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Citations de Piergiorgio Pulixi (190)


Toutes les affaires d'homicide ne sont pas identiques. Certaines te collent à la peau pour toujours. Tu les portes en toi comme des cicatrices. Au bout de quelques années, elles cessent de te faire du mal et tu n'y prêtes plus attention. Elles deviennent une partie de toi. Le tissu cicatriciel s’atténue au point que tu finis par ignorer sa présence. Mais il suffit d'un détail, d'une odeur, d'un regard ou d'un mot pour réinfecter la plaie, pour rouvrir la boîte de Pandore que tous les enquêteurs ou presque gardent en eux, laissant libre cours à des souvenirs corrosifs et à une culpabilité aussi sournoise que des parasites intestinaux. Et peu importe le nombre de kilomètres, physiques ou psychologiques, que tu pourras mettre entre toi et l'affaire, cette dernière te retrouvera toujours, tel un esprit qui ne trouve pas la paix venu te tourmenter pour obtenir justice.
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"Le mal qui n'est pas cautérisé génère un mal nouveau, dans une spirale infinie", avait dit Barrali. Eva comprit que sa partenaire avait totalement raison: elles devaient résoudre l'affaire avant que d'autres innocents n'en subissent les conséquences.
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Les nuages orageux voilaient la campagne. Mais il n'était pas encore tombé une seule goutte de ce ciel de plomb. Près d'un an s'était écoulé depuis la dernière pluie. La nature, tel un ancien dont on bouleverse la routine, devenait folle. L'eau était un élément essentiel au cycle des saisons. Sans elle, tout partait à la dérive.
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Avec les dernières pluies, le torrent avait enflé jusqu'à la crue. Eva se laissa aller à penser que certaines personnes étaient des digues. Mais pas dans une acception négative. Des digues qui, d'un regard, d'un mot ou même par leur simple présence, te permettaient de te glisser dans ton propre torrent existentiel, sans débordement, sans qu'un élan sentimental soudain te submerge d'un trop-plein de vie, de cœur, de larmes. Des digues. Pour que le courant ne perde pas de sa force. Des digues. Pour garder le regard fixé vers l'horizon de ses désirs.
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Le lien qui se tisse entre l'enquêteur et la victime d'un homicide est sacré. Il transcende la simple bureaucratie, les comptes rendus d'enquête, les rapports d’autopsie, les pièces à fournir au magistrat. Il devient quelque chose de beaucoup plus intime. Dans l'éventualité où l'affaire n'est pas résolue et où le bourreau reste en liberté, ce lien sacré, indissoluble, peut se muer en une obsession éreintante, impossible à fuir. Le temps qui passe renforce le sentiment de culpabilité, accentue le doute selon lequel le tueur pourrait frapper de nouveau... La vie continue, évidemment, mais la peur d'avoir fait fausse route, de ne pas avoir été à la hauteur, d'avoir permis que d'autres vies soient brisées reste vissée au cœur et à l'âme, et, plus les années passent, plus ce poids devient insupportable. Une affaire non résolue est la condamnation la plus sévère que peut subir un policier. Parfois, c'est un point de non-retour.
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Le tangage du bateau lui évoquait les contractions d'une parturiente. Le clapot des vagues, les gémissements causés par les douleurs. Le souffle du vent, la respiration haletante de la femme sur le point de perdre les eaux. Le battement sourd des moteurs du ferry qui montaient dans les tours, l'augmentation vertigineuse du pouls. Elle sourit, amère. En un sens, c'était ça: cette nuit enveloppante était l'utérus qui la retiendrait encore quelques heures, jusqu'à ce qu'elle accouche d'une nouvelle vie, d'une nouvelle elle.
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- Arrête de m'appeler comme ça, dit-elle en détachant l'étui attaché à sa ceinture. (Elle glissa le pistolet dans un tiroir et sans se retourner, ajouta:) J'ai besoin de prendre une douche et de dormir quelques heures.
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A furia di scavare avevamo ris vegliato sas animas malas, gli spiriti malvagi, e il buio ci aveva investiti tutti, uno dopo l'altro. Come una maledizione.
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Ce N'EST PAS tant ce que tu vois. la vraie difficulté, c'est d'apprendre à trouver un moyen de vivre avec.
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En Sardaigne le silence est presque une religion.
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