Un après-midi un peu couvert

Cela fait du bien quelquefois de lire des récits un peu intimistes loin des grandes batailles qui jalonnent le monde et autres histoires à sensation. Nous sommes ici en compagnie de Pierre sur une île bretonne un peu isolé. Lui qui voulait passer une journée avec sa compagne, une ornithologue, c'est raté !

Il va alors parcourir cette petite île par un après-midi maussade et faire des tas de rencontres avec les locaux. La plupart sont vraiment intéressantes. Non pas que cela sonne authentique. C'est plus que cela. On part vraiment sur des réflexions sur le sens de la vie qui donnent à réfléchir. Généralement, je déteste cela car c'est pompeux à souhait. Ici, tout semble couler de source. C'est plutôt salvateur.

Je n'ai pas trop aimé la calligraphie du texte qui ne me semble pas appropriée. Par contre, l'ambiance est très bien rendue graphiquement grâce à cette tonalité bichrome. On suivra avec plaisir cette chronique intimiste le temps d'une évasion sur une île... le temps d'un après-midi même maussade.

Une bien belle découverte que ce livre, qui se lit vite, qui se parcours tant il y a peu de textes. les images se suffisent presque à elle même et racontent en soi une histoire. L'histoire de cette île, qui entre lentement dans l'hiver ( l'oubli!?) après avoir accueilli son lot de touristes. L'histoire de cette revient justement sur les petites histoires qui la concernent elle seule, et qui jaillissent de nouveau après la période estivale. Des histoires lourdes de sens qui en disent long sur la vie de cette île, qui se referme sur elle même et qui refuse d'être comprise par le reste du monde. L'île reprend son rythme hivernal, lent, monotone, solitaire, à l'image de ce couple gardien de phare, dont la vie rythmée par l'allumage automatique de celui ci, rime avec solitude exacerbée. Ce livre est avant tout une réflexion sur la vie, à la fois à travers cette maman qui va donner la vie, autant que par le drame qui a traversé et paralysé les habitants de l'île. Drame qui lui a ôté la vie. Toutes ces petites histoires, qu'elles soient dramatiques, heureuse ou mystérieuses, sont toutes empreintes d'une sorte de nostalgie qui va faire prendre conscience à Pierre, le personnage principal, de sa responsabilité et le guider dans cette nouvelle vie qu'il se refusait. "Tous les enfants grandissent Pierre" lui lance sa compagne. Cette réplique contient à elle seule le thème principal du livre.

Pierre le Parisien passe une très longue après-midi sur une île (bretonne?). La parcourant en tous sens en attendant que sa compagne se libère, il y rencontre divers personnages avec lesquels il fait un brin de causette.

La lecture ne fut pas désagréable, mais 2 jours après avoir terminé cette bande dessinée, j'ai déjà du mal à me souvenir de l'intrigue (inexistante, il s'agit plutôt de décrire l'atmosphère de l'île): aussitôt lu, aussitôt oublié.

Pierre, bibliothécaire, arrive sur une petite île de Bretagne où se trouve sa compagne, ornithologue. Il s'attend à y passer une journée en couple mais suite à un contretemps, celle-ci doit s'éclipser et le laisse seul pour l'après-midi. Il décide,alors, de parcourir cette île et découvre les particularités de ses habitants, en proie à diverses tensions, exacerbées par d'anciennes rancunes et un lourd passé.
Le rendu de l'atmosphère passe aussi bien par les décors, les personnages que par la bichromie de l'album. Philippe Squarzoni, plus habitué au noir et blanc et aux thèmes politique, livre ici un roman graphique empreint de nostalgie et de mystère.
Cet "après midi un peu couvert" m'a toutefois laissé un peu sur ma faim. J'aurais aimé un peu moins de contemplation dans l'histoire. Mais pour autant, c'est un roman à découvrir!!!

Pierre rejoint Catherine sur une petite île bretonne assez rude (très fréquentée en été mais plutôt isolée en hiver). Catherine travaille à la station ornithologique et au lieu de passer la journée avec lui elle doit travailler et le laisser seul pour l'après-midi.

Il part se promener dans cette petite île et rencontre quelques uns de ses habitants. Ils sont plutôt renfermés et secrets, entre autre à cause d'une histoire récente de pédophilie qui a beaucoup meurtrie et divisée les habitants.

Les rencontres qu'il fait en cet après-midi, le font se questionner sur sa vie en générale.

Je n'ai pas tellement aimé la façon dont l'auteur dessine les personnages qui me semblent très figés.

Par contre, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère de l'île, les paysages de mer et de vent, avec une couleur sépia qui donnait une impression "hors du temps" à cette journée. Il y a des cases avec juste un bout de paysage. de plus, le fait qu'il y ait très peu de texte fait qu'il se dégage une certaine lenteur qui est tout à fait adapté à une île "hors saison".


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