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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , le 23/04/1821
Mort(e) à : Lyon , le 25/07/1870
Biographie :

Pierre Dupont est un chansonnier, poète et goguettier français.

À neuf ans, il entre au petit séminaire de Sainte-Foy-l'Argentière, mais n'a pas la vocation de devenir prêtre. Il revient à Lyon dans sa famille,.

Placé comme apprenti canut il travaille peu de temps comme ouvrier de filature textile puis saute-ruisseau et enfin employé de banque. À 20 ans, il rejoint la famille de ses grands parents paternels à Provins, puis va à Paris, où il fréquente les goguettes.
Sa rencontre avec l'académicien Pierre-Antoine Lebrun lui ouvre des portes ; il peut publier un premier livre, est remarqué par Sainte-Beuve, et obtient un poste à la rédaction du Dictionnaire de l'Académie française de 1842 à 1847.

Dès son arrivée à Paris Il se lie avec Nerval, Théophile Gautier, Baudelaire, Émile Deroy, et Charles Gounod, avec qui il écrit la chanson "Les Bœufs", qui le rendra célèbre.
L’Académie française lui décerne le prix Maillé-Latour-Landry en 1844 pour son poème "Les deux anges".

Républicain convaincu, il compose en 1846 le "Chant des ouvriers". De 1848 à 1852 il vit à Cheptainville ou il compose Les fraises des bois, les Pins et Les Sapins. En 1849, il milite au comité central de résistance et fait paraitre la même année son recueil "Le Chant des paysans" hostile au futur Napoléon III et le 2 décembre 1851, il participe à la barricade du Faubourg Saint-Antoine, ce qui lui vaut d’être condamné à 7 ans de déportation. Il s'enfuit à Provins, puis en Savoie. Il doit faire allégeance au régime pour être gracié.

Il épouse le 22 avril 1854 à Paris en l'église saint-Germain-des-Prés Marie Henicque dite "Elise", les jeunes mariés emménagent quelques mois plus tard à Saint Brice dans la demeure du grand-père Dupont que vient de lui léguer son père. Sa frêle femme meurt en 1862, et lui, découragé et malade, revient dans sa ville natale.
Il meurt presque oublié mais c'est pourtant la musique de sa chanson "Les Carriers" qui est reprise dans La Commune, chanson communarde de 1871.
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Source : Wikipédia
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Enseignement 2016-2017 : de la littérature comme sport de combat Titre : Tropes de la guerre littéraire : Athlète Chaire du professeur Antoine Compagnon : Littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie (2005-2020) Cours du 10 janvier 2017. Retrouvez les vidéos de ses enseignements : https://www.college-de-france.fr/site/antoine-compagnon L'émergence de la figure de l'athlète pour désigner l'écrivain est certainement liée au nouveau régime de liberté d'expression expérimenté à partir de 1820, qui favorise l'activité de la presse, et suscite une concurrence accrue entre ses représentants. Si l'écrivain est comparé à un athlète, c'est parce qu'il prend part à une lutte qui, loin d'être seulement métaphorique, engage également son corps. Victor Hugo, dans les Odes et Ballades (1827), fait se succéder « le chant de l'arène », « le chant du cirque » et « le chant du tournoi » ; dans Les Contemplations (1856), il fait rimer poète non seulement avec prophète, mais encore avec athlète. La rime se retrouve chez Alfred de Vigny, chez Théodore de Banville, chez Alphonse de Lamartine qui célèbre en Lamennais le poète martyr, athlète du christianisme, retrouvant ainsi le sens religieux du terme. Pour être écrivain et se faire une place dans un champ littéraire compétitif, il faut être endurant, robuste de corps, et que cette robustesse se transmette encore au style. Trois écrivains, en particulier, paraissent unir ces deux qualités, physique et stylistique : Alexandre Dumas, « athlète du feuilleton » que les Goncourt décrivent comme « une espèce de géant » s'astreignant à la plus rigoureuse hygiène de vie ; Gautier ; et surtout Balzac, à qui Sainte-Beuve – avec Rodin – reconnaît le corps d'un athlète, et qui sait mieux que les autres avec quelle générosité et quelle régularité il faut produire pour survivre. Son personnage Lucien de Rubempré, aspirant à la carrière littéraire, est moins chanceux, doté seulement d'un corps chétif qui paraît le signe d'un écrivain « sans coeur ou sans talent ». le vocable est beaucoup moins appliqué à Hugo, que seul Jules Janin distingue en ce sens, comme le seul survivant de la dure bataille romantique. Baudelaire, lui, sait bien dire la distance de son corps à celui de Pierre Dupont, poète du prolétariat, décrit comme un véritable Hercule. Cependant, il sacrifie au lieu commun au moment de faire l'éloge d'Edgar Allan Poe, mélange de féminité et de robustesse, d'orgie et de rigueur. Martinville, rare soutien de Lucien dans Illusions perdues (1837), incarne l'écrivain-athlète, mais assure aussi le passage du registre du sport à celui du sport de combat. Il est par excellence l'écrivain polémiqueur, l'athlète insulteur, seul capable de rendre les coups de tous côtés à la fois et d'accompagner Lucien dans son revirement politique. L'artiste-athlète est majoritairement pensé sur le modèle de l'escrimeur, du maître d'armes. Tous les écrivains du milieu du XIXe siècle sont familiers d'Augustin Grisier, maître d'armes des fils de Louis-Philippe et de l'École polytechnique, puis, sous le Second Empire, du Conservatoire national d'art dramatique. Gautier, Sue, Dumas qui préface son célèbre livre Les Armes et le Duel (1847), fréquentent sa salle d'armes. Grisier entretient dans son livre et dans sa salle d'armes le souvenir de Joseph Bologne, chevalier de Saint-George, connu comme le « chevalier noir ». Né à la Guadeloupe d'un propriétaire terrien et d'une esclave, le chevalier de Saint-George reçoit sur le continent une éducation noble, où la littérature et les sports, les arts et les armes ont une proportion égale ; il manie le fleuret et l'archet avec autant d'agilité. Grisier et Bologne ont en commun de refuser le duel, au nom d'une conception rigoureusement esthète du combat d'armes. La figure de ces maîtres d'armes est essentielle, en ce qu'elle assure la réversibilité du combattant et de l'écrivain : si ce dernier manie la plume comme une épée, le maître d'armes doit en son ordre manier l'épée comme une plume. Il est un parfait esthète, et toujours un écrivain en puissance. Il existe une version dégradée, mercenaire du maître d'armes, exécuteur des basses

