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Critiques de Philippe Manoeuvre (47)
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Flashback acide

S'il est impossible de dissocier rock et drogues (et alcools) alors ce récit autobiographique est réussi. Il parle de rock et de drogues, et de rock, et de drogues. Ceci dit, notre auteur est à la hauteur de la réputation qui lui ai faite, ou supposée : une encyclopédie jusque dans des détails (pour les vrais amateurs de rock, c'est Disney au pays des champignons). Amateur de rock faut l'être avec tous ces détails, sinon ça devient vite barbant. Imaginez 50 ans de rencontres, de découvertes, de concerts, d'articles de presse. On le lisant on a même l'impression de l'entendre parfois. Livre plutot destiné aux musicos, aux rockers, aux curieux aussi : savoir qui en a pris ou pas. Qui a "experienced" (J. Hendrix) ?
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Flashback acide

Philippe Manoeuvre y raconte les vies trépidantes des artistes mythiques qu’il a suivis, leur musique qui était "sublime", leurs folles tournées et les drogues qui agissaient comme un carburant.
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Flashback acide

Alors attention ce livre est conseillé aux personnes qui on déjà une certaine connaissance du Rock ! Sinon abstenez vous ! Et hélas j'aurai du aussi m'abstenir ... beaucoup trop de nom de la musique rock, d'événements, de chansons... si on ne connais pas on s'ennuie très vite. 

Les anecdotes sont pas mal, ainsi que ces voyages, ces rencontres. Le livre plaira énormément aux personnes fans du Rock'n'roll qui s'y connaissent ! Ce sera je pense pour eux un fabuleux retour au passé ! J'aurai tellement aimée tout comprendre, tout connaître avoir les références car en lisant on ressent l'âme du Rock qui habite Philippe Manoeuvre, sont enthousiasme quand il en parle c'est ça vie
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Flashback acide

On retrouve toute la verve d’un Philippe Manœuvre en pleine forme, on entendrait presque sa voix nous raconter ses aventures rocambolesques. Plus d'une fois j'aurais aimé être à sa place ! Ces rencontres incroyables, drôles, parfois dramatiques, sa vie est tout de même romanesque. Après, il recycle évidemment les anecdotes que l'on trouvait déjà dans Rock, mais voilà, on n'a qu'une vie et on finit par radoter. Mais quel plaisir à lire ! Merci, Philippe.
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L'enfant Du Rock

Quelle image garde t-on de Philippe Manoeuvre ? Celui d'un animateur un peu excentrique et très ringard ?

Pourtant, l'image que l'on devrait garder de lui est tout autre. En effet, le bonhomme est tout de même chevalier des Arts et des Lettres, distinction qui ne s'obtient pas en animant de la soupe télévisuelle !(quoique ?) Et les amateurs de rock ou de musique tout court le connaissent peut-être autrement, grâce à ses deux très bons tomes de sa Discographie Rock Idéale, qui alterne classiques et pépites inconnues.



Qu'on l'apprécie ou pas, force est d'avouer que Manoeuvre reste une sommité du rock en France. La preuve en est par son autobiographie, intitulée, vous l'aurez devinée, L'enfant du Rock.

Autobiographie on ne peut classique, qui commence à la naissance de l'auteur et se finit au moment de l'écriture du livre. Le style est familier, agrémenté de plaisanteries plus ou moins fines et d'aparté du lecteur. Ce n'est pas grandiose, c'est tout juste passable.

Le contenu, ensuite, présente ce qui est à la fois le défaut et la qualité de la plupart des autobiographies de rock: l'auteur connaît tout le monde, tout le monde l'aide, il aide tout le monde, tout le monde l'aime. C'est bien, car ça permet de rendre l'auteur plus sympathique. Comment ne pas aimer un type qui adore les mêmes rock-star que nous, sauf que lui, il a bu un coup avec elles. How cool !

Mais le revers de la médaille, c'est que parfois on a un peu de mal à croire à la version de l'auteur. Quand il vous dit qu'il a discuté avec Lou Reed pendant 5 minutes et a changé sa façon de voir la vie, on se dit qu'en fait Reed ne devait pas avoir grand-chose à faire de ce froggie ivre soûl. L'affabulation et autobiographie vont toujours de pair !



