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Critiques de Peter Swanson (391)
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Vis-à-vis



Dès le départ, tout semble très clair dans cette banlieue américaine banalement rupine : Hen, illustratrice de talent, comprend que son voisin Mathew est un tueur. Et il sait qu'elle sait.



L'artiste et le tueur, classique. Sauf que rien ne s'avère aussi simple. Peter Swanson a eu l'excellent idée de faire souffrir son héroïne de troubles bipolaires avérés : elle a connu un grave épisode psychotique, entre paranoïa et violence, sa maladie est stabilisée à l'aide de médicaments lorsqu'on fait sa connaissance. Qui la croirait si elle balançait que son voisin avait tué un des ses étudiants quelques années de cela, peut-être d'autres ? Ni la police, ni son mari qui s'inquiète de voir sa pathologie réactivée par l'obsession pour son voisin.



S'ensuit un vis-à-vis empreint d'ambiguïté entre le présumé tueur et la présumée folle. Bien sûr, sur le papier cette relation peut sembler très peu crédible, voire complètement invraisemblable. D'autant plus que j'ai trouvé les dialogues pas très bons, trop écrits, peu naturels, souvent maladroits.



En fait l'auteur est bien meilleur dans les parties " récit ". Le face-à-face est de plus en plus piquant, chacun révélant son passé traumatique, entre secrets et confidences inattendus, Mathew devenant à la fois très effrayant et très touchant aussi, cela en devient dérangeant même, au bon sens du terme. Le trouble s'installe dans ce jeu dangereux qui se transforme en intimité très étrange. Puis le rythme s'accélère dans le dernier quart, jusqu'à un dénouement que je commençais à entrevoir mais qui m'a surpris dans sa radicalité.



Un thriller vraiment très prenant, à l'intrigue vivante et surprenante.



Lu dans le cadre de la masse critique de janvier 2020.
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Huit crimes parfaits

Malcom est un homme très seul. Sa femme est décédée d'un accident de voiture cinq ans auparavant et il cultive ce que j'appellerais, "une certaine nostalgie"... Copropriétaire d'une librairie spécialisée dans le roman policier à Boston , il est contacté par une agente du FBI au sujet d'une liste dont il est l'auteur, parue quinze ans plus tôt sur un blog . Une liste établissant les huit meurtres les plus parfaits de la littérature policière. Certains meurtres sur lesquels elle enquête présentent des similitudes troublantes...

Alors, Malcom a-t-il quelque chose à y voir, connaît-il le tueur ou un sombre inconnu s'inspire-t-il de sa liste ?



Deux choses frappent dans ce livre, la première , c'est le froid !

L'hiver ne plaisante pas à Boston et les températures avoisinent les moins 17° , ce qui fait que Malcom se demande toujours s'il va ouvrir sa librairie, que les clients sont peu nombreux, et qu'il règne dans ce roman, une solitude due au climat. La ville est comme suspendue, les gens ne se croisent pas et c'est presque un miracle, s'ils arrivent à se donner rendez-vous.

L'hostilité des températures sert l'histoire , l'ambiance du roman , déjà particulière eu égard à la personnalité du personnage principal. Pas spécialement charismatique, un peu ours. Au départ, on se dit que c'est qu'il n'a toujours pas fait son deuil, mais très vite, à ce qu'il raconte sur sa femme, on se dit qu'il est quand même spécial... de toutes les femmes du monde, de Boston, il a fallu qu'il se choisisse celle-ci... Un peu masochiste, le garçon...

Ces deux particularités mise côte à côte ( les températures hostiles et la personnalité un peu froide du personnage principal ) font que j'ai eu du mal à rentrer dans cette histoire assez "élitiste", puisque, de par le scénario , les références à des auteurs ou romans policiers pleuvent à chaque page. C'est une très bonne idée de départ , cette liste, une idée ingénieuse . Mais pour qu'elle entraîne le lecteur , encore faut-il que ce dernier s'y connaisse un peu en littérature policière et qu'il ait les mêmes références que l'auteur. Et bien qu'amatrice de romans policiers (Babelio m'informe que j'en aurais lu 1200 et des brouettes...), je ne connais pas la moitié des auteurs ( A.A Milne, Anthony Berkeley Cox..) et je ne peux "jouer" avec l'auteur autant que ce que j'aurais aimé. Car ce roman est ludique et ces références sont comme des clins d'oeil qui marchent uniquement si ça fait écho dans la mémoire du lecteur.

