Philippe Franchini

«  Si la France devenue timorée n'ose reprendre son envol , je la relancerai , moi, sur le chemin de l'expansion , afin de lui rendre les ailes de l'aigle .... »



Extrait de ce roman historique puissant et complexe qui conte, du printemps 1859 à 1874, les aventures extraordinaires, la vie trépidante de Jean Dupuis ,originaire des Monts du Forez, incompris par son père qui nous entraîne d'abord en Égypte puis en Asie.



Arrivé en Chine à la suite d'un chagrin d'amour : —-Eugénie Lieurié , l'a humilié—— il ouvre un comptoir marchand très prospère à Hankou en Chine .. ( commerce de tissus, pendules et ciseaux , montres, porcelaine de Limoges, machines - outils, bateaux à vapeur, vente d'armes) contraint au début il n'y échappera pas....



Il explore de nouvelles perspectives économiques, mais pas seulement ——exerce une mission pleine de risques——travaille simultanément pour son pays ,doit informer le gouvernement à propos des sociétés secrètes ....il n'est pas seulement négociant , loin de là...



Il séjourne à Shanghai, Hong- Kong, Pékin, Nankin: la ville surnommée «  La ville gardée par le dragon et le tigre », se refuse à sombrer dans le piège de la « fumée brune » , l'opium....



Il s' habillera chinois, se coiffera de la calotte de soie, , chaussera les bottes de feutre à semelles épaisses , apprendra la langue, adoptera les coutumes , goûtera à la gastronomie chinoise: cous de canard, nids d'hirondelle, joues de poisson, filets de serpent , ailerons de requin, deviendra très proche de la communauté chinoise , s'habituera à fréquenter de jolies chinoises aux «  Lotus d'or » : leurs pieds bandés....



Confronté à un monde très vaste, inconnu, violent , désirant ouvrir «  le Fleuve Bleu » , au commerce international , il se heurtera à des lieux pétris de violence et de contradictions, de coutumes étrangères et de mensonges , d'asservissement culturel et de conflits religieux , mandarins et administrateurs rusés, banditisme , tout au long de périlleux voyages ...



Hanté toute sa vie par des horizons lointains, tenté par l'or , sûrement moins pour la possession matérielle que pour l'aventure qu'impliquait sa recherche...

Il verra sa femme est ses deux enfants disparaître de façon brutale et mystérieuse ...

Mais Il était un homme de son temps :







Trop sûr de lui et de la culture occidentale, de son devoir supérieur de civilisation ,imbu d'un sentiment de supériorité sur les peuples exotiques , il s'est laissé emporter sur les ailes magiques des rêves dont l'Asie est prodige, oubliant qu'on y est jamais aussi fragile que quand on se croit fort...

Dominer y est une concession qu'on ne vous accorde que sous la contrainte , et sous condition de ne commettre ni erreur ni faute...



Aventurier engagé , il sera l'un des premiers à s'immiscer au coeur du vaste empire du Milieu...

ne méritant ni gloire ni honte....tout simplement dépassé par les événements et s'illusionnant sur les richesses minières du Yunnan...lors de son expédition au Sông - KOi, .....

Un ouvrage qui ne se lit pas facilement ...

Dans ce livre dédié à l'ancien hôtel familial, le Continental Palace de Saïgon, Philippe Franchini reconstitue la vie au Viet-Nam de l'entre-deux-guerres aux années 70. L’occupation japonaise, la guerre avec le Viet-Minh, la corruption, la prostitution, l’offensive du Têt en 68, l’arrivée finale de l’armée du Nord, servent tour à tour de toile de fond au récit. L'auteur ne se limite pas à nous émouvoir en remontant le temps. A la fois nostalgique et lucide, il rend compte de la difficulté de vivre à travers deux cultures. Il dresse aussi de nombreux portraits de Vietnamiens contraints au système D, à la prostitution ou à l’enrôlement dans un combat douteux. Un livre étonnant et remarquablement bien écrit, où Philippe Franchini met en scène les contradictions d’un pays infesté par l’esprit de guerre. Cette exploration fine de l’Histoire n’a rien d’anodin à l’heure où de nombreux pays sombrent dans la guerre totale.

