Pauline Gedge

J'aime lorsqu'un auteur cherche à me faire aimer une méchante, une héroïne à contre-courant, très humaine dans ses aspirations, condamnable dans ses ambitions.



J'aime lorsqu'un auteur me dépayse en me plongeant dans une époque lointaine et révolue, fascinante et inaccessible et se propose de lui donner corps, vie et âme.



J'aime lorsqu'un auteur me propose un drame noué d'intrigues où ceux que l'on croit gentils ne le sont pas toujours et inversement.



Pour ces raisons, j'ai beaucoup apprécié ma plongée dans l'antiquité égyptienne aux côtés de Thu, une héroïne atypique que l'on aimerait haïr mais dont on tombe amoureux presque irrésistiblement.



Pauline Gedge est spécialiste de la fiction des pharaons et elle excelle à recréer une atmosphère, une époque, des rites, des croyances et un univers riche de son passé enseveli. La jeune Thu, prisonnière de son ambition et de ses rêves de pouvoir, se brûlera-t-elle les ailes au bûcher des vanités ? Slalomant des bas-fonds aux sommets d'une société de castes, cette jeune femme déterminée, savante, intelligente et parée de nombreux atouts ne sera-t-elle finalement que le jouet des manipulations politiques ?



Pour le savoir, je me plonge dès que possible dans le second tome.





Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge des 50 objets 2021

Challenge XXème siècle 2021

Challenge PAVES 2021

Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2021

Dans "La dame du Nil", Pauline Gedge met en scène la première reine d' Egypte, Hatchepsout qui a vécu pendant la dix-huitième dynastie en 1520 av J-C seize siècles avant Cléopâtre.

Fille cadette du roi Touthmosis Ier, elle se révèle pleine d'ambition.

Son père la nomme "prince héritier" lorsqu'elle est âgée de quinze ans. Pour transmettre la couronne, elle doit épouser son frère , Touthmosis, le futur pharaon mais elle ne laissera pas le destin s'emparer d'elle...

Son histoire d'amour avec l'architecte de son temple funéraire vient ajouter une note féminine dans le roman

de cette jeune femme inflexible et toutefois sensuelle.

A la lecture, on se rend compte qu'il s'agit d'un roman avant tout, c'est une lecture bien agréable.

Lu en 2000, je ne l'ai pas du tout oublié et ce fut une belle entrée en matière de l'Egypte ancienne.

Grâce à mes petites fiches et une relecture rapide, j'ai pu replonger dans l'ambiance.

Pauline Gedge présente un roman magnifiquement écrit, remarquable par son ingéniosité à combiner l'histoire réelle grâce à sa riche documentation, avec une romance pour rendre le récit moins aride et mettre en valeur le personnage principal, pharaon Hatchepsout, et l'architecte, intendant et Grand Majordone Senmout. L'auteur met en scène ces 2 personnages indissociables dans cette histoire romancée bien que le genre principal soit une biographie de cette reine remarquable qu'était Hatchepsout. On peut facilement imaginer cette reine en voyant son grandiose temple à Deir el Bahri. Les descriptions du mode de vie en Egypte et du caractère bien trempé de cette reine forment un pan d'histoire très agréable à lire.

Aussi bien je dévore des romans historiques, aussi bien je suis sensible à tout ce qui a trait à l'Egypte antique surtout quand les femmes sont mises devant la scène, c'est tout comme La Dame du Nil qui a exercé un grand charme en moi. On y retrouve l'histoire de la reine Hatchepsout, une femme de caractère qui, dès son jeune âge, son père, le pharaon Thoutmès Ier avait déjà repéré en elle, les dispositions à devenir une souveraine , aussi va-t-il la consacrer au pouvoir...c'est tout le comble de la société de l'époque, comment concevoir une femme sur le trône. Après la mort de son père, elle cherchera par tous les moyens à mériter sa couronne, même s'il faut épouser son demi-frère pour apaiser les esprits....



C'est un grand voyage dans l'Egypte antique où la religion et les religieux occupent une place importante dans les décisions du royaume...









.

Ce second tome m'a moins séduite et emportée que son aîné. Dix-sept années séparent les deux récits et si j'ai eu un certain plaisir à retrouver Thu, Houi, Ramsès et le palais de Pharaon, j'ai trouvé que la narration partagée entre trois narrateurs et trois styles n'apportait que lourdeur à un rythme moins enlevé que celui du tome 1.