En fait, tout le style du livre donne un peu l'impression que nous sommes avec Manoeuvre à une soirée et qu'il nous raconte sa vie pour essayer de nous impressionner. Le lire rouler des mécaniques, on aime ou on aime pas.

En revanche, comme dit dans l'intro, impossible de nier qu'il a joué un rôle très important pour le rock en France. Voilà le meilleur aspect du livre, bien qu'il passe un peu trop souvent à la trappe: la description progressive d'un changement des mœurs, d'une musique, d'une culture.



Je ne conseillerai pas L'enfant du Rock. Manoeuvre à écrit de meilleurs livres (La Discographie Rock Idéale), et il doit exister de meilleurs livres sur le rock en France. En revanche, je ne le déconseillerait pas forcément aux plus curieux. A lire si vous y tenez absolument, autrement vous ne perdrez rien au change.
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La discothèque secrète de Philippe Manoeuvre

Qui d’autre que Philippe Manœuvre pouvait nous offrir un tel livre ? Une compilation sur les plus belles raretés du rock, qui régalera même les non-spécialistes. La Discothèque idéale de Philippe Manœuvre, 111 trésors cachés du rock (éd. Hugo Desinge) est très certainement l'ouvrage à mettre en bonne place dans votre bibliothèque - et non loin de votre collection de CD ou vinyles.

Dans son style inimitable, l’ex rédacteur en chef de Rock & Folk nous offre une véritable mine d’informations sur ces musiciens, groupes ou albums tombés, parfois de manière incompréhensible, dans l’anonymat.

Des années 60 aux premières années du XXI e siècle (avec une écrasante majorité d’albums datant des années 70), Philippe Manœuvre nous parle d’une histoire alternative du rock, avec ses chefs-d’œuvres incompris (L.A. Getaway de Joel Scott Hill), ses artistes complètement barrés qui se sont brûlés les ailes avant d’atteindre le début de la notoriété (Lowell George et son groupe éphémère Little Feat) ou encore ces victimes de maisons disques frileuses "sacrifiés sur l’autel de la gloriole corporate" (Dion et son Born To Be With You en 1975).

L'ex Enfant du Rock n’oublie pas les les effets des modes pouvant condamner un descendant de Ziggy Stardust alors que David Bowie est déjà passé à autres choses (Mick Ronson et Play Don’t Worry en 1975), les vrais pastiches (Klaatu, 3:47 Est, sorti en 1976, est présenté comme le dernier album des Beatles) ou les authentiques curiosités venues du Japon, de Suède ou… de France comme les Go-Go Pigalles ou les Deadbeats dont le On Tar Beach (1985) est salué par l’auteur comme le meilleur disque chroniqué dans son ouvrage.

Philippe Manœuvre consacre une double page par album (avec des reproductions de pochettes de disques souvent étonnantes, comme celle de Who Will Save The World des Mighty Groundhogs, en 1972). Il nous ouvre ses archives personnelles et remonte le temps, de 1963 (avec un certain Jack Nitzsche) à 2015 (et le quadra Kelley Stoltz et son double album, In Triangle Time, "une réussite"). Fort opportunément, l’auteur passionné consacre une rubrique "Que sont-ils devenus ?", qui retrace la carrière de ces musiciens après la sortie de ce qui devait être souvent le couronnement d’une carrière.

Des figures marquantes ressortent de cet album : le "ténor galant" Dino Valenti, l’Anglais Terry Reid (à propos de qui, Aretha Franklin disait quand même en 1969 : "Ce qui se passe à Londres ? Trois choses : les Beatles, les Stones et Terry Reid !"), T2 et leur album Boomland, "l’un des albums les plus recherchés du marché" ou encore les Ruth Copeland, l’une des rares femmes de cette compilation.

Le lecteur retrouvera aussi quelques grands noms de la musique, comme égarés dans cette compilation d’albums zappés par l’histoire du rock : John Lee Hooker, qui s’est essayé au rock dans le précieux Endless Boogie, Dr John (The Sun, Moon & Herbs), Grateful Dead et son album public tombé dans l’anonymat en 1971, les Kinks (Muswell Hillbillies), les Beach Boys (Love You) ou le Squeeze des Velvet Underground.

