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Critiques de Penelope Fitzgerald (39)
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L'affaire Lolita

Dans une petite ville de la côte sud de l'Angleterre, Florence-Green, jeune veuve de guerre entre deux âges décide d'acheter une vieille propriété à l'abandon afin d'y ouvrir une librairie .

Qui aurait pu penser une minute que l'ouverture d'une librairie au coeur de ce calme village côtier du Sufolk pourrait susciter tant de haine? ..



Sous des dehors parfaitement policés——-la bourgeoisie anglaise traditionnelle de l'époque—— nous sommes en 1959, les personnes se parent d'une apparente vertu ,pourtant , les rapports s'avèrent violents, hypocrites, grinçants, maladroits, voire cruels au demeurant :



«  Êtes - vous certaine qu'il est sage de votre part de vous lancer dans la gestion d'une affaire ?demande Milo North à Florence , en la regardant attentivement .

Alliances et affaires se font et défont au rythme des intérêts du moment

.

Jeux d'influence et de pouvoir, argent, indiscrétions, jalousie , curiosités, hiérarchie bourgeoise désuète , luttes intestines , souvent souterraines , se font jour, entretenues par Violet Gamart , qui ne supporte tout simplement pas qu'une autre femme récemment arrivée au village, discrète, réussisse quelque chose et la supplante.

Es ce que ce ne serait pas le noeud du roman ? .



Où sont passés le flegme et la mesure britannique en toute chose ? .



La tension gagne peu à peu le récit malgré une narration lisse , linéaire ,très simple, presque trop….



Le lecteur re- découvre s'il l'avait oublié grâce à une écriture incisive , caustique , concise , un petit bijou à l'ironie grinçante et un humour noir corrosif que faire sa place au soleil , au coeur d'une communauté nouvelle, vendre des livres s'avèrerait impossible quasiment….



La fin de l'ouvrage attendue en fait , mais abrupte, peut générer un sentiment de frustration..

Nous n'aurons pas de réponse ….

Pour moi ce n'est pas un livre culte même si cela serre coeur de voir la cruauté morale qui s'exerce envers Florence Green .











J'ai même éprouvé une légère déception.



«  Je n'aime pas vraiment écrire des livres,mais j'aime les avoir écrits . »



«  J'attache une valeur inestimable à un bon livre sur ma table de nuit .

Malheureusement quand je vais enfin me coucher,je tombe de sommeil aussitôt après avoir lu quelques pages » .
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L'affaire Lolita

Livre que j’ai lu y a quelques années. Je n’avais pas été conquis par cette histoire mais voulais cependant la relire afin de pouvoir réaliser une chronique. Entre temps, j’ai incidemment vu l’adaptation cinématographique sur Arte. J’ai nettement mieux aimé le film. Lorsque j’ai relu le livre, défilaient les images du film. Le film suivait de près le roman. La seule initiative du scénariste, que j’ai pu remarquer, était sa conception de la fin du film plus prometteuse à mon avis, que celle du roman.



Florence Green, une veuve, sur base d’une expérience antérieure, souhaite ouvrir une librairie à Harborough, une petite ville du Suffolk. Elle emprunte de l’argent pour acheter Old House, une maison désaffectée, humide et hantée par des esprits bruyants. Malgré que cette maison soit peu accueillante Mrs. Violet Gamart, une chatelaine de Hardborough, la convoite également avec l’intention d’en faire un centre artistique. Florence acquiert son prêt, commande ses livres et les installe avec l’aide d’une fille de onze ans qui n’aime pas lire mais intuitivement procure une aide efficace à Florence. Elle est pleine d’idées et d’initiatives



J’ai été fasciné par le courage et la détermination de Florence Green pour atteindre ses objectifs. Lorsque le projet de librairie abouti, la vente de Lolita de Nabokov déclenche de nouvelles hostilités.



Le propre notaire de Florence Green, Maître Thornton, prend faits et causes sur les désidératas des personnes qui veulent du mal à Florence plutôt que de la défendre.



Parmi les protagonistes, il y a un certain Milo North, qui excelle à ne rien faire ―un sombre personnage dont Florence plutôt naïve ne cerne pas les intentions.



Alors qu’un clan lutte pour déloger Florence Green de son commerce, toutes les méthodes sont bonnes même les plus abjectes. Florence n’a qu’un allié, Mr. Brundish, qui n’hésite pas à se rende cher Violet Gamart pour lui dire : « Allez-vous laisser tranquille Florence Green.