J'avais imaginé que cette vengeance - car il est bien exclusivement question de vengeance - serait plus palpitante, plus mouvementée et moins prévisible. Si prévisible en fait que je me suis souvent dit : "Non, ça ne peut pas être aussi simple, aussi logique, il va y avoir un grain de sable..." mais ledit grain de sable s'est fait attendre. Dommage pour un roman qui se déroule entièrement en Egypte antique, au si somptueux désert.



Concernant justement cette Egypte pharaonique, ce tome ne m'a rien appris de plus que précédemment sur les us et coutumes ; la répétition des descriptions et des usages m'a plutôt lassée. Au final, la lecture ne fut pas désagréable mais tiède ; alors même s'il est reconnu que la vengeance est un plat qui se mange froid, j'aurais apprécié plus de chaleur et de piment dans l'assaisonnement.





Challenge PLUMES FEMININES 2022

Challenge SOLIDAIRE 2022

Challenge MULTI-DEFIS 2022

Challenge des 50 objets 2021/2022

Challenge XXème siècle 2022

Récit romancé de la mise sur le trône de Akhenaton jusqu'à sa mort avec comme seul objectif le remplacement du culte ancien des nombreux dieux par Aton (Râ) le dieu Soleil. Les personnages proches du roi comme Toutânkhamon, Néfertiti et les nombreux parents font partie de cette description des relations entre ces acteurs. L'auteur nous perd dans toutes ces relations incestueuses: le roi a des relations amoureuses avec sa mère, ses filles, son frère. Frédéric Dard qualifierait cela comme la famille tuyaux de poêle ;)

Très lassant après 100 pages et il faut se forcer pour continuer à lire. Gardons tout de même une description des moeurs et de la vie d'alors bien écrite.

Je me souviens d'avoir acheté La Dame du Nil dans un aéroport pour passer le temps avant d'embarquer pour un long vol, hélas pas pour l'Egypte. J'ai toujours été attiré par l'Egypte antique, une civilisation qui domina le monde pendant plus de deux millénaires ... fascinant, à peine imaginable.



J'ai découvert Hatchepsout et Senmout à travers le temple qu'ils ont créé, dans un reportage sur ARTE. De suite, j'ai compris qu'ils ne pouvaient avoir été qu'exceptionnels pour avoir osé une architecture tellement différente des pyramides et de tant d'autres temples. Son intégration dans le paysage, la modernité de ses lignes, les défis techniques d'une telle création...j'avais envie d'en savoir plus.



Et je n'ai pas été déçu, du tout. A tel point que j'ai l'ai relu une deuxième fois cinq ans après, ce que je ne fais quasi jamais. Evidemment, il s'agit d'un roman mais il est extrêmement bien documenté et très agréable à lire.



Point important à souligner Hatchepsout est une femme, une femme qui s'est faite Pharaon. C'est le fil du roman...

Quelle belle aventure, quelle magnifique histoire où l'Histoire est omniprésente.



Un premier roman grandiose qui retrace au plus près la vie de celle qui deviendra la première femme pharaon d’Égypte, Hatchepsout (env -1500, -1457).

Une enfant intelligente, curieuse et enthousiaste qui toute petite déjà a conscience de sa grandeur, de sa valeur. Rapidement, elle saura s'entourer des meilleurs pour l'entraîner militairement, pour l'instruire des difficultés politiques et économiques de la gestion d'un pays riche mais immense, pour lui inspirer la sagesse pour maintenir ensemble dans la paix une civilisation déjà bien mélangée.



Une grande Dame qui avait presque disparu de la liste des pharaons établie depuis bien avant les débuts de l'égyptologie moderne. Disparition due à l'effacement systématique de son nom sur les parties visibles de plusieurs monuments érigés pendant son règne. Effacement peut-être effectué par son propre successeur, son neveu, pour mettre en avant son propre personnage d'une lignée moins pure.



L'auteur a fait un travail de recherche immense pour collationner, au temps où internet n'existait pas, une documentation riche et détaillée sur la vie de cette femme extraordinaire pour son temps.

Une plume vive et colorée nous raconte alors une histoire où tous les personnages sont dans l'Histoire, où tous les monuments se retrouvent encore sur site et où les expéditions militaires et économiques réalisées sont encore lisibles maintenant.

