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Critiques de Pelham Grenville Wodehouse (215)
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Merci, Jeeves

Dans les années trente, Bertie Wooster, jeune aristocrate britannique, est contraint de déménager chez un ami à la campagne pour s’adonner librement à sa passion du banjo sans gêner ses voisins. Sa situation ne va toutefois pas tarder à devenir très compliquée, au fil d’imbroglios et de quiproquos en chaîne, où il ne devra son salut qu’à l’ingéniosité et au sang-froid de son imperturbable et fidèle majordome Jeeves.





Cet épisode des loufoques aventures des aristocratiques personnages wodehousiens n’a pas fait exception : dans la plus pure veine de l’humour britannique de l’auteur, les situations et le style n’ont pas manqué de me faire franchement rire à plusieurs reprises. Ne cherchez rien de transcendant dans cette histoire, vous n’y trouverez qu’une accumulation de péripéties toutes aussi improbables les unes que les autres, mais narrées avec un irrésistible sens du comique et une plume au charme délicieusement suranné.





Si vous ne connaissez pas encore les vaudevilles de Wodehouse, ou si vous hésitez entre les nombreux titres de l’auteur, ouvrez celui-ci sans hésiter : un excellent et réjouissant moment vous attend avec cet antidote à la morosité. Cela fait du bien de s’offrir une petite pinte de rire, qui plus est servie par une belle plume.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Jeeves, au secours !

Pour ceux qui ne connaitraient pas Jeeves et Wooster, cette série de livres de Wodehouse très connue outre-Manche suit toujours la même trame. L'action se passe dans l'Angleterre du début du vingtième siècle. Bertram Wooster est un aristocrate célibataire qui ne voit pas vraiment plus loin que le bout de son nez. Il vit avec Jeeves, un valet de chambre raffiné et très cultivé qui se révèle beaucoup plus intelligent que son maître. Bertie se met invariablement dans les situations les plus rocambolesques dont il est toujours sauvé par Jeeves, qui ne manque pas de l'humilier courtoisement. Vous allez également croiser une galerie de personnages récurrents caricaturaux et prévisibles : Tante Agatha, Oncle Percy, Boko, Florence, Nobby, Stilton.



Décrite ainsi, l'histoire de ce livre apparait bien évidemment secondaire. D'ailleurs une fois la lecture terminée, vous ne vous en souviendrez probablement pas. L'intrigue de fond est complètement loufoque et l'intérêt de cette série se trouve ailleurs. Wodehouse nous décrit une classe sociale en jouant sur les ressorts de la comédie avec des situations certes convenues. Cela peut sembler un peu vieilli mais c'est caustique et drôle et réunit tous les éléments de l'humour britannique.



Cette série a été adaptée pour la télévision avec dans les rôles principaux Hugh Laurie et Stephen Fry, tous deux excellents.

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Ça va, Jeeves ?

La première parution de ce roman remonte à 1934 et pourtant le ton de son écriture est très actuel.

On ne peut qu'être séduit par le flegme, l'intelligence et la malice de l'irrésistible Jeeves.

Délicieux moment de lecture sur trame d'humour "so British".
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Sonnez donc Jeeves !

Pelham Grenville Wodehouse, né en 1881 à Guildford (Surrey - Angleterre) a vécu aux USA dès 1947 et a été naturalisé citoyen des États Unis d'Amérique en 1955. Il est décédé à New York le 14 février 1975.



P.G. Wodehouse a vraiment eu une idée de génie ce jour de 1917 quand il a crée dans une nouvelle (Extricating Young Gussie), le personnage de Reginald Jeeves. Jeeves sera présent dans pratiquement tous ses romans ; jusqu'au dernier "Pas de pitié pour les neveux", en 1974, un an avant sa mort.



Les personnages de Jeeves et de Bertie Wooster ont également été incarnés dans des séries télévisées au cours des années 1960, 1970 et 1990.

La dernière étant la série britannique "Jeeves and Wooster" avec Stephen Fry dans le rôle de Jeeves et Hugh Laurie dans celui de Bertram Wooster, diffusée entre avril 1990 et juin 1993, malheureusement inédite dans les pays francophones.

Et c'est bien dommage car je suis sûre que je me serais délectée de ces adaptations. Certaines sont toujours visibles sur You Tube mais mon anglais étant beaucoup trop sommaire....



C'était mon second rendez-vous avec Jeeves et il y en aura d'autres, soyez-en sûrs.
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Ça va, Jeeves ?

