Les émotions sont avant tout des phénomènes régulateurs plutôt que des perturbations devant être régulées.
Il est clair que les émotions influencent la mémoire de multiples manières.
Le deuil : […] dans la plupart des cas, les réactions de tristesse et le comportement de deuil d’une personne qui a perdu un être cher sont fonctionnels et adaptatifs. Ces réactions contribuent à une rupture saine des liens d’attachement avec la personne disparue et à un travail de ré-investissement affectif, occupationnel et social avec l’entourage subsistant. Cependant, dans certains cas, le deuil peut devenir pathologique.
contagion émotionnelle […] l’adoption par le thérapeute de postures similaires à celles du client entraîne chez celui-ci un sentiment positif dans la relation thérapeutique. Plus spécifiquement, le patient se sent mieux compris et mieux soutenu par le thérapeute qui a tendance à imiter ses mouvements et il lui attribue plus d’empathie. De manière plus générale, le mimétisme postural génère un sentiment plus positif et de proximité et de similitude plus grandes chez la personne imitée vis-à-vis de celle qui la mime.
Les réactions émotionnelles nous permettent de voir à quels événements nous sommes sensibles et, par là, de mettre en évidence les buts qui sous-tendent cette sensibilité. A leur tour, les buts nous révèlent notre identité. Les émotions constituent ainsi une voie privilégiée dans la découverte de soi.
Huit tendances à l’action de base (Frijda), seraient innées : l’approche positive, l’agression, la panique, le jeu, l’inhibition, le rejet, la soumission et la dominance.
[…] les émotions offrent une gamme variée de réponses adaptatives et … ces réponses ne sont pas rigides, mais répondent aux différentes expériences faites par l’individu.
Au niveau clinique, des distinctions sont particulièrement pertinentes, notamment celles ayant trait à la panique, l’inhibition et la soumission. Ces états sont souvent considérés de manière indistincte par les clients. De même, la distinction entre dominance et agression est rarement effectuée.
Nous avons une importante disposition à parler de nos expériences émotionnelles. Nous partagerions plus de 90% de nos expériences émotionnelles avec au moins une autre personne. […] Non seulement, nous partageons nos propres expériences émotionnelles, mais nous partageons également celles confiées par d’autres personnes, un phénomène appelé partage social secondaire. Nous confions à d’autres personnes les confidences émotionnelles que nous avons reçues, confirmant ainsi l’adage qu’un secret est quelque chose qui se dit à une personne à la fois.
En résumé, nous proposons que toute intervention clinique basée sur les émotions commence par une conceptualisation de cas systémique qui examine comment un état émotionnel pathologique se maintient. Cette conceptualisation doit identifier les processus et les boucles de rétroaction en cause. Une attention particulière doit être accordée aux différentes formes d’évitement émotionnel. Enfin, ces différentes informations doivent faire l’objet d’une stratégie de psycho-éducation systématique.
, l’émotion est un phénomène foncièrement adaptatif qui inclut de manière prototypique (a) le décodage de toute situation en terme de sa signification pour l’identité et les buts poursuivis par l’individu, (b) l’organisation d’une réponse immédiate en mobilisant toutes les facettes nécessaires de la personne et (c) un ensemble de réponses aux niveaux physiologiques, expressifs, comportementaux et cognitifs.
La joie est une autre émotion fondamentale. Elle résulte de la perception par le sujet qu'il se rapproche ou qu'il a atteint un but qu'il s'était assigné, un état désiré, ou un rôle qu'il valorise. Il faut noter que l'atteinte du but/rôle/état n'est pas nécessaire, mais bien la sensation qu'on avance dans la bonne direction, qu'on s'en rapproche. La joie a donc un fort pouvoir motivant.