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Critiques de Philip Kerr (1372)
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La trilogie berlinoise

Berlin blessée, baisée, biaisée, bouffie et au bord du suffoquement…



Un inspecteur cynique à l'humour grinçant, qui a comme « clients » les éminentes figures du régime, évolue dans un contexte historique en pleine effervescence de la montée du nazisme…

Philip Kerr nous sert des meurtres, des trahisons, des persécutions et exécutions à la pelle.



La partie consacrée à la post-guerre et à la « dénazification » a un rythme plus lent à mon goût, mais elle se rattrape par une quantité d'informations intéressantes sur cette période compliquée…



L'écriture est fluide et teintée d'ironie. L'auteur construit au passage une palette de personnages riches, humains et bien fouillés auxquels on ne peut s'empêcher de s'attacher.



Un petit florilège des phrases qui ponctuent le roman et nous plantent un sourire aux lèvres :

« Plus le tableau est moche et plus le cadre est somptueux »

« La nuit était plus froide qu'un couteau de circoncision »

« On n'est pas obligé de savoir nager pour jeter une bouée à quelqu'un qui se noie »



Amateurs de la seconde guerre, jetez-vous sur ces livres !

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Bernie Gunther, tome 6 : Hôtel Adlon

Roman qui fait suite à la Trilogie berlinoise .

Berlin 1934 , à la veille des jeux olympiques , Bernie Gunther enquête sur la mort suspecte d'un ouvrier qui travaille sur un chantier , puis sur la mort d'un client de l'hotel Adlon .

Il fait la connaissance d'une jeune et jolie journaliste américaine d'origine juive qui vient enquêter sue le contexte politique de Berlin , en effet , des rumeurs sur les persécutions des juifs parviennent jusqu'au Etats -Unis et ceux -ci veulent savoir si ces rumeurs sont fondées afin d'envisager un boycott des jeux .

Evidemment les Allemands enlèvent toutes les affiches de propagande anti-juifs et notre journaliste ne pourra pas apporter de preuves suffisantes pour empêcher les jeux olympiques .

La deuxième partie du livre se déroule vingt ans plus tard à la Havane où de nombreux ex-nazis ont trouvé refuge et ont refait complétement leur vie , cette partie est beaucoup moins passionnante que la première .

Mon avis , le contexte historique est minutieusement retranscrit mais l'intrigue m'a pesé pour les défauts déjà présents dans la Trilogie , Bernie Gunther est décidemment trop sarcastique à mes yeux .

L'hotel Adlon est un hotel mythique de Berlin , avant la guerre , il était le plus célèbre hotel d' Europe , il a résisté aux bombardements alliés , puis a été presque entièrement incendié sans doute accidentellement par des soldats russes ivres quelques jours après la fin de la guerre , cela n'a jamais été élucidé .

Il a été reconstruit il y a quelques années et a réouvert en 1997 au grand bonheur des nostalgiques .
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Bernie Gunther, tome 14 : Metropolis

Difficile pour moi d’être objectif quand je critique un roman de feu Philipp Kerr. Son style d’écriture étant si unique, mélangeant récit historique et fiction avec toujours une touche inimitable d’humour so British. Et pourtant on est bien en Allemagne dont il nous parle comme s’il y avait vécu toute sa vie, offrant par ci par là moult détails qui donnent à son récit un surplus d’authenticité et de vérité.

On retrouve ici le fameux personnage de Bernie Gunther, entre les deux guerres mondiales, plus jeune, mais déjà policier émérite doté du meilleur flair et d’une extraordinaire intuition. Il mène l’enquête sur des meurtres en série de prostituées dans les bas fonds de Berlin , dont l’auteur est surnommé « Winnetou» , personnage de fiction d’origine apache qui scalpait ses ennemis comme ici ces prostituées de Berlin .Des assassinats qui vont ensuite s’étendre à la population des vétérans de la première guerre, pour la plupart handicapés, qui pour survivre n’ont pas d’autres choix que la mendicité. Une enquête qui va le faire côtoyer des proches du fameux Fritz Lang, le réalisateur de Métropolis, chef d’œuvre du cinéma et allégorie qu’utilise Kerr quand il nous parle de la métropole de Berlin, lieu de tous les excès, de toutes les contradictions, terreau idéal à toutes les vicissitudes.