Une histoire du Vietnam ,une histoire qui commence quand le Vietnam s'appelait encore Indochine , histoire contée (et très bien ! ) par un franco vietnamien ,métis ,fils du propriétaire de l'hôtel mythique Continental .Philippe Franchini .

C'est l'histoire d'un homme aussi , écartelé entre ses origines diverses ,française ,vietnamienne, corse ,qui souffre de sa double identité , et de ne pas être reconnu par le pays où il est né .

C'est une critique du colonialisme ,des français arrivés en pays conquis ,suivis par la suite par les Américains.

L'histoire d'une guerre vue de l'intérieur , subie par le petit peuple ,où des femmes furent contraintes de se prostituer .et la corruption s'étendit à tous les strates de la société.,

C'est bien connu, tout le monde connait Confucius.

Concrètement personne ou presque ne sait grand chose de lui.

Consciencieusement, j'ai lu les deux tomes de Philippe Franchini.

Je sais que Confucius, un peu confus à ses début, s'essaye au tir à l'arc, à l'art de la musique et de la poésie.

Conclusion : au tir à l'arc c'est concluant, il est bon concertiste et essaye de concilier sa connaissance des textes anciens avec l'éveil de la conscience de ses contemporains à un peu d'humanité.

C'est là que ça se corse, sa conception de la politique entre en conflit avec les intérêts des tyrans locaux peu conciliants envers un Confucius vu comme un concurrent non conditionné, qui essaye de confédérer chaque territoire à son voisin.

Ben il n'y arrivera pas ! les conditions ne s'y prêtaient pas, dirons-nous.

Je dois confesser, à ma grande confusion, que "Confucius" ne va pas compter beaucoup plus qu'avant dans mon jardin personnel.

Ce livre est une espèce de compote plus ou moins mangeable, suivant les chapitres.

La compilation interminable de noms d'illustres personnages chinois oubliés ou inconnus de la lectrice moyennement cultivée que je suis, y étant peut-être pour beaucoup.

Concevoir une conclusion convenable sur Confucius tournant à la congestion, je m'arrête donc congrûment.

Un récit qui sent le vécu. Le décalage culturel est omniprésent. Cette Indochine vue de l'intérieur par le "métisse" Philippe Franchini est à la fois attachante, belle, enivrante, triste, insouciante, envoûtante et cruelle. Ces adjectifs que l'on retrouve souvent dans la bouche des étrangers lorsqu'ils parlent des femmes vietnamiennes...

Après une déception amoureuse, Jean Dupuis, jeune commerçant originaire du Forez, quitte la France à l'orée des années 1860 pour tenter l'aventure du négoce, d'abord en Egypte puis en Asie.

Très rapidement, il se rend compte qu'échanges commerciaux et ascendant politique des pays occidentaux avides d'étendre leur influence sont intimement liés, et qu'il doit compter avec ce paramètre bien qu'il s'en défende.

Il est d'ailleurs sollicité par les autorités françaises dès les débuts de son périple, pour faire officieusement contrepoids à une très envahissante présence britannique.

Il ouvre un comptoir très prospère en Chine, à Hankou, après avoir séjourné à Shanghai, Hong-Kong, Pékin.

Membre important mais controversé de la communauté française, il est très proche de la communauté chinoise dont il parle la langue, adopte les coutumes et porte les vêtements, et dont sont originaires les deux compagnes qui partageront sa vie.

Après quelques années, et sur ses fonds propres, il entreprend d'explorer de nouvelles voies d'accès fluvial pour développer ses échanges commerciaux vers la péninsule indochinoise.

Mais la manne se refermera sur ses doigts lorsque le vent tournera, lorsque les intérêts français n'iront plus tout à fait dans la même direction et au même rythme que ceux du négociant.



Comme on le sait, elles sont prétexte à tout, ces fameuses transactions marchandes : influence politique, christianisation, asservissement culturel. Ce Jean Dupuis en a plein la bouche, de ses bonnes intentions strictement commerciales, et dont il ne comprend absolument pas qu'on puisse les remettre en question voire, hérésie, les rejeter.