Le fait que l'auteur parle toujours de livres fait aussi qu'on n'oublie jamais qu'on est en train de lire, qu'on ne s'immerge pas totalement et sans retenue, qu'on fait bien la différence entre le réel et la fiction, qu'on ne "s'oublie pas" ... Cela crée un écran entre le lecteur et l'histoire, une "grille de protection" .

Alors, on peut voir le verre à moitié plein, et prendre des notes afin de lire ces romans plus tard , comme le roman de Berkeley Cox ( parait-il le premier roman policier inversé... ) . mais n'empêche que ça ne "matche pas" sur l'instant, que ça ne provoque pas toujours le petit sourire, l'étincelle , et qu'il faut être très cultivé pour saisir ce roman dans son ensemble avec tout ce qu'il a offrir, car il est foisonnant et risque de faire sérieusement gonfler votre PAL...

Mais peut-on en vouloir à un personnage libraire d'être passionné par son métier et d'augmenter ainsi votre PAL ?

Un roman assez intellectuel, assez "rat de bibliothèque"qui tranche par rapport à ce que Gallmeister nous propose habituellement, j'espère qu'il ravira les initiés et intriguera les jeunes Padawans...
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Chaque serment que tu brises

Ce roman psychologique a deux défauts majeurs qu'il faut accepter et subir dès la lecture des premières pages, c'est son absence totale de qualité littéraire et ses dialogues d'une grande pauvreté.



Malgré cela, j'y ai trouvé un certain intérêt, ne serait-ce que dans la force de caractère de l'héroïne principale, Abigail qui, sous des apparences plutôt niaises, révèle une personnalité plutôt attachante, capable de se démener aussi bien intellectuellement que physiquement.



Les débuts sont assez laborieux mais la lecture se poursuit assez vite et tend peu à peu vers une ambiance tendue qui se construit autour d'une infidélité amoureuse dont l'ampleur va bien plus loin que quelques ébats.



Il comporte de nombreuses références cinématographiques plutôt en harmonie avec l'histoire ce qui lui donne un certain piment que les cinéphiles peuvent apprécier.



Sachant que dans ce genre d'oeuvre, on est très souvent confronté à des lacunes similaires, celles-ci ne m'ont pas vraiment gêné et le scénario porte une certaine originalité pour une lecture plutôt sympathique.



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Vis-à-vis

Bienvenue à la fête des voisins !



Je ne parle pas de celle où tout le monde fait mine de s'apprécier le temps d'une journée avant de se faire la gueule le reste de l'année. Non.

Je parle d'une fête où le risque d'y laisser sa peau serait plus qu'envisageable.

Hey ! Surprise ! You're dead !

Prenez deux couples fraîchement débarqués dans le même quartier.

Faites les cohabiter le temps d'une soirée. Instaurez le doute chez l'un d'eux quant à l'éventuel potentiel de tueur dudit néo voisin. Voilà. Une amitié vieille d'une journée qui se barre en brioche.

C'est con. Il avait pourtant l'air sympa ce quartier...



Le gros point fort de ce récit est qu'il se lit réellement tout seul.

Faut quand même l'aider à tourner les pages au risque de rapidement se lasser mais, globalement, on est sur une envie d'aller plus avant de belle facture.



Autre aspect réellement travaillé, la psychologie retorse des personnages.

Ici, point de personnalité aussi lisse qu'une flaque d'eau par grand froid.

On fait dans le cachottier, le dérangé, le torturé. Bref, des gens comme vous et moi.



Ce qui m'a légèrement perturbé, cependant, c'est cette interaction pour le moins surprenante entre deux des protagonistes.

Jeu du chat et de la souris pleinement assumé, certes.