Envie de vous détendre avec un roman drôle dans lequel un jeune aristocrate et son majordome passent leur temps à rivaliser autant par joute verbale que par des idées toutes plus lumineuses (ou pas) les unes que les autres et ce, afin de régler tout un tas de petits tracas de la vie de leurs proches.

En réalité, l’un des deux a souvent des idées ingénieuses quand l’autre fait immanquablement tout rater.

Il s’agit ici de réconcilier des fiancés en froid, d’aider un amoureux transi à déclarer sa flamme, d’obtenir une aide financière ou même de tout faire pour ne pas participer à une remise de prix.

Les soucis en question pourraient être réglés simplement et efficacement si l’un de nos deux compères ne mettaient pas son nez partout et ne réduisaient pas à néant les efforts de l’autre.

Je ne sais pas si je lirais toute la série de ces romans, mais un ou deux de temps en temps doit avoir une action très positive sur la baisse du niveau de stress, en tout cas j’ai souri à de nombreuses reprises tant l’écriture est de qualité et il faut bien reconnaître que les situations sont comiques.



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Les célibataires anonymes

Lorsque j'ai vu ce livre à ma médiathèque , j'ai pensé qu'il était grand temps de rencontrer cet auteur qui symbolisait à mes yeux l'humour britannique que j'affectionne tant. De Wodehouse , je savais qu'il avait été scénariste à Hollywood , et vu qu'il était né en 1881 , je m'attendais au style" vieille comédie en noir et blanc" avec Cary Grant , des dialogues qui percutent et un petit côté vieillot...

Et bien c'est tout à fait ça , ça a un peu vieilli...

Déjà le sujet ... Un producteur américain , qui vient juste de divorcer de sa cinquième épouse doit se rendre à Londres et fait appel à des amis ( du Club des Célibataires Anonymes: comme les "A A" !) pour le chaperonner , afin qu'il échappe au mariage dés la première péronnelle croisée. Celui qui est affecté à cette noble mission craque lui-même pour une journaliste laquelle reçoit un héritage . A ce moment là, j'ai senti un frémissement d'intérêt , ça aurait pu s'approcher d'Agatha Christie (série Thomas et Tuppence Beresford...) mais non ! Cette piste n'est pas exploitée .

Quelques jolies répliques, mais tous ces hommes qui proposent le mariage au bout du premier ou deuxième RV, j'ai beau aimer les comédies romantiques, je n'ai pas adhéré.

Pleine d'indulgence , je me suis dit que notre vision des rapports hommes/femmes avait beaucoup évolué depuis la jeunesse de Mr Wodehouse , et par curiosité j'ai regardé la première date de publication de ce tout petit roman : 1973 ! ...

Donc c'est vieillot ! charmant mais vieillot ...

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Ça va, Jeeves ?

Regaillardi par un séjour sur la Côte d'Azur, Bertie s'est donné deux missions : 1) Imposer à Jeeves et au tout Londres la veste de smoking blanche qui a fait fureur sur la french riviera et 2) Prouver à Jeeves et au tout Londres qu'il est lui aussi capable de régler les problèmes, trouver des solutions, démêler les situations les plus embrouillées. Bref, Bertie veut être Jeeves à la place de Jeeves. Et l'occasion est trop belle de montrer toutes ses facultés lorsque le plan élaboré par le valet pour rapprocher Gussie Fink-Nottle de la femme qu'il aime connait un échec cuisant. Le défi est de taille ! Gussie vit retiré dans sa campagne où il étudie avec assiduité les moeurs des tritons. Et sa belle, Madeline Bassett, est une jeune fille rêveuse et éthérée qui voit dans les étoiles des larmes de fée... Mais un Wooster ne renonce jamais et Bertie à une solution toute trouvée. Il fait inviter Gussie chez sa tante Dahlia où il doit justement se rendre pour prononcer un discours dans un collège et où séjourne, fort à propos, Miss Bassett. Gussie fera le discours à sa place et subjuguée par ses talents d'orateur Madeline lui tombera dans les bras. Un plan simple, bien ficelé et infaillible ! Mais chez Dahlia, l'ambiance est morose. Tom, son mari, est effondré suite à un redressement fiscal refuse de renflouer les caisses de sa revue féminine et Angela, sa fille, vient de rompre ses fiançailles avec Tuppy Glossop. Qu'à cela ne tienne ! Bertie se sent d'attaque à remettre tout ce beau monde d'aplomb ! Heureusement, discret et efficace, Jeeves veille au grain...