Une histoire riche en rebondissements, une histoire fabuleuse qui date du deuxième millénaire avant J.-C et qui n'a pas pris une ride.



Une biographie comme je les aime, super bien documentée et à peine romancée. Tellement bien en fait que je vais continuer à approfondir mes connaissances de la civilisation égyptienne tout en allant d'un auteur à un autre :-)

Par-delà les siècles, l'Égypte ancienne continue de nous fasciner. Il faut admettre qu'elle a de sérieux atouts pour cela: la longévité et la richesse de sa civilisation, les magnifiques édifices qui demeurent, une religion et une conception de la mort hors du commun, ... Parmi tous les noms de pharaons et autres grands personnages qui ont traversé les millénaires, ceux d'Akhenaton et Nefertiti nous sont très familiers.



Dans Les enfants du Soleil, Pauline Gedge retrace l'histoire de ce couple extraordinaire. Amenophis IV modifia son prénom et créa une véritable révolution en instaurant le culte du dieu solaire Aton. Il signe ainsi l'émergence d'un premier monothéisme. Séisme religieux et politique puisqu'il déplace sa capitale à Tel el Amarna. Ce faisant, il porte un coup terrible au puissant clergé de Thèbes.



Le pharaon qui sera plus tard jugé hérétique n'est pas à un scandale près en ayant avec sa mère Tii une relation incestueuse. Certes l'inceste était chose commune à cette époque, surtout parmi les puissants afin de garder un sang pur. Mais la relation entre une mère et son fils, elle, était tabou et formellement proscrite.



Avec tous ces ingrédients, Pauline Gedge ne pouvait qu'en tirer un roman palpitant et enrichissant sur cette époque troublée et unique dans toute la longue histoire égyptienne. Les enfants du Soleil se dévore plus qu'il se lit. Si Christian Jacq est LA référence française en matière d'égyplologie, la Canadienne n'a pas à rougir tant son livre est documenté, efficacement construit et fort bien raconté. Un seul regret: c'est qu'il ne soit plus édité.

La dame du Nil, c'est Hatchepsout, femme qui fut reine, puis roi d'Egypte et pharaon bien des siècles avant notre ère. Une féministe de la première heure ! Du personnage historique, peu de choses sont bien sûr réellement connues, c'est donc une biographie très largement romancée qui est proposée par l'auteure. L'ensemble de la vie d'Hatchepsout, certes bien remplie, étant déjà entièrement résumée sur la quatrième de couverture, il fallait lui ajouter nombre de personnages secondaires, de belles pages de couleur locale, et une histoire d'amour impossible, évidemment. C'est à la fois l'intérêt et le défaut de ce récit ; si l'Antiquité est richement recréée par l'auteure, les personnages y sont souvent caricaturaux. Hatchespout possède toutes les qualités pour régner, la fierté, la détermination, l'art de savoir se battre pour préserver la paix, et elle est en plus immensément belle. Son seul handicap, quand le titre de pharaon ne peut être donné qu'à des mâles, est son sexe. Son père la sacre pourtant en dépit de la tradition, mais son demi-frère convoite le trône, ne lui laissant d'autre choix que de l'épouser, avant d'avoir lui-même un fils d'une autre femme qui revendiquera à son tour la double couronne et pourquoi pas, d'épouser Hatchepsout. L'inceste n'était pas encore connu à cette époque. Malgré toutes ces qualités et bien que fille du dieu Amon qui s'adresse d'ailleurs directement à elle dans son temple, Hatchepsout n'a pourtant pas la chance de mener à son terme le règne qu'elle a entrepris, ni la possibilité d'aimer qui elle veut. Le parti pris de l'auteure d'agrémenter et d'embellir la très fine trame historique ne peut lui être reproché, et c'est finalement la grandeur d'Hatchepsout qui demeure à l'esprit après ce moment passé en sa compagnie malgré les siècles qui nous séparent.