Qui de ces combats insidieux sortira vainqueur ?



Après cette lecture on aurait plutôt envie de passer à un roman « Feel Good ».



Le titre original du roman est The Book Shop. Dans ses versions françaises, il s’appelle suivant les éditions : La libraire ou l’affaire Lolita.



J’ai rencontré, de temps à autres, des paragraphes ou il n’est pas simple de saisir la signification, peut-être dû à certaines lacunes de traduction.



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L'affaire Lolita

Deux découvertes en une avec ce livre : une auteure britannique délicieusement caustique et une nouvelle collection, à mi-chemin entre poche et grand format, au design absolument irrésistible. Une belle occasion de faire connaissance avec la plume savoureuse de Penelope Fitzgerald, auteure britannique décédée en 2000 en laissant neuf romans dont celui-ci paru en 1978 et d'en savoir plus sur cette femme dont le premier livre a été publié à soixante ans, grâce à la belle préface écrite par sa biographe, Hermione Lee.



Qui aurait pu penser que l'ouverture d'une librairie dans un calme petit village côtier du Suffolk, pourrait susciter autant de haine ? Nous sommes en 1959 et Florence Green, une jeune veuve de guerre décide d'acheter une vieille propriété à l'abandon et d'y ouvrir une librairie, commerce alors totalement absent de la région. Seulement voilà, dans la société britannique, cette drôle de construction à étages, il faut faire attention à ne pas contrarier ceux qui, par leur influence font la pluie et le beau temps. Par son initiative, Florence est loin d'imaginer ce qu'elle a déclenché...



Avec cette histoire, l'auteure nous plonge avec fureur au cœur de la bourgeoisie anglaise de province, par-delà le légendaire flegme qui régit les mœurs. Sous les façades policées, les rapports sont d'une violence inouïe et les alliances se font et se défont au rythme des intérêts du moment. Le tableau est tout simplement magistral alliant humour et ironie grinçante avec une touche de cruauté qui n'épargne personne. Très certainement né d'une observation fine de ses congénères, ce livre est un petit bijou de style et de concision narrative.



Je me suis tout simplement régalée, complètement soufflée par la tension qui gagne progressivement le récit et par la violence morale qui s'exerce peu à peu envers la pauvre Florence. En si peu de pages, Penelope Fitzgerald nous dit tout sur les règles sociales, les classes dirigeantes, la condition féminine et la difficulté de faire sa place dans n'importe quelle communauté. Quant à la façon dont est perçue la littérature... ce n'est pas tendre non plus.



Je comprends la communauté d'auteurs totalement fan de Mrs Fitzgerald au point de convaincre les éditeurs de rééditer ses textes. Qu'ils en soient remerciés, ce petit livre est fantastique.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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L'affaire Lolita

« "- J'attache une valeur inestimable à un bon livre posé sur ma table de nuit. Malheureusement quand je vais enfin me coucher, je tombe de sommeil aussitôt après avoir lu quelques pages."

Florence calcula qu'à ce rythme, un bon livre durerait plus d'un an au directeur. Le prix moyen d'un livre était de douze shillings et six pence. Elle soupira. »





Florence, qui vit depuis quelques années sur le capital décès de son mari, décide d’acquérir une vieille bâtisse du village afin d'y ouvrir une librairie. Mais contre toute attente, cette décision n’est pas accueillie avec enthousiasme par les villageois et surtout par Violet, une bourgeoise influente du village qui fera tout pour faire échouer son projet : Elle tentera d’abord de l’en dissuader en prétendant vouloir cette maison pour organiser un centre artistique, puis devant la détermination de Florence, elle use de stratagèmes plus pernicieux : Faire courir des rumeurs, jouer de ses relations, faire passer des lois pour la faire partir, etc… Pourquoi le village ne veut-il pas de la librairie de Florence ? Et surtout, qui va gagner cette lutte un peu puérile ?





*****



Nous n’aurons pas réellement de réponse à la première question, et c’est bien ce qui m’a le plus chagriné dans cette lecture. Tout le roman s’appuie sur cette lutte intestine, mais pourquoi des gens voudraient-ils s'acharner à empêcher une librairie d’ouvrir ? Finalement, en apprenant à connaître les personnages, je pense que Violet la bourgeoise ne supporte tout simplement pas qu’une autre femme, moins influente et plus récemment arrivée au sein de la communauté, entreprenne quelque chose avant elle, réussisse, et risque de devenir influente à son tour dans le village. Et je crois que c’est le nœud du roman.





