Cette bande dessinée est composée de 10 histoires de femmes Taïwanaises.
Chaque histoire comporte 10 pages, un format assez court qui ne permet pas de raconter une histoire complète mais plutôt de nous présenter une tranche de vie succincte.
Les couleurs sont très douces, dans les tons gris-bleu, avec quelques rares touches de couleurs vives.
Ces femmes ne vivent rien d’extraordinaire, elles font un trajet en bus, vont sur un marché artisanal, cuisinent durant un jour de congés, nourrissent des chats errant, boivent un verre avec une amie ou prennent soin d’un proche en fin de vie.
Ces nouvelles dessinées sont courtes, et ne permettent pas vraiment de s’attacher aux personnages, ce que j'ai trouvé dommage.
Ces instantanés sont brefs mais agréables à découvrir, même s’ils ne sont pas très gais, les thèmes étant souvent sombres ou tristes.
L’ensemble est mélancolique et on ressent une grande solitude chez ces femmes.
Je remercie Babelio et les éditions Actes Sud pour cet envoi
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Chen Pei-hsiu nous invite à travers ces petites histoires à entrer dans la vie de dix femmes.
Nous y voyons, le temps de quelques pages, leurs tracas, leurs doutes, leurs habitudes et leur quotidien.
Ce sont des femmes "ordinaires" dans Taipei, certaines en proie aux difficultés, que ce soit sur le plan pécunier ou relationnel.
Nous nous immisçons discrètement dans ces tranches de vie pour en resortir rapidement. J'ai l'impression que ce sont des instants fugaces, que ces femmes vont continuer leur vie mais que nous n'en saurons pas le dénouement. J'aurais d'ailleurs aimé les suivre plus longtemps !
J'ai beaucoup apprécié les dessins et les couleurs utilisées : aucune n'est agressive, tout est dans des tons légers, beaucoup de gris qui me fait penser à la ville, à tout ce qui touche à l'urbain, et peut-être aussi à un quotidien morne, routinier dans lequel on avance petit à petit, le principal étant de s'en sortir.
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Une douce échappée à Taiwan.
Chen Pei-hsiu nous emmène dans une balade tranquille, aux côtés de 10 femmes, morceaux d'elle-même dans des petites scènes de la vie de tous les jours.
Un jour de congé, une tournée pour nourrir les chats errants du quartier, une escapade dans un marché sauvage près de la mer, un trajet en bus, au marché, une promenade avec une amie, chaque épisode possède cet agréable parfum du vrai.
L'artiste nous propose un bel échantillon de la vie, tout simplement. Le train-train quotidien et ses frustrations, les relations amoureuses et leurs disfonctionnement, la tristesse devant la perte d'un proche, le sentiment doux-amer de la solitude, la difficulté des rapports d'une mère à sa fille. Sont dispersés au fil des nouvelles, des mentions de l'histoire récente de l'île. La "terreur blanche", l'interdiction de parler taïwanais, etc. Ces petits détails participent à davantage nous encrer dans ce quotidien, très tangible.
Comme le titre l'indique si bien, j'ai été prise d'une étrange somnolence durant ma lecture. Cette bande dessinée fut comme une parenthèse agréable, avec ses planches possédant peu de cases, peu de bulles qui laissent ainsi la place à la contemplation, à la respiration. Le rythme est plus lent, on prend le temps. Le dessin aussi, à l'aquarelle et crayon de couleur dans les tons gris, très urbains de la ville, participent à cette langueur, ce délitement du temps.
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Des tranches de vie de femmes taïwannaises qui nous donnent un aperçu sur la culture, les relations au sein de ce pays. Pas le temps de s’attacher aux personnages ou l’histoire, les personnages ne restent qu’un bref instant, le temps pour nous de déjà s’interroger sur certains sujets.
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"Somnolances" est une très jolie bande dessinée d'une autrice taïwanaise qui a été récompensée dans son pays du prix de la meilleure bande dessinée et c'est mérité !
Cette BD est composée de 10 courtes nouvelles en images, 10 tranches de vie dans lesquelles le lecteur suit le quotidien de femmes : mère, fille, amie, amoureuse... 10 histoires que l'on a plaisir à découvrir pour en apprendre plus sur le mode de vie des Taïwanaises, leurs coutumes et habitudes. Pour que le lecteur puisse comprendre le contexte culturel, l'autrice donne de précisions au début et à la fin de chaque nouvelle. Un plus très apprécié !
Le dessin à l'aquarelle confère à l'album une douceur qui invite le lecteur à faire et pause, picorer ces histoires qui donnent le goût de "l'ailleurs".
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10 scènes de vie anodines mettent en scène des femmes dans l’agglomération de Taipei. Chacune de ces scènettes est appuyée par quelques mots en fin de séquence pour aider le lecteur à la compréhension de celle-ci.
Un titre évanescent qualifie la scène à venir et claque comme un coup de feu. Cocon », « liste de vœux », « jour de congé », « patience » ...
La vie y est décrite sans aspérités, plate, quelconque, en absence de toute intensité. Hors de toute activité professionnelle, Pei-Hsiu y décrit l’amour pour les félins et la difficile cohabitation urbaine de l’homme et de l’animal, la solitude urbaine, les préoccupations culinaires, la recherche de l’âme sœur, les relations familiales chaotiques, le nihilisme de l’existence.
Les sujets glissent corrélativement à une baisse d’attention du lecteur et conduit aux « somnolences » dont l’auteur se prévaut dans son recueil. Ces « carnets de dessin » croquent le monde chinois admirablement : les fils électriques et les enseignes lumineuses anarchiquement posés, les immeubles en carreaux de céramique, les portes en fer chromé...les grilles aux fenêtres et blocs d’air conditionné : la laideur urbaine y est presque sublimée.
Une couverture souple à rabats, au papier granuleux invite le lecteur à feuilleter le contenu. Ce carnet de dessins croque sur le vif, au crayon de papier rehaussé parcimonieusement de couleurs vives et de touches d’aquarelle, le nihilisme du quotidien. Le gris du graphite y domine sans que l’ensemble ne soit terne voir triste. Le rendu y est doux pour des vies que l’on sent résignées.
Un beau journal intime sur le temps qui passe et la futilité de nos vies.
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« Somnolences » de Pei-hsiu Chen est un recueil de 10 récits taïwanais suivis chacun de notes de l’auteur concernant la réalité de ce qui a été raconté ou des précisions sur la vie quotidienne. Le dessin, dans des tons gris rehaussés de touches colorées, met bien en valeur l’aspect un peu « plombant » de la ville et la lascivité parfois du personnage. On y découvre les difficultés des relations familiales qui opposent souvent l’ancienne et la nouvelle génération mais aussi le quotidien des quartiers moins touristiques ou commerciaux de Taïwan. La lecture est fluide mais manque un peu de relief, le format court ne permettant pas de s’attacher vraiment aux personnages, ce qui m’a laissée un peu sur ma faim.
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