"Au bois d'Clamart y'a des petit's fleurs
Y'a des petit's fleurs"
De fleurs il a souvent été question dans les textes de Brassens, parfois des marguerites pour l'amour, parfois des chrysanthèmes pour la mort, deux thématiques souvent abordées.
Ce livre de Pierre Berruer, paru l'année de la disparition du chanteur sétois, propose une biographie racontée par celles et ceux qui ont connu Brassens.
Ce choix de privilégier le témoignage plutôt que de raconter avec le recul d'un étranger, donne un aspect intimiste très sympathique à l'ouvrage.
De nombreuses photos, privées pour certaines,viennent compléter le texte.
"Chaque fois qu'je meurs fidèlement
Fidèlement
Ils suivent mon enterrement
Mon enterrement.
...des petites fleurs…
Au, au bois d'mon cœur…"
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C'est la première édition que j'avais. Celle où la couverture représente une des dernières images du film "Le corniaud" où l'on peut voir Bourvil et De Funès hilares à l'arrière de la Cadillac. Inoubliable (en tous cas pour moi) !
Ce livre relate toute la carrière de Bourvil, avec ses débuts laborieux au music-hall et avec ses opérettes. Il fera ses débuts au cinéma dans les années 40... pour devenir une des plus grosses vedettes françaises dans les années 60 aux côtés de Jean Gabin et Louis de Funès. Il meurt en 1970.
Ce livre retrace la vie de cet acteur, représentant un peu le français moyen de l'époque dans ses personnages, un peu oublié de nos jours, face à un De Funès qui a beaucoup moins vieilli.
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Pierre Berruer fait ici le portrait d'un Gauguin peu orthodoxe, loin en tout cas de ce que nous donnent à voir d'autres biographies, disons traditionnelles, et qui me semble être plus proche de la vérité du personnage. Ici point de concessions, ses contradictions, son égoïsme, sa sensualité exacerbée, sa crédulité même... tous les traits de l'artiste ne subissent pas la gomme, mais, en même temps, sa recherche d'absolu, son talent.
Petit-fils de Flora Tristan, dont il dira qu'elle était “une drôle de bonne femme” (mais on voit qu'il a de qui tenir) Gauguin n'a pas eu une attirance précoce pour les pinceaux, mais quels bouleversements ensuite dans la vie aisé de ce bourgeois père de famille tranquille devenu bohème ! Colleur d'affiches à Paris, chef de file à Pont-Aven, témoin de la folie de Van Gogh, matelot, terrassier à Panama, journaliste pour la revue catholique de Tahiti, citoyen rebelle des Marquises soulevant les indigènes contre le pouvoir... pour mourir finalement au milieu du Pacifique !
Un roman certes, mais un roman-vérité, une aventure artistique aussi, mais une aventure humaine avant tout. Passionnant.
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Au préalable, je crois qu'il faut que je dise que Brassens, pour moi, dans la chanson, c'est l'incomparable. La chanson française regorge pourtant d'artistes hors du commun, en vrac et par ordre alphabétique ceux que je ne sais pas classer, Barbara, Brel, Cabrel, Ferré, Gainsbourg, ... Et puis au-dessus, même pas au-dessus, c'est encore mieux que ça, totalement hors-concours, il y a Brassens. C'est comme ça que je vois les choses, c'est dit.
Maintenant, ce livre, je ne l'ai pas trop aimé. Je connaissais déjà la trajectoire qu'il reprend : Sète, l'impasse Florimont et Jeanne, le STO, Patachou, Bobino, les 3 Baudets, la Bretagne. Et après, dans un style assez maniéré ou au moins daté, l'auteur brode en s'efforçant à la bonhomie à coup d'anecdotes dont la moitié doivent être apocryphes. Le chapitre IX, sur les sources d'inspiration et le style de Brassens, est un peu mieux. Mais sinon, ce n'est pas terrible. Et quand on y pense, pouvait-il vraiment en être autrement ? C'est toujours pareil avec Brassens. On nous parle de ses lieux de vie (Sète, Paris, ...), de ses proches, dont l'omniprésente bande de courtisans-copains, au premier rang desquels l'exaspérant René Fallet qui donne toujours l'impression, dans le livre, de pousser les autres pour être en bonne place sur la photo. Il y a aussi le "deuxième rideau" d'amis qui n'avaient pas besoin, eux, d'être dans l'orbite du grand homme pour exister : Lino Ventura, Brel, Bourvil, ... Mais sur Brassens lui-même, au fond, on n'a jamais rien. Même en interview, si on lit bien, il ne fait au fond que répéter en boucle qu'il ne sait rien, ne dira rien. Je crois que l'homme était à la fois très secret et très simple, timide peut-être jusqu'à lui-même. Ses chansons auront été le seul moyen à sa disposition pour parler de lui (indirectement, hein, faut pas pousser), et certainement pour avoir une sorte de conversation nécessaire avec lui-même. L'homme, l'artiste, le poète, le militant, tout ce que vous voulez, y éclate. Pour le reste, rideau. Alors laissez tomber les livres, interviews, télés,... Sortez les disques. De toute façon, que nous faut-il de plus que ces trésors-là ?
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Le livre le plus intimiste écrit sur Georges Brassens ou dans le secret d'un très grand artiste. Toutes les étapes de sa carrière ; son témoignage sur d'autres "grands" de la chanson (Brel, Lapointe, Lafforgue) ; les aspects privés de l'homme ; les rapports du créateur et de son oeuvre. Un livre gai, tonique, émouvant : un témoignage capital.
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" Une des premières photographies de celui qu'on prenait stupidement pour un ours le représentait avec une marguerite à la bouche. La fleur du printemps, la fleur de l'espoir. Celle, aussi, de la liberté puisqu'elle pousse, anarchique. dans les champs. un peu sauvage mais se laissant apprivoiser facilement par les amoureux. Ce n'est pas par hasard si la marguerite parsème toute l'ouvre, créant ici le scandale en " tombant. singulière, du bréviaire de l'abbé " ou marquant là une farouche indépendance quand Brassens refuse de l'effeuiller dans le pot-au-feu... Une autre fleur apparaît, souvent, en filigrane le chrysanthème. Injustement, les hommes en ont fait le symbole de la mort. Il mérite pourtant mieux, lui qui se pare de tous les ultimes l'eux de l'été... " Ainsi commence la célèbre biographie du chanteur, l'une des plus fidèles et des plus documentées, autant sur sa jeunesse sétoise, la longue gestation parisienne, l'impasse Florimont, ses débuts chez Patachon, son succès et son travail d'auteur-compositeur que sur ses relations avec Jacques Brel. Bobby Lapointe. René-Louis Lafforgue et bien d'autres artistes avant côtoyé le " gros " comme on le surnommait familièrement. Paru à l'origine aux Presses de la Cité en 1981, année de la mort de Georges Brassens, cet ouvrage réactualisé salue le vingtième anniversaire de sa disparition.
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