Il n'en demeure pas moins un énorme doute quant à certaines réactions suscitées au regard de moult situations que je ne puis narrer en ces lieux au risque de faire dans la spoilation de série et de m'aliéner, à juste titre, les futurs éventuels lecteurs dans un avenir qui se situerait, genre, entre aujourd'hui et +∞.



Tout ça pour dire que ce Peter Swanson fascine autant qu'il questionne.

N'était cet étrange et pénétrant sentiment de décalage entre ce qui fut et ce qui aurait du être, (mais n'étant pas un spécialiste des rapports humains, je lui accorde le bénéfice du doute), je lui claquais quatre grosses n'étoiles sur chaque couv' !



Merci à Babelio et aux éditions Gallmeister pour ce vis-à-vis dont on s'accommode fort bien.
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Neuf vies

Avec neuf vies, Peter Swanson rend un hommage brillant à la reine du crime, Agatha Christie à travers son roman Ils étaient dix ( Les dix petits négres ).



Où le lecteur va rencontrer tour à tour neuf personnages qui ont reçu au courrier, une envellope non oblitérée. A l'intérieur, neuf noms ,dont le leur, sous forme de liste. Evidemment, ils n'en connaissent aucun et ne comprennent pas ce qui les lie. A part , deux personnes de plus de soixante-dix ans, tous ont la trentaine, ou quarantaine.

L'une de ces personnes est inspectrice de police et très vite , elle et son entourage vont prendre ça au sérieux car un premier meurtre est commis,



Chaque chapître commence par LA liste où il est fait le décompte des noms...

Emportée par le suspens, et la délectation de voir un écrivain rendre hommage à un autre de façon intelligente, j'ai lu en apnée ! Qui va s'en sortir ? Quand on connait le roman d'Agatha Christie , on n'est pas très optimiste, et Peter Swanson (on peut le dire) respecte le cahier des charges ! On se dit : "Oh, non pas elle !" et on ne voit rien venir. Juqu'à la fin, je n'ai pas su qui était le ou la meurtrière. Comme dans tous les romans de Peter Swanson, il cite au passage des écrivains aimés. Les lecteurs de romans policiers apprécieront toutes ces références, c'est comme si un fan avait écrit un bon livre pour les fans (mais pas que) .



Intelligent, brillant , délicieusement anxiogéne, et hyper agréable à lire.
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Chaque serment que tu brises

C'est un roman qui se mérite...

Le début est assez lent , le suspens met du temps à arriver mais quand il est là, on est en haleine !

Le personnage principal est assez ambigü. On peine à la trouver sympathique. Abigaêl a rencontré la poule aux oeufs d'or en la personne de Bruce. Millionnaire et fou amoureux d'elle, il accepte que pour elle, ce ne soit pas si évident, que l'amour arrive lentement. Ce n'est pas la passion, mais Abigaël se fait croire à elle-même que non, elle n'est pas là que pour l'argent et pour la vie facile que lui procurera Bruce. Il est gentil , etc... Elle accepte sa demande en mariage.

Et tout dérape quand c'est lui qui paie son enterrement de vie de jeune fille et qui, donc, choisit l'endroit... Là, elle rencontre un homme et passe la nuit avec, ce sera son dernier moment de passion, "son moment à elle". Mais l'homme n'est pas d'accord pour se faire oublier et réapparait aux pires moments..

Que choisira -t-il : se taire ou tout dévoiler au mari tout neuf ? Tout dépendra d'Abigaël , à moins que ce ne soit plus compliqué que cela...

J'ai accroché à partir du moment où Abigaël arrive sur l'île où les jeunes mariés doivent passer leur lune de miel , avant je n'étais pas dedans. La faute à une héroïne que je n'ai pas trouvée sympathique (ce genre littéraire implique l'empathie). Elle est trop "floue" . sa façon se se mentir à elle-même en croyant qu'elle n'est pas vraiment avec son Bruce pour l'argent, , tout en sachant que ça y contribue fortement, ne la rend pas aimable (au sens premier, c'est à dire : digne d'être aimée) . On a l'impression qu'elle prend à tout le monde sans jamais donner autant . Cet angle de narration est intéressant (car ça n'en fait pas un personnage féminin lambda, mais je pense que c'est casse-gueule aussi !).