Il est impossible de répertorier les surprises que nous offre cette discothèque étonnante. Tiens, une seule pour terminer cette chronique : saviez-vous que Michel Polnareff avait fait Ménage à Trois en 1980 , "un album sublime que je revendique," comme il le dira lui-même ?
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La terre promise

En 2014, Johnny Hallyday effectue une tournée des petites salles aux Etats-Unis, aux sources de la musique qu’il aime. Il emmène avec lui le journaliste Philippe Manoeuvre qui tirera de ce périple aux States un récit tonique, bourré d’anecdotes souvent drôles, qui permet de coller au plus près du quotidien de la star. Ce témoignage “made in rock’n’roll” ravira les fans de celui qu’on appelait “Le Taulier”.
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La terre promise

Manoeuvre nous fait partager la tournée américaine de notre rocker préféré (Born Rocker Tour 2014). Sa première américaine !

Dans les salles mythiques du rock et du blues américain, un Johnny plus vrai certainement beaucoup plus proche de l'être qu'il n'est vraiment que la caricature qu'on a pu faire de lui. Un retour aux sources que l'on partage en immersion avec M. Hallyday qui le rend plus attachant.(Si besoin était).
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Le monde de demain

Pour faire juste et dans une idée de continuité voire d'addiction, j'ai fermé le premier opus titré " mauvaise réputation" pour attaquer directement le second opus avec " le monde de demain".

Toujours aussi barjot, un peu plus court, à regret, je me suis éclaté, je ne manquerai pas de reprendre les deux volumes un de ces quatre. du top, du rock, de l'alcool et un monsieur du rock dans notre pays, n'en déplaise à certains, mollo pépito !!
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Le monde de demain

Un face à face entre le rappeur et P. Manoeuvre qui se passe sur un moyen terme au gré de J. Starr (ses humeurs, ses possibilités, ses activités multiples).

J'ai vraiment aimé lire ces échanges. J'ai vu évoluer le rappeur depuis ses tous débuts avec NTM jusqu'à nos jours. Je crois que ce n'est plus tout à fait le même, le temps étant passé par là mais le jaguar qui est toujours en lui ne perd pas de temps à sortir les griffes voir plus si on le brosse à l'envers du poil.
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Le monde de demain

Joeystarr où le phénomène du rap qui se raconte, ou du moins qui nous la raconte auprès de Philippe Manœuvre.

Bruno Morville dit Joeystarr nous décrit ses débuts, son NTM, ses déboires et son rhum, sa vison d'homme connu sur le monde et la politique. Et ses enfants bien sur.

Ne vous énervez pas si vous trouvez que ne n'est pas de la grande littérature, moi aussi.

Mais son monde de demain à la qualité d'être sincère. Il n'est pas adepte de vocabulaire mais il crache les bons mots.

Ce livre est très intéressant lorsque l'on aime la musique, toutes les musiques. C'est mon cas
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Le monde de demain

Légèrement moins intense et moins détaillé que les deux bouquins précédents, Le Monde de Demain nous offre une période « apaisée » de Didier, avec Philippe Manœuvre il revient sur des émissions …, des gens… , des clashes (totalement justifiés)… J’ai envie de dire la boucle est bouclée puisque le dernier bouquin est un recueil de citations empruntées et inventées … J’ai encore passé un très bon moment, j’ai ri, je me suis souvenue, j’apprécie bien plus le jaguar 😊
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Le rock français

Bon bouquin mais les choix de Philippe Manoeuvre sont toujours discutables. Qu'est ce que le Rock ? ... toujours difficile de répondre à cette question, les frontières étant parfois très minces. Ce livre ne me permettra pas de me procurer beaucoup d'albums cités ; mes goûts pour le rock me dirigeant vers d'autres univers.
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Le roman du rock