Pauline Gedge nous conte dans cet ouvrage la fabuleuse vie de la seule femme qui ait été pharaon. Elle nous fait découvrir plein de détails de la vie d'un pharaon, sur son entourage, sur la vie quotidienne, les protocoles et les croyances. de ce point de vue c'est un roman historique très bien documenté. Et l'auteur sait rendre ses personnages bien vivants et nous plonger dans leur univers et leur époque. Mais d'un autre côté il était inévitable, pour raconter la vie d'Hatchepsout, de romancer cette vie, d'autant qu'en fait les historiens savent peu de choses. En effet après sa mort elle est victime de damnatio memoriae : son successeur détruit les statuts qui la représente, ainsi que toute trace d'elle dans ses réalisations de pharaon-bâtisseur (au temple de Deir el-Bahari et sur les obélisques de Karnak). Il reste donc peu de traces, et pour écrire un roman Pauline Gedge est bien obligée de poser des hypothèses. du coup cela devient largement autant une romance qu'un roman historique. Hatchepsout, première grande femme dont l'histoire ait gardé le nom, méritait bien un roman. Celui-ci est agréable à lire, instructif, mais un peu trop romancé à mon goût. Cela reste cependant une très plaisante plongée dans l'univers de l'Egypte antique.

C'est sans aucun doute l'un des romans qui m'a le plus marquée. D'abord, il m'a fait découvrir les merveilles de l'Égypte ancienne et ce fut le début d'une grande passion. Ensuite, l'histoire d'Hatchepsout est absolument extraordinaire (en plus d'être basée sur des faits réels) et j'ai été complètement captivée par cette femme hors norme qui a été la seule femme de l'histoire à avoir été pharaon. Les personnages historiques sont fascinants, les détails du récit font qu'on s'y croit vraiment (en cela, il est indéniable que la formation de Pauline Gedge transparaît dans ses écrits). J'ai lu trois fois ce roman (une fois au début de l'adolescence, une fois au début de l'âge adulte et une troisième fois dix ans plus tard) et la magie opère encore! Depuis, je ne rate aucun reportage, aucune exposition à propos d'Hatcheptsout, le personnage (réel et fictif) qui m'a le plus impressionnée jusqu'à présent.

Entre 55 avant JC et 61 après JC, Rome étend son pouvoir sur la Britannica, qui représente la partie sud de l’île de Grande-Bretagne.



Ça ne se fait ni dans l’unanimité, ni dans l’harmonie.

Les tribus autonomes en présence choisissent soit une alliance de plus en plus forte avec Rome, soit de s’en tenir le plus éloignées possible.



Les premières trouvent leur intérêt dans les échanges commerciaux qui enrichissent leurs seigneurs et leur souverain, l’abandon progressif d’un mode de vie traditionnel et de pratiques religieuses ancestrales au bénéfice de la "Roman way of life".

Les secondes souhaitent rester étrangères à l’influence romaine, protègent et cachent les druides, cherchent à préserver leur façon de vivre au sein de leurs tuathas (= famille, clan, peuple, nation).

Pour certaines, un accès plus difficile à leurs territoires favorise cette volonté.



Avec Les Seigneurs de la lande, Pauline Gedge se penche plus spécifiquement sur la période comprise entre 32 et 61 après JC, qui voit se soulever des tribus d’ordinaire alliées de Rome, et de remarquables tentatives d’union des royaumes d’Albion contre Rome, ses empereurs et ses implacables légions.



Ces trente années constituent un moment charnière pour l’hégémonie romaine sur l’Europe et pour la Grande-Bretagne. Les autres peuples ont plié, ces îles viennent naturellement comme un aboutissement dans l’esprit d’Auguste et de ses successeurs Tibère, Caligula, Claude, Néron.



Nous suivons le parcours de Caradoc (ou Caratacos, donc non, pas celui du Kaamelott d’Alexandre Astier !), second fils de Cunobelin, chef des Catuvellauniens très liés à Rome ; d’Aricia, fille unique du ricon des fiers et indépendants Brigantes, élevée dans la tuatha de Cunobelin avant d’être renvoyée dans sa tribu natale ; de Venutius, un autre Brigante ; de Prasutagos, ricon des Icènes, et de son épouse la fameuse Boudicca (ou Boadicée) qui accepte à contre-coeur l'alliance très étroite de sa tribu avec Rome parce que c’est le souhait de son pacifique époux... jusqu'à la mort de ce dernier.

Leurs destins s’entremêlent au gré des ententes et des prises de positions des tribus vis-à-vis de Rome, et de la volonté grandissante d’emprise des Romains sur tous les royaumes de la Britannica durant ces trente ans où le bruit et la fureur ne manquent pas.



Que sont-ils, ces habitants d’Albion ?