A travers cette enquête, l'auteur nous montre également la montée du nazisme et de l’anti sémitisme dans cette République de Weimar de 1928, où toutes les excentricités semblent bonnes pour oublier la défaite et profiter de cette liberté en forme d’illusions perdues.





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Bernie Gunther, tome 12 : Bleu de Prusse

Philip Kerr avec son héros de la trilogie berlinoise ( Bernie Gunther) mêle habilement des personnages qui ont réellement existé et la fiction.octobre 1956 notre détective travaille comme portier, dans un hôtel. Lorsque son ancien supérieur pendant la deuxième geurre, vient le voir.et lui propose de pouvoir rentré en Allemagne, sous une nouvelle identité, et de l,

argent pour refaire sa vie. Mais pour cela il doit tué Anne french. Même si Bernie a des bonnes

raisons de lui en vouloir, il a pas l,, intention de la tué. aussi va t, il prendre la fuite. tout en essayant d, échappé aux hommes du général

Erich moelle,îl va repensé à leur première enquête en 1939.une bonne intrigue, pour la dernière enquête de bernie.pour cause du décès de Philip Kerr en 2018.pour les amateurs de romans noirs, et d, histoire.ét én plus a la fin du livre une note nous dit ce que sont devenus les personnages réel.

Bonne lecture 🥰 et bonne vacances.👍
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La trilogie berlinoise

Ai commenté les trois romans sur leurs fiches respectives. Cette série allie les plaisirs du thriller policier à la profonde et fascinante immersion dans le point le plus névralgique de l'histoire du XXe siècle. Je m'incline bien bas devant la qualité de cette oeuvre et repart repu de cet éclatant festin. Cependant, en apprenant que quinze ans après la publication de sa trilogie, l'auteur avait ressuscité son personnage de Bernie Gunther pour apprêter et nous servir avec régularité 11 autres tomes relatant ses aventures à diverses époques de sa vie, je vous garantis que l'appétit m'est revenu, et qu'il est très tentant de se remettre la serviette au col.
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Bernie Gunther, tome 14 : Metropolis

C’est le dernier, et peut-être cela a -t-il influencé ma lecture. Je l’ai lu plus lentement, essayant de savourer chacune de ces pages. Le dernier et paradoxalement le début de la carrière de notre ami Bernie à la criminelle de Berlin dans les années 30. Bernie est un jeune policier, mais un homme déjà marqué par la guerre qu’il a vécue et les images qu’il en a rapportées. Il est moins caustique qu’il ne le sera, mais on trouve déjà chez lui cet humour si particulier de ceux qui font rire pour ne pas pleurer.

Cet opus m’a marquée surtout par la description du Berlin de l’entre- deux guerres. Philip Kerr, à son habitude livre un travail remarquable, décrivant de façon très réaliste l’ambiance qui y règne, la montée des extrémistes, la misère qui gagne, la honte de la défaite et la volonté de l’oublier. L’enquête y devient presque accessoire, même si elle permet d’approfondir l’aspect historique en montrant l’indifférence et même la satisfaction exprimées par la majorité des Berlinois devant le décès de prostituées et d’invalides de guerre. L’ambiance du livre est lourde, l’auteur montre tous les indices de la catastrophe prochaine.

Une lecture intéressante à tous points de vue et nostalgique. Tu vas nous manquer, Bernie.

