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Citations de Phil Klay (43)


"Rentrer, c'est comme respirer pour la première fois après avoir failli se noyer. Même si ça fait mal, c'est bon"
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Un camp d'entrainement militaire, ce n'est pas le bon endroit pour les subtilités.
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Écoutez, Falloujah a connu des périodes bien pire que celles-là. Al-Qaida abandonnait les cadavres dans la rue, ils coupaient les doigts des gens parce qu'ils fumaient. Dans tous les quartiers, ils avaient un local à torture, toutes sortes de saloperies complètement dingues, et vous pensez que les enfants ne voient rien de tout cela ?
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Ces jours-ci, une idée me traverse parfois l'esprit tandis que je suis allongée dans mon lit, à essayer de dormir : je suis brisée, je suis brisée et j'ignore comment j'arriverai à combler ce trou que j'ai percé dans mon âme.
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Levin avait été touché au cou. Son gilet pare-balles n'aurait rien changé. Mais j'imagine que pour le sergent-major, comme pour la plupart des gens, il fallait qu'il y ait une certaine rationalité dans la mort. Une raison pour chaque victime. J'avais vu la même piètre théodicée lors d'enterrements civils. En cas de maladie pulmonaire, le défunt était certainement fumeur. En cas de maladie cardiaque, c'était un amateur de viande rouge. Il fallait une sorte de causalité, même la plus ténue, pour aseptiser tout cela. Comme si la mortalité était un jeu avec des règles, où l'univers était rationnel et où le Dieu qui le supervisait nous manœuvrait comme des pions sur un échiquier, les doigts enfoncés dans les flancs du monde.
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Pendant la journée, les bâtiments s’élevaient vers les pentes vertes et luxuriantes, et la nuit, les lumières de la ville dévalaient les crêtes comme des rivières scintillantes. Les gens y étaient plus accueillants, plus directs, plus honnêtes. Même les politiciens semblaient mentir plus honnêtement.
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- Dites lui que nous voulons de vraies veuves,cette fois.
...
- Ce ne sera pas un problème dit-il.L'Irak manque de beaucoup de choses, mais pas de veuves.
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On a tiré sur des chiens. Pas par accident. De façon délibérée. On avait appelé ça Opération Scooby. Moi, je fais partie des gens qui aiment les chiens, alors, forcément, ça m’a fait gamberger.

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Tout le monde présumait que mon âme était profondément marquée par ma rencontre avec le Réel : le monde-tel-qu’il-est, dur, sans fard, violent, loin de la bulle protectrice de l’Amérique et du monde universitaire, un séjour au Cœur des Ténèbres qui, s’il ne vous détruit pas, vous rend plus triste et plus sage. C’est des conneries, bien sûr.
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Il y a vingt ans, je payais le vaccin aux FARC. Il y a quinze ans, je le payais aux paras. Il y a cinq ans, je le payais aux Peludos, et puis aux Urabeños. (Il secoua la tête.) Cet endroit est comme un ballon de foot, et ils se font juste des passes.
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La fin d'une guerre est un moment vraiment bizarre pour faire la guerre.
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On ne vit pas pour ses coéquipiers. On se prépare à mourir pour eux. C’est très différent.
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Quelqu'un a dit la guerre, c'est 99% d'ennui absolu et 1% de pure terreur. Il n'a pas été MP en Irak. Sur la route, j'étais effrayé en permanence. Ce n'était peut-être pas de la terreur pure. Ça, c'est quand l'EEI explose. Mais une sorte de terreur secondaire qui se mêle à l'ennui. C'est donc plutôt 50% d'ennui et 49% de terreur ordinaire, qui n'est autre que le sentiment général que vous pourriez mourir à tout instant et que tout le monde dans ce pays veut vous tuer.
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- Vingt siècles de christianisme. On pourrait penser qu'on a retenu quelque chose. (Je tripotais la petite croix). Dans ce monde, Il ne nous promet qu'une seule chose ; que nous ne souffrions pas seuls.
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- Ce ne sera pas un problème, dit-il. L'Irak manque de beaucoup de choses, mais pas de veuves.
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L'année dernière, à Thanksgiving, on parlait avec mon grand-père de la Corée et du fait que plus personne ne se souvient de cette période, et il disait que si on voulait s'y prendre de la bonne manière, ce n'était pas un film sur la guerre qu'il fallait faire, mais un film sur un gosse qui grandit. Sur la fille dont il tombe amoureux et qui lui brise le cœur, et sa décision de s'engager dans l'armée après la Deuxième Guerre mondiale. Ensuite, il fonde une famille, et son premier enfant vient au monde et il découvre alors ce que ça veut dire accorder de l'importance à la vie, avoir une raison de vivre et tenir à quelqu'un. Et puis c'est la Corée, et il est envoyé là-bas, il est enthousiaste et effrayé à la fois, il se demande s'il sera courageux et il ressent une sorte de fierté, et puis dans les soixante dernières secondes du film, on les met dans des bateaux pour les faire débarquer à Incheon et là, il est touché par une balle avant d'atteindre le rivage et il se noie dans moins d'un mètre d'eau et la caméra ne fait même pas un gros plan sur lui, le film se termine comme ça, tout simplement. Ça, ça serait un film de guerre.
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Il y a deux façons de raconter l'histoire. La drôle et la triste. Les mecs aiment bien la drôle, avec beaucoup de sang partout, et un sourire sur votre visage, quand vous arrivez à la fin. Les filles aiment bien la triste, avec un regard qui se perd dans le lointain tandis que vous contemplez les horreurs de la guerre qu'elles ne peuvent pas vraiment voir. Mais quelle que soit la façon, l'histoire est la même. Il y a ce lieutenant-colonel, en visite au centre gouvernemental, qui s'amène, il voit deux marines en train de s'activer autour d'une housse mortuaire et il décide d'aller leur donner un coup de main, histoire de leur montrer que c'est un type sympa.
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- Si un véhicule roule vers vous à grande vitesse, disait l'instructeur aux Marines rassemblés, il se pourrait qu'il s'agisse d'un attentat-suicide, mais ce pourrait aussi être simplement un Irakien agacé et affolé qui essaie d'arriver à l'heure à son travail. Si les deux premières mesures de la riposte graduée ne donnent rien, vous pouvez tirer une balle devant le voiture, en essayant de ne pas blesser...
A cet instant, le colonel se leva d'un bond et arrêta le cours.
- Quand nous tirons, nous tirons pour tuer.
Les Marines rugirent d'approbation.
- Je ne veux pas qu'un de mes Marines se fasse tuer parce qu'il a hésité, poursuivit le colonel. Les Marines ne tirent pas de coup de semonce.
L'instructeur, un capitaine, en resta médusé. On ne contredit pas un lieutenant-colonel, surtout devant ses hommes, et il ne dit rien, mais l'unité tout entière venait d'apprendre à ne pas tenir compte des règles du corps expéditionnaire des Marines. Les soldats avaient bien reçu le message. Tuez.

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- Si un véhicule roule vers vous à grande vitesse, disait l'instructeur aux marines rassemblés, il se pourrazit qu'il ségisse d'un attntat-suicide, mais ce pourrait aussi être simplement un Irakien agacé et aff o lé qui essaie d'arriver à l'heure à son travail. si les deux premières mesures de la riposte graduée ne donnent rien, vous pouvez tirer une balle devant le voiture, en essayant de ne pas blesser...
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On a pris ma prime de combat et on a acheté des tas de choses. C'est comme ça que l'Amérique riposte aux terroristes.
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