Rien de nouveau dans l'univers de P.G. WODEHOUSE...Le schéma est toujours le même. Bertie essaie de régler divers problèmes. Plein de bonne volonté, il en fait des tonnes et ne fait qu'empirer les choses. Finalement, Jeeves prend les choses en main et tout s'arrange. Dit comme cela, cela parait simpliste, banal même. Mais il faut lire les aventures de Bertie Wooster et Jeeves pour comprendre à quel point c'est réjouissant, drôlissime, délicieusement british. Encore une fois, les fous rires sont au rendez-vous dans cet épisode particulièrement gratiné où tout semble se liguer contre ce pauvre Bertie pour faire échouer ses plans. En la privant, bien involontairement d'Anatole, son cuisinier aussi français que susceptible, il réussit même à s'attirer les foudres de Dahlia, dernière de ses tantes à le tenir en affection. Par contre, le lecteur ne peut qu'adorer sa capacité hors du commun à empirer les choses dès lors qu'il tente de les arranger et ne se lasse pas de son duo avec son valet dopé aux oméga. Un excellent crû à lire pour avoir la pêche.
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Le doyen du club-house

J'ai lu, il n'y a pas longtemps, dans - Je dirai malgré tout que cette vie fut belle - de Jean d'Ormesson, que Pelham Grenville Wodehouse était un des auteurs préférés de celui qui s'en est allé sans nous avoir tout dit.

J'en fus à la fois étonné et ravi.

Car je suis, depuis longtemps, un admirateur du père de " Jeeves et Bertie ", ses personnages so british devenus cultes outre-Manche.

Ils font en effet partie du patrimoine de la " Perfide Albion " ( c'est mon moment cathartique, que je dédie à Bojo et au Brexit ( sourire ) ) au même titre que Miss Marple, Hercule Poirot, Alice, David Copperfield, le Hobbit ou Harry Potter.

Si l'auteur leur consacra une grande partie de son oeuvre, ils n'en eurent pas l'exclusivité, et - Le doyen du club-house - en est la parfaite démonstration.

D'abord que je vous dise que... je suis un ancien golfeur ( amateur, mais bien classé ), et que j'ai passé dix années de totale addiction à ce sport chronophage.

Pendant dix ans, j'ai respiré golf, j'ai mangé, bu, dormi golf, pensé et lu golf, voyagé golf, et bien sûr joué et joué et joué golf.

Même aujourd'hui où la vie a décidé de m'interdire d'arpenter les fairways et de taper la balle, ma silhouette ( la colonne, l'épaule gauche et quelques tics ) et mes pensées s'égarent encore sur un green ou dans un bunker.

J'ai d'ailleurs écrit, dans le cadre du défi mensuel d'écriture de Babelio, une short story intitulée - Un conte à dormir debout -, dont l'action se déroule sur un golf. Si ce sport et mon écriture ne vous rebutent pas, vous pouvez la retrouver sur le site... en novembre ou décembre... je crois.

Il n'est pas, à mon sens, mais beaucoup partagent cette approche ( jeu de mots ou pas ? ), de sport qui soit aussi allégorique de l'existence que l'est le golf.

Ne dit d'ailleurs -t-on pas que " le golf est un art de vivre" ?

Quelques mots de légendes du golf pour illustrer cette relation golf-vie.

“Le défi du golf, c’est d’accepter d’être imparfait.” ( Jack Nicklaus )

“Le golf est une façon de nous évaluer tout en nous amusant.” ( Arnold Palmer )

“Les plus grandes victoires sont celles que l’on remporte sur soi-même.” ( Bobby Jones )

Et P.G. Wodehouse fut, lui aussi, un passionné de ce sport... moins élitiste au Royaume-Uni qu'il ne l'est chez "nous".

Dans la banlieue de Londres, un vieil ex-joueur de golf " le Sage ", regarde de la terrasse du club-house les jeunes joueurs et joueuses s'adonner à leur sport favori... sport, comme je l'ai laissé sous-entendre, toujours insatisfaisant, souvent frustrant, parfois rageant, quelquefois désespérant... Chaque partie est une leçon d'humilité... même pour les plus arrogants.

De retour au club-house, certains de ces joueurs se voient conter avec humour et "philosophie", une histoire, une partie de golf restée célèbre dans les annales du club et dans la mémoire du vieux Sage pour sa cocasserie, son originalité, son enseignement et les leçons à en tirer ( non, ce n'est pas une redondance...).

Amours, femmes qu'on rêve d'épouser ou le contraire, paris insensés, rivalités, emprise, ambition, rêves fous, obsessions ( je conseille aux amateurs la nouvelle intitulée - Le long trou - ), chaque histoire du doyen est une leçon de vie, une leçon de golf.