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Bernie Gunther, tome 14 : Metropolis

L’ultime enquête de Bernie Gunther sous la plume de Philip Kerr se concentre à Berlin en 1928, avant la prise de pouvoir des nazis. Dans une ville encore marquée dans les esprits par la défaite de la Grande Guerre, une série de meurtres ciblant des prostituées et des mendiants convoque toutes les forces de police vers l’arrestation rapide du tueur en série. Même si bien des citoyens approuvent silencieusement ou ouvertement cette forme d’assainissement des rues.

Dans cet opus, Gunther est plus jeune, moins baveux, et surtout un peu moins désabusé que dans les romans précédents. Son humour caustique est sous-jacent et ses relations avec ses supérieurs laissent deviner le rebelle qu’il deviendra par la suite. En fait, lire Métropolis, s’est révélé être, pour mon mari et moi, un adieu au personnage tant apprécié depuis la Trilogie berlinoise. Philip Kerr a laissé un fabuleux héritage de vulgarisation de la Seconde Guerre mondiale et surtout une figure mythique d’enquêteur dont la gouaille s’appuie sur une certaine idée de la justice dans un monde pourri.

Merci à bilodoh de m’avoir signalé que l’histoire de Gunther ne se terminait pas avec L’offrande grecque.

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Bernie Gunther, tome 9 : Les ombres de Katyn

aaaah, le plaisir de retrouver mon ami Gunther.

1943, le début de la fin pour l'Allemagne nazie. Après Stalingrad, les armées russes et allemandes se font face autour de Smolensk dans 'attente de l'assaut final. C'est l'hiver polonais, un crane et quelques os humains sont découverts dans la fôret de Katyn.

A la tête des services de la propagande, Goebbels envoie Gunther à la recherche de charniers ...il s'agirait du massacre par le NKVD de milliers d' officiers polonais en 1940...NKVD qui nie et accuse la SS de ce crime.

Comme à son habitude, de par son humour...personnel...Gunther se fera beaucoup d'ennemis parmi les officiers de l'armée allemande. Il découvrira que tous proviennent de la vieille aristocratie prussienne, que beaucoup fomentent des complots contre Hitler et d'autres se font payer pour les faire discrètement échouer. Heureusement pour sa vie, il aura aussi quelques amis.

Du très bon Kerr, le massacre de Katyn sert de fil conducteur à une enquête sur le meurtre de soldats allemands et la mise en avant du rôle de l'aristocratie prussienne dans la guerre.
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Bernie Gunther, tome 13 : L'offrande grecque

Ca y est, c'est fini. Je referme ce qui sera mon dernier Bernie Gunther ( j'ai lu Metropolis avant).

On retrouver Bernie sous son nom d'emprunt, à Munich, embauché dans une compagnie d'assurance pour enquêter sur les fraudes. Si j'ai trouvé le début un peu long à se mettre en place ( honnêtement, ces passages apportent peu à l'histoire pour la plupart...), l'enquête de Bernie sur le sol grec s'est avéré très intéressante. On retrouve notre personnage désabusé, cynique... mais également avec une volonté expiatoire qui le poussera à enquêter. Une enquête enrichissante, qui m'en a appris plus sur l'histoire de la Grèce durant la Seconde Guerre mondiale, la situation des juifs à Salonique plus particulièrement. Philip Kerr nous dresse un portrait d'après-guerre authentique. Une Allemagne qui essaye de gagner la paix avec la CEE, des préjugés forts, des nations qui ne sont pas prêts à tourner la page, loin de là. Autant de positions politiques et morales que l'écrivain parvient à nous transcrire. Une narration qui n'est pas sans faire écho à notre société actuelle et les critiques sur l'UE...

La fin nous donne un réel goût de fin tout en laissant une petite fenêtre ouverte. Je ne sais ce que l'auteur avait prévu pour son protagoniste mais j'avoue apprécié qu'il y ait cette sensation de fin. Cela rend moins frustrant de se dire qu'il n'y en aura plus. Merci Philip Kerr pour ces contenus historiques riches dans chacun de tes romans...



