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3.3/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1901
Mort(e) : 1972
Biographie :

Pierre Morhange est un écrivain et poète français
. Né en 1901, d'une famille juive, professeur de philosophie, il fonde la revue Philosophies et milite au Parti communiste. Il se démarque du surréalisme et annonce un certain néo-réalisme dès son premier recueil recueil La vie est unique, publié en 1930. Profondément troublé par l'Holocauste, sa parole, concise, percutante dit la souffrance et se veut témoignage .
On lui doit le célèbre poème « Berceuse à Auschwitz », et les recueils :La Vie est unique, Gallimard, 1933; Bouquet de poèmes pour mes amis de Bigorre, 1948; Autocritique suivie de pièces à conviction, Seghers, 1951; Le Blessé, Au Colporteur, 1951; La Robe, Seghers, 1954; Poèmes brefs, revue Strophe, 1966; Le sentiment lui-même, Pierre-Jean Oswald, 1966.
Paul Eluard disait de lui : « Pierre Morhange dont la poésie est une des clés de l’avenir… » et Pirotte « Pierre Morhange, ce poète scandaleusement méconnu aujourd'hui »,


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Source : Wikipedia
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Jean Frémon de quelques rencontres (Paul Otchakovsky-Laurens, Pierre Morhange, Jacques Dupin, etc.) - : où Jean Frémon, -à l'occasion de la parution de son livre " le Miroir magique"-, se souvient notamment de sa rencontre avec Paul Otchakovsky-Laurens et de ses deux mères, de la revue Strophes et de Pierre Morhange, de Bernard Noël et de Jean Cayrol, de Jacques Dupin et d'Aimé Maeght, de Samuel Beckett et de Maurice Blanchot et où il est question d'édition, de poésie et de prose.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Pierre Morhange

Je sais que tu me vois
De ton train sur le pont
Ma chère voyageuse
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Pierre Morhange
Je crois qu'un poète doit tout avouer, tout ce que fait son âme jusqu'aux pires ombres.
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Pierre Morhange
QUE FAIS-TU DANS CETTE VILLE ?


Extrait 4

En rue
Tu es
Un diamant
Et nul n’ose y toucher
S’y brûler

Chez moi
Ton secret est meilleur
Ah ! s’ils savaient que tu te réserves
Ils te tueraient dans la rue
Et je te cache dans une étoffe
Modeste et trompeuse.
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BERCEUSE À AUSCHWITZ


Mon bel enfant en habit bleu
Te voilà bien vêtu de velours angoissant

Mon bel enfant en habit de faim
Je suis le grand nuage où tu cherches du pain

Mon bel enfant en habit de sang
Ta mère ne peut plus te reverser le sien

Mon bel enfant en habit de vers
Ils brillent pour ta mère comme des étoiles

Mon bel enfant en habit de folie
Au crochet de mon cœur vous pendrez ces guenilles

Mon bel enfant en habit de fumée
Vous ne m’avez pas dit si je peux me tourner.
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Pierre Morhange
POÈME DE COLLÉGIEN



Amis, mon amie a su
Me télégraphier, me téléphoner.

Nous sourions à la campagne
Et la campagne nous sourit,
Minute rare, minute flamme
Où vient brûler toute la vie.

Oh! j’ai vu tes dents
Plus nouvelles et plus vives
Que les fleurs des champs,
Non, le jour n’est plus un mal effrayant.

Le retour fut une angoisse douce,
En te serrant, je t’ai juré.
L’amour est le sang d’un ours
Qui perd son sang dans sa toison.

Amis, mon amie a su
Me télégraphier, me téléphoner.
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Pierre Morhange
NOUVELLES ILLIMITÉES



L’ÉTÉ nue
Le balcon vibre
L’été nue
Mon étourdie
L’été nue
La toupie
L’été nue
La vrille la vie

L’été nue
Lourde et gracieuse
Toujours blanche près de moi
Même vainqueur et cachant mes abois
Je te sais victorieuse
Je t’énonce mes émois
Et tu fuis le long et au fond
De toi-même
Longue falaise
Où tout va
Battant cherchant allant
Longue falaise
Dont tu attends
Et dont j’attends
— Dans tes cavernes
Et sur tes crêtes
Sur ton herbe
Et ton champ
Ton désert
Ton regard pesant —
Des nouvelles
Illimitées.
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L’estafette dans le vestibule


DANS LE PASSAGE
Extrait 2

le ne connais que ton visage
Que pourrais-tu me donner d'autre quel autre gage
Homme mon seul pays
Et mon vrai paysage
En ces matins entr'ouvrant leurs rideaux
Au croisement dans le passage
Où nos ombres se frôlent
Sans même se héler
Chacun de nous tiré par ce qu'il faut qu'il tire
Et n'imaginant plus
Rien pouvoir donner?
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L’aube


Un chien hurlait doucement
Et dans le ventre de ce cri
Craquèrent les chaussures
Du premier passant.
Les premiers craquements de la campagne
Chantèrent comme des milliers
de petites bougies
Et un lourd vaisseau d’oiseaux
Rasa de son ventre la ville
Et bondit dans l’air en grondant
Mais voici vraiment le matin
Les brumes séparent encore les collines
Le ciel remonte à son vaste poste
Et les couleurs excessivement roses des toits
Oh ! sont toutes prêtes à m’aider à ma joie.
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LA PLUIE


Extrait 2

La pluie et moi marchions
Bons camarades
[…]

Elle me met les mains sur les épaules
Et court tant haut dans la plaine du ciel
Et tant me montre les diamants du soleil
Et tant toujours me caresse la peau
Et tant toujours me chante dans les os
Que je deviens un bon camarade
J’entonne une grande chanson
Qu’on entend et les cabarets et les oiseaux
Disent à notre passage Maintenant
Ils chantent tous les deux
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L'AMOUR LA CHAIR TA CHEVELURE


Extrait 2

Brillants comme des roses
La chair heureuse comme un grondement de lion
L'âme comme des griffes qui bâillent
Nous mentons
     Auprès de la neige qui porte la nuit
Nous mentons
     Auprès du vent glacé qui dit la vérité
Nous mentons
     À droite et à gauche du mendiant solennel
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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