Celui-ci doit beaucoup à la plume incisive qui le porte et à son atmosphère désuète de village anglais. Tout l’intérêt du livre réside dans l’opposition entre d’un côté cette femme récemment arrivée qui a le courage de se lancer, veut s’intégrer en participant à l’activité de la ville, et de l’autre côté les hiérarchies et relations villageoises dans lesquelles il est difficile d’interférer. Ainsi, Florence ne comprend pas pourquoi mais tous se liguent contre elle, y compris un drôle d’esprit frappeur qui hanterait la librairie.





Car Pénélope FITZGERALD est réputée pour son humour froid et sa prose raffinée, et c’est ce qu’elle nous offre à la lecture de ce roman. On pourrait tout simplement déduire de cette histoire qu’aujourd’hui, la littérature a moins la cote que d’autres formes d’art que Violet et les villageois prétendent vouloir promouvoir dans un centre culturel ; Mais plus sûrement, l’auteure a dénoncé dans ce roman, un peu à la manière de Jane Austen en son temps, à la fois la vie de village (le rejet, l’importance des invitations et réceptions en vue, etc…), mais aussi la fierté bourgeoise (avec ses jeux d’influences, de pouvoir, et d’argent) et les rivalités féminines. Il sera donc très dur de s’imposer pour Florence qui est une femme droite mais sans relations ni grande richesse, et récemment arrivée dans cette communauté. La librairie parviendra-t-elle à s'imposer ? Comme le suggère l’image utilisée par l’auteure, autant se battre contre un fantôme …





Je suis contente d’avoir découvert Pénélope FITZGERALD et j’ai apprécié sa plume, mais je ne conseille cette satire sociale qu'aux amateurs du genre : En effet, l’histoire demeure extrêmement simple et linéaire, et l'auteure laisse le lecteur déduire la morale qu'il veut de sa fin à la fois abrupte et attendue, ce qui peut donner une impression de frustration. Enfin, si vous avez du mal à trouver ce livre, sachez qu’il a été réédité en 2006 sous le nom bien moins pertinent de « L’affaire Lolita », titre d’un roman cité dans l’histoire. N'hésitez pas à me conseiller d'autres livres de cette auteure si vous en aimez un !




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L'affaire Lolita

Hardborough, dans le Leicestershire. Nous sommes en 1959. Florence Green, sans travail, met tout en œuvre pour ouvrir sa propre librairie. Pour cela, elle envisage l'acquisition d'un vieux bâtiment que l'on dit hanté, The Old House. Sa librairie serait la seule de la ville. Son projet attise cependant des médisances. Florence n'est pas au bout de ses peines pour franchir les barrières et atteindre son objectif.



"La libraire" est une œuvre de l'écrivaine britannique Penelope Fitzgerald, publiée à l'origine en 1978 et sélectionné pour le Booker Prize. Dans les années 2000, elle est rééditée sous le titre "L'affaire Lolita" pour retrouver son titre d'origine dans cette dernière traduction de 2016.



Avec humour, l'autrice nous présente une petite galerie de personnages dans l'Angleterre de la fin des années 1950. Florence, le personnage principal, est veuve. Elle souhaite acquérir un local pour ouvrir son commerce dans la petite ville de son enfance. Dès le départ, elle se heurte à des difficultés, d'abord d'ordre financières, puis d'emplacement, pour ensuite faire face à diverses manœuvres de quelques personnes mal attentionnées. Toutes les occasions sont bonnes pour l'empêcher de mener son projet à terme, mais le pire reste à venir.



La librairie voit enfin le jour. Les commandes de livres sont passées. Et c'est lorsque Florence décide de mettre en vente le titre "Lolita" de Nabokov que les choses se gâtent. Sa boutique attire du monde et malgré toute sa volonté et son courage, elle va avoir bien du mal à se défendre. Même son notaire, M. Thornton, sous la pression de personnes bien placées dans la commune, tentera de la freiner dans son élan.