Challenge A travers l'histoire 2021

Challenge Séries 2021

Challenge Mauvais Genres 2021

Challenge Cluedo littéraire V
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Bernie Gunther, tome 12 : Bleu de Prusse

1956 : Bernie Gunther s'est réfugié sur la Côte d'Azur pour échapper à un passé tumultueux. Un personnage douteux et mortifère l'y retrouve et lui impose un marché ignoble et dangereux qu'il ne peut refuser… mais un marché qu'il ne peut se résoudre à remplir. Et le voilà en cavale. Une cavale meublée par le souvenir des évènements de 1939 partagés avec un policier qu'il vient de croiser dans le cadre du marché précité.

1939 : Nous voilà de retour dans l'Allemagne nazie. Gunther est sommé d'enquêter sur un crime particulièrement délicat car commis à Berchtesgaden… sur la terrasse du Berghof, la propre maison d'Hitler ! Une enquête très confidentielle qui ne peut lui apporter que des ennuis, voire pire.

Je ne spolierai pas cette enquête où l'on croise les personnages les plus sulfureux de l'Allemagne nazie et dans laquelle les dessous de ce régime interfèrent en permanence.



J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la maestria de Philip Kerr à mener une histoire passionnante, à rendre particulièrement vivants un lieu et ses habitants (La Bavière et les villageois de Berchtesgaden) et à assaisonner de sa plume sarcastique les personnages douteux, voire monstrueux. Sans oublier ce personnage sombre, désenchanté et à l'humour noir qu'est Bernie Gunther auquel je suis très attachée depuis la lecture de ‘'La trilogie berlinoise''



Cerise sur le gâteau : une enquête policière à Berchtesgaden en 1939 alternant avec les étapes d'une cavale à travers la France de 1956, le tout parfaitement maîtrisé par un auteur talentueux.



Cerise sur le gâteau (bis) : il s'agit d'un polar historique (vous l'avez probablement déjà compris) dans lequel interviennent des personnages réels de la galaxie nazie ; dans la postface, l'auteur indique, pour chacun d'eux, ce qu'ils sont devenus à la fin de la guerre.



PS à l'attention des lecteurs français chauvins - L'auteur anglais tacle les français à plusieurs reprises ; certaines assertions sont vraies, d'autres relèvent de clichés couramment véhiculés. J'imagine qu'un allemand, pendant la guerre et juste après, était tout-à-fait dans cet état d'esprit et cela renforce le récit.

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Bernie Gunther, tome 11 : Les pièges de l'exil

Un excellent polar d’espionnage avec pages d’histoire du vingtième siècle.



Bernie Gunther est de retour. L’ex-policier berlinois s’est réfugié sur la Côte d’Azur où il est concierge dans un hôtel. Mais la sérénité de son havre de paix sera troublée, lorsqu’il croisera une figure détestable qu’il a connue durant la guerre. Et les rebondissements s’enchainent : chantage, meurtres, complots, avec des espions allemands, russes et britanniques. Des retours sur la Seconde Guerre mondiale ramènent des faits peu connus, un naufrage dans la mer Baltique qui aurait fait plus de 9000 morts par exemple.



Comme dans les autres romans de cette série, on fait connaissance des personnages historiques, dans ce cas-ci, Bernie joue au bridge avec l’écrivain Somerset Maugham qui a été membre des services secrets britanniques durant la Première Guerre mondiale. Ce personnage littéraire permettra aussi de traiter du thème de la persécution des homosexuels qui ont été envoyés dans les camps de concentration nazis.



L’intrigue d’espionnage est bien ficelée et les Services de renseignement britanniques en prennent pour leur rhume, avec des cas de transfuges, de taupes ou d’agents doubles inspirés de cas réels. On peut aussi entrevoir un éventail de motivations : certains sont idéalistes, d’autres sont devenus communistes pour contrer le nazisme et d’autres encore sont simplement opportunistes, leur allégeance variant sous la menace ou en fonction de la somme qui leur est promise.