La façon dont l'auteur intellectualise un peu trop un thriller m'a laissée perplexe car les références cinématographiques ne collent pas avec les situations. Et puis ,qui se demanderait dans quel film il est, quand il craint pour sa vie !

Mais la fin, la façon dont Abigaël se sortira de cette situation est tellement pleine de suspens, que j'ai révisé mon point de vue pour finir par apprécier ce roman . J'aurai voulu lire ces dernières pages ventre à terre, mais j'ai été sans cesse interrompue, j'en ai conçu une grande frustration : laisser Abigaël dans cette panade , m' a couté !!!

On sent que c'est un homme qui a écrit ce roman, un homme cultivé, qui a essayé de proposer quelque chose de différent.
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Huit crimes parfaits

Un livre sur un libraire.

Un livre sur des livres.

Un livre sur des meurtres.

Moi j'avoue j'ai pris ce livre comme une sucrerie, un bonbon. Je m'en suis délectée !

L'auteur s'amuse en entremêlant dans son roman plusieurs polars dont 8 associés au "crime parfait". Attention, il faut peut-être un minimum de connaissances ou alors accepter totalement que pour l'intrigue de ce roman-ci, l'auteur divulgâche l'essentiel des 8 (voire plus) romans cités. Soit le nom du meurtrier, soit le mobile.

Alors je peux comprendre que ça chiffonne. Je peux comprendre que ça peut paraître artificiel.

Mais moi encore une fois je l'ai pris comme une sucrerie, je me suis régalée. Et puis un livre qui utilise intelligemment ses prédécesseurs, c'est suffisamment rare pour le noter.

On est entre la révérence et le pastiche. Et moi ça me plait bien.

Oh et puis.... il y a un chat dans l'histoire.....
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Huit crimes parfaits



Quel livre surprenant! L'auteur s'amuse à nous tromper et se joue des codes du roman policier. Pour qui aime ce genre, c'est un vrai régal.



Le narrateur, un libraire américain, reçoit la visite d'un membre du FBI, Gwen, lui laissant entendre qu'un tueur en série s'inspirerait d'une liste de livres qu'il a mise en ligne sur le blog de sa librairie. Celle correspondant à huit crimes parfaits. Je connaissais quelques titres mais pas tous. Ce n'est pas gênant pour suivre l'intrigue, que Peter Swanson se fait un plaisir de rendre bien complexe.



Une premiere révélation du narrateur laisse le lecteur pantois. A partir de là, tout bascule. Et l'on se demande où l'auteur veut nous emmener. La fin est stupéfiante. Voilà un jeu mortel intrigant, un livre vraiment atypique...et addictif.
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Parce qu'ils le méritaient

Dans un vol de nuit, Ted Severson rencontre Lily Kintner et lui confie que sa femme le trompe. Il lui en veut au point d'avoir envie de la tuer. Abondant dans son sens, Lily Kintner lui propose alors son aide pour la supprimer. Impossible d'en dire plus sans révéler les tenants et les aboutissants de ce thriller qui se joue en tout et pour tout entre quatre personnes (cinq avec le flic). Ce n'est ni un roman coup de poing, ni un récit qui regorge de violence ou de scènes gores. Cela ressemble plutôt à une partie d'échec ou l'échec et mat est synonyme de mort pour celui qui a perdu. Peter Swanson nous offre ici une histoire pleine de retournements, de rebondissements, de manipulations et de trahisons... J'ai adoré sa façon de nous embarquer dans des directions qui bifurquent juste au moment où on allait se dire : emballé c'est pesé ! C'est simple, bourré de suspense, d'une écriture fluide et efficace avec une intrigue très bien ficelée.


Lien : https://www.babelio.com/list..
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Vis-à-vis

Si vous êtes un habitué du catalogue de la maison d'édition Gallmeister, alors vous serez destabilisé par ce Vis-à vis , cette maison, nous ayant habitué aux grands espaces, au style nature writing. Là , on est dans un thriller domestique, comprenez des petits meurtres entre voisins, dans un quartier résidentiel dit tranquille....