C'est un homme de son temps, sûr de la supériorité de la culture occidentale, de son pays et de son devoir de civilisation. Il est un fervent défenseur de libertés très très individuelles, peu importent les conséquences qu'en subissent ses clients potentiels.



Jean Dupuis est un personnage historique, il a bien existé, et a été mêlé de très près aux prémices de la colonisation du Tonkin par les Français. Bien que romancé, l'ouvrage reste sur son sujet, à savoir la façon dont un fils de petit propriétaire terrien s'affranchit d'un destin tout tracé pour aller se confronter à un monde bien plus vaste et inconnu.



Sérieux et documenté, c'est un livre très intéressant pour qui souhaite en savoir davantage, en creux, sur l'évolution des relations entre les forces en présence en Asie dans la seconde partie du XIXe siècle, des échanges commerciaux à la colonisation pure et simple lorsque lesdits échanges n'étaient pas considérés assez rentables par les Occidentaux, et sur la croissance à grande échelle d'un système promis à un grand avenir : le capitalisme.



J'ai éprouvé une sorte de fascination à lire le parcours de cette volonté forcenée et sûre d'elle, passant comme un rouleau compresseur sur tout ce qui pouvait entraver son chemin. Je trouve toujours étonnant de voir des itinéraires d'hommes tels que celui-là, qui se fichent complètement de ce que pensent ou souhaitent les groupes sociaux ou personnes auxquels ils ont affaire.

Eux savent, ils éclairent le monde, il faut les suivre, agir selon leur volonté, impérativement ( ou périr ?). Ca a été le grand moteur de la colonisation, ça reste le grand moteur de toute tentative de leadership aujourd'hui.

J'ai beaucoup aimé lire ce livre qui raconte l'histoire des femmes de la famille De Wendel, leur programme social pour les ouvriers, leur courage et leur détermination.

Ce livre m'a ramené personnellement des années en arrières dans ma cité avec l'usine juste en face et ma petite ville qui était vivante. Quel plaisir de vivre dans ce temps là. La vie était tout autre, bien plus simple. Merci Monsieur Misoffe pour cette belle lecture.

L'auteur nous révèle les secrets de la montagne et des villages Corses illustrés par de belles photos, avec des récits sur les traditions et les coutumes.

Superbe album de photos vues du ciel ! Le livre contient aussi de nombreux récit de l'histoire de la Corse.

Très bel ouvrage qui rassemble de superbes photos de la Corse, pour la plupart vues du ciel, donc du jamais vu pour moi.

Cela faisait quelque temps que j'avais quitté mon ami Gabriel Lecouvreur alias Le Poulpe. J'avais hâte de le retrouver, chose faite avec un « Le Poulpe » assez récent (2013) de Philippe Franchini.

Voilà des années que le Poulpe bourlingue dans toute la France sans jamais être allé sur l'île de beauté. Inconsciemment refroidi par les clichés sur la Corse, Gabriel finit par accepter d'y aller, défié par un ami corse. Cela tombe bien, une étrange affaire de suicide lui titille les tentacules. Un écrivain local est retrouvé mort, une balle dans le front, la police conclue à un suicide.



Un suicide via une balle dans le front, possible, mais peu probable. Gabriel débarque sur l'île avec tous ses à priori. Les clichés vont vite tomber, notamment ceux sur l'hospitalité et l'accueil, sur la bière... mais la violence et le sang demeurent toujours présents sur l'île de beauté et Le Poulpe va l'apprendre à ses dépens.

Philippe Franchini, l'auteur, a des origines corses, on s'en serait douté, et vietnamiennes. On sent alors l'amour de l'île de beauté à travers la plume de l'auteur.



Mais « Quatre Corses majeurs » est avant tout un roman de la saga « Le Poulpe » et non un dépliant touristique pour vanter les charmes de la Corse. Et là, je dirais que le bât blesse. Si l'auteur connait et propose les passages obligés d'une aventure du Poulpe (c'est la moindre des choses), il a bien du mal à marier sa plume avec celle d'un bon auteur Poulpien. Ici, la plume manque un peu trop de style et l'auteur se contente de raconter sans jamais enrober son style. De même, l'humour sur lequel Pouy avait basé la série est quasi totalement absent de ce roman.



