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J'avoue un authentique, nauséeux malaise avec l'humanité, avec le fait d'être un humain. La faute à qui ? Pas la mienne : je n'ai rien demandé et, pour être clair, pas demandé d'être oiseau - ou, à défaut, de l'être de manière physique, de me sentir oiseau, plus oiseau qu'humain.
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L'artiste participatif agit parce qu'il lui semble que l'art peut mettre de l'huile dans les rouages de la vie collective et, ce faisant, devenir un "multiplicateur" de démocratie.
(p.184)
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La pénétration de la nature par l'artiste n'implique en rien des gestes complexes ou une quelconque démonstration de force. Ce registre demande néanmoins qu'on distingue artistes "décorateurs", qui utilisent la nature comme tableau ou comme espace d'installation, et authentiques artistes contextuels, qui investissent d'abord le lieu pour lui-même et n'entendent pas l'instrumentaliser à seule fin d'en obtenir un effet esthétique.
(p.131)
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Qu'il en vienne à occuper la rue, une entreprise, les colonnes d'une revue, quel que soit le lieu ou le support choisi, l'artiste s'engage à travers son geste dans un acte de confrontation ciblé, dans un dialogue avec la collectivité.
(p.65)
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La beauté existe pour être montrée.
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Je le répète parce que c'est essentiel : le fin du fin, c'est incarner, pas imiter. Le fin du fin tel que je le percevais, c'était l'imitation s'effaçant devant l'incarnation, une mobilisation totale du corps dans l'acte qui consiste à devenir autre, pas le mime des gestes et des attitudes d'autrui. Je réfléchissais, des mois durant. J'avais toujours l'intime conviction d'être un enfant-oiseau, même si le temps passait et si le miroir me renvoyait une piteuse - parce que humaine, trop humaine - image de moi-même.
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