Hen, (comme Henrietta), et Lloyd viennent d'aménager dans un quartier à une heure de Boston. Au cours d'une soirée entre voisins, ils sympathisent avec le couple d'en face , et sont rapidement invités. Là , les hôtes leur font visiter leur maison (identique à celle de Hen et Lloyd) et dans le bureau , une coupe sportive attire l'attention de Hen : elle en est sûre, ce trophée à été volé lors d'un meurtre , il y a quelques années, dans une université.

Matthew son nouveau voisin est donc un meurtrier ! Mais qui va la croire ? Elle est bi-polaire, et a déjà accusé quelqu'un à tort dans le passé...



Sur sa mémoire visuelle, je n'ai eu aucun doute, Hen passe son temps à dessiner.

C'est même cela qui m'a fait poursuivre ma lecture, car j'ai eu au début un moment de flottement ("poursuivra, poursuivra pas ? " ). le départ est tonitruant, on sait qui est le meurtrier. Hitchcock prisait lui aussi ce genre de narration, il y voyait un palier de plus au niveau du supens... L'enquêtrice est un brin fragile , et on a des doutes sur sa capacité à résoudre une enquête, là où les flics ont fait chou blanc...

Mais j'ai un faible pour les artistes en personnages de romans (quand c'est bien fait) et spécifiquement pour les peintres, illutrateurs. Peter Swanson, arrive , en quelques lignes à nous faire "voir" l'oeuvre de Hen, à tel point que j'ai eu envie de visiter son atelier (qui n'existe pas !). je pense que, sans cette particularité, peut-êre aurais-je abandonné ma lecture, car ce départ, il faut y croire... Hen n'est pas particulièrement sympathique, et c'est en cela qu'on s'éloigne du genre "thriller domestique", l'auteur ne nous faisant pas ressentir particulièrement d'empathie pour son héroine en construisant des ponts, entre elle et nous, des ressemblances, des trucs auxquels s'accrocher. Il n'est pas consensuel, démago, elle n'a pas les réactions dites "normales". Difficile de s'identifier à une personne sous cachets, bi-polaire.

Comme personne ne la croit , Hen va dévelloper une curieuse relation avec son voisin, d'où le titre : Vis-à-vis"...

Difficile aussi d'avoir peur de ce Matthew , on serait presque (presque!) tenté de penser qu'il rend service à la communauté ...





Avec ce roman, qui met un peu de temps à se mettre en place, il faut être patient...

Le meilleur, c'est la fin. je n'avais pas deviné, ( ne cherchant même pas d'ailleurs...) préférant me laisser porter par l'auteur, dont j'avais lu Huit crimes parfaits . J'ai préféré ce dernier roman.
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Parce qu'ils le méritaient

Dans la plupart des cas, les auteurs de thrillers actuels cherchent à faire plus: plus original, plus gore, plus psy que psy, plus sexe que sexe: bref du neuf avant tout.

Swanson prend lui le chemin inverse. Comme dans son premier roman où un homme était manipulé par une femme fatale, nous avons ici le même thème sauf que monsieur a de la chance : 2 femmes fatales pour lui tout seul; ça fleure bon les vieux Chandler des années 50.



Un homme riche , se sachant trompé par sa femme, mire sa colère dans un whisky à l'aéroport de Londres. Une belle femme rousse l'aborde et, pendant le vol jusqu'à Boston, il va se confier à elle et même oser lui avouer qu'il a envie de tuer sa femme, elle acquiesce et lui propose de l'aider.Bien entendu, tout finira très mal, surtout pour lui.



Avec un style simple et direct, une grande sobriété, l'auteur nous pose une question toute simple,éculé mais toujours d'actualité: l'argent, dans l'amour, est-il un obstacle infranchissable, quand on est riche, peut on être aimé pour ce que l'on est ou seulement pour ce que l'on a?



Si vous avez aime les Chase, Chandler, Thompson et consort, venez découvrir ce jeune disciple.