Mais pire, l'auteur se focalise sur les membres du Poulpe (ses bras surtout) en précisant plusieurs fois par page que les gens s'étonnent de la longueur de ses bras. Une fois ou deux dans le roman, cela aurait été normal, mais une fois ou deux par page, cela devient très vite lassant.



Au final, avec un style un peu trop plat, un manque évident d'humour, une obsession sur la longueur des bras de Gabriel Lecouvreur... le résultat est assez décevant, voire même plus.



Pour un retour, ce fût un retour manqué, dommage.

Les recettes sont très bien et d'une grande facilité de réalisation (beaucoup de recettes à la vapeur). Par contre ce livre rebutera sans doute un(e) débutant(e) en cuisine chinoise, car il ne comporte aucune image, à l'exception d'une dizaine de recettes au centre du livre, en guise d'illustrations. De plus la qualité du papier (recyclé apparemment) n'est pas très sexy.

L'occasion de découvrir ce lieu mythique de Saïgon où sont passés politiques, militaires et journalistes.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..

Surprenant livre que celui-ci : on s'attend à un mono-thème ( Le fameux hôtel Continental ) mais Philippe Franchini (l'auteur) nous offre bien plus : l'histoire de sa famille, ses parents ( son père était propriétaire de l'hôtel à la grande époque ), et sa propre expérience ( devenu héritier de l'hôtel au décès de son père, problématique dans la société d'alors d'être métis, père corse et mère indochinoise ). En toile de fond, très bien décrite, l'évolution de la société de Saigon , jusqu'à l'arrivée des Américains.

Interessant donc, je recommande !

Une épopée chinoise sur'un demi siècle..

Dès difficultés à sortir de pratiques moyen ageuses notamment les pieds bandes des fillettes qui font fantasmer certains vieux nantis qui croient retrouver une nouvelle jeunesse auprès de jeunes concubines arrachées ou vendues par obligation par leur propre famille..la misère des paysans dans les campagnes en butte à toutes sortes de calamités et qui n'ont qu'un seul recours s'en remettre aux divinités tutélaires sourdes bien entendu...un héros qui traverse cette période agitée soumise aux impérialistes..aux luttes intestines entre clans et sectes diverses... à l'influence du communisme, lui qui a pu apprendre les arts martiaux malgré sa basse extraction parviendra t'il à tirer son épingle du jeu?

Plonger dans ce livre nous permet de patienter d'un été à l'autre ; nous permet de tenir les 11 mois qui nous séparent de cette région extraordinaire. Que tous ceux qui ne connaissent pas encore la Corse feuillettent ce documentaire, on ne peut qu'en sortir amoureux !

A travers sa vie trépidante, ses aventures extraordinaires, le héros nous emmène jusqu’au fleuve Bleu, dans l’empire du Milieu. Il est le premier Français à y parvenir. Son voyage nous entraîne dans la Chine du 19ème siècle. Les descriptions pittoresques et réalistes sont une magistrale leçon d’histoire que l’on découvre tout en savourant la traversée du voyageur. Un roman passionnant et enrichissant. MB

J'ai beaucoup aimé ce livre qui relate les début du grand homme d'état chinois. Pour les amoureux du genre, c'est un bon livre.

Belle description de la vie à saigon.

Au commencement, ce n'était qu'une histoire de conquêtes, d'empire et de libertés. Une histoire de fractures, de révolte et de crise. En somme, une histoire de colonisation républicaine. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le colonisateur français devient l'agresseur. La naissance des nationalismes en Extrême-Orient et plus encore l'arrivée des communistes au pouvoir en Chine transforme alors une guerre d'indépendance en un inextricable conflit international.

De la conquête coloniale au XIXe siècle à 1949, le premier opus des Guerres d'Indochine retrace les fondements historiques de la présence française jusqu'à l'engrenage du conflit international.