C'est surtout l'histoire d'une passion, et comme le disait Chamfort : “Toutes les passions sont exagératrices et elles ne sont des passions que parce qu'elles exagèrent.”

P.G Wodehouse a une très jolie plume et maitrise parfaitement son sujet. Il sait sortir de son sac la référence culturelle la plus appropriée à la situation, comme il sait que compte tenu du handicap ( niveau ... classement, un peu comme au tennis ) d'un homme ou d'une femme, à une distance X, il lui faudra utiliser tel fer ou tel bois.

Si ce recueil n'est pas réservé aux seuls golfeurs, connaître ce sport ou l'avoir pratiqué, ne soyons pas de mauvaise foi, est un plus.

Je le conseille donc à tous... mais avec cette réserve.

En guise de conclusion, ces mots de l'écrivain britannique Arnold Haultain :

"Au golf, il n’y a pas de place pour l’à-peu-près : tu gagnes ou tu perds. Pas moyen de faire de l’esbroufe. Tu ne peux pas recommencer. Tu reçois une chance, ça passe ou ça casse.”

PS : à la fin de l'ouvrage vous trouverez un lexique où tous les mots ( environ une quarantaine ) spécifiques à ce sport et à ses codes sont clairement expliqués.



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Merci, Jeeves

Non je ne bouderai pas le plaisir d'avoir suivi les aventures burlesques de Bertie Wooster et de son fidèle ex-majordome, l'ineffable Jeeves. Ex car la tocade de ce grand bourgeois désoeuvré, aussi inattendue qu'incongrue, pour le banjo vient perturber la symbiose qui les unissait de longue date, enclenchant ipso facto les aventures burlesques susnommées. C'est du théâtre de boulevard de haut voltige que ce livre, à l'après que l'unité de temps et de lieu ne sont pas respectées. le tout évoluant au temps des années folles dans la haute avec l'ami d'enfance de Bertie le Baron Chuffnell, cinquième du nom.





Les dialogues entre Bertie et Chuffy ont créé dans mon esprit l'association avec Danny Wild et Lord Brett Sinclair (*) en plus huppé et excentrique. Quel humour, et toujours ces réparties pleines de retenue et de finesse, tellement anglaises. Un livre pour et à déconfiner ! En film à sketch, je lui prédirais un succès proche des tontons flingueurs. Ah si Paul Meurisse avait pu interpréter ce butler de Jeeves, on mettrait Paris en bouteille de Rhum d'où sortirait un djinn Bombay, mais non l'intrigue se passe bien dans Londres et ses environs.





La quatrième de mon édition commence ainsi "Il n'y a que deux sortes de lecteurs de Wodehouse, affirmait un critique anglais, ceux qui l'adorent et ceux qui ne l'ont pas lu." Et ma foi sur ce coup aucune perfidie venue d'Albion. Un excellent moment de dérision. Merci, Jeeves.





(*) Amicalement vôtre.
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Jeeves, au secours !

Immersion totale dans un univers "so british"! My goodness, I feel good, so good!

Jeeves est un majordome hors pair, irremplaçable, jamais désarçonné par les sollicitations de son patron, Bertram Wooster, un flegme tout britannique des plus convenus sans doute mais quelle perspicacité!

J'ai totalement succombé au charme de ce roman théâtral au charme désuet et précieux d'une vieille Angleterre qui m'est chère.

Où nous assistons aux affres du noble Wooster, poursuivi par les assiduités de Florence, ancienne fiancée qui aimerait bien remettre le couvert au corps défendant de ce vieux garçon invétéré!

Mais nous savons tous qu'il ne faut jamais remettre les deux pieds dans le même sabot n'est-il pas?

Jeeves, au secours, vite... la suite....
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Gardez le sourire, Jeeves !

"Je me souviens d'un jour, à l'Académie française, où j'ai croisé Jacqueline de Romilly, et je lui ai donné un livre de Wodehouse. Lorsque je l'ai revue quelque temps plus tard, elle m'a avoué : "Je ne lis plus que Thucydide et Wodehouse !" Cet auteur est absolument irrésistible. Je le relis sans cesse. Une histoire de Jeeves, ça vous remet de bonne humeur. " ( Jean d'Ormesson )



Comme " Jean d'O ", nombreux sont les lecteurs de cet écrivain " so british " qui ont recours à ses " services " pour se détendre, pour oublier le temps d'une parenthèse que la vie ne vaut rien et que rien ne vaut...