Mais ce n'est que mon humble avis
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Huit crimes parfaits

Un roman policier qui fait référence à de nombreux autres livres du genre... Je ne pouvais qu'être séduite par une telle idée, d'autant plus que cet ouvrage a été publié aux éditions Gallmeister, ce qui est souvent un gage de qualité d'écriture !



Dans cette histoire, nous allons suivre Malcolm Kershaw, un libraire spécialisé en romans policiers qui reçoit la visite de l'agent Gwen Mulvey. Celle-ci enquête sur des morts suspectes qui semblent s'inspirer d'une liste qu'il a publiée sur un blog des années plus tôt... Une liste des "huit crimes parfaits" (de polars) qu'une personne semble déterminer à reproduire...



À part quelques uns, notamment ceux d'Agatha Christie, je ne connaissais pas la plupart des ouvrages mentionnés (à savoir Le mystère de la maison rouge, Préméditation, A.B.C. contre Poirot, Assurance sur la mort, L'inconnu du Nord-Express, Le Bouillon rédempteur, Piège mortel et Le Maître des illusions). Ce roman était donc l'occasion d'en apprendre plus sur ces livres, que je n'ai pas encore lus. Malheureusement, beaucoup d'éléments des différentes intrigues sont dévoilées. Autant Peter Swanson m'a donné envie de découvrir ces romans, autant je ne le ferais pas aussitôt parce qu'il y a trop de spoilers !



Malgré ce petit bémol, j'ai adoré ma lecture : on comprend assez rapidement que l'assassin cherche - peut-être - à atteindre Malcolm Kershaw et qu'il se servirait de cette liste pour lui passer un message... Mais le suspens est là quand même et je n'ai pas envie d'en dire plus...



C'était vraiment chouette de suivre une intrigue de roman policier qui s'inspirait des crimes perpétués dans d'autres livres du genre... Cela a rendu l'histoire vraiment intéressante et je n'ai pas pu la lâcher ! Si j'avais su, en revanche, j'aurais lu les huit livres en question avant celui-ci...!
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The Christmas Guest

Souvent, je suis déçu par les thrillers de Noël ou par les cosy mysteries de saison, mais là je suis tombé, un peu par hasard, sur une véritable pépite, qui sort vraiment du lot de la production actuelle de ce type de thrillers.

Connu pour ses thrillers classiques parus chez Gallmeister, comme « Huit crimes parfaits », l’américain Peter Swanson a, lui aussi, écrit un thriller dont l’action se passe à Noël. Hélas, cette œuvre n’est parue que très récemment en anglais et par conséquent n’est pas encore traduite en français. Ce sera sans doute le cas pour les fêtes de fin d’année 2024.

Ce que je puis dire dès aujourd’hui, c’est que cette « novella » de 120 pages m’a scotché dès le début, que les lecteurs lisant en anglais devraient la découvrir sans attendre et tous les autres se réjouir dès aujourd’hui pour sa parution en français.

Je ne vais pas révéler trop sur l’intrigue, mais ce que je peux dire, c’est que ces 120 pages contiennent plus de matière à réflexion et de suspens que certains pavés de 500 pages, même s’il va sans dire que certains personnages secondaires ne peuvent pas être étudiés en profondeur comme ils le pourraient, mais certains non-dits ajoutent à cette histoire un « bonus « que la lectrice et le lecteur apprécieront lorsqu’ils refermeront le livre.

Le pitch: une étudiante américaine passant une année d’études à Londres est invitée par l’une de ses amies à passer les fêtes de Noël dans la résidence familiale de cette dernière. Mais les membres de cette famille ne sont pas très cordiaux, hormis le frère de l’amie, dont notre étudiante américaine tombe éperdument amoureuse d’entrée. Mais les mauvaises relations entre les parents et leur fils poussent le jeune homme à quitter le domaine familial avant la veille de Noël, au grand dam de notre étudiante américaine, qui note tous ses déboires dans son journal, que le lecteur aura le loisir de lire.