Un livre mettant en scène une femme passionnée. La librairie est un lieu de culture, ciblant les amoureux des livres mais aussi les curieux, et c'est aussi un lieu de rencontres et d'échanges. Avec son style, à l'humour très british, Penelope Fitzgerald nous présente une femme seule contre tous, prête à défier les réfractaires et à remettre en cause les convenances sociales.



Un bon roman à mettre entre toutes les mains et à avoir dans sa bibliothèque. Une très bonne lecture.
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L'affaire Lolita

Hardborough, East Anglia. N’ouvre pas une librairie qui veut en cette année 1959-1960 lorsque Mrs Violet Gamart en a décidé autrement : Florence Green va l’apprendre à ses dépens. Davantage le portrait de la vie d’une petite communauté et de ses habitants à mon avis, La Libraire (The Bookshop en anglais) a aussi été publié en 2006 sous le titre : L’affaire Lolita. C’est ce qui m’avait attirée vers ce roman de Penelope Fitzgerald, le quatrième de couverture laissant entendre une intrigue organisée autour de la mise en vente du roman Lolita de Nabokov et de ses conséquences. Une fois décidé de le vendre – et il ne sera pas question de son contenu -, le roman causera bien un certain attroupement, mais cela m’est apparu quelque peu secondaire finalement dans cette histoire qui m’a semblé porter davantage sur la difficulté de s’intégrer lorsqu’on ne vient pas des lieux. Un beau portrait de femme et de persévérance.
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L'affaire Lolita

1959, Hardborough, en Angleterre. Quand Florence Green décide de reprendre "The Old House" pour en faire une librairie, elle n'imagine pas l'opposition qu'elle va rencontrer sur sa route. Mrs Gamart veut créer subitement à cet endroit un centre artistique alors que la boutique est fermée depuis des années. D'ailleurs, le lieu est particulièrement humide et hanté par les esprits qui se manifestent régulièrement. Le projet de Florence Green aboutit pourtant. Peu après, la commerçante déclenche de nouvelles hostilités en vendant Lolita de Nabokov et en faisant travailler une jeune écolière après l'école. Comment la librairie peut-elle survivre au milieu de toutes ces hostilités ?

Quel ennui ! Ce court roman britannique a été conseillé par un supplément au journal du dimanche et décrit comme "un délice". Personnellement, je n'y ai trouvé quasiment aucun intérêt et je me suis demandée plusieurs fois si je n'allais pas interrompre pour de bon ma lecture. Mis à part le climat hostile dans le village concernant l'existence de la librairie, il ne se passe rien. J'aurais dû être charmée par ce livre qui parle des livres comme j'affectionne ce thème, or rien, aucun plaisir. Ouf, il est terminé, passons vite à autre chose !
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L'affaire Lolita

Une histoire de libraire, peu importe où et quand, voilà qui aurait dû ou pu me plaire. Les ingrédients sont nombreux et riches, une histoire de livres donc, un microcosme social, des mentalités confinées au périmètre de la bourgade, (Hardborough dans le Suffolk), une période, celle de la fin des années 50 coincée entre passé et modernité, un personnage principal, elle-même entre deux âges.

Le ressort de l'histoire est assez facile à résumer : Florence Green, une veuve encore jeune, acquiert une très vieille propriété, The Old House, inhabitée et hantée, pour la transformer en librairie, service (non, je n'ai pas envie de dire "commerce") dont la petite ville est dépourvue. A priori, on ne voit pas trop quels obstacles elle pourrait rencontrer étant donné qu'elle dispose du capital nécessaire et d'une expérience professionnelle, si ce n'est identique mais pour le moins, proche. Et pourtant elle rencontre des oppositions puisqu'une dame patronnesse toute puissante a prévu un autre projet pour cette vieille bâtisse qui finalement suscite encore l'intérêt. Entre Florence, l'insignifiante mais déterminée et Violet, l'influente pas spécialement bien intentionnée, je m'attendais à des joutes acharnées mais j'ai davantage eu la sensation des escarmouches et de l'esquive. Pendant toute la lecture, j'ai eu un sentiment de mise à distance comme si les personnages, y compris Florence, ne s'impliquait pas complètement dans leur histoire. La structure des phrases et notamment la juxtaposition de certains groupes de mots m'ont parfois perturbée par leur manque de fluidité.