P.G. Wodehouse, c'est l'humour décalé, déjanté, dérisoire ou auto-dérisoire, absurde quelquefois, pourquoi pas surréaliste, mais terriblement drôle.

C'est le comique dans presque tous ses genres.

Le comique de situation avec ses quiproquos, ses malentendus, ses inattendus si prévisibles, ses cocasseries en forme de clins d'oeil.

C'est le comique de mot incarné par Bertie, l'aristocrate bêta et gaffeur qui cherche constamment ses mots, que Jeeves son majordome intelligent, cultivé, stylé, ingénieux, perspicace et astucieux finit toujours par lui trouver :-"Mais il est évident qu'il y a eu une fissure dans le je-ne-sais-plus-quoi...ça commence par un L.

- Est-ce que luth serait le mot que cherche Monsieur ?

- Peut-être. Mais je n'en mettrais pas ma main au feu.

- Le poète Tennyson parle d'une petite fissure dans le luth, par laquelle la musique s'éteint et le silence s'installe.

- Alors c'est bien luth. Et nous savons tous deux ce qui va arriver si ce luth particulier devient muet."

Il est aussi superbement personnifié par tante Dahlia, la tante " quatre-cents-coups", originale, excentrique, extravertie... à l'ouïe faible et au verbe fort, du jeune Bertie, laquelle manifeste son affection pour son neveu avec une franchise désarçonnante...

-" Tante Dahlia ? dis-je. Je m'attendais à avoir l'oreille écorchée par des mots bien choisis, mais, à ma grande surprise, elle semblait d'humeur joyeuse. Il n'y avait pas trace de récrimination dans sa voix.

- Bonjour, la menace de la civilisation occidentale, tonitrua-t-elle ! Comment vas-tu ? Toujours en état de marche ?"

Le comique de caractère se retrouve en chaque personnage aux traits grossis, limite caricaturaux du bêta rentier par assentiment familial, du gentleman majordomisé, de la tante dynamite, de la brute amoureuse au coeur tendre, du pasteur rugbyman plus leste avec ses poings qu'avec son verbe... lui fut-il soufflé par le Seigneur en personne...

Le comique de moeurs est explicitement omniprésent ; l'Angleterre intemporelle de PGW prend dans chacune des oeuvres de l'auteur des petits coups d'aiguille que l'humour habille avec beaucoup de bonhommie.

Et pour ce qui est du comique de répétition, le trio Bertie, Jeeves, tante Dahlia s'en charge de façon irrésistiblement récurrente.



Dans ce vaudeville à la Labiche mâtiné d'un peu de Jules Renard ou d'Alphonse Allais made in England, Bertie quitte sa chère ville de Londres et son cher valet de chambre Jeeves, " le gentleman personnel du gentleman -, pour se rendre à Totleigh Towers dans la propriété de Sir Watkyn Bassett, un riche aristocrate, collectionneur passionné qui ne peut pas souffrir le protégé de Jeeves, Jeeves sur lequel il a des " vues "... Si Bertie s'y rend, c'est qu'il se sent menacé, en péril. En effet, les fiançailles de la fille de Sir Watkyn Bassett et de son ami Gussie Fink-Nottle sont devenues incertaines depuis que le fiancé en devenir a été soumis sous la contrainte par sa dulcinée à un régime végétarien des plus stricts, lequel régime lui a fait apparaître sa promise sous un oeil nouveau... et conséquemment s'interroger sur le bienfondé de son engagement... Or une rupture signifierait pour Bertie un mariage obligatoire par " effet de liste " avec la fille de l'homme qui jadis l'envoya en prison...Les relations tout au long de ce séjour sous très haute tension entre tous les protagonistes, sous la garde de Bartholomew, le terrier teigne de l'une d'entre eux, vont rapidement se compliquer. Et Totleigh Towers, la résidence des Bassett, va devenir l'épicentre d'une confrontation et d'une explication volcaniques, d'une mise aux poings où, naturellement, l'arbitrage des élégances et le dernier mot seront laissés à Jeeves.



Si vous aimez ce genre d'humour, ces livres intelligents qui ne se prennent pas au sérieux mais qui réussissent à traverser le temps et les modes parce qu'ils ont ce petit quelque chose que tant d'autres n'ont pas, découvrez ou redécouvrez l'univers de P.G. Wodehouse. C'est fun et relaxant à la fois.

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Gardez le sourire, Jeeves !

Gardez le sourire, Jeeves !



Une lecture jubilatoire, drôle , complètement doux-dingue mais quel plaisir!