Si ce début de récit nous donne l’impression de nous retrouver dans un roman sentimental, la lectrice ou le lecteur comprendra bien vite que cela n’est pas le cas, et de manière plutôt brutale.

Mais je m’arrête là et je souhaite beaucoup que ce livre sera bientôt disponible en français pour qu’un grand nombre de babeliotes puisse le découvrir et le savourer comme j’ai pu le faire, même si évidemment tout reste une question de goût.
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Huit crimes parfaits

Dans huit crimes parfaits, Peter Swanson - traduit par Christophe Cuq - a habilement placé tous les ingrédients qui font, normalement, un bon polar : intrigue a priori originale, rythme enlevé grâce à l’abondance de dialogue, chapitres courts pour l’effet pageturner, appel à la nostalgie du lecteur (Ah, Agatha…) comme à son empathie (le narrateur est libraire). Mais en l’occurrence, la mayonnaise ne prend pas complètement.



Malcom Kershaw, ce libraire de Boston lancé sur la piste d’un tueur cherchant à répliquer dans la vie réelle les huit crimes parfaits qu’il a lui-même recensé dans la littérature et listé dans un article du blog de sa librairie, ne ménage pas sa peine et ses déductions. Il réussit même à doubler les agents du FBI qui le soupçonnent.



Dans un style certes efficace mais loin d’être inoubliable, Swanson nous embarque dans une histoire qui manque singulièrement de fond et de travail des personnages. À commencer par celui, central, de Malcom qui dévoile peu à peu son passé sans que cela ne densifie un personnage qui cherche pourtant à augmenter sa cote de sympathie en citant régulièrement au lecteur son Hall of Fame des maîtres du polar.



Mauvaise pioche donc – une fois n’est pas coutume chez Gallmeister – pour cette lecture un brin artificielle et marketée.
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Huit crimes parfaits

Malcolm Kershaw tient une librairie spécialisée dans le roman policier, mais c'est surtout un passionné de polar depuis toujours. Au début de sa carrière, cet amateur avait dressé une liste des "Huit crimes parfaits" inspiré de huit romans différents. Alors, c'est tout naturellement que Gwen Mulvey, agent du FBI, va sonner à sa porte lorsque deux meurtres sont commis non loin de là et qui ne sont pas s'en rappeler deux des huit crimes parfaits de notre libraire.



Malcolm Kershaw est un personnage passionnant à découvrir et à suivre. Veuf, il ne vit que pour sa librairie et semble avoir un passé lourd à porter. Bien qu'il ne lise aujourd'hui plus de romans policiers, cet homme a une culture inépuisable et c'est avec plaisir qu'il nous partage ses lectures marquantes. Véritable bible pour passionné, ce roman est foisonnant de références !



Peter Swanson nous propose un roman passionnant et intriguant. L'intrigue policière est prenante et nous partons à la piste de ce tueur en série qui semble avoir comme inspiration le blog de notre cher Malcolm Kershaw. Huit crimes parfaits est un roman que j'ai beaucoup apprécié et que j'ai pris énormément de plaisir à dévorer. L'intrigue est surprenante et la fin à s'arracher les cheveux ! Un roman que je conseille donc !
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Vis-à-vis

Matthew, professeur d’histoire dans un lycée privé d’une banlieue aisée, a tué un de ses anciens élèves parce qu’il avait violé une jeune femme. Sa nouvelle voisine Hen (pour Henrietta) comprend qu’il est coupable en visitant sa maison et en voyant une coupe d’escrime ayant appartenu à la victime. Mais comme elle est psychologiquement malade, elle risque de ne pas être crue. ● Je ne divulgâche rien de l’histoire en racontant ce qui précède car on apprend tout cela dès les premières pages. ● J’ai trouvé ce récit particulièrement lent. L’auteur ne nous épargne aucun détail, les plus insignifiants fussent-ils. Si le dernier rebondissement de l’histoire est effectivement plutôt inattendu, quelle patience a-t-il fallu pour y parvenir !... Et tout cela, comme souvent, n’est guère vraisemblable. ● Bref, je n’ai pas du tout « thrillé » à la lecture de ce mauvais thriller et je me demande bien pourquoi Gallmeister est sorti de sa ligne éditoriale habituelle pour publier un tel navet.
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Huit crimes parfaits

Malcolm Kershaw est propriétaire d'une librairie spécialisée dans les polars, située à Boston.