Finalement, les personnages que j'ai trouvé les plus attachants et les plus aboutis psychologiquement sont le vieux Mr. Brundish, allié inattendu de Florence et la jeune et dégourdie, Christine Gipping, employée à la librairie après l'école dont le franc-parler balaie d' un vent de fraicheur des attitudes trop souvent mesquines.

Quant au (nouveau) titre de ce livre, initialement appelé La libraire, réglons-lui son affaire. Quel intérêt de donner un titre qui se veut sans doute plus accrocheur (d'accord, c'est l'une des missions d'un titre) si celui-ci ne correspond en fait qu'à une toute petite partie de l'histoire ? Le lecteur ne s'y retrouve pas et se sent même limite floué. Ce n'est pas la vente du célèbre roman, Lolita de Nabokov qui met en difficulté Florence Green. Au contraire, le sulfureux suscite l'intérêt et notre libraire réalise un substantiel bénéfice. Son adversaire saisit certes le prétexte des mouvements de foule devant The Old House pour alerter la police mais tout ceci ne pèse pas bien lourd. Voilà donc toute l'affaire Lolita de ce roman même si la maison d'édition s'emploie à en gonfler l'importance. De l'accueil réel du roman en 1959, nous n'apprendrons pas grand chose. Frustrant.

Reste le tableau social qui n'est pas inintéressant lorsqu'il décrit les influences conquises puis piétinées, par la force du ressac où s'agrègent toutes les médisances.


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L'affaire Lolita

Fin des années 50, Florence Green, une veuve d’âge moyen, décide d’acheter The Old House, un bâtiment inoccupé et à l’abandon, à Hardborough dans le Suffolk. Elle a pour projet d’ouvrir une librairie avec le pécule que lui a laissé son mari. Mais la vieille ville se montre rapidement hostile au projet de Florence, surtout lorsque Mrs Gamart décide que The Old House ferait un bon centre artistique.



Je pensais qu’il s’agissait d’un roman récent mais en fait non, il s’agit d’une réédition en 2006 d’un roman paru en 1978 avec un nouveau titre en français très peu approprié. Comme Lou l’a d’ailleurs justement fait remarquer, l’anecdote dans laquelle le roman Lolita fait scandale à Hardborough n’occupe que quelques pages dans la seconde partie du récit. Soit, ce n’est pas très grave. Mais cela n’est pas ma seule déception. Dès le départ, j’ai trouvé l’écriture plate et sans relief. Les premiers chapitres, je trouvais même le récit décousu. Mais c’est peut-être dû à la traduction. Néanmoins, les personnages, bien que parfois assez caractériels et souvent antipathiques, n’ont eux aussi que peu de consistance. Principalement Florence Green, malgré une force de caractère qui lui permet de tenir tête aussi bien au notaire voulant la convaincre de renoncer à son achat de The Old House qu’à Mrs Gamart essayant de lui faire choisir l’ancienne poissonnerie pour sa librairie. Au final, j’ai eu l’impression de lire un roman gentillet, loin de la « plume ironique et finement ciselée » dont parle la quatrième de couverture. Je me demandais même où était la « peinture mordante« , car bien que l’ensemble du village se révèle exécrable et bêtement méchant, à l’exception de Mr Brundish, je trouvais qu’on était loin du style acide et de l’humour tranchant d’une Barbara Pym ou d’une Elyzabeth Taylor. Mais c’est alors que je me suis prise la fin comme une gifle et que je suis ressortie bien triste de cette lecture. Présenté comme « roman hautement moral et un plaidoyer contre la bêtise« , je le vois plutôt comme immoral et reflet d’une société de plus en plus corrompue. Non, franchement pas séduite.


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L'affaire Lolita

D'un ennui mortel rien ne se passe j'ai abandonné au bout de 100 pages après la recherche des locaux l'installation le mode de rangement des livres, le fonctionnement des fournisseurs et j'en passe. Donc si vous avez du temps a perdre ou rien a lire.
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L'affaire Lolita

des étoiles plus pour le fond que pour la forme; une histoire passionnante pour des passionnés de livres.
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L'affaire Lolita

Paru en anglais sous le titre The Bookshop en 1978, puis en français sous le titre La libraire en 1992, le roman de Penelope Fitzgerald a été réédité en 2006 avec un titre plus accrocheur, soit L’affaire Lolita. Or, il n’y a pas vraiment d’affaire Lolita, l’anecdote entourant la parution du roman de Nabokov ne prenant pas une place plus importante que toutes celles relatées.