Je viens de terminer ce livre de 2012 et on est au moins sûr d’une chose, Ungermuth n’aime alors pas du tout le rock prog. Ni le hard rock. Ni... enfin, sorti du rock 1960 et du punk... Pour lui, si l'on schématise sa pensée, le rock, c'est une musique de la working class, donc instruments pas chers (pourtant, une bonne batterie, ça coûte bonbon, sans parler des grattes et des amplis...) alors si l’on ajoute des claviers, on est dans une formation de bourgeois qui n’a rien à voir avec le rock. Soit. Et il est très mauvais visionnaire : il y a donc dix ans, il prédisait la disparition et l'oubli par deux ou trois fois dans son livre (on sent le manque d'inspiration : on recycle à l'intérieur même de l'ouvrage) du trio Muse. Manque de bol, ils ont bientôt trente ans de bouteille et remplissent de grandes salles et fournissent de très bons disques. Archive ? Pareil. Plus de vingt-sept ans de carrière et toujours du bon et du bonheur sur scène. Rien à voir avec les concerts revival des pépés du rock. Bref, le livre démarrait bien, on sentait son goût pour le rock prépsychédélique mais il s'enlise rapidement dans sa vision trop manichéenne de « son » rock. Trop technique, pas assez organique. Dommage. Je me marre bien plus à lire Philippe Manœuvre et son Flashback acide ou même Rock.
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Le roman du rock

Pour qui connaît un peu Ungemuth et ses chroniques mythiques dans Rock & Folk, il y avait de quoi s'attendre à une vraie boucherie. L'acerbe Nicolas allait sans doute brûler toutes vos idoles, brûlant les pages de son verbe acide, de sa logorrhée fielleuse. J'avais déjà préparé l'autodafé mais suis resté sur ma faim.

La forme : Ce livre sent le vite fait, l'alimentaire, le gars qui est passé à autre chose. Beaucoup de coquilles, un style en deçà de son habituelle production et la sensation que le livre se délite sur la fin.

Le fond : Évidemment subjectif, son point de vue sur le metal, le prog et les divers artistes crucifiés aurait demandé des arguments, des développements musicologiques dont on le sait capable. Le format long du documentaire lui permettait de démontrer la puissance de son point de vue...mais non, il est resté dans son format journalistique, au niveau d'un vulgaire blogueur. Dire du metal que c'est une musique pour "bas de plafonds'...oui mais encore, c'est comme celui qui vous dit que la techno c'est du "boum-boum"...merci nous voila bien avancé. Il a rencontré le gotha du rock en interview, taillé des bavettes avec toute ses idoles, on aurait pu s'attendre à plus de contenu mais on a un libre bâclé dans les mains. Alors évitez de balancer 20 euros pour vous entendre raconter les anecdotes que tout le monde connaît, le tout mal écrit et sans apport substantiel par rapport à ce qu'en ont dit d'autres célèbres Nicolas, Cohn, Tosches ou Kent par exemple !

Je lui mets deux étoiles tout de même pour les quelques groupes dont on parle peu habituellement tels que Hüsker Dü et aussi pour les bonnes séances de ricanements sur le rock français et sur Lou Reed.

Conclusion : Élève doué mais peu mieux faire !
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Le roman du rock

Certaines personnes, dont je suis, considèrent M. Ungemuth comme une sommité dans son domaine. Ses articles de RnF (qui sont bien la seule raison pour laquelle j'achète encore ce mensuel) sont un véritable plaisir à lire. Défricheur cultivé, Ungemuth a ce rôle de "passeur" qu'il assume chaque fois en faisant découvrir à ses lecteurs de véritables pépites (pop, soul, rock, etc..) avec un ton unique.

Dans une profession qui louvoie de plus en plus vers la promo d'artistes, Ungemuth fait office de résistant. Refusant de céder au dogme des vaches sacrées du rock, il analyse, décortique, critique dans un style qui peut faire grincer des dents certains, mais qui sera tout simplement jouissif pour les autres. Bref, un auteur avec une personnalité, et surtout qui assume ses goûts.



L'ouvrage se veut une relecture des tables de la loi du rock. Plutôt que de faire la bio des artistes, il les analyse intelligemment (notamment une analyse des Beatles qui recoupe celle faite par Nik Cohn en son temps). Toutefois, le livre est assez limité : 250 pages à peine, en "gros caractère". On reste franchement sur sa faim. De plus, on aimerait que ses groupes préférés soient traités (attitude de fan oblige). Où sont The Band ? Arthur Lee ? Gene Clark ? Finalement on ne touche ici qu'au sommet de l'iceberg, et pour un titre tel que "Le Roman du Rock", je m'attendais à quelque chose d'autrement plus audacieux.

Un tome 2 serait-il prévu ?