L'agent Gwen Mulvey, du FBI, souhaite le rencontrer car des crimes récents semblent avoir un lien avec une liste de romans qu'il a publié sur son blog il y a déjà plusieurs années.

Cette liste comprenait huit romans dont les crimes semblaient parfaits et un tueur en série pourrait s'en être inspiré récemment.

Y aurait-il un lien avec notre gentil libraire ?

J'ai beaucoup aimé l'idée de départ de ce roman, où la fiction rejoint la réalité.

Les personnages ont tous des choses à cacher et le suspense tient le lecteur en haleine du début à la fin.

Je suis juste un peu déçue que les intrigues des huit livres mentionnés soient si détaillées, on apprend ainsi qui a tué qui, pourquoi et comment, ce qui gâche la lecture future de ces romans.
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La fille au coeur mécanique

On suit, alternativement, chapitre par chapitre, l'amour ephemere de Georges et Liana en première année d'université et leurs retrouvailles, par hasard?, 20 ans plus tard



Ce polar sans prétention a un petit coté suranné: un homme et une femme fatale : ça sent bon les vieux pulps de Chase ou de Carter Brown; on en voit de moins en moins dans les polars: ces femmes belles, intrigantes et sans pitié qui lobotomisent tous les hommes qu'elles rencontrent; ce n'est plus dans l'air du temps.De nos jours, c'est la femme qui doit se battre dans un univers horriblement macho, anacrhonisme?



Enfin, bref, ce polar est sympa, facile à lire, idéal pour les transports .. mais pas inoubliable
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Neuf vies

Que feriez-vous si vous receviez par la poste une lettre dans laquelle figure votre nom ainsi que celui de huit autres personnes, qui vous sont totalement inconnues, sans aucune autre explication ?

Jessica Winslow reçoit un jour cet étrange courrier, qu'elle trouve assez inquiétant, et comme elle travaille pour le FBI, elle va tenter de mener quelques recherches.

Très rapidement, elle découvre qu'une des personnes mentionnée sur cette liste vient d'être assassinée.

Une course contre la montre va alors s'enclencher, à la fois pour découvrir qui sont ces gens, ce qu'ils ont en commun et pour essayer de les retrouver et de les protéger avant qu'il ne soit trop tard.

Ce roman policier est clairement un hommage au plus célèbre des romans d'Agatha Christie "Dix petits nègres" et il est particulièrement réussi.

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Vis-à-vis

Ayant beaucoup apprécié son roman le plus récent, Huit crimes parfaits, c'est avec beaucoup de curiosité que je découvre Vis-à-vis. Bien qu'assez différent, ce roman-ci a su également me captiver et me subjuguer.



Nous rencontrons Hen, illustratrice de talent au passé troublé par une maladie psychologique et qui complique encore aujourd'hui son quotidien. Alors qu'ils viennent d'emménager dans une nouvelle maison, Hen et son compagnon font la rencontre de leurs voisins, Matthew et Mira. Alors qu'ils visitent la maison, Hen va être surprise de découvrir dans le bureau de Matthew un trophée, objet unique en lien avec un meurtre qui la fascine depuis toujours. Matthew va comprendre la réaction de son invitée. Le jeu du chat et de la souris est lancé.



Peter Swanson a su, encore une fois, me charmer par son talent de narration. Toute l'intrigue est parfaitement orchestrée et on ne peut qu'être captivé par cette intrigue au point de ne pouvoir la lâcher sans avoir le fin mot de cette histoire. Bien que l'identité du coupable est connue depuis le début, l'auteur arrive malgré tout à jouer avec nos méninges et à nous surprendre. La maladie psychologique de Hen m'a semblé être traitée avec beaucoup de crédibilité et d'intelligence.



Vis-à-vis est un thriller psychologique que vous conseille fortement. Mais êtes-vous seulement prêt ?
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