Pour ne rien gâter, la plume alerte de Philipp Kerr apporte des touches d’humour au moment où on ne s’y attend pas, tout en présentant un héros doté d’émotions humaines fortes, avec de grandes amours et des dilemmes moraux insolubles.



Une belle lecture pour les amateurs de polars intelligents!

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Bernie Gunther, tome 14 : Metropolis

C est le 5ème livre de Kerr que je lis. Je pensais au film de Fritz Lang au robot. Iniquité et abominations terrestres. Babylone et ses jardins et la porte d’Ishtar.sur l𠆚lex, merci Doblin, je n𠆚i pas les trémas comme Morike dans leur chambre Biedermeier. La grippe espagnole me fait penser à krotowitzki Dit Apo. Le tiergarten. Cette ville avait jamais été désagréable cette Babel même avec beaucoup d’inhumanité et d’insignifiance. Plus allemand,?qu’Unter den Linden. On parle des os. Les espaces publics ressemblaient à un tableau de Brueghel. Je n𠆚urais pas le meurtrier qui avait eu la gentillesse de nous laisser ses mains. Le bleu de prusse, l’hôtel Aldon, la trilogie berlinoise, l’offrande Grecque.

Quoi d𠆚utre ?
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Bernie Gunther, tome 10 : La Dame de Zagreb

Le résumé ne correspond pas tout à fait à l’intrigue que j’ai pu découvrir. Quand Bernie rencontre l’actrice sublime Dalia, elle est étendue nue dans le jardin d’une superbe propriété berlinoise. Et le petit cœur de Bernie s’enflamme aussitôt en sachant que tomber amoureux d’elle pourrait lui coûter plus qu’un refus, Geobbels étant lui-même sur les rangs. Et si Bernie s’est rendu chez Dalia c’est pour être chargé d’une mission pour le moins incroyable : se rendre en Croatie pour remettre en mains propres une lettre de Dalia à son père. Ce n’est qu’après son périple en Croatie qu’il se rend en Suisse, toujours selon les ordres de Goebbels pour ramener Dalia (partie en suisse) en Allemagne. Mais la Suisse n’est pas l’endroit tranquille espéré par Bernie car il lui faut résoudre un meurtre tout en échappant à des gens mal intentionnés.

Pas facile de suivre les aventures de Bernie dans ce tome. J’ai trouvé que le début était longuet avec cette conférence sur le crime au cours de laquelle notre personnage fait la connaissance de nazis pas sympathiques et de suisses peu neutres. Je ne voyais pas trop où était « La Dame de Zagreb » quand enfin il rencontre Dalia, ce qui le catapulte en Croatie : c’est le passage que j’ai préféré d’ailleurs et qui m’a rappelé l’excellent roman de Luke MCCallin « La maison pâle » (je vous le recommande en passant). Les événements vécus par Bernie font froid dans le dos, il y a une intensité qui disparaît dès lors qu’il revient en Allemagne et qu’il se rend en Suisse. Le rythme retombe et j’avoue que l’histoire du meurtre et de sa résolution m’ont semblé tirée par les cheveux. En conclusion, une aventure en demi-teinte qui ne m’a pas vraiment convaincue.

Challenge Multi-défis 2020

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La trilogie berlinoise

Trois polars dont la particularité est de situer leur action dans l'Allemagne et l'Autriche nazies. Par moments, on peut se perdre dans le détail des protagonistes et de leurs rôles respectifs, cependant la lecture est plutôt aisée et attrayante.



Le style de l'auteur est plein d'humour, même dans des situations paraissant désespérées pour son héros, personnage plutôt attachant bien que contrasté : il passe du courage à la peur, de l'attention portée à l'autre à l'indifférence, de la joie à la tristesse, de l'amour à la raison.