Une critique à l'éditeur: visiblement, il n'y pas eu de relecture. L'ouvrage est truffé de répétitions (Devil In Disguise p.24, le prodigieux Jack Nitzsche p.50-51, etc...).

Dommage...
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Le roman du rock

Comme tout un chacun, j’aime la musique sans forcement être expert, musicologue ou musicien moi-même (perso, juste pour le fun, sur un coup de tête me suis acheté une guitare électrique

Résultat : beaucoup de cordes, trop de doigts-enfin juste ce qu’il me faut pour la vie quotidienne, deux mains gauches, un demi cerveau et aucune notion de solfège…l’est beau l’artiste dans son salon avec un quotient de psychomotricité frôlant le zéro absolu,..accablant )



Bref, revenons à nos moutons, l’auteur, a priori expert et pointure en sa matière nous brosse un petit historique du rock via certains artistes ou groupes marquants (Elvis, les Stones, les Beatles et consorts.)



Dans l’ensemble, j’ai globalement aimé le style un peu rentre dedans et incisif de l’auteur même si je ne partage pas toujours son avis et son survol assez large (maintenant, les gouts et les couleurs comme on dit),



Mais, comme pour ce genre de livre, tout comme les anthologies, encyclopédies et autres "1001 chansons " du même acabit, cela reste une porte ouverte pour la découverte ou redécouverte de certains artistes ou pour aller plus loin dans le domaine, donc pour cela, je dis oui.



Maintenant, si vous vous décidez à lire ce livre, à vos risques et périls car l’auteur n’est pas toujours tendre avec nos/vos/les « idoles » mais qui sait, qui bene amat bene castigat…



Fred-Fichetoux-Beg mode la guitare électrique pour les nuls activé

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Le roman du rock

Nicolas Ungemuth est un auteur d'une érudition absolue en matière de musique populaire. J'aime toujours le lire. Ses chroniques sont d'une précision rare, soit le contraire du gloubiboulga approximatif et parfois erroné du très médiatique Philippe Manoeuvre - qui signe la préface et fut son rédacteur en chef à Rock n' Folk - et le plus souvent, admirables. J'ai reconnu quelques bribes de ces chroniques réutilisées dans plusieurs passages de ce "Roman du Rock", et pourquoi pas? Elles sont bien écrites, et tout le monde ne les a pas lues dans Rock n' Folk ou ailleurs à leur sortie... Nicolas a du style. Il est aussi souvent très drôle même si parfois un peu gratuitement cruel : tacler sur le physique des musiciens est un de ses tics un peu faciles (ici, les Stones vieillissants ou Robert Smith replet ; ailleurs, beaucoup d'autres).... C'est un auteur très entier : on sait qu'il apprécie Lester Bangs, il a donc de qui tenir. Le problème majeur d'Ungemuth, pour le lire depuis des années, réside dans sa posture d'esthète total, ses avis péremptoires sur ce qui serait le meilleur d'un groupe/artiste, ce qui, d'après lui, est crucial et secondaire dans l'histoire du rock (tout le livre repose sur cela, même si ne sont abordées ici que des grosses "têtes d'affiche" accessibles et pas certains des héros plus obscurs que l'auteur a fait découvrir à ses lecteurs), son "trop bon goût", comme ici, par exemple, quand il décrit ce qui l'a formé musicalement pendant ses jeunes années... Je n'y crois pas - ou en tout cas, pas totalement. Je me méfie des gens au "trop bon goût" : le jeune Nicolas Ungemuth, mélomane autodidacte comme il le raconte lui-même, a forcément, aussi, eu des casseroles, écouté et aimé des choses officiellement "moins bien", et tout cela fait partie d'un cheminement musical propre et aventureux. Ce serait tout à son honneur, moins snobinard (et sûrement très drôle sous sa plume...) de dire ce qu'il a pu écouter d'un peu craignos en même temps que les révérés Jam ou Pistols, de révéler ses élans un peu moins dandy...D'ailleurs (petit aparté : ce n'est pas dans ce livre), Nicolas a encensé certains artistes contemporains dans les années 90 (dont un de mes groupes favoris de tous les temps) avant de totalement les mépriser, les rabaisser pour les mêmes disques/la même période par la suite. Arrangement opportuniste/commercial entre maisons de disques et journaliste musical pour assurer la promotion de certains disques, retournement de veste, ou révisionnisme d'un auteur voulant être impeccable à tout prix? Un peu des trois? Il s'est souvent contredit au fil des années sur un même album, un même artiste et leur valeur supposée...

