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Citations de Pierre-François Kettler (51)


Les chats sont pleins d'imagination, d'inventivité, de créativité et, surtout, de sentiments. Les chats sont des hommes comme les autres, en plus indépendants.
Un peu comme les femmes.
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Quelle que soit la fonction d'un individu, il peut faire le bien ou le mal. De même que ce n'est pas la race qui rend méchant, ce n'est pas non plus la fonction. Tout être vivant est responsable de sa vie.
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Il est réveillé par l'absence de son nouvel ami. Un long hurlement retentit au-dehors. Il s'habille en hâte. La porte est telle qu'il l'a laissée la veille au soir : entrouverte. La lune est pleine. La clairière est éclairée comme en plein jour. Au centre, Louveteau, la gueule renversée en arrière, jette des cris qui ont mis tous ses sens en alerte.

Il s'approche du jeune loup et s'asseoit dans l'herbe à côté de lui. Il ne sait que faire ; alors il pose une main sur son encolure. Un coup de langue lui souhaite la bienvenue. Louveteau n'est pas en colère contre lui. Mais pourquoi hurle-t-il ainsi ?

Soudain, il perçoit un craquement. Le bruit est furtif mais il l'entend. Cela vient des sous-bois qui entourent la clairière. Puis un autre. Et encore un autre. Ceux qui provoquent ces sons ne se cachent pas. Ils sont naturellement discrets, il viennent de tous les coins de la forêt.

Un premier loup pénètre dans la clairière. Il se couche dans l'herbe à dix pas de lui. Puis un autre vient et fait de même. Et encore un autre. En quelques instants, une trentaine de loups ont fait cercle autour d'eux et les fixent en silence. Bizarrement, Léo n'a pas peur. Son coeur bat à tout rompre. Il a envie de rire et pleurer à la fois mais il n'a pas peur.
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Ainsi, reprit-il en se redressant, vous pourrez affronter toutes les monstruosités qui hantent les bois interdits. Ainsi armés, vous pourrez renvoyer dans les limbes ou les abysses, d’où elles n’auraient jamais dû sortir, les immondes créatures convoquées par des âmes dépravées. Et cela évitera que tu verses ton sang, ajouta-t-il à l’intention de Maeviree.
Il souleva son bâton qu’il avait repris en main.
— Suivez la piste des dix, reprit le Petit-Homme ; elle vous donnera la réponse à nombre de vos questions. Gardez vos armes à portée de main et apprenez à les manier.
Ayant dit, il se mit à danser et chanter, et il disparut.
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Les compagnons trépignaient depuis un bon sablier quand Bélerin se donna une claque sur le front. Il se plaça face à la porte, demanda à ses camarades de se tenir prêts (Nous ne savions pas si des gardes étaient postés ou non de l’autre côté), et déclama :

— Emasés ervuo-iot !

Le panneau inexpugnable s’enfonça sans un bruit dans la voûte.

— Comment t’as fait ça ? s’exclama Romilor, admirative.

Mon maître sourit modestement. Mais je sentis sa fierté intérieure.

— Oh, très simplement. Cette grotte-dortoir compte quarante couches. J’en ai déduit que nous avions affaire à une bande de quarante voleurs. Or, il existe un très vieux conte croqueur, « Ila Abab te sel etnarauq sruelov », où il est question d’une porte qui s’ouvre avec cette formule. Les solutions les plus simples sont parfois les meilleures. Un code secret, il faut le retenir facilement.