Bien sûr, nombre d'invraisemblances émaillent le récit mais elles n'empêchent pas le lecteur d'y trouver un réel plaisir. Le contexte historique de cette époque de tous les dangers et de toutes les haines est parfaitement rendu et justifie quasiment à lui seul la découverte de cette trilogie.
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La trilogie berlinoise

Bernie Gunther est de ceux à qui on ne la fait pas. Face à lui, les têtes pensantes du parti nazi et tout ce qu'il y a de moins reluisant dans l'Allemagne des années 30 et 40. Détective privé, il est à son compte depuis qu'il ne travaille plus dans la police. Berlin est son terrain de jeu, mais il ne renâcle pas à courir la campagne si son enquête l'exige. Assurément homme d'action, il cogne, tire et tabasse lorsque c'est nécessaire. Mais bernie est aussi un homme de coeur, c'est à dire prompt à aimer d'insaisissables créatures qui ne le lui rendront que rarement.

La trilogie regroupe trois enquêtes dressant un portrait de l'Allemagne nazi avant, pendant et après la 2ème mondiale. Situations et dialogues incisifs, personnages bien construits et contexte historique bien restitué (il ne fait aucun doute que Kerr s'est adonné à un travail de documentation d'une grande précision) tout en évitant l'écueil du documentaire, Philip Kerr signe là une série de romans qui emporte le lecteur dès les premières pages !
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Bernie Gunther, tome 2 : La pâle figure

La pâle figure est le deuxième volet de la trilogie berlinoise. Nous retrouvons notre détective privé Bernhard Gunther en 1938, deux ans après l'intrigue du précédent volume, L'Été de Cristal. Devenu détective privé après avoir quitté la police car dégoûté par les méthodes employées par les nouveaux dirigeants, il se retrouvera, bien malgré lui, obligé (on ne dit pas non aux nazis) de réintégrer la Kripo (La Kriminalpolizei, la police criminelle). L'arrivée d'un violeur et tueur en série de jeunes femmes aryennes qui commence de plus en plus à faire peur aux hautes instances le condamne à reprendre du service en tant que Kommisar.



Encore une fois avec ce deuxième tome, Philip Kerr nous propose un roman de grande qualité. Le côté policier est un plus présent dans ce tome-ci. Malgré la corruption et le manque de conviction de la majorité des policiers de cette époque-là (qui iront à la solution la plus simple : accuser le juif du coin), Bernie va tenter de comprendre le réel fin mot de cette histoire.



Le côté historique, l'époque dans laquelle se situe l'histoire, reste le gros point fort de cette série policière. L'année 1938 est une année forte en événement en l'Allemagne. En plus de la tension omniprésente, l'auteur aborde, en fond d'intrigue, la crise des Sudètes et la préparation (de moins en moins cachée) de Hitler pour son entrée en guerre contre la France et l'Angleterre.



Après deux premiers volumes de même qualité, je suis très curieuse de découvrir le troisième et dernier tome de la trilogie.
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Chambres froides

Nous sommes en Russie, une Russie qui cherche sa modernité et qui se voit confronter aux faces les plus sombres du capitalisme et de sa cupidité. Mafia, corruption, marché noir, trafics illégaux, etc.

Un policier moscovite se voit dépêcher à St-Petersbourg pour soi-disant étudier les méthodes à succès du colonel Grouchko et de son équipe contre la mafia.

La politique et le cynisme qu'elle engendre est toujours en toile de fond (nous sommes en Russie s'entend) le communisme, la chute du parti , les mafias de clans : georgienne, ukrainienne ou tétchène, la liberté retrouvée et que personne ne peut se payer et bien sûr, Tchernobyl, sont les sujets de ce roman.

Tout est là et terreau fertile s'il en est. Toutefois, ce fut pour moi une lecture bien décevante, ordinaire. C'est un des premiers titres de Philip Kerr et ça se lit. On dirait un brouillon, une pratique pour quelque chose de mieux. Nous sommes loin des talents de conteur qu'il a su développer avec sa Trilogie berlinoise.

