Citations de Philippe Bartherotte (34)
Il y a deux sortes d'hommes, ceux qui habitent leurs chrysalides et ceux qui la brise pour se faire papillon.
Une société qui interdit à outrance pour protéger chacun contre soi est une société qui n'a pas une grande idée de l'homme et qui tôt ou tard se demandera s'il ne faut pas penser à sa place.
(
L'avocat du Diable)
Il y a des jours ou je voudrais être partout et tout faire en même temps et la seule façon d’y arriver c’est d’être nulle part et de ne rien faire.
L'esprit court et devient pensée, la pensée court et trouve l'idée, l'idée va et rencontre son homme.
Ce ne sont pas leurs mensonges qui sont redoutables, c'est l'imperceptible torsion qu'ils donnent à la vérité.
Hier il faisait pas loin de 40 degrés. C'est la canicule, les vieux tombent comme des mouches et pourtant, il y a toujours autant de vieilles peaux aux cours d'aérobic.
Le fait de nager juste après qu'elles se sont largement ébrouées dans la piscine avec leurs vagins ménopausés a quelque chose de dégoûtant. J'ai fait une allusion plus ou moins fine au type qui surveille le bassin. " Ne vous inquiétez pas on met beaucoup de produits dans l'eau !" m'a-t-il répondu avec un large sourire très maître nageur bien dans sa peau. Cela ne m'a pas rassuré pour autant.
A chaque fois que je bois la tasse, je me demande si je n'ai pas en même temps avalé un bout de muqueuse. p.54
On les appelle les locked in, les "enfermés à l'intérieur", ceux qui ne peuvent rien faire d'autre que cligner des paupières pour vous parler. Je n'ai pas comme eux perdu la mobilité de mes jambes et de mes bras, ni l'usage de la parole, mais considérez-moi comme un locked in. Dans la ville, la multitude n'est là que pour définir et mettre en relief mon incapacité à nouer des contacts avec les autres.
Dans ma solitude, au milieu de la ville, devant mon ordinateur, j'ai parfois l'impression que l'effort que je fais pour raconter ma vie - compte tenu de mes facultés intellectuelles - est équivalent à celui que devrait produire un tétraplégique qui entreprendrait l'ascension de l'Everest. Mais cet effort est la seule chose qu'il me reste. La seule chose qui me permet d'affirmer mon identité et d'être un homme. p.73
Je suis dans la vie comme un passager dans un avion qui va s'écraser et je me dis que les gens sont fous de penser à autre chose qu'à la fin.
L'année de ma naissance, Steve Wozniac inventait l'Apple I, et 30 ans plus tard j'écrivais sur un MacBook pro l'histoire d'un serial killer déprimé et amoureux de son MacBook — qui prévoyait de tirer sur tout le monde avec son GLOCK un jour de solde aux Galeries Lafayette. C'était il y a 6 mois, un peu avant la mort de Steeve jobs, et la tuerie d'Oslo... D'un manière générale, la génération qui est née en même temps que l'Apple 1, que l'on pourrait appeler "génération Apple 1", ne va pas très bien.
Aujourd'hui, le faux qui porte les habits du vrai est plus révéré que le vrai.
On passe sa vie à se déniaiser et on meurt quand même comme des vieux cons.
On passe sa vie à se déniaiser et on meurt quand même comme des vieux cons.
Rien n'est plus beau qu'un pauvre qui s'accroche à sa dignité, et rien n'est plus laid, qu'un riche qui l'a perdue.
Rien n'est plus beau qu'un pauvre qui s'accroche à sa dignité, et rien n'est plus laid, qu'un riche qui l'a perdue.
Il adviendra de nouveau un temps où les mots auront perdu leur sens, et où seule la violence trouvera à s'exprimer.
La vie est triste à mourir alors autant rire à en crever.
Vous n'êtes pas des électeurs, vous êtes les victimes de la démocratie.
L'art dans l'opulence devient vite de la décoration.
L'homme est somme toute une bête assez simple.
Individuellement nous sommes tous des gens très bien, c'est collectivement que nous faisons le mal.