Citations de Pierre Deschavannes (14)
« Plus que son affection, c’est sa présence physique qui me manquait. Je crois qu’une mère se porte dans le cœur et un père dans les tripes. »
Habiter avec mon père, c'est un peu comme la vie, même si elle vous fait mal, il y a toujours une voix bien cachée qui vous dit qu'il ne faut pas l'abandonner. Mais, ce soir-là, cette voix est très lointaine.
« Je pars pour l'école avec la boule au ventre, comme d'habitude, mais cette fois la boule est encore plus grosse. Tellement grosse que j'ai peur de plus arriver à respirer. J'aimerais me perdre, ce matin. Je voudrais emprunter une route secrète et partir chasser l'horizon à tout jamais. » p.45
« Appréciation générale : « Manque de travail, il faut se réveiller. » Je commence à les accumuler, depuis que je suis en maternelle on me dit qu’il serait temps de me réveiller. Mais quelque chose me dit que ce sont eux qui sont endormis. Eux, pour mon avenir, ils me souhaitent la sécurité, le confort, ils veulent anesthésier ma vie. Mais moi j’en veux pas de leur sécurité, je veux qu’on me laisse galérer, qu’on me laisse en chier. »
J'ai tellement honte, tout le collège découvre mon père, cet animal ivre.
« Le bonheur ne se trouve pas au bout de la route, qu'elle qu'elle soit, car il est la route même » Bob Dylan. p.8
« Réveil très difficile, Je suis en bas en train d'attendre que mon père se lève. Mais il ne se réveille pas, ce matin. La chaise vide devant moi est effrayante, j'ai l'impression de prendre le petit déjeuner avec la mort. »
Je commence à les accumuler, depuis que je suis en maternelle on me dit qu’il serait temps de me réveiller. Mais quelque chose me dit que ce sont eux qui sont endormis. Eux, pour mon avenir, ils me souhaitent la sécurité, le confort, ils veulent anesthésier ma vie. Mais moi j’en veux pas de leur sécurité, je veux qu’on me laisse galérer, qu’on me laisse en chier.
"Je crois qu'une mère se porte dans le coeur et un père dans le tripes".
« Alors que j'aperçois la clairière, la chaleur de mon corps se volatilise. Je n'arrive plus à respirer, tout à coup. Je sens qu'un nouveau malaise se pointe. Je m'allonge délicatement sur la neige. Je regarde le ciel étoilé qui commence à se métamorphoser. Les astres tourbillonnent de plus en plus vite et mes yeux se ferment lentement. Mon corps s'envole. Il ne touche plus le sol. Ce n'est pas une impression, je suis réellement en lévitation. » p.53
Habiter avec mon père, c’est un peu comme la vie, même si elle vous fait mal, il y a toujours une voix bien cachée qui vous dit qu’il ne fait pas l’abandonner.
«Je crois que je suis entrain de mourir. Je suis mort. »
Mais je suis sur la route qui mène loin, sur la route qui mène aux pays oubliés. Là où il n’y a plus personne. Là où des châteaux étranges et mélancoliques attendent un héros. Là où les nuages se rejoignent pour exploser. Là où les îles dans la brume pleurent les temps anciens. Là où des moulins à vent abandonnés tournent encore de toute leur âme. Là où l’on apprend l’art de l’errance.
Plus que son affection, c’est sa présence physique qui me manquait. Je crois qu’une mère se porte dans le cœur et un père dans les tripes.