Pelham Grenville Wodehouse plus connu comme P.G Wodehouse a concocté un personnage hors du commun Reginald Jeeves plus connu sous le nom de Jeeves, un majordome hors norme ou plutôt le gentleman personnel du gentleman. Jeeves est au service de Bertram Wooster alias Bertie.. Bertie est non seulement incapable de se sortir des situations dans lesquelles il se retrouve , mais il a le chic pour les provoquer et les aggraver . Heureusement Jeeves est là ..



Alors qu'importe le sujet de l'intrigue, Bertie s'emmêle les crayons, la situation devient critique et Jeeves tel Zorro accourt à la rescousse ..



Voilà ma suggestion: en cas d' un petit coup de moins bien, d'un peu de vague à l'âme pensez à Jeeves .



..
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Oncle Galahad au château de Blandings

Ce roman fait partie d’une série qui se déroule au château de Blandings, paisible village anglais. Il peut se lire seul, il date de 1965.

On y suit les aventures de plusieurs jeunes gens, des aristocrates n’ayant pas vraiment de soucis dans le vie si ce n’est faire la fête, faire des paris sur les prochains mariages des gens connus, trouver une compagne pour l’épouser, ou s’amuser d’un rien.

Ici, il est question de trois jeunes gens dont les unions sont compromises pour différentes raisons et c’est l’oncle Galahad qui va tenter de les aider tous les trois à réparer les dégâts et à finaliser leurs unions. Il y a aussi une ancienne conquête oubliée qui va faire un retour fracassant, un cochon nommé l’Impératrice de Blandings que tout le monde est censé chouchouter, des sœurs assez tyranniques….

Les situations relèvent généralement du vaudeville, il y a des lettres qu’il faut intercepter avant qu’elles arrivent jusqu’à leur destinataire, des personnes qu’il faut éviter comme la peste quitte à inventer des mensonges ridicules, des histoires d’amour qu’il faut rafistoler, des quiproquos qu’il faut éclaircir….

J’ai lu cette histoire avec plaisir, d’autant que certaines situations étaient vraiment drôles, mais je ne suis pas sûre du tout de lire la série entière, je crains la lassitude si tout est dans le même style.
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L'héritage Pyke

L'héritage Pyke de P.G Wodehouse n'est certes pas destiné à devenir un classique de la littérature britannique mais a le mérite d'offrir à son lecteur un pur moment de détente.Le sourire aux lèvres par les temps qui court je prends!

Une histoire d'héritage vous l'avez compris, mais il y a un fidéicommis et pour Biff fêter ses trente ans sans se retrouver auparavant au poste de police suite à une soirée trop arrosée relève de l'exploit. Heureusement il y a Jerry et sa soeur Kay pour l'épauler.

P.G Wodehouse se plait à brosser un portrait de la société d'après-guerre, Paris et ses fonctionnaires, Londres et ses hommes d'affaires. l'humour est là, omniprésent et la traduction est excellente.



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Merci, Jeeves

Bertie Wooster, jeune aristocrate londonien, s'est pris de passion pour le banjo. Jeeves, son fidèle majordome, supporte difficilement cette nouvelle lubie et quand, Bertie, chassé par ses voisins mécontents, parle de quitter Londres pour s'installer dans la campagne anglaise, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Jeeves donne son congé à un Bertie mécontent mais plus décidé que jamais à persévérer avec son instrument chéri. Il sollicite son ami de toujours, le baron Chuffnell, cinquième du nom -Chuffy pour les intimes- qui lui procure un logement dans son village de Chuffnell Regis Pourtant, une fois installé dans son mignon petit cottage, les choses se gâtent pour Bertie. Au château, Chuffy reçoit Mr Stoker et Sir Glossop, deux de ses plus farouches détracteurs. Les rencontrer le met au supplice et la situation dégénère encore lorsqu'il décide d'aider son grand ami à conquérir Pauline Stoker. Le voilà encore une fois embarqué dans une suite d'aventures rocambolesques et de graves périls dont Jeeves, toujours dans les parages, saura le sauver comme d'habitude.





De quiproquos en malentendus, de situations cocasses en dangereux périls, P.G. WODEHOUSE balade son inénarrable duo dans une campagne anglaise bien loin d'être bucolique. Loin de Londres, Bertie n'en est pas plus calme pour autant! Aux prises avec un milliardaire américain qui le séquestre pour qu'il épouse sa fille, un aliéniste réputé qui détruit sa réputation d'homme du monde, un nouveau majordome fou et armé, un gendarme et un policier trop zélés, etc., etc., Bertie, qui a le chic pour empirer les choses dès qu'il se mêle de les arranger, devra payer de sa personne et renoncer parfois à son petit confort avant que la situation revienne à la normale. Heureusement, Jeeves veille au grain. Calme et réfléchi, il saura encore une fois remettre de l'ordre dans la pagaille ambiante, suscitant l'admiration autour de lui.

