Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique de septembre 2014. Merci à Babelio et aux éditions Calmann-Levy !
J'ai choisi ce livre quasiment uniquement sur la couverture. Je sais... c'est sans doute un peu idiot mais je n'ai jamais su résister à des yeux en amande me regardant d'un air mutin. La dominante bleu froide m'a immédiatement replongé dans un de mes vieux livres d'enfance sur la reine des neiges où, déjà, cette beauté glacée m'avait piégé dans la glace.
L'enfant en moi et l'adulte que je suis devenu étant sur la même longueur d'onde, je me penche sur le titre.
La fille au coeur mécanique... Je me suis laissé croire un instant que j'aurais droit à une combinaison "Femme Fatale" et "Steampunk" mais le résumé a calmé mon excitation. Point de vapeur ni de roues dentées et encore moins de robes à corset victoriennes. À la place, je retrouve un alliage plus classique : Polar et Femme fatale.
N'ayant rien lu dans ce genre depuis
Surf City et
le Sabot du diable de
Kem Nunn, je me suis plongé, confiant, dans le regard azuré de cette fille au coeur mécanique.
L'histoire est plutôt habile même si un habitué de films, séries et bien entendu de polars ne seront pas surpris par les rebondissements et le déroulé de l'intrigue.
L'écriture est simple, efficace et sans longueurs.
Mais voilà, difficile de parler de ce livre avec passion. Il tient ses promesses pour ce qui est du divertissement mais contrairement à Georges, le personnage principal, je n'ai pas ressenti de coup de coeur.
Comparaison n'est pas raison mais, comme beaucoup de personnes, je ne peux pas m'empêcher d'en faire. Ce livre m'a donc fait penser à ce que j'avais ressenti à la lecture du Cercle des loups de
Nicholas Evans : un livre bien fait. On a gentiment envie de le finir histoire de voir comment ça se termine mais les personnages ne sont pas assez étoffés, le style pas assez fort ou singulier pour s'y attacher.
C'est un livre qui nous prend par la main et nous facilite la tâche. Je n'ai pas aimé que les séquences flashback soient en italique. Ça me donne l'impression que l'auteur ne me pense pas capable de comprendre que ces chapitres concerne le passé des protagonistes ou n'a pas assez de talent pour me le faire sentir en quelques phrases.
J'ai tout de même apprécié certains flashback. La rencontre entre Georges et Liana et leurs émois lors de leurs mois ensemble à la fac'. le ressenti du, alors, jeune héros et comment il vit ce premier amour de jeune adulte m'a plongé dans une légère introspection et de souvenirs d'une Liana (qui ne s'appelait pas comme ça, bien entendu) bien moins fatale.
L'évocation de ce "doux" passé impacte le récit au présent. Il m'a permis d'excuser le Georges du présent de la façon dont il tombe si facilement dans les rets de Liana.
Enfin, difficile de ne pas évoquer la fin qui n'en est pas une et qui appelle à une suite...
Un livre léger donc que je recommande mollement mais à qui je souhaite de trouver son public.