Des Barbares, dociles ou non, que Rome veut contrôler comme le reste de l’empire et dont elle attend qu’ils se dissolvent dans la Pax Romana.

Pax Romana, grande pourvoyeuse de pillages, d’esclaves, de déplacement de populations et de transferts dans les légions, sur les galères ou dans les arènes, un peu partout dans le vaste empire, n’hésitant pas à massacrer dans des proportions analogues et avec une brutalité égale à celle de ces "sauvages" qui lui tiennent tête.

L’Empire Romain et sa culture, son raffinement, sa grande expérience militaire, la discipline froide de ses légionnaires surentraînés.



Pauline Gedge raconte les prises de conscience, les retournements, les lâchetés, les erreurs commises, l’objectif d’union des tribus porté par les druides, auquel certains seigneurs adhèreront par idéal et d’autres par opportunisme.

Les liens unissant les tribus voisines, les obligations, les fonctionnements en miroir d’un royaume à l’autre participent de cette alchimie qui doit impérativement prendre pour résister.



D’un Conseil à l’autre, l’auteur peint ces rencontres, ces essais, ces ratés, ces revirements empêchant toute réussite.



La résistance des royaumes donne lieu à de terribles combats, à des batailles frontales que les tribus ne peuvent en aucun cas remporter, à un harcèlement des légions romaines contraire à leur conception de la lutte dans l’honneur mais dont l’efficacité affaiblit le pouvoir de l’empire.



Ses personnages sont complexes, tiraillés entre leurs sentiments et leurs devoirs, humains, tellement humains.

Ils prennent vie au fil des pages, et leur culture, leurs traditions, leur quotidien, Samhain qui ponctue le milieu de l’automne de ses rituels s’esquissent, se précisent sous nos yeux, nous deviennent familiers.



Nous traversons à leur suite les landes et les forêts, les montagnes si menaçantes pour ceux des plaines, les vallées encaissées, et le relief qui s’adoucit pour parvenir enfin au bord de mer dont le souffle iodé vient piquer les narines loin dans les terres.

Elle est si diverse et si belle, cette Britannica.



Comme toujours quand celui qui résiste semble si petit en regard de la machine qui le broie, j’ai été enthousiaste pour eux, découragée, déçue, révoltée, et j’ai voulu croire à ces alliances qui seules pouvaient offrir l’alternative au rouleau compresseur romain.

Malgré l’épuisement à rechercher un consensus qui leur glisse entre les doigts, à rassembler des carpes et des lapins, des tribus hardies et des tribus fragiles, des fières et des faibles, des indomptables et des conquises d’emblée.



Cette histoire de la mainmise de Rome sur la "perfide Albion", qui prendra des dizaines d’années, ne sera jamais complète et exigera des moyens gigantesques (dont la présence permanente de quatre légions, excusez du peu !), m’a énormément intéressée.

Si j’y ai retrouvé les ressorts habituels à tout échec (malheureusement !), j’ai vibré à chaque réussite, au plus petit lambeau de victoire, au moindre exploit pour y parvenir.

Et si l’amertume n’est pas absente de ces flamboiements, elle n’efface pas la témérité, l’héroisme de ces tribus farouches, confrontées à tellement plus organisé donc plus fort qu’elles.



Une belle lecture, qui m’a appris beaucoup et emmenée bien loin.

Une éternité que je n'avais pas lu Pauline Gedge et j'ai ouvert ce livre avec une certaine impatience. Et j'avoue qu'en le refermant, mon avis est plutôt mitigé.

La mise en place est longue, loooooooooongue, et on en voit pas le bout. Puis l'action est longue, loooooooooongue, et on en voit pas le bout. Puis le dénouement est ... trop rapide ! En quelques pages, la conclusion est faite.

Par contre, j'ai aimé me retrouver auprès de ces hommes et femmes au temps de cette civilisation flamboyante.

Cette plongée dans l'Egypte antique mêlant histoire et fantastique me laisse finalement un peu déroutée.

Bref, cette lecture ne m'a pas enthousiasmée et même déçue.

Ce roman historique raconte l'ascension et la chute d'une enfant ambitieuse dans l'Égypte antique : elle vient d'une famille pauvre, elle n'a pas d'éducation (réservée à son frère), mais elle a pour elle sa beauté et sa détermination sans faille. Son plus grand souhait : échapper à son village "poussiéreux" d'Assouat, échapper à sa destinée qui la condamne à prendre la succession de sa mère comme sage-femme.