Du rire à chaque page, l'humour anglais à son apogée, Merci, Jeeves est un grand moment de lecture, un remède efficace contre la morosité ou la déprime. A tous ceux qui ne connaissent pas encore le tandem Jeeves/Bertie, je ne peux que recommander chaudement de remédier à cette lacune.
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Les avatars de Sherlock Holmes

Vous connaissez mon addiction à Sherlock Holmes, c'est donc tout naturellement et avec la bave aux lèvres que j'ai sauté sur ce pastiche lorsqu'il a croisé ma route dans une grande librairie.



Maintenant c'est l'heure de l'autopsie ! Que valent ces 8 nouvelles, ces 8 pastiches tirés du recueil "The Big Book of Sherlock Holmes Stories" édité par Otto Penser et qui lui en contient 83.



Si les nouvelles ne casseront pas trois pattes à un canard et se lisent en un peu plus d'une heure (pauses café et pipi comprises), elles restent tout de même plaisantes à lire, amusantes, et voir le Grand Détective malmené par ces auteurs célèbres est assez inhabituel.



Détail qui compte, cet ouvrage contient aussi la patient zéro, le premier pastiche sur Sherlock Holmes écrit à peine 4 mois après la première publication de "Une étude en rouge" par Conan Doyle.



Plus un recueil de nouvelles à conseiller aux holmésiens, pour leur collection (et on risque d'avoir quelques tomes, business oblige) ou à ceux qui voudraient sourire devant quelques nouvelles qui ne mettent pas notre Holmes en valeur, le pauvre !

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Ça va, Jeeves ?

Un jeune aristocrate imbu de lui-même a comme serviteur le fameux Jeeves, aussi brillant que flegmatique. Les deux sont entrainés dans une tentative de réconciliation de couples amis du parasite narcissique. Une série de malentendus, de quiproquos alambiqués et de plans merdiques égayeront cet épisode de la série basée sur relation discrètement tumultueuse entre le maître et son valet. Les personnages secondaires sont hauts en couleurs, les dialogues délicieusement assassins, les situations loufoques à souhait. Autant la prétention et la suffisance de Wooster font rigoler tellement elles sont poussées à l'extrême, autant la réserve et la subtilité de Jeeves réjouissent tellement il réussi à river son clou à l'autre. C'est léger, drôle et divertissant pour qui apprécie l'humour anglais à son meilleur.
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Merci, Jeeves

Ne vous arrêtez pas à l'histoire. Il n'y en a pas, ou presque pas, et d'ailleurs elle n'a ni queue ni tête, ou presque. Et c'est vraiment sans importance.



Ce que vous trouverez ici et qui vous réjouira le coeur ce sont des personnages totalement déjantés, à commencer par le héros, un aristo très british, qui parce qu'il joue abominablement du banjo, est obligé de déménager pour s'exiler dans la campagne anglaise et plus précisément dans le manoir de son ami le cinquième Baron Chuffnell, dit Chuffy, ami d'enfance précisons-le, puisqu'ils ont usé de conserve leurs fonds de culotte sur les bancs d'Eton, puis d'Oxford.



Ce que vous trouverez encore et qui vous amusera prodigieusement, c'est un américain riche, culotté et grossier, parangon du détestable yankee, affublé d'une fille bien libérée et fort entreprenante.



Mais ce que vous trouverez surtout, et que vous désirerez passionnément embaucher, c'est un admirable butler, la crème du majordome, j'ai nommé Jeeves, celui qui résout tous les problèmes, y compris et surtout les situations les plus inextricables. Indispensable pour vous simplifier l'existence, ce Jeeves et vous envierez ce bougre de Wooster d'avoir une telle perle à son service. Jugez plutôt : intelligent, plein de ressources et sacrément cultivé de surcroît !

D'ailleurs le poète Pope a dit ..... mais je me fiche de ce que ce satané poète Pope a pu dire !



Enfin ce que vous savourerez tout au long de cette improbable affaire c'est le style enlevé et réjouissant, l'humour décoiffant de P.G. Wodehouse et son sens de l'absurde, qui a sans doute inspiré les Monty Python, il suffit de regarder les épisodes du Flying circus pour s'en convaincre !

