Peggy Favez

Restez positive ! Le parcours à travers la maladie m’a appris une chose précieuse, plus j’ai accepté mes ombres (mes difficultés, mes défauts) et ma lumière (mes qualités, ce que je peux donner au monde, ce pour quoi les autres m’aiment), plus je me suis approchée de celle que je suis vraiment. Ensuite, plus je suis moi, plus les choses s’alignent : je rencontre des personnes qui me font du bien, je vis des expériences qui me font grandir et me conduisent vers la réalisation des rêves qui sont vraiment les miens, je ne vis plus par procuration, je ne choisis plus le chemin le plus compliqué et le plus énergivore pour atteindre mes objectifs en m’oubliant, en oubliant mon corps et mon besoin de repos. Alors, oui, cela semble facile à écrire et magnifique à lire et, pourtant, ce n’est pas si simple, c’est même compliqué de prendre ce chemin et d’y voir clair, notamment quand on est préoccupée par sa santé, mais c’est possible. Nous allons explorer beaucoup de chemins, ils peuvent être pris de manière méthodique ou par petits bouts, l’un va vous conduire vers un autre, puis un autre va vous faire rebondir tout droit là ou vous devez aller. Finalement, après un long parcours avec la maladie et maintenant que je vis sans douleurs ni symptômes, je n’ai plus envie d’utiliser le mot « guérison », mais le terme « équilibre ». Lorsqu’on trouve le juste équilibre, tout s’apaise, le corps, le mental, les émotions et la vie autour de soi. Plus nous donnons à nos cellules et à notre corps ce qui est bon pour nous, mieux nous savons le protéger. À chaque coup dur, à chaque récidive, à chaque épreuve, nous savons toujours un peu mieux comment agir et réagir pour revenir à l’équilibre. Il est si essentiel de rester positive et de croire en un futur meilleur ! Se convaincre que ce que l’on met en place va fonctionner fait du bien. Cela marche mieux pour les personnes positives, celles qui y croient vraiment (études à l’appui) que pour celles qui se complaisent dans une position de victime en se disant « à quoi bon, de toute manière, je suis condamnée à vivre ainsi, j’aurai mal toute ma vie, je suis malade, etc. ». Oui, la maladie nous a touchées, je ne nie pas les douleurs si difficiles à vivre physiquement et psychologiquement, mais on a le choix de rester dedans ou de se responsabiliser, de trouver des petites choses quotidiennes qui font du bien et de croire qu’avec cette accumulation de petites choses, on peut aller vers un mieux-être. Maintenant, vous pouvez vous dire « je souffre en ce moment d’une maladie et j’ai mal, mais j’ai de l’espoir, car j’ai une boîte pleine d’outils pour atténuer la douleur, trouver de la joie dans mes journées et aller un peu plus chaque jour vers un bien-être et un équilibre général ».

Un jour, après une douche, devant mon miroir, j’ai regardé mon corps, posé les mains sur mon ventre et dit à voix haute : « J’ai compris une partie de ton message, j’ai compris que tu me dis parfois de ralentir, de prendre soin de moi, de mieux m’écouter. Est-ce que maintenant, on pourrait convenir ensemble d’un changement et que tu m’alertes différemment ? » En souriant, j’ai ajouté « on ne pourrait pas faire une petite crise d’eczéma, comme tout le monde, maintenant qu’on se comprend mieux, au lieu de mettre en jeu ma fertilité ?

Aujourd’hui, je cherche une autre forme d’équilibre qui consiste juste à m’écouter, à écouter mon corps et mes capacités physiques, mon niveau d’énergie, mes envies, mes rêves, mes émotions, les propositions qui s’offrent à moi et surtout écouter mon cœur !