Florence Green, veuve depuis quelque temps, décide d’ouvrir une librairie dans un coin reculé du Suffolk et se bute aux uns comme aux autres dans sa démarche à laquelle nul ne croit ou ne veut croire. Car Mrs. Green n’est pas née à Hardbourough et n’y a pas d’alliés, ou si peu. Elle ne fait partie d’aucun cercle et n’a que sa bonne volonté en cette année de 1959 où contre vents et marées elle arrivera à ses fins. Enfin, le croit-elle, puisqu’elle ne sortira pas gagnante de cette « expérience ». Ainsi, pourrait-on résumer ce roman qui n’est pas un roman sur le monde du livre — ce que j’espérais —, mais un roman sur la médisance. Et si on le prend pour ce qu’il est, un roman de mœurs, peut-être y trouvera-t-on plus de plaisir que je n’en ai trouvé, malgré des portraits assez réussis.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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L'affaire Lolita

Ce livre était déjà paru sous le titre « L’affaire Lolita ». « La Libraire », plus banal, est cependant plus proche du titre original « The Bookshop », et plus cohérent. En effet, si Florence Green, qui ouvre en 1959 une librairie dans un petite ville du Suffolk, vend bien le best-seller de Nabokov, ce n’est certainement pas l’élément central du livre. L’ensemble ne m’a pas emballée d’emblée, mais en refermant le livre, je suis finalement séduite parce qu’il a dévié de ce à quoi je m’attendais à la lecture des premières pages. Il commence comme un « roman qui fait du bien », situé dans une petite ville pittoresque avec une galerie de personnages hauts en couleur, mais prend une direction différente, beaucoup plus critique. L’auteur manie parfaitement l’art de l’understatement ou pour parler français de la litote, même si cette traduction ne rend qu’imparfaitement cette notion très britannique.
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L'affaire Lolita

J'ai lu ce livre avec comme titre "la libraire" , ce qui me semble plus approprié puisque le fond du propos n'est pas tant l'éventuel scandale lié au côté "sulfureux" du roman de Nabokov (dont il est somme toute, assez peu fait mention dans le livre) que la simple existence de cette librairie et de sa libraire obstinée qui refuse de plier devant le micro pouvoir d'une notable acariâtre.

Un petit roman sympathique, qui se lit très vite et donne envie d'aller trainer à la librairie du coin puis se rentrer se mettre dans un fauteuil, sous un plaid, avec un nouvel ouvrage à déguster en sirotant un thé avec des petits gâteaux au beurre.

Soutenons nos libraires !!! Courage Florence !

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L'affaire Lolita

* « La Libraire » de Penelope Fitzgerald est une jolie pause lecture, qui se déguste un thé à la main … mais pas que…



* Si l’ambiance et les apparences de cette Angleterre bourgeoisie des années 60 sont proprettes, si la politesse est de mise en toutes circonstances, ces pages nous offrent aussi une délicieuse satire des jeux de pouvoir existant dans certaines petites communautés.





* Florence Green, une veuve qui vit à Hardborough depuis 8 ans, a décidé d’acheter une vieille bâtisse, The Old House, pour la transformer en librairie.

Les notables de la ville ne voient pas cette initiative d’un bon œil : médisances, manigances, coups bas, isolement vont peu à peu entrer dans la vie de cette passionnée de livres.



* Forte de son amour de la culture et du partage, forte d’une réelle audace littéraire lorsqu’elle met en vente Lolita – « le sulfureux roman de Nabokov » -, Florence va mener combat contre le conformisme ambiant. En sortira-t-elle victorieuse ?



* Le récit est court et agréable.

* L’écriture est sensorielle : le vent de la Mer du Nord vient parfois fouetter nos visages ; Hardborough est comme « une île entre mer et fleuve, murmurante et repliée sur elle – même dans les premiers froids ».

* L’objet-livre, dans cette collection Petit Quai Voltaire, est beau : le papier épais et velouté, la couverture soignée… et quel plaisir que cette touche de bleue sur chaque page !