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
LES FRAISES DES BOIS


Quand de juin s'éveille le mois,
Allez voir les fraises des bois
Qui rougissent dans la verdure
Plus rouges que le vif corail
Balançant comme un éventail
Leur feuille à triple découpure.

Qui veut des fraises du bois joli !
En voici,
En voici mon panier tout rempli,
De fraises du bois joli ! (quater)

Rouge au-dehors, blanche au-dedans,
Comme les lèvres sur les dents,
La fraise épand sa douce haleine
Qui tient de l'ambre et du rosier ;
Quand elle monte du fraisier,
On sait que la fraise est prochaine.

Qui veut des fraises du bois joli ! etc. (quater)

Ô fraise ! un poète latin
T'aurait fait mûrir sur le sein
De Vénus ou de sa maîtresse ;
Je te préfère où tu te plais,
À l'ombre où les rossignolets
Modulent sans fin leur tendresse.

Qui veut des fraises du bois joli ! etc. (quater)

Hélas ! n'entends-je pas venir
Un essaim qui vient vous cueillir ?
Petits garçons, petites filles ;
Ils pillent fraises, fleurs et nids,
Sans craindre les serpents tapis,
Ni les guêpes, ni les chenilles.

Qui veut des fraises du bois joli ! etc. (quater)

Dans l'écorce du coudrier
Serrez les filles du fraisier,
Qu'elles ne voient plus la lumière !
À la halle pour quelques sous,
Avec les panais et les choux,
On va les vendre à la fruitière,

Qui veut des fraises du bois joli ! etc. (quater)

La fontaine des Innocents
Voit la nuit, parmi les passants,
Dormir plus d'une paysanne
À qui son bras sert d'oreiller,
La lune garde son panier,
La lune blonde et diaphane.

Qui veut des fraises du bois joli ! etc. (quater)

La belle aurait pu sans souci,
Manger ses fraises loin d'ici
Au bord d'une verte fontaine
Avec un joyeux moissonneur
Qui l'aurait prise sur son cœur ;
Elle aurait eu bien moins de peine.

Qui veut des fraises du bois joli ! etc. (quater)

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