J’ai toujours adoré la fausse humilité de mon maître quand il parlait de simplicité.
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Soudain, une grande main effleure avec délicatesse mon épaule. De longs doigts effilés exercent une pression caressante, apaisante. Cela dure quelques secondes, à peine. Je lève les yeux. Je vois un oiseau s’envoler. Le sourire du vieillard s’est élargi. Son bras droit pend le long de son corps, immobile. Je ne frissonne plus. La vie est un fil tendu entre ce flamboiement spectaculaire, accompagné par la fraîcheur de la nuit qui vient, et mon regard ouvert ou fermé.
Je n’ai plus peur. Je ne comprends pas. Je vais mourir. Le monde est beau. Le monde est vivant. Papa me tient la main. « Poussière, tu es poussière, et tu retourneras à la poussière. » Je ferme les yeux. Pour garder avec moi cet embrasement des collines. Mon pays. Le Rwanda.
J’entends un choc, juste à côté de moi. Un frôlement. Comme une plume glissant vers le sol. Un souffle me parvient. Je le reçois. Mon cœur se remet à frapper du tambour. Mais ce battement est lent. Chaque percussion est espacée. C’est mon tour. Sur mes pupilles, il y a tout l’or du soir qui tombe.
Je flotte dans les airs.
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Ecoute la nature, ouvre ton esprit et ton corps à ce qu'elle te dit. Elle sait tout, elle connaît tout.. Elle était là avant toi. Elle sera là après toi.Elle retient tous les évènements;
Si quelqu'un la traverse, elle en garde la trace. surtout s'il ne la respecte pas;
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Ce ne sont pas les coups qui font le plus souffrir. Les traces s'effacent en quelques jours. Ce sont les moys qui les accompagnent. Ils abîment le coeur.
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L’intérieur de ma tête me grattait bizarrement. De drôles de mots me venaient, comme de petits cauchemars éveillés.
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Pierre-François Kettler
la vérité n'existe pas. La seule vérité est qu'il n'y en a pas. Il n'y a que ta conscience et ta capacité d'appréhender, de considérer le monde.[...]
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Pas même fétu, je suis grain de poussière. Pas de sable ! Ce serait trop gros, trop important, capable de bloquer le monstre sombre qui enveloppe mon pays, le Rwanda, et le dévore peu à peu. Ses dents sont ses habitants. Ils tranchent, coupent, déchirent d'autres habitants. Comme eux. Leurs voisins. Leurs amis. Leurs parents. Leurs enfants.
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A la sortie, j'entends un parent dire à mon oncle : "Picasso, un grand peintre ? Allons donc ! Mes enfants peignent aussi bien que lui !" Je suis surpris : comment un adulte peut-il dire une bêtise pareille ? Avant, j'aurais pensé qu'il blaguait, mais là, il a l'air sérieux. Certains adultes m'étonnent, en France. Moi, quand je regarde les tableaux de Picasso, de sa période cubiste, je pense à tous les Tutsi découpés à la machette. Certains ont survécu. Comme Picasso les a dessinés. Mais même ceux qui ont survécu, sans blessures apparentes, ils sont en morceaux. A l'intérieur. C'est ce que les gens heureux ne peuvent comprendre. Sauf ceux qui passent, comme nous, de l'autre côté.
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- Quand c'est la paix, les femmes font ce qu'elles veulent...
- Et quand c'est la guerre ?
- Les hommes deviennent fous.
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Ses mots me parviennent, délicate musique. Je lui souris. Je voudrais ne jamais interrompre cet instant. Ses yeux sont verts, sa peau d'un noir de jais. Sa bouche est un fruit, goyave entrouverte sur le mystère de la vie des adultes.
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Ils remettent leurs lunettes noires, mes orteils. Ils butent dans toutes ces formes poisseuses. Ils ne veulent pas voir. Ils ferment leurs yeux d'orteils. Et moi, je glisse, je vacille. Je me rattrape sans rien toucher, en équilibre sur cette terre difforme, visqueuse. J'avance toujours. "Il faut que tu vives".
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- Viens, allons faire un tour. (...) Nous, les vieux, nous avons besoin de marcher pour mieux réfléchir...
- Tu es sûr que ce n'est pas un moyen pour que nous, les jeunes, vous écoutions mieux ?
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Ce livre est chouette a lire si vous êtes déséspéré et si vous voulez vous ennuyer...
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C’étaient des Changeformes, dit mon maître.
— C’est quoi, maître, des Changeformes ? lui demandai-je aussitôt mentalement.
Il eut un petit gloussement. Ma question l’agaça et l’amusa à la fois. Il poursuivit à voix haute, à l’adresse de tous.
— Ce sont des êtres maléfiques qui peuvent prendre n’importe quelle apparence. D’après maître Julius, ils ont passé alliance avec l’Empire Brun. Mais nous n’avons aucune preuve.
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— La rase-motte, comme vous dites, fait partie du groupe qui a sauvé les enfants enlevés ! Et ce groupe, c’est nous.
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Vous sourcillez ? Vous dites que vous avez déjà étudié la question ? Vous avez tort. Personne ne cesse d’apprendre, y compris sur ses premières leçons. C’est ainsi que l’on peut forger son destin et faire quelque chose de sa vie.
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