Je m'en tiendrai donc à dire que le Philip Kerr que j'aime est celui qui est né avec la série Bernie Gunther et donc longtemps après Chambres froides.
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La trilogie berlinoise

Voici une belle trouvaille (coup de coeur Fnac) : La trilogie berlinoise de l'écossais Philip Kerr.

La ré-édition réunit trois épisodes de la série qui met en scène un privé au goût de Philip Marlowe, à l'odeur de Nestor Burma (celui de la télé) mais aux relents de Gestapo puisque la série se passe à Berlin, avant et après guerre.

Ce qu'évoque d'ailleurs la couverture avec une photo qu'on jurerait tirée des cartons de Leni Riefenstahl, l'équivoque photographe du Reich aux sujets troubles, du genre un esprit sain dans un corps sain ...

Le premier épisode, L'été de cristal, se déroule en 1936 pendant les JO de Berlin (filmés par Leni Riefenstahl justement), en pleine ascension du parti National-Socialiste.

Le titre en VO (March violets) évoque «les violettes de mars 1933» lorsque fleurirent toutes les adhésions spontanées à ce parti NAZI, et lorsqu'on traficotait pour obtenir un «petit» numéro d'adhérent prouvant ainsi sa longue fidélité à la doctrine en vogue.

Le privé c'est Bernie Gunther (ancien flic, ancien détective de l'hôtel Adlon, aah l'hôtel Adlon de Berlin ...) qui fanfaronne avec un humour grinçant et caracole avec une belle inconscience entre les pattes des monstres des SS ou de la Gestapo.

On croisera même Goering au détour d'une soirée mondaine ou encore Himmler à un enterrement.

Bernie essaie de surnager dans ces eaux nauséabondes égratignant au passage tous les profiteurs du nouveau régime.

Sur les traces de Bernie on parcourt Berlin en tous sens, de la Friedrichstrasse au Kürfürstendamm et du quartier de Schöneberg au Kreuzberg, oubliant un instant dans quelle horreur s'enfonce la belle capitale.

C'est tout l'intérêt de ce bouquin que de nous plonger dans la vie quotidienne berlinoise juste avant-guerre et de nous montrer les plus petits rouages de la mécanique nazie en marche.

Instructif et édifiant.

Le second épisode, La pâle figure, nous amène en 1938 alors que l'Allemagne envahit les Sudètes.

Cette aventure est plus classique : le privé a réintégré la police officielle, pour un temps, et part sur les traces d'un serial killer ... et sur celles de la propagande qui prépare la nuit de cristal ...

Le dernier épisode, Un requiem allemand, nous propulse en 1947 à la fin de la guerre, où l'on retrouve Bernie, marié (si, si !) dans Berlin en ruines.

Un Berlin dévasté où les femmes rescapées tentent de survivre et où la peur de la soldatesque russe est de règle.

On suit donc Bernie jusqu'à Vienne (Autriche) en pleine dénazification, lorsque les Américains tentent de récupérer les «meilleurs éléments» allemands pour constituer, face aux soviétiques, les forces d'espionnage qui feront bientôt les beaux jours de la guerre froide.

Mais Bernie garde son sens de l'humour et sa condescendance berlinoise qui n'est pas sans rappeler notre propre arrogance parisienne !

Une excellente idée que de ré-éditer ces trois épisodes qui nous auront permis de parfaire notre compréhension de cette Allemagne, avant, pendant et après. La visite est terminée, n'oubliez pas le guide ! Il s'appelle Philip Kerr (ou Bernie, c'est selon).
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Chambres froides

Disons-le tout de go : ce livre, je l’ai trouvé un tout petit peu moins bien que les Bernie Gunther – mais, en même temps, je mets Bernie Gunther tellement haut que… -, mais il s’agit tout de même d’une peinture de la société russe qui est à la fois grinçante et délicieusement vitriolée. Tout est incroyablement compliqué ; plus votre cause est juste, moins les moyens de la faire vivre vous sont accordés ; chacun se bat pour sa survie.



Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer une citation dans laquelle Philip Kerr décrit la façon dont on reconnait les russes des – rares – étrangers présents dans le pays :



« Cela amusait toujours Grouchko de penser que certains étrangers, qui, bien sûr, parlaient russe, pouvaient espérer passer inaperçus. Une fois, il avait ébahi un Anglais, un ami de Tania qui parlait russe couramment et qui avait acheté tous ses vêtements dans des boutiques russes, en l’identifiant au bout de quelques secondes et sans échanger un seul mot. Grouchko avait expliqué à l’homme que ce qui l’avait trahi, c’était son visage souriant : un Russe, aujourd’hui, avait peu de raison de sourire quand il déambulait dans les rues » (p. 309).



Cela devrait rappeler des souvenirs à quelqu’un.



Grouchko est-il corrompu ou, au contraire, est-il la droiture même. Et laquelle de ces deux attitudes est la meilleure, dans cette société secouée par une transition qu’elle n’a pas réellement choisie ?



Les Géorgiens contre les Ukrainiens, les Russes contre les Tchétchènes… par moment, on a l’impression de lire des dépêches de journaux parfaitement actuels… Et cela n’est pas sans faire froid dans le dos ! Et je parie que peu d’entre vous, parmi ceux qui lirez ce livre, refermeront ce livre en se disant que, à leur prochain séjour en Russie, ils dégusteront sans arrière-pensée un bortsch ou un pot-au-feu…



Et je ne résiste pas à une dernière citation, qui clôt ce livre, et en résume assez bien, me semble-t-il, tout le côté doux-amer. Notre narrateur, pour rentrer à Moscou une fois son enquête terminée, partage un compartiment couchette avec une femme charmante, à qui il n’adresse d’abord pas un mot. Puis s’engage un échange entre eux deux, lui que sa femme trompe et s’apprête à quitter pour le professeur de piano de leurs filles, elle, danseuse au Bolchoï, divorcée. Elle lui propose d’occuper la chambre vide dont elle dispose. La discussion prend progressivement un tour plus intime, la séduction s’installe… et le livre se termine ainsi :



« – Oui, dit-elle d’un air songeur. Ce pourrait être très agréable de rentrer à la maison en sachant qu’un policier vous y attend.



– Et en plus, vous savez ce qu’on dit ? C’est beaucoup moins cher que d’avoir un chien. »



Je ne sais pas si je vous ai donné envie de lire ce livre. Mais, quoi qu’il en soit, il confirme l’incroyable talent qu’avait Philip Kerr pour décrire ces sociétés brisée par la marche de l’histoire, avec ces personnages qui n’ont pas d’autre choix, pour survivre, que d’apprendre à marcher, sans repos possible, sur un fil ténu, avec le risque permanent du plongeon dans le vide…
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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Bernie Gunther, tome 14 : Metropolis

Philip Kerr nous a quitté en 2018. Ce roman posthume est donc la dernière aventure de Bernie Gunther. Il nous relate les débuts de son personnage fétiche dans le Berlin de 1928 et son entrée dans la police criminelle après quelques temps à la brigade des mœurs. Le traumatisme de la première guerre mondiale est toujours présent 10 ans après. Le crépuscule des années folles. L'instabilité politique. La montée du nazisme et du communisme. Les prémices d'une crise économique mondiale à venir. Le choix du contexte historique est toujours ce qui fait la force des écrits de cet auteur. Ce n'est peut-être pas le meilleur ouvrage de Philip Kerr, mais il a tout à fait sa place dans son œuvre littéraire dont la qualité est reconnue. Un roman policier historique réussi.
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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