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Citations de Pierre Clostermann (25)


La vitesse augmente de façon vertigineuse. A ces altitudes, il faut être très prudent, car on atteint vite la vitesse du son, et alors, gare ! On risque fort de se retrouver accroché au parachute, en caleçon, en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire.
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C’est toujours le Boche que l’on ne voit pas qui vous descend.
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Je sais bien que le Q.G. de Londres fait des efforts pour me donner satisfaction. A Paris, on s’en moque. La politique est la seule préoccupation et ce n’est pas à ceux qui combattent que l’on se préoccupe de donner du galon.
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Heureusement, on n’ a pas trop remarqué mon mauvais atterrissage – il y en a de si mauvais cet après-midi, dont deux avec casse grave que, tant que la voiture est intacte, c’est considéré comme une bonne arrivée.
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La guerre, pour nous, ce n’était pas la course désespérée, baïonnette au canon, de milliers d’êtres humains suant de peur, se poussant mutuellement et se soutenant dans le massacre anonyme et forcé. Pour nous, c’était l’acte volontaire, individuel, prévu, scientifique, du sacrifice – c’était l’aiguillon atroce de la peur qu’il faut, seul, briser quotidiennement dans la chair – c’’était la volonté que l’on sent partir en nausées amères et qu’il faut garder, reformer.
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Le Grand Cirque est parti.
Le public a été satisfait. Le programme était assez chargé, les acteurs pas trop mauvais, et les lions ont dévoré le dompteur.
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Mon groupe ne peut durer ainsi – j’ai eu entre le 15 février et le 15 mars 31 pilotes tués ou portés disparus sur un effectif en ligne de 24 ! Sur les pilotes qui composaient cette unité du temps de Fairkanks, seul deux officiers, un sergent et moi-même survivons.
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L’auteur a reçu sa première D.F.C. après 8 victoires homologuées et près de 300 missions. Sa seconde D.F.C. après 370 missions et 20 victoires, et finalement le D.S.O. après 420 missions, 33 victoires et un commandement effectif de squadron et de wing.
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Après 300 missions de guerre, ce n'est plus avec l'enthousiasme du pilote frais émoulu, ni avec la sûre confiance en soi que donne la supériorité de l'expérience, que je reviens (p.164).
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"Ils sont les derniers de la glorieuse tribu des Mohicans. Leurs os blanchiront dans l'oubli de leurs exploits."
Fenimore Cooper. Le tueur de daims, 1826.
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Dans une lettre à André Gide, Saint-Exupéry donne une triste et méprisable définition du courage : "Un peu de rage, un peu de vanité, un plaisir sportif vulgaire..." Je veux bien lui accorder la rage car je la connais, mais la vanité ? (...) Mot malheureux de la part d'un très grand écrivain, ou autojustification ? Paix à ses cendres, il a payé.
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Mais, au fond des choses et malgré les grands raisonnements, qu'un enfant soit tué d'une façon sauvage ou civilisée, déchiqueté par un obus moderne de 20 mm ou éventré par un poignard anachronique, c'est toujours un enfant mort, et c'est toujours un crime.
Nous vivons un triste siècle, où l'on tue trop facilement pour de trop bonnes raisons.
Puisse ce livre ne servir d'argument qu'aux hommes de bonne volonté.

(extrait de la préface)
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Huit mille pieds. Il faut redresser.Je tire sur la profondeur, doucement mais fermement. Dans l'air plus dense les commandes accrochent, et je vois l'horizon qui commence à filer sous le nez de l'avion mais la mer est déjà là ! Ce n'est plus le bloc solide que je voyais à quarante mille pieds c'est une masse mouvante verdâtre, ourlée d'écume, qui se rue vers mon avion. Je tire sur le manche rien à faire, je sens que je ne vais pas pouvoir redresser à temps.Alors je risque le tout pour le tout : je donne un tour de manivelle aux compensations de la profondeur Immédiatement un voile de sang s'étend sur mes yeux, je sens ma colonne vertébrale et mes os qui se tordent, un déchirement dans les entrailles, les joues qui se tirent sur les orbites, comme des doigts, qui m'arrachent les nerfs optiques.Tout est noir. La structure de l'avion craque ! Lorsque je rouvre les yeux, l'élan vertigineux m'a remonté jusqu'à quatre mille mètres. Un filet chaud me coule des narines et tombe sur les gants de soie.
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- les leçons humaines,se perdent dans les leçons stratégiques.