En ce qui me concerne, je m'en régale sans m'en lasser .... et si vous êtes amateur, jetez-vous sans tarder sur cet ouvrage !

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Hello, Plum !

P.G Wodehouse, par ce livre, fait une autobiographie légère et débridée.

Il parvient parfois à nous faire sourire (c'est principalement ainsi qu'on le connaît), mais souvent ses bons mots ne sont que des pétards mouillés.

On sent le traducteur désemparé devant la tâche.

Il tente de sauver les meubles (anglais naturellement), sans aucun effet sur nos zygomatiques.

Que ceux et celles qui maîtrisent parfaitement la langue de Shakespeare lisent la version originale pour sans doute plus de plaisir.

Pour les autres, comme moi, c'est un livre que l'on ouvrira pour se ménager une transition entre deux lectures imposantes ( L'Archipel du Goulag ou Les Rougon-Macquart par exemple).

Il ne faut pas en attendre bien plus.
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Les avatars de Sherlock Holmes

À part le Moriarty: Le chien des d'Uberville de Kim Newman, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu des aventures autour de Sherlock Holmes.



Les avatars de Sherlock Holmes : Tome 1 proposent 8 pastiches des aventures de Holmes par des écrivains plus ou moins connus par ici ou alors connus pour autres choses que des romans ou nouvelles policiers. Au programme, James M. Barrie, auteur de Peter Pan, ami de Conan Doyle et auteur de la première parodie des aventures de Sherlock Holmes, P. G. Wodehouse, le créateur de Jeeves, E.F. Benson et Eustace H. Mills, A. A. Milne, le créateur de Winnie l'Ourson, John Kendrick Bangs, Sephen Leacok, auteur notamment de Bienvenue à Mariposa, et Robert Barr (pour 2 nouvelles). En plus d'une préface de l'éditeur français sur laquelle je reviendrais plus tard, chaque auteur est introduit par une courte notice bibliographique, ce qui permet selon de se souvenir de certains auteurs, d'en apprendre davantage sur leurs oeuvres ou carrément de les découvrir.



Les différents pastiches proposés respectent globalement le canon holmesien - en plus de Sherlock Holmes - à l'exception d'une nouvelle qui met en scène le détective Charlot Keumz - et de son violon - je n'ai pas trouvé de traces évidentes d'une quelconque solution à 7%*- , le Dr Watson, Moriarty et Conan Doyle sont présents. Comme indiqué en quatrième de couverture, les nouvelles, plus ou moins longues, se caractérise toutes par un « seul mot d'ordre : humour, délire et fantaisiste ». Les capacités de déduction de Holmes, lorsqu'il ne sera pas enfin tué par Conan Doyle - « un homme peut tomber dans l'abîme du haut des chutes du Reichenbach et en sortir indemne pour narrer plus tard son aventure, amis quand un courant de deux mille volts traverse un corps humain, le propriétaire dudit corps n'y survit pas » (Robert Barr) ; ce qu'un courant n'avait pas réussi à faire, un autre le fera au final - , seront tour à tour minimisées, mises en défaut, voire ridiculisées.



Autant j'aime bien la collection Rivages/Noir, autant avec Les avatars de Sherlock Holmes : Tome 1, il y a une certaine forme d'escroquerie qu'un Napoléon du crime comme Moriarty (dont on apprend encore qu'il n'existe pas en fait) n'aura probablement pas eu la bassesse de commettre. Et là j'en reviens à la préface dans laquelle on apprend que ces nouvelles sont issues de The Big Book of Sherlock Holmes Stories édité par Otto Penser, libraire - il est le propriétaire d'une libraire à New York consacrée exclusivement au roman policier - et éditeur (d'anthologies de nouvelles). Sauf que The Big Book Of Sherlock Holmes, c'est près de 83 nouvelles alors que Les avatars de Sherlock Holmes n'en compte que 9 ! Et oui Rivages avec un profond mépris pour les lecteurs va saucissonner The Big Book Of Sherlock Holmes en plusieurs tomes au bénéfice de son compte de résultat.



Mis à part ce procédé mesquin du monde de l'édition, ce premier tome des avatars de Sherlock Holmes reste d'une lecture plus que plaisante - et je n'ai pas boudé mon plaisir, même si je vais me rabattre sur la version d'origine pour la suite.



À Malraux, De Gaulle avait répondu « Tintin ? Mon unique rival ». S'il avait été anglais, il aurait certainement répondu « Sherlock Holmes ? Mon unique rival ».



* Voir La solution à 7% de Nicholas Meyer.
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