Elle saisit l'occasion lors du passage au village d'un personnage important de la cour du Pharaon, et accède alors à tout ce à quoi elle rêvait : vivre dans le luxe et se rapprocher du pouvoir.

Elle est douée, pas de doute là-dessus ; mais elle est aussi très jeune et impulsive, et fait (trop ?) confiance à son mentor...

Pauline Gedge s'appuie sur une trame historique solide et apporte de multiples détails sur la vie de cour, qu'elle nous rend très proche et vivante. Nous y sommes, nous nous promenons dans le palais, nous assistons à la toilette des femmes et aux soirées fastueuses.

La reconstitution historique est si réussie, les personnages si captivants et l'histoire si fascinante, qu'on pardonne bien volontiers à Pauline Gedge les quelques détails qui manquent un peu de crédibilité dans l'intrigue. Qu'importe, on est là pour rêver à l'Égypte antique...!

Traduction impeccable de Claude Seban.

Challenge Solidaire 2022

Je suis une fan de Hatchepsout, seule femme à avoir été pharaon. Je l'ai découverte grâce au manga Reine d'Egypte et c'est avec plaisir que je me suis replongée dans son histoire, romancée bien sûr.

Ce qui reste une constante, c'est sa ténacité et sa volonté de faire de l'Egypte un pays unifié et paisible, et de développer l'économie par le commerce avec les peuples voisins.

Comme tous les dirigeants, elle a vécu une existence isolée, totalement dévouée à son pays, ne pouvant en aucun cas vivre son amour pour l'architecte Senmout à la vue de tous.

Un très joli roman, historiquement très riche, et une romance en prime!

Un roman historique ayant pour cadre l’Égypte ancienne très réussi !



Pauline Gedge nous livre l’histoire d’Hatchepsout 1ere femme pharaon.



Ce récit est à la fois très documenté et romancé.

Hatchepsout au caractère bien trempé, fille cadette de Thoutmosis 1er, rêve de devenir Pharaon. Elle vénère son pays et ses sujets, et souhaite à tout prix les servir et leur garantir la paix.



Or,seul un homme peut être couronné Pharaon.

Mais son tempérament, sa ténacité , son courage, son esprit stratège, ainsi que la confiance que lui porte son père lui permettront de réaliser son ambition malgré les pièges et les obstacles que ses détracteurs ne manquent pas d’organiser.



Une plongée dans l’Égypte ancienne très intéressante.

Une plume fluide qui vous embarque facilement dans un autre univers !

Une lecture très agréable et très dépaysante !

La célèbre Boudicca, reine celte vivant en Angleterre et qui se révolta contre l'occupation romaine, on connaît moins les années qui précédèrent, et qui virent progressivement s'accumuler le ressentiment de toutes les tribus qui se retrouvèrent sous le joug de Rome.

Dans ce livre, on fait connaissance avec les premières révoltes menées par Caradoc dont le royaume correspond à la Londres actuelle, aux trahisons de Cartimandua, reine des brigandes au nord de l'Angleterre qui, quant à elle, favorisa l'occupation romaine et livra à Rome les meneurs des insurrections, et on assiste au combat de la dernière chance, mené par Boudicca....

Une belle histoire qui nous plonge dans l'Egypte ancienne, remplie de croyance, de miracle, de traditions. Un très beau voyage sur le début de la vie d'un des plus grands devins de l'Egypte.

Un roman historique sur Hatchepsout, cette grande reine d'Egypte, qui devint pharaon et régna une vingtaine d'années sans doute entre -1479 et -1457 avant J.C.



Le roman déroule son destin solitaire et contraint par sa famille et le protocole, ses amours avec son conseiller Senmout, les intrigues de son beau-fils Thôutmosis, futur héritier du trône, qui s'allie aux grands prêtres pour la contraindre à abdiquer, les grandes réalisations architecturales de son règne.



Pauline Gedge prend sans doute beaucoup de libertés - et c'est tout à fait légitime - pour romancer certains épisodes de la vie et de la mort d'Hatchepsout, qui ne nous sont pas parvenus et sur lesquels on ne peut que poser des hypothèses.

L'ensemble est d'une lecture facile et agréable mais sans plus.



Challenge solidaire 2022

Challenge plumes féminines 2022

Challenge multi-défis 2022