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Chacun tira un chargeur, à 100 000 contre 1, et le Me-262 touché de plein fouet par un 40 mm s'est éparpillé dans le firmament. Les Me-262 reçoivent l'ordre de rentrer chez eux à toute vitesse, en rase-mottes - ce qui les rend très difficiles à repérer, grâce à leur camouflage - et de ne ralentir leur vitesse que dans l'allée de flak où ils peuvent, sous la protection d'un formidable barrage de flak légère, exécuter en toute sécurité leur manoeuvre d'atterrissage (p. 176-77).
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Sur une base avancée, suite à l'offensive Alliée en normandie:
《 [...] un Dakota fortement escorté se pose à B-2.
C'est Sir Archibal Sinclair, Ministre de l'air britannique, accompagné d'Air-Mashall Cunningham, Commandant en chef de la 2e Tactical Air Force de la R.A.F. et de Vice-Air-Marshall H. J. Broadhurst, C. en C. de la 83e Division Aérienne. C'est l'inspection classique "moral-lifting" - littéralement : "relèvement du moral" !
Le ministre nous passe en revue tels que nous sommes, sales, barbus, couvert de poussière, crevé de fatigue... Le contraste ne manque pas de comique entre l'impeccable gentlemen, pantalon rayé, veston bordé, et cette bande d'écumeurs de l'air en bottes, avec leurs foulards crasseux.
Selon la bonne règle britannique, le gentleman en question est d'un sang-froid imperturbable. En effet, un Focke Wulf passe en rase motte sur le terrain au milieu de son speech - la D.C.A. ouvre le feu, les éclats retombent en pluie drue dans un fracas de tonnerre - mais il continue sans même lever la tête.
Jacques me souffle à l'oreille qu'il est peut-être très sourd et très myope. 》
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Pour aller au quartier général de Schleswig,j ai voulu prendre le grand Charles et,au retour,je suis monté avec lui très haut dans le ciel d été sans nuages,car ce n était que là que je pouvais lui dire adieu.
Ensemble,nous avons fusé une dernière fois,droit vers le soleil.Nous avons fait Un looping- deux ,peut-être - quelques tonneaux bien lents,fignolés,amoureux,pour que je puisse emporter dans les doigts la vibration de ses ailes obéissantes et souples.
Et j ai pleuré,dans son cockpit étroit - Comme jamais plus de ma vie je ne pleurerai,je le sais - quand j ai senti le ciment de la piste effleurer ses roues,et que d un grand geste du poignet,je l ai assis au sol comme une fleur que l on coupe...
Comme toujours j ai soigneusement dégorgé son moteur,j ai abaissé un à un tous les contacts,éteint les voyants,enlevé les bretelles,les fils et les tuyaux qui me rattachaient à lui comme un enfant à sa mère.Et quand mes pilotes et mes mécaniciens qui m attendaient ont vu ma tête basse et mes épaules secouées par les sanglots,ils ont compris,et sont repartis silencieux vers le dispersal.
Je suis assis à côté du pilote du Mitchell qui me ramène à Paris.Je suis en uniforme de la RAF car les Américains n acceptent de prendre en stop que des Anglais.En roulant pour prendre sa piste,il longe les avions du wing- mes Tempest- impeccablement rangés aile à aile comme pour une revue.Près d eux,les pilotes et les mécaniciens agitent les bras.
Un peu à l écart,mon grand Charles,mon vieux J F E,avec sa casserole rouge,les croix noires de nos victoires sous le cockpit,trapu,volontaire,puissant avec sa grande hélice quadripale que je ne démarrerai plus.
C est la page qui tourne,douloureuse.
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J'ai lu dans Le Livre de la jungle de Kipling une belle phrase qui s'applique comme un gant à ces as de la Luftwaffe qui ont souvent une centaine de victoire (et des vraies): "Le Tigre n'a pas d'odeur, le tigre ne fait pas de bruit, mais on sait que le tigre est là. Quelque chose s'installe dans l'ombre et c'est le tigre qui vous attend!"
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_ si vous êtes descendu en territoire ennemi,évàdez vous, mais si vous êtes pris,taisez vous.
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Je monte sur le carcan d ombre qui ceinture la terre,vers le ciel maintenant lumineux d où les étoiles fuient....
Soudain,sans transition,comme un plongeur,je m enfonce en pleine lumière dorée.Les ailes de mon Spitfire s empourprent.L éblouissement est tel que je dois baisser mes lunettes tintées sur les yeux.
Au delà de la Hollande,là bas,très loin à gauche,le soleil émerge comme un lingot brûlant du bloc de plomb solide et inerte de la mer du nord.
Sous mes ailes,c est la nuit-et je suis seul,à 10000 mètres d altitude dans le jour.Je suis le premier à aspirer,dans le froid glacial,la vie chaude des rayons qui percent les prunelles comme des flèches......
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