J'ai relevé pas mal de coquilles dans les titres de chansons mais cela relève plutôt d'un mauvais travail de relecture de l'éditeur...C'est dommage, si on considère le style d'écriture rigoureux d'Ungemuth et son exigence dans ses goûts musicaux (!). Quant à la couverture, car, mine de rien, le packaging, ça compte tout de même, avec ces Who majestueux période Mod, elle est tout simplement superbe.
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Rock

Philippe Manœuvre, né en 1954 à Sainte-Menehould (Marne), est un journaliste français, critique musical et éditorialiste dans la presse écrite, il est également animateur d'émissions de télévision et de radio et scénariste de bandes dessinées.

Bien que fan de rock moi-même, j’ai longtemps hésité à ouvrir cet ouvrage, une autobiographie du célèbre journaliste Philippe Manœuvre. Nous sommes de la même génération, celle du baby-boom, quoi que je sois son aîné d’une paire d’années, alors que pouvait-il m’apprendre que je ne sache déjà, son parcours m’étant tellement familier ?

Ses débuts dans la vie et de sa passion pour cette musique correspondent à ma propre expérience, d’ailleurs nous allions aux mêmes adresses acheter nos disques (L’Open Market de Marc Zermati aux Halles pour les bootlegs), nous étions tous deux au festival d’Auvers-sur-Oise en 1971, nous avons assisté aux mêmes concerts de ces fabuleuses années (Les Stones à Bruxelles en 1973) et nous sommes de grands admirateurs de ces Rolling Stones… mais si moi j’ai vécu dans l’anonymat, Manœuvre (que je ne connais pas personnellement qu’on se le dise) est devenu la figure emblématique du journaliste français, spécialiste du rock.

Philippe Manœuvre, dit Philman, c’est surtout Rock&Folk, le fameux magazine que je lis toujours depuis le premier numéro (1966), où il officiera entre 1973 et 2017 (avec une coupure de 1983 à 1990), date de sa retraite. Le type a tout fait, tout vu et porté plusieurs casquettes : dans le désordre, il a travaillé dans la presse écrite à Métal Hurlant, Les Nouvelles Littéraires, Playboy, Libération… pour la radio France Inter ou RTL… pour la télévision aussi sur Antenne 2 (dois-je rappeler « Les Enfants du Rock » ou « Sex Machine » dans les années 80), Canal+, Canal Jimmy et M6.

Outre le rock, Manœuvre s’est beaucoup investi dans la BD ainsi que dans l’édition avec sa collection Speed 17 aux Humanoïdes, nous permettant de découvrir pour la première fois en France, Charles Bukowski, Hunter Thomson ou Hubert Selby ou milieu des années 70. Là encore je lui dis merci !

Le bouquin ne s’attarde pas tellement sur les groupes rock étrangers, comment pourrait-il en être autrement, il les a presque tous vus et interviewés aux quatre coins du monde, par contre il consacre un chapitre complet à Gainsbourg très réussi, un à Johnny Hallyday et un autre, à l’une de ses idoles, Michel Polnareff.

Sur lui-même, il n’hésite pas à révéler son alcoolisme passé (durant 25 ans !), sa consommation de drogues et sa situation familiale. A ma grande surprise et déception dois-je dire, j’ai appris qu’il avait un intérêt pour le mysticisme, genre tarot divinatoire, sorciers… et qu’il aurait vu un OVNI !!! Peut-être sont-ce les séquelles des excès cités précédemment ?

Pour conclure, un bouquin sympa – mais sans plus – pour un public ciblé. Seule vraie déception, je l’ai trouvé beaucoup moins bien écrit que prévu, comparé à ses articles lus dans la presse depuis tant d’années… Mais Manœuvre restera toujours l’enfant du rock, son héraut à l’enthousiasme communicatif pour nous autres Français amoureux de cette musique.

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Rock

Bordélique, fiévreuse et partisane, cette autobiographie ressemble à une chouette chambre d'ado.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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