* Pour finir, je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous l’extrait d’une lettre de Florence à son ami, Monsieur Thornton : « un bon livre est l’élément vital et précieux d’un esprit supérieur […] On peut sûrement le considérer comme une denrée de première nécessité, non ? »

* Alors je ne sais pas pour l’esprit supérieur, mais en tout cas, j’ai bien mon petit avis sur le livre comme objet de première nécessité...
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L'affaire Lolita

L'affaire Lolita, Lolita de Nabokov… J'ai détesté la seconde partie du livre Lolita mais l'idée de faire un livre sur une libraire ouvrant une librairie dans un bled perdu et vendant un roman à scandale, voilà qui peut être une franche bonne idée.



Sauf que… Quand parle-t-on de Lolita au juste ? Ha oui, entre la 82e page et demie et la 83e en haut. Comment peut-on être aussi mensonger dans une quatrième de couverture, voilà qui me dépasse.



Autour de ça, on a notre libraire qui a du mal a garder son commerce, plus l'histoire du bled en question, pressions sociales incluses. Ouais. Ca n'avait aucun intérêt.
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L'affaire Lolita

« Chère Madame, je tiens à vous exprimer tous mes vœux. Du temps de mon arrière grand-père, il y avait un libraire dans la Grand-Rue qui, un jour, je crois, a assommé avec un livre un client qui se montrait trop désagréable. Il y avait eu un certain retard dans la livraison d'un nouveau roman. Depuis, personne n'a eu le courage de vendre des livres à Hardborough. Vous nous faites un honneur. Si je sortais, je me ferais certainement un plaisir de me rendre à votre magasin ; mais à l'heure actuelle, je m'en abstiens par principe. Je serais cependant très désireux de m'abonner à votre bibliothèque de prêt. Permettez-moi, Madame, de vous présentez mes hommages. Edmund Brundish. »





Hardborough,1960. Florence Green, jeune veuve brillante décide d'instaurer une nouvelle librairie dans un village reclus de la campagne britannique. Installée dans une vieille maison centenaire, celle-ci se voit habitée d'esprits quelques fois un peu trop tapageurs. Le projet ne convainc par à l'unanimité. Face au conformisme général, la jeune femme redouble d'inventivité et d’enthousiasme pour séduire les futurs lecteurs potentiels. Oscillant entre la générosité de certains, la mauvaise foi des autres ou encore le désintérêt stagnant de la communauté, Florence tente par tous les moyens de redonner le goût de la lecture là ou il s'était dissipé depuis bien longtemps.



Armée d'une plume à l'humour grinçant mais empli de poésie, l'auteur façonne le quotidien d'un petit village anglais des années 60 rattrapé par la consommation croissante et le progrès constant, oubliant peu à peu le plaisir simple de la lecture.



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L'affaire Lolita

Afin d'ouvrir sa librairie, Florence achète une vielle demeure délabrée, réputée hantée et qui n'intéresse personne. Cet achat va soudain susciter la convoitise de Violet qui va aussi vouloir posséder la maison pour y créer un centre d'art. Violet est l'épouse d'un général et possède une certaine influence qui dépasse les limites du village. Comme elle n'arrive pas à empêcher sa rivale de s'installer dans " the old house" , elle va profiter de la mise en vitrine du roman de Nabokov pour passer à l'offensive et se permettre tous les coups, même les plus pourris, afin de déloger sa rivale.

Le récit n'est pas centré sur la querelle entre les deux femmes et encore moins sur le roman "Lolita". C'est avant tout la chronique d'une petite bourgade anglaise avec ses usages si particuliers.

Ce roman ne manque ni d'humour ni de fantaisie ( l'esprit frappeur qui hante la maison n'a pas l'air de beaucoup déranger) mais n'est pas aussi percutant que peut le laisser entendre la 4éme de couverture. C'est une lecture qu'apprécieront les amateurs d'atmosphère délicieusement désuète.
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L'affaire Lolita

Je n'ai pas trop accroché à cette histoire de librairie et d'esprits cogneurs.

Et j'ai attendu longuement qu'éclate "l'affaire Lolita"...

Pourtant certains personnages sont attachants et cette histoire pouvait faire gamberger toutes celles et ceux qui rêvent un jour d'ouvrir ces petits coins de paradis...

Reste cependant une balade sympathique outre Manche. Et une jolie couverture !



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L'affaire Lolita



La prose subtile et le style impeccable, "La libraire" n'en reste pas moins un livre qui peut échapper à son lecteur. Pourquoi? Car contrairement aux divers synopsis qui pourraient évoquer un feel good book, la tournure des événements tels qu'ils se déroulent dans La libraire s'en éloigne bien vite. Un fois le postulat de base posé, on s'imagine que la frêle et solitaire héroïne va trouver à révolutionner le quotidien de ce petit village encroûté grâce à la littérature et que Violet Gamart, cette vieille peste, se verra reniée par les habitants de Hardborough. Eh bien non. Sans spoiler les lecteur, il faut quand même savoir à quoi s'attendre et reposer le livre si on préfère les happy ends.



Cependant, "La libraire" ne sombre pas pour autant dans une totale noirceur. L'auteure y dépeint avec réalisme le tableau d'un village fictif (mais qui se veut le reflet de tant de réelles petites bourgades – d'ailleurs, Hardborough est directement inspirée de la ville côtière de Southwold, également dans le Suffolk) qui barbote avec complaisance dans la même routine depuis des décennies. Cette situation permet à quelques rares personnes sachant tirer leur épingle du jeu de s'autoproclamer figures dominantes, à l'image de l'influente Violet Gamart qui s'en prendra à Florence tout simplement parce qu'elle refuse qu'on marche sur ses plates-bandes. Dès lors, tous les coups sont permis pour faire tomber celle qu'elle considère comme une rivale personnelle : alliances, rumeurs, médisances... tout ce qui constitue les aspects les plus vains d'une petite communauté sectaire et embourgeoisée sont là. L'élite autoproclamée et son obséquiosité sournoise parviennent à déclencher, à la façon du battement d'ailes du papillon, l'enchaînement d'événements qui pousse l'héroïne dans ses retranchements.



Héroïne qui se trouve dès lors très malmenée mais qui, à l'image du roseau, s'efforce de ne pas rompre. Comment ne pas s'attacher à elle? Florence est un personnage qui nous ressemble ou qui, du moins, s'écarte de l'héroïne traditionnelle de fiction par sa simplicité et même, par ses défauts. D'apparence peut-être trop douce ou trop sage, elle n'en cultive pas moins un sens du répondant qui lui permet de réduire à néant plusieurs tentatives d'intimidation de ses détracteurs. Au fil de la lecture, on sent naître en nous une réelle empathie à l'égard de cette veuve qui, arrivée à la moitié de sa vie, se lance dans l'ouverture d'une librairie afin d'en faire un lieu de chaleur et d'échanges voué à la littérature. Parmi les personnages charismatiques imaginés par P.Fitzgerald, Mr Bundish passe de vague personnage relégué à l'arrière-scène avant de s'imposer (et d'en imposer) progressivement comme un allié de choix, parce qu'il fait partie de ceux qui ont décidé de rester solitaire et non pas de se réfugier dans le giron de Mrs Gamart. N'oublions pas la petite Christine, cette curieuse petite fille qui, le temps de quelques heures à épousseter les étagères de la librairie, laisse à Florence l'espoir que sa boutique apportera du bien à ceux qui la fréquentent. On comprend très vite que l'auteure a une affection toute particulière pour les individus qui, derrière leurs abords insignifiants, se démarquent comme êtres à part.



Il est par ailleurs surprenant, pour un livre si court, de parvenir ainsi à si bien dessiner ses différents protagonistes tout en racontant le quotidien d'Hardborough sur une longue période, et ce sans interrompre le récit d'incessantes ellipses. Tout y est fluide et nuancé, comme coloré de ces diverses teintes de gris des paysages qu'on nous décrit, des vieilles pierres de the Old House aux couleurs de la mer du Nord. On ne sait pas toujours où l'auteure veut exactement en venir avec les manifestations du fantôme cogneur de la librairie, ni si la morale de son histoire est qu'il faut se résigner lorsqu'on a tout perdu dans la lutte pour la survie, ou au contraire agir pour espérer renverser la balance. Le final nous laisse à ce titre quelque peu mal à l'aise et on referme ce livre en méditant sur l'injustice inhérente à la loi du plus fort.



En bref : Même si "La libraire" est loin d'être un feel good book, ce roman de P.Fitzgerald est à lire pour le tableau aigre-doux qu'elle donne à voir de la campagne anglaise des années 50, engluée dans une routine dominée par l'échelle des classes. Fluide et porté par des personnages particulièrement réalistes de simplicité, ce livre donne à réfléchir sur la violence sourde des petites communautés trop repliées sur elles-mêmes.
Lien : https://